appelés les îles aux 25 millions d’oiseaux, rassemblent quant à elles les plus grands
regroupements mondiaux d’oiseaux, avec 2 millions de couples nicheurs.
Les effectifs des manchots sont globalement stabilisés. Après les destructions
massives des manchots pour leur graisse, utilisée comme carburant, les manchots
reconstruisent leurs colonies. C’est le pétrole, en devenant le nouveau carburant, qui
les a sauvés du massacre, même si, ironie du sort, c’est aussi lui qui reste son
principal ennemi à cause des dégazage et marée noires. Les espèces sont
actuellement protégées et leurs colonies sont stables.
En revanche, les manchots des Galápagos, endémiques à ces îles, sont quasiment en
extinction à cause justement des marées noires, de même que le manchot de Humbold
au Chili et au Pérou. Cette espèce, qui a la particularité de nicher dans un terrier, vit
paradoxalement dans des terres rocheuses qui ne lui laissent aucune possibilité de
creuser de trou. L’espèce a trouvé la ruse d’utiliser alors comme matière première son
propre guano, qui représente malheureusement un excellent engrais, très prisé des
populations locales.
En zone Antarctique (continent et îles subantarctiques comprises), on retrouve 3
genres et 8 espèces, et sur le trajet que nous ferons ensemble, nous aurons la
possibilité d’en apercevoir 4 : les manchots Adélie, les papous, les jugulaires et les
gorfous macaronis (Shetlands du Sud). Des Empereurs nichent en Péninsule
Antarctique, mais sur l’île de Dion à l’ouest, où nous n’irons pas, et à cette époque les
jeunes ont déjà quasiment tous rejoint la mer.
Diapo 8
On va se concentrer sur ces 4 espèces, je vais rapidement vous les présenter :
Le manchot royal (Aptenodytes patagonicus)
Fait partie des deux plus grands manchots au monde, avec le manchot empereur (près
d’un m pour les mâles). Le poids des adultes est variable d’une colonie à l’autre. En
Géorgie du Sud (14 – 16 kg), ils sont par exemple plus gros qu’à Crozet (11,5 – 12,8,
m-f). Leur couleur est plus vive que les manchots empereur ; les jeunes en revanche
on un plumage brun chocolat la première année, puis le duvet laisse la place à une
coloration fade, avec une tache jaune à la place du orange sur la joue, poitrine
uniformément blanche et peu de rose sur le bec.
Caractéristique du manchot royal : sa reproduction. Le petit naît nu, et sa peau noire se
couvrira d’un duvet pour lutter contre le froid, qu’il acquière quand il quitte le repli
abdominal de ses parents. Il passe l’hiver couvert de ce duvet et adopte le plumage
juvénile juste avant de quitter la colonie. Le plumage adulte arrivera à la fin de la 2e
année.
Moyen de reproduction unique chez les manchots : il assure deux cycle de
reproduction sur 3 ans, chacun des cycle s’étalant sur 12 à 14 mois.
- ponte (1 seul œuf) entre novembre et mars selon les colonies, 2 mois
d’incubation et de 10 à 13 mois pour l’élevage des jeunes. Le cycle sur 3 ans
se déroule de la façon suivante :
1/ une ponte en novembre N ->émancipation du jeune en décembre N+1
2 / 2e ponte en février N+2, émancipation du jeune en février N+3 => il est trop tard
pour les adultes de pondre une nouvelle fois avant la fin de l’été. La ponte suivante
aura donc lieu en novembre.
- élevage :