Figure 2b : Limite d'exclusion du boson de Higgs dans le SM à 95% de niveau de confiance,
pour 4,7 fb-1 de données proton-proton recueillies et certifiées par CMS en 2010 et 2011,
et montrant la région de basse masse.
Avec la quantité de données recueillies jusqu'à présent, il est intrinsèquement difficile de
distinguer entre les deux hypothèses de l'existence ou de la non-existence d'un signal du
boson de Higgs dans cette région de faible masse. L'excédent d'événements observés
pourrait être une fluctuation statistique des processus de bruit de fond connus, que ce soit
avec ou sans la présence du boson de Higgs dans ce domaine de masse. L’échantillon de
données plus important qui sera recueilli en 2012 réduira les incertitudes statistiques, ce
qui nous permettra d’affirmer ou d’infirmer de façon claire l’existence du boson de Higgs
dans cette région de masse.
L'excédent est compatible avec une hypothèse d’un boson de Higgs du SM principalement
dans le voisinage de 124 GeV et en-dessous, mais avec une signification statistique de
moins de 2 écarts standard (2σ) par rapport aux attendus du bruit de fond connu, une fois
pris en compte le « look-elsewhere effect » [REF: LEE]. Ceci est bien en-dessous du seuil de
signification permettant d’être assuré qu’un excès résistera à l’épreuve du temps.
Si nous explorons l'hypothèse que les excès que nous observons pourraient être le premier
indice de la présence du boson de Higgs prédit par la théorie SM, nous constatons que le
taux de production («section efficace» σ par rapport à la prédiction du SM, σ / σSM) pour
chaque canal de désintégration est cohérent avec les attentes, avec toutefois de grandes
incertitudes. Toutefois, les faibles significations statistiques impliquent que ces excès
peuvent tout aussi raisonnablement être interprétés comme des fluctuations du bruit de
fond.
La collecte de données supplémentaires en 2012 aidera à déterminer l'origine de cet excès.