Arrêt N°4 : Au bord de la Bruche à Holtzheim
Stationnement du bus possible rue des tilleuls : depuis le pont de la Bruche, prendre la rue des peupliers (au rond point) et tout de
suite à gauche. Accès à pied au bord de l’eau par les « escaliers en rondin de bois »
1. Observe le paysage puis retrouve les 5 éléments qui caractérisent ce paysage.
1. Relief : on se situe dans un « creux » à quelques mètres sous le niveau de la route et des maisons environnantes.
2. Végétation : quelques arbres au bord de l’eau, parc et jardins
3. Roches : sables et graviers (sous les pieds et dans l’eau)
4. Eau : rivière (la Bruche)
5. Aménagements humains : routes, pont, panneaux de signalisation, parking, maisons, stade, parc…
2. Observe la rivière, ses abords et détermine ainsi l’origine probable des roches de la partie sablière aussi appelées alluvions
rouges.
Photo prise sous le pilier du pont de façon à voir à la fois sable et gravier de couleur rouge.
Les alluvions rouges sont présentes dans le lit de la Bruche et sur ses bords, on peut donc penser que c’est la Bruche qui les transporte
et les dépose. (Zones de dépôts différentes en fonction de la quantité d’eau et de la vitesse du courant, rive érodée / rive où s’accumule
les sédiments)
NB : tous les 2 ans, il y a nécessité d’extraire des graviers sous le pont tant les dépôts sont importants.
Bilan : résume les grandes modifications du paysage depuis les dépôts des alluvions jusqu’à la fin de leur exploitation sur le site de
Holtzheim et indique le rôle de l’eau à chaque étape.
Le gel, l’eau de pluie érodent les roches dont des éléments plus (sables) ou moins (graviers) fins sont emportés jusqu’à des
rivières (la Bruche), des fleuves (le Rhin) qui les transportent. Dans un paysage de plaine inondable, lors des fortes pluies, les cours
d’eau sortaient de leur lit au moment des crues. Par exemple, le Rhin divaguait dans l'ensemble de la plaine, c'est à dire que
son lit se déplaçait d'est en ouest, déposant les alluvions qu'il charriait sur toute la plaine d'Alsace (lentilles). Puis le Rhin a
été endigué, il n’a plus inondé la plaine d’Alsace et c’est la fin des dépôts gris rhénan. La Bruche, n’ayant été canalisée que plus
tard, a déposé les alluvions rouges lors des inondations successives.
A la fin des dépôts, le paysage devait être celui d’une plaine cultivée fertile non inondable. Puis en 1964, l’exploitation a débuté
et progressivement de plus en plus de matériaux ont été extraits ce qui a conduit au paysage actuel avec la formation d’étendues
d’eau dans des dépressions créée par l’Homme au niveau de chaque exploitation.
Celui-ci, en fin d’exploitation, aura l’obligation de laisser un espace réhabilité qui comportera sans doute de nouvelles étendues d’eau
dont les berges auront été sécurisées et aménagées. Ainsi de nouveaux écosystèmes devraient pouvoir se développer.