Partie 1 :guerres mondiales et régimes totalitaires Chapitre 2 : les régimes totalitaires dans les années 1930 Thème 2 – Les régimes totalitaires dans les années 1930 CONNAISSANCES DÉMARCHES Les régimes totalitaires sont fondés sur des projets de nature différente mais présentent des caractéristiques communes. Ils s’appuient sur l’adhésion d’une partie des populations. Ils mettent en oeuvre des pratiques fondées sur la violence pour éliminer les oppositions et uniformiser leur société. L’étude du stalinisme prend appui sur la collectivisation des terres, la dékoulakisation et la grande terreur. Le régime soviétique Staline instaure une économie étatisée et un contrôle de la population par la propagande et la terreur de masse. Le régime nazi Antisémite, raciste et nationaliste, le régime hitlérien veut établir la domination du peuple allemand sur un large « espace vital ». Il se caractérise par la suppression des libertés, l’omniprésence de la police et du parti unique, la terreur, une économie orientée vers la guerre. CAPACITÉS Connaître et utiliser les repères suivants : - Staline au pouvoir : 1924-1953 - La « grande terreur » stalinienne : 1937-1938 - Hitler au pouvoir : 1933-1945 - Les lois de Nuremberg : 1935 Raconter et expliquer - La stalinisation de l’URSS - La mise en place du pouvoir nazi Caractériser chacun des régimes totalitaires étudiés L’étude met en relation les pratiques et l’idéologie de chaque régime dans un processus de fabrication d’une société totalitaire. Chapitre 2 : Les régimes soviétique et nazi dans les années 1930 :deux régimes totalitaires Problématiques : Quelles sont les caractéristiques propres de ces deux régimes, qu’est-ce qui fait leurs points communs (aspects totalitaires). I. Comment Staline dirige-t-il l’URSS ? Dans quel but ? Grâce à la victoire de l’armée rouge pendant la guerre civile (1921), l’URSS bascule dans le communisme : Lénine fonde un nouveau pays, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, qui remplace l’ancien empire de Russie Affiche de Danopylob pour le 17ème congrès du Parti communiste d’Union soviétique, 1934 (paperboard) Une analyse complète de l’affiche sur http://geohistech.free.fr/Staline/1_Affiche.html ou mieux http://www.cyberhistoiregeo.fr/spip.php?article576 Joseph Djougachvili (1879-1953), dit Staline, succède à Lénine à sa mort en 1924. Il s’impose à la tête du parti en 1928 et devient par là même le chef de l’Etat soviétique jusqu’en 1953. Doc 3 p 69 : le 1er plan quinquennal 1. Quelles sont les ambitions de Staline dans le domaine économique ? 2. Quelles sont ses ambitions pour la société soviétique ? Son ambition est de transformer l’URSS d’un pays agraire en un grand pays industriel (1), tout en construisant la société communiste (2) (cf les ambitions de Lénine). Par quels moyens ? Docs p 64-65 : La collectivisation des terres et la dékoulakisation 1. Qu’est ce qui change dans la propriété de la terre ? 2. Comment l’auteur de l’affiche cherche-t-il à convaincre les paysans d’entrer dans le kolkhoze ? 3. Pourquoi et comment les paysans s’opposent-ils à la collectivisation ? 4. Comment sont punis les paysans opposés à la collectivisation ? Les paysans aisés ? 5. Quelles sont les conséquences de la collectivisation de la terre de 1929 à 1933 Doc ci-dessous (1) A partir de 1929, l’industrialisation est organisée par l’Etat grâce à un plan quinquennal, qui fixe d’une manière impérative les priorités, les quantités de biens à produire, les salaires... L’agriculture est collectivisée (kolkhozes) pour financer l’industrie : la terreur, la liquidation systématique des paysans aisés (2 millions de koulaks exécutés ou déportés) et la propagande sont utilisées pour tenir les objectifs et supprimer toute opposition. Une grave famine (6 millions) survient en 1932-1933, notamment en Ukraine, ce qui permet à l’Etat soviétique de se débarrasser aisément des paysans ukrainiens, hostiles au régime depuis 1917. L’URSS devient cependant effectivement la 3ème puissance industrielle du monde en 1940. Doc 2 p 69 : « Longue vie au grand Staline », affiche de Sirocenqo, 1938 1. Présente ce document 2. Situe-le dans son contexte historique (1 an avant la 2nde guerre mondiale) 3. Décris cette affiche par plan 4. Quel est le message de cette affiche ? Doc p 67 : HDA : Vera Moukhine Doc 4 p 69 : un procès à Moscou 1. De quoi Zelenski est-il accusé ? Par qui ? 2. Quel intérêt le régime a-t-il à porter une accusation mensongère ? Elle repose sur les difficultés réelles des Soviétiques, de façon à ce que l’accusé ne soit pas soutenu par la population et au-delà, à ce que le procès apparaisse comme une épuration nécessaire, menée pour protéger le peuple et la révolution Doc 5 p 69 : les prisonniers du Goulag (2) Staline organise le contrôle de la société soviétique. Ses membres sont embrigadés dès leur plus jeune âge (Jeunes pionniers). Les adultes sont éduqués par la propagande omniprésente, pour lesquels des artistes reconnus travaillent (Vera Mukhine, Sergueï Einsenstein) au service du culte de la personnalité de Staline. Beaucoup sont surveillés par la police politique (Guépéou) ou les membres du parti, voire dénoncés. Nombreux sont déportés dans des camps de travail géré par l’administration du Goulag. Les grands procès de Moscou entre 1936 et 1938 sont organisés sur ordre de Staline. Ils servent à se débarrasser des opposants, réels ou supposés, dans le parti (Trotski), l’armée (généraux), la société (médecins), en justifiant la répression par de supposés complots contre le peuple et la révolution. C’est pourquoi ces procès sont médiatisés par le régime, alors que les échecs de la planification sont soigneusement cachés (famine). Staline a donc développé et mise en œuvre une politique visant à centraliser toutes les décisions (et notamment la planification de l’économie) entre les mains d’une bureaucratie (PCUS, Guépéou, Goulag), qui utilise la force et la terreur, accompagnée d’un culte de la personnalité de son chef. II. Qu’est ce que le régime nazi ? (2 heures) A. Quelles sont les ambitions des Nazis ? (15 min) Doc p 81 : 13 mars 1938 (HDA paperboard) Doc 3 p 70 : l’idéologie de Hitler (voir biographie 2 p 70) Les Nazis désignent les membres du parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), créé en 1920 et dirigé par Adolf Hitler (1889-1945). Profondément raciste, antisémite et nationaliste, ce parti veut établir la domination du peuple allemand sur un large « espace vital » (Lebensraum), guidé par un chef incontesté. B. Pourquoi et comment Hitler arrive-t-il au pouvoir ? (30 min rapidement !) Doc 4 p 71 : le chômage et le nazisme Quel lien peut-on faire entre chômage et voix obtenues par le parti nazi ? Doc 5 p 71 : Hitler chancelier A quel poste accède Hitler ? Qui le nomme ? En quelle année ? Doc 6 p71 : la suspension des libertés A quelle occasion sont suspendues les libertés publiques ? Doc 7 p 71 : le NSDAP, parti unique Evaluation 1 : en 15 minutes, raconter la mise en mise en place du pouvoir nazi. Correction : En 1923, profitant des débuts difficiles de la république de Weimar, Hitler tente de prendre le pouvoir à Munich. Il échoue, passe 9 mois en prison où il rédige « Mein Kampf », son programme politique. Au début des années 1930, grâce à la crise économique, il séduit de nombreux Allemands confrontés au chômage, inquiets des désordres sociaux et du déclassement de l’Allemagne (blessures nationalistes du diktat de Versailles). D’autres ont peur d’une révolution communiste. Le parti reçoit ainsi le soutien financier de grands industriels (Krupp, von Thyssen, Henry Ford). Des centaines de milliers d’Allemands rejoignent ses organisations (SturmAbteilung SA). Grâce à une propagande efficace : le NSDAP devient le 1er parti au Parlement en 1932 (Reichstag) et Hitler est nommé chancelier (1er ministre) le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg. Les Nazis installent rapidement leur dictature : après l’incendie du Reichstag (février 1933), les libertés sont suspendues et Hitler a les pleins pouvoirs (mars 1933). En juillet 1933, tous les autres partis sont supprimés. A la mort du président Hindenburg (août 1934), Hitler cumule ses fonctions. Il devient le Reichsführer. Correction : En 1923, profitant des débuts difficiles de la république de Weimar, Hitler tente de prendre le pouvoir à Munich. Il échoue, passe 9 mois en prison où il rédige « Mein Kampf », son programme politique. Au début des années 1930, grâce à la crise économique, il séduit de nombreux Allemands confrontés au chômage, inquiets des désordres sociaux et du déclassement de l’Allemagne (blessures nationalistes du diktat de Versailles). D’autres ont peur d’une révolution communiste. Le parti reçoit ainsi le soutien financier de grands industriels (Krupp, von Thyssen, Henry Ford). Des centaines de milliers d’Allemands rejoignent ses organisations (SturmAbteilung SA). Grâce à une propagande efficace : le NSDAP devient le 1er parti au Parlement en 1932 (Reichstag) et Hitler est nommé chancelier (1er ministre) le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg. Les Nazis installent rapidement leur dictature : après l’incendie du Reichstag (février 1933), les libertés sont suspendues et Hitler a les pleins pouvoirs (mars 1933). En juillet 1933, tous les autres partis sont supprimés. A la mort du président Hindenburg (août 1934), Hitler cumule ses fonctions. Il devient le Reichsführer. Correction : En 1923, profitant des débuts difficiles de la république de Weimar, Hitler tente de prendre le pouvoir à Munich. Il échoue, passe 9 mois en prison où il rédige « Mein Kampf », son programme politique. Au début des années 1930, grâce à la crise économique, il séduit de nombreux Allemands confrontés au chômage, inquiets des désordres sociaux et du déclassement de l’Allemagne (blessures nationalistes du diktat de Versailles). D’autres ont peur d’une révolution communiste. Le parti reçoit ainsi le soutien financier de grands industriels (Krupp, von Thyssen, Henry Ford). Des centaines de milliers d’Allemands rejoignent ses organisations (SturmAbteilung SA). Grâce à une propagande efficace : le NSDAP devient le 1er parti au Parlement en 1932 (Reichstag) et Hitler est nommé chancelier (1er ministre) le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg. Les Nazis installent rapidement leur dictature : après l’incendie du Reichstag (février 1933), les libertés sont suspendues et Hitler a les pleins pouvoirs (mars 1933). En juillet 1933, tous les autres partis sont supprimés. A la mort du président Hindenburg (août 1934), Hitler cumule ses fonctions. Il devient le Reichsführer. Correction : En 1923, profitant des débuts difficiles de la république de Weimar, Hitler tente de prendre le pouvoir à Munich. Il échoue, passe 9 mois en prison où il rédige « Mein Kampf », son programme politique. Au début des années 1930, grâce à la crise économique, il séduit de nombreux Allemands confrontés au chômage, inquiets des désordres sociaux et du déclassement de l’Allemagne (blessures nationalistes du diktat de Versailles). D’autres ont peur d’une révolution communiste. Le parti reçoit ainsi le soutien financier de grands industriels (Krupp, von Thyssen, Henry Ford). Des centaines de milliers d’Allemands rejoignent ses organisations (SturmAbteilung SA). Grâce à une propagande efficace : le NSDAP devient le 1er parti au Parlement en 1932 (Reichstag) et Hitler est nommé chancelier (1er ministre) le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg. Les Nazis installent rapidement leur dictature : après l’incendie du Reichstag (février 1933), les libertés sont suspendues et Hitler a les pleins pouvoirs (mars 1933). En juillet 1933, tous les autres partis sont supprimés. A la mort du président Hindenburg (août 1934), Hitler cumule ses fonctions. Il devient le Reichsführer. C. Comment Hitler transforme-t-il la société ? (1 heure) Doc 2 p 72 : l’embrigadement de la jeunesse et doc 5 p 73 : des exercices de mathématiques Comment la jeunesse est-elle manipulée pour adhérer aux idées nazies ? Doc p 61 : les rassemblements du parti à Nuremberg Doc 3 p 73 : les mesures antisémites Présente le document Qui sont les ennemis de la société voulue par les Nazis ? Comment protéger le sang allemand ? Doc 6 p 73 : Dachau : un camp de concentration Qui est interné ? La société est rapidement nazifiée par : la propagande qui martèle les idées nazies (Arno Brecker HDA, slogan nazi « ein Reich, ein Volk, ein Führer », croix gammée, exercices à l’école, culte de la personnalité pour Hitler, grands rassemblements du parti à Nuremberg l’embrigadement (Jeunesses hitlériennes, le front du travail) la désignation d’ennemis de la race aryenne qu’il faut contrôler par des lois (ex : les juifs, exclus de la citoyenneté allemande puis privés de leurs emplois par des lois raciales de Nuremberg 1935, les homosexuels, les handicapés), par la traque des opposants par la police politique (Gestapo) et leur internement arbitraire dans des camps de concentration comme Dachau soit 1 million d’Allemands en 1939) et par l’utilisation de la violence par les SS et les membres du parti (nuit des longs couteaux contre les chefs des SA en juin 1934 et nuit de cristal contre les juifs en nov 1938, autodafés) Doc 4 p 77 : l’économie de guerre allemande et ses résultats Comment évoluent les dépenses d’armement dans le budget de l’Etat ? Comment évolue le nombre de chômeurs ? Doc 3 p 77 : la marche à la guerre A quel objectif répondent les annexions de mars et septembre 1938 ? Le régime s’emploie à orienter l’économie allemande vers la guerre : le service militaire est rétabli en 1935, l’armée en 1936, l’Etat augmente ses commandes à l’industrie d’armement. Cela a deux conséquences : La baisse du chômage L’Allemagne peut remettre en cause le traité de Versailles (annexion de l’Autriche et de la Bohême-Moravie, invasion de la Pologne). Evaluation : remplir le tableau à partir des informations du cours Régime nazi Quels sont les points communs Différences idéologie Régime soviétique Dictature où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un chef dominant un parti unique Volonté de créer une société nouvelle par l’embrigadement de la population, par la propagande (rôles des artistes) et le culte de la personnalité et par la violence (camps, arrestations arbitraires des opposants) exercée par une police politique omniprésente Volonté de contrôler l’économie dans un but précis Extrême droite Gauche, communiste Antisémite, raciste et nationaliste, le Le régime soviétique veut créer une société sans régime nazi veut établir la domination classe, égalitaire et exporter la révolution dans allemande sur un vaste espace vital le monde Pour cela : Pour cela - Suppression des libertés - Dictature du parti et du prolétariat - Mesures pour purifier la race - Collectivisation de l’économie et - Economie orientée vers la planification guerre et annexions - Dékoulakisation, grands procès Evaluation : remplir le tableau à partir des informations du cours Quels sont les points communs Différences idéologie Régime nazi Régime soviétique Dictature où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un chef dominant un parti unique Volonté de créer une société nouvelle par l’embrigadement de la population, par la propagande (rôles des artistes) et le culte de la personnalité et par la violence (camps, arrestations arbitraires des opposants) exercée par une police politique omniprésente Volonté de contrôler l’économie dans un but précis Extrême droite Gauche, communiste Antisémite, raciste et nationaliste, le Le régime soviétique veut créer une société sans régime nazi veut établir la domination classe, égalitaire et exporter la révolution dans allemande sur un vaste espace vital le monde Pour cela : Pour cela - Suppression des libertés - Dictature du parti et du prolétariat - Mesures pour purifier la race - Collectivisation de l’économie et - Economie orientée vers la planification guerre et annexions - Dékoulakisation, grands procès Correction de l’évaluation n°1 Régime nazi Régime soviétique Quels sont les Dictature où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un chef points dominant un parti unique communs Volonté de créer une société nouvelle par l’embrigadement de la population, par la propagande (rôles des artistes) et le culte de la personnalité et par la violence (camps, arrestations arbitraires des opposants) exercée par une police politique omniprésente Volonté de contrôler l’économie dans un but précis Différences Extrême droite Gauche, communiste idéologie Antisémite, raciste et nationaliste, le Le régime soviétique veut créer une société sans régime nazi veut établir la domination classe, égalitaire et exporter la révolution dans allemande sur un vaste espace vital le monde Pour cela : Pour cela - Suppression des libertés - Dictature du parti et du prolétariat - Mesures pour purifier la race - Collectivisation de l’économie et - Economie orientée vers la planification guerre et annexions - Dekoulakisation, grands procès Correction de l’évaluation n°1 Régime nazi Régime soviétique Quels sont les Dictature où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un chef points dominant un parti unique communs Volonté de créer une société nouvelle par l’embrigadement de la population, par la propagande (rôles des artistes) et le culte de la personnalité et par la violence (camps, arrestations arbitraires des opposants) exercée par une police politique omniprésente Volonté de contrôler l’économie dans un but précis Différences Extrême droite Gauche, communiste idéologie Antisémite, raciste et nationaliste, le Le régime soviétique veut créer une société sans régime nazi veut établir la domination classe, égalitaire et exporter la révolution dans allemande sur un vaste espace vital le monde Pour cela : Pour cela - Suppression des libertés - Dictature du parti et du prolétariat - Mesures pour purifier la race - Collectivisation de l’économie et - Economie orientée vers la planification guerre et annexions - Dekoulakisation, grands procès Contrôle d’histoire : les régimes totalitaires 1) Exercice de repérage (3 pts) : indique les dates dans les cases Staline au pouvoir : Grande terreur stalinienne : Les lois de Nuremberg : 2) Etude d’un document : carte postale célébrant l’Anschluss (4 pts) a) Présente le document (nature, date) (1 pt) b) Qui est le personnage central ? (0.5 pt) c) Quel est pays a été annexé ? (0.5 pt) d) Pourquoi peut-on affirmer avec ce document que ce régime politique est nationaliste ? (2 pts) 3) Questions de cours : a) Comment s’appelle la police chargée de traquer les opposants au régime nazi (1 pt) b) Qu’appelle-t-on les grands procès de Moscou ? (1 pt) c) Cite le nom d’un artiste qui a travaillé pour glorifier le régime nazi (1 pt) d) Complète les affirmations suivantes par vrai ou faux et justifie ta réponse en argumentant (4 pts) Affirmations Vrai Justification ou faux ? Staline utilise les capitaux étrangers pour industrialiser l’URSS Le régime nazi est nationaliste e) en quelques lignes, raconte et explique la mise en place du pouvoir nazi (3 pts) a) Situe la ville du Caire en Afrique, de Rio de Janeiro en Amérique du Sud. Localise deux mégalopoles dans le monde (2 pts) f) Quelles sont les dates du début et de fin de l’affaire Dreyfys en France (1 pt) Contrôle d’histoire : les régimes totalitaires 1) Exercice de repérage (3 pts) : indique les dates dans les cases Armistice de la 1ère guerre mondiale : Les révolutions russes Les lois de Nuremberg : 2) Etude d’un document : carte postale célébrant l’Anschluss (4 pts) a) Présente le document (nature, date) (1 pt) b) Qui est le personnage central ? (0.5 pt) c) Quel est pays a été annexé ? (0.5 pt) d) Pourquoi peut-on affirmer avec ce document que ce régime politique est nationaliste ? (2 pts) 3) Questions de cours : b) Où Staline envoie-t-il les opposants à son régime ? (1 pt) c) Cite trois catégories d’ennemis définis par le régime nazi (1 pt) d) Cite le nom d’un artiste qui a travaillé pour glorifier le régime communiste stalinien (1 pt) e) Complète les affirmations suivantes par vrai ou faux et justifie ta réponse (4 pts) Affirmations Vrai Justification ou faux ? La dékoulakisation est une politique visant à soutenir la production d’acier en Union Soviétique Sous le régime nazi, il existe plusieurs partis politiques f) En quelques lignes, raconte et explique la mise en place du pouvoir nazi (3 pts) g) Situe la ville de Bombay en Asie, de Los Angeles en Amérique. Cite deux régions touristiques dans le monde (2 pts) h) Quelles sont les dates du début et de fin de la monarchie constitutionnelle en France (1 pt) Mort du chancelier Dollfuss Le 25 juillet 1934, à Vienne, vers midi, cent cinquante-quatre hommes appartenant à la SS Standarte 89 autrichienne, conduits par le SS Holzweber et revêtus de l'uniforme de la garde civique autrichienne, s'emparèrent par surprise de la Chancellerie en quelques minutes, grâce à la complicité du major Fey, chef de la police. Grièvement blessé, le chancelier Dollfuss fut déposé sur un canapé dans la salle du Congrès. En guise de soins, on le somma de démissionner : il refusa. On posa près de lui une plume et du papier et on le laissa agoniser, le harcelant pour obtenir sa signature. Il mourut à dixhuit heures, sans avoir vu ni le médecin ni le prêtre qu'il réclamait, mais sans avoir capitulé. Pendant ce temps, les troupes loyales et la police avaient encerclé le Parlement. Dans la soirée, on apprit que Mussolini réagissait violemment à ce coup de force et mobilisait cinq divisions qui partaient se masser à la frontière du Brenner. A dix-neuf heures, les émeutiers se rendaient. Hitler rappela ostensiblement le Dr Rieth, ministre d'Allemagne à Vienne, avec lequel les émeutiers étaient restés en liaison téléphonique permanente pendant la journée du 25. La méthode brutale venait d'échouer. Hitler sentait combien de pareils procédés étaient dangereux quand la réussite ne venait pas les absoudre. Il fallait donc adopter des méthodes souterraines éprouvées et laisser agir seul le SD et les organisations qu'il contrôlait. La Gestapo allait pouvoir intervenir. Intimider l'adversaire Avant de passer à l'annexion de l'Autriche, le Führer recourut à ce qui allait devenir une de ses tactiques habituelles: l'organisation d'une entrevue destinée à malmener et à intimider l'adversaire. En février 1938, il invita donc Schuschnigg, le chancelier autrichien, à venir le rejoindre dans son nid d'aigle de Berchtesgaden. Schuschnigg ne se doutait pas de ce qui l'attendait. Comme il admirait poliment la vue magnifique qu'ils avaient sur les Alpes bavaroises, Hitler l'interrompit brutalement par ces mots: «Nous ne sommes pas venus discuter du paysage ou du temps qu'il fait.» Le Führer se lança alors dans un monologue de deux heures dirigé contre Schuschnigg et son gouvernement, qui s'acheva sur un ultimatum. Les concessions faites par le chancelier lors du pacte austro-allemand de 1936 ne suffisaient plus. Le parti nazi autrichien, qui se trouvait encore légalement interdit, devrait être autorisé. SeyssInquart, un avocat viennois profondément nazi que Schuschnigg avait déjà fait conseiller d'État dans son gouvernement, devrait être nommé ministre de l'Intérieur et chef de la Sûreté. Les portefeuilles de la Défense et des Finances seraient attribués à des nazis. Schuschnigg fut traité par Hitler avec le plus complet dédain. Grand fumeur, il dut en outre se passer de cigarettes tout au long de l'entrevue en raison de l'aversion du Führer pour le tabac: sa résistance s'en trouva profondément affectée, et il finit par signer l'ultimatum. Les Allemands en Autriche De retour à Vienne, Schuschnigg retrouva courage et détermination. Il décida de réaffirmer l'indépendance de l'Autriche et de soumettre, le dimanche 13 mars, la nation entière à un plébiscite pour savoir si les Autrichiens souhaitaient ou non une «Autriche libre, indépendante, sociale, chrétienne et unie». Devant cette décision, le protégé de Hitler, Seyss-Inquart, mit aussitôt Schuschnigg devant un nouvel ultimatum: ajourner le plébiscite ou affronter une intervention militaire allemande. Le 11 mars, Schuschnigg se décida à renoncer au plébiscite. Cependant, il était trop tard! Non seulement Goering réclamait une action immédiate, mais l'agitation qui régnait en Autriche fournissait à Hitler la justification dont il avait besoin pour envahir le pays: le rétablissement de l'ordre. Au dernier moment, le Führer pensa à Mussolini et décida de donner au Duce des explications sur son imminente intervention en Autriche. Il choisit comme intermédiaire le prince Philippe de Hesse, aristocrate allemand qui avait épousé une fille du roi d'Italie. Quand le prince téléphona de Rome pour dire que le Duce donnait «très amicalement» à ce projet son accord, Hitler exprima ouvertement sa gratitude. «S'il vous plaît, dites bien à Mussolini que je n'oublierai jamais cela... Jamais, jamais, jamais. Je resterai à ses côtés quoi qu'il puisse arriver, même si le monde entier lui tombe dessus.» Hitler devait tenir cette promesse. Fuites, suicides et arrestations A Vienne, la foule applaudit les vainqueurs pendant que les socialistes attendaient la suite des événements et que les Israélites, connaissant les mesures prises en Allemagne contre leurs coreligionnaires, fuyaient ou se suicidaient. De nombreux membres de l'ancienne classe dirigeante autrichienne en firent autant. Le nombre des victimes ne fut jamais publié, mais il est certain qu'il atteignit plusieurs centaines. Il faut y ajouter les nombreuses personnes assassinées par les tueurs nazis pendant les trois premiers jours de l'occupation. Des centaines d'autres furent arrêtées et envoyées dans les camps de concentration, notamment le grand-duc Max et le prince Ernst von Hohenberg, fils de François-Ferdinand. Quant aux socialistes et autres opposants de gauche, ils furent arrêtés en masse. A la mi-avril, on comptait près de quatre vingt mille arrestations, à Vienne seulement. Enfin, la Gestapo se manifesta par deux assassinats retentissants. L'un était assez inattendu. Le jour même de l'entrée des troupes en Autriche, des agents de la Gestapo enlevèrent le conseiller d'ambassade, baron von Ketteler, qui avait été le conseiller le plus intime de von Papen, alors ambassadeur d'Allemagne à Vienne. Au bout de trois semaines les eaux du Danube rejetèrent son cadavre. Bien que les mobiles de cet assassinat n'aient jamais été éclaircis, il semble qu'il fut une sorte d'avertissement « à la cantonade » adressé à von Papen que l'on soupçonnait de jouer le double jeu. Heydrich croyait que Ketteler était allé mettre certains papiers importants en sécurité en Suisse sur la demande de von Papen. Au même moment, von Papen fut relevé définitivement de ses fonctions à Vienne. Il devait, quelque temps après, être envoyé à Ankara. Faisant montre de son habituelle lâcheté, il n'avait pas davantage protesté pour l'assassinat de Ketteler qu'il ne l'avait fait pour ceux d'Edgar Jung et de von Bose, le 30 juin. Le second assassinat surprit moins : le général Zehner, que le président Miklas avait voulu désigner pour succéder à Schuschnigg, tomba sous les coups des tueurs noirs qui ne lui avaient pas pardonné son opposition au putsch de 1934. Le matin du 12, le major Fey, qui avait pourtant joué un rôle considérable dans le putsch manqué de 1934, se suicidait après avoir tué de ses mains sa femme et son fils. Entrée triomphale d'Hitler Le 13 mars, à dix-neuf heures, Hitler fit une entrée triomphale à Vienne, accompagné de Keitel, chef de l'OKW. Le même jour une loi réunissait l'Autriche au Reich sous le nom d'Ostmark, « Marche de l'Est », mesure que Hitler annonça le 15 à la Hofburg de Vienne, en ces termes « J'annonce au peuple allemand l'accomplissement de la mission la plus importante de ma vie. »