questions 1 a 3 et 8 a 14

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1. Qu’est-ce que la règle des pentes ?
Huet (1949)
Eaux courantes de même importance et pentes comparables = mêmes populations piscicoles
Pente d’un cours d’eau + largeur : prévision des espèces les plus communes
Quatre zones :
1. Truite
ruisseaux et petites rivières = « têtes de bassins »
courant soutenus, avec cascades
profondeur réduite avec gouffres
eau froide riche en oxygène
végétation absente
petite faune : trichoptères (porte-bois ou phryganes), perles, éphémères + crustacés
(gammares) + mollusques
Poissons : truite Fario, chabot, vairon, loche franche, petite lamproie
2. Ombre
zones à courants rapides alternent zones à courant lent
eau oxygénée mais t° plus élevée que dans 1.
fond : cailloux, graviers
profondeur plus importante
végétation aquatique parfois abondante
nombreuses larves d’insectes + mollusques
Poissons : truites et ombres : 70 % + chevesne, goujon, vairon, hotu, loche
3. Barbeau
rivières larges
alternance de radiers (courants) et de calmes étendus
réchauffement plus rapide de l’eau
profondeur importante dans zones calmes
plantes abondantes : renoncules en Semois
nombreuses larves d’insectes + mollusques
Poissons : cyprins d’eaux vives : barbeau, chevesne, hotu, vandoise, spirlin + qqs
salmonidés + qqs voraces (brochet, perche, anguille)
4. Brème
rivières et fleuves de plaine + canaux
fort réchauffement eau + profondeur importante + eaux troubles
flore bien développée mais souvent limitée par navigation
petite faune : mollusques, crustacés & vers (ver de vase !)
Poissons : cyprins eaux calmes : brème, gardon, rotengle, tanche, goujon, ablette +
brochet, perche, sandre, anguille voire silure
Ecrevisse américaine, même si qualité eau médiocre
2. Décrivez l’habitat de la truite Fario, son type de nourriture et ses habitudes de
reproduction.
Habitat
Poisson eaux vives bien oxygénées (min 7 mg/l O2 dissous)
Poisson territorial : poste à l’abri du courant & affût nourriture
Craint la lumière ; crépusculaire
Nourriture
Poisson carnivore solitaire : vers, mollusques, crustacés : gammares (chair saumonée),
larves insectes + insectes imagos
Vairons
Reproduction
Remonte ruisseaux, novembre à février
Femelle creuse le gravier ; dépôt des œufs ; fécondation par mâles
410 degrés/jours = 2 mois si eau à 7°C
Sensible au colmatage des graviers (sédiments empêchent oxygénation)
Obstacles à la remontée (barrages, tuyaux, chablis…)
Populations naturelles : sanctuaires
Renforcement par boîtes Vibert, alevinage ou « truites portions »
3. Décrivez l’habitat du barbeau, son type de nourriture et ses habitudes de reproduction
Habitat
Eaux courantes : rivières moyennes à larges : zone à barbeau
Zones de calmes étendues
Vit en banc (grégaire)
Nourriture
Retourne les galets avec museau
Poisson de fond (4 barbillons !) omnivore : larves insectes, crustacés, mollusques,
alevins, débris végétaux, mousses.
Anciennement : pêche au cube de fromage !
Reproduction
En mai-juin dans gravier zones peu profondes
8. Quels sont les principaux éléments constitutifs de la petite faune aquatique des rivières ?
zooplancton
animaux microscopiques en suspension
rotifères : nourriture des alevins (fumure de certains étangs), 0,4 à 2 mm
cils tournant autour bouche d’où nom : roues qui tournent
Crustacés
Gammares : crevettes eau douce : 10 à 20 mm, corps aplati latéralement, débris
végétaux. Coloration saumonée : truite
Daphnies : puces d’eau, carapace transparente, tête avec bouclier, 2 pinces à
l’abdomen, appendices natatoires ; nourriture : plancton + décomposition détritus
Copépodes : carapace recouvre tête et avant corps, ; thorax en poire, 5 paires pattes ;
Abdomen : 2 cerques plumeux ; kystes si sécheresse
Aselle : cloporte aquatique : 20 mm, brun, longues pattes et antennes ; mange plantes
en décomposition
Ecrevisses : besoin de calcaire pour carapace ; écrevisse à pieds rouges presque
disparue : peste introduite avec écrevisse américaine + pollution
Mollusques
Anodonte  20 cm : moules ; coquilles avec stries ; filtrent l’eau
Moule zébrée : coquille triangulaire  lacs Eau Heure
Moule perlière : en voie de disparition
Limnée : coquille spiralée pointue : sur végétaux
Planorbe : coquille spirale aplatie
Ancyle : bonnet phrygien
Vers
Planaire : tête triangulaire (fantôme), carnassiers
Sangsues : 2 ventouses : ovale ou fines (sangsues piscicoles : sang des poissons)
Tubifex : vers rouges vendus pour aquariophilie ; vivent dans eaux polluées : tube
Insectes
Trichoptères : phrygane : casets : ailes en toit
Larves dans fourreau protecteur ou accrochées aux pierres
Ephémères : adultes : vivent qqs h. à qqs jours
Larves : 3 cerques ; grand nombre mues
Mouches de mai
Plécoptères : perles : adultes : ailes à plat
Larves : 2 cerques ; respiration : branchies
Diptères : larves de moustiques : chironome plumeux : ver de vase (pêcheurs !)
Eristale : si eau très polluée : siphon respiratoire
Simulies : piquent bétail !
Névroptères : ailes nervurées en toit ; vol médiocre, sur végétation
Odonates : libellules et demoiselles
Hémiptères : punaises : gerris ou araignée d’eau (6 pattes) ; marchent sur eau
Notonectes : nagent sur dos, respirent en surface, 2 pattes en avirons
Coléoptère : dytique : un des plus gros insecte aquatique
9. Qu’est-ce que la méthode de détermination de la qualité de l’eau par indices biotiques ?
Analyse des invertébrés aquatiques
Principes
Moins une eau est polluée  grande diversité
Groupes invertébrés se classent selon leur résistance à la pollution
Récolte au moyen d’un filet et des pieds ; prospection ts types habitats
Verser récolte bac blanc puis tri par groupes
Comptage total nombre unités systématiques échantillon et comptage nombre unités
systématiques de chaque groupe
Tableau à 2 entrées : choisir le groupe le moins résistant à la pollution et croiser avec
nombre total unités systématiques
Résultat : chiffre de 1 à 10 selon pollution ou non de l’eau (pollution  inf. 5)
Avantages : peu coûteux + intègre longue période
Voir tableau
Groupes les plus sensibles : perles, certaines éphémères, trichoptères à fourreau
Groupes les plus résistants : Eristale , mollusques, chironomes ….
10. Quels sont les paramètres physico-chimiques les plus importants qui définissent la
bonne qualité piscicole d’une eau ?
Température
Eau la plus dense(lourde) : 4 °C
Glace : plus légère que eau et augmentation volume : bouteille remplie eau casse par
Gel
Lacs : en été : eau la plus froide près du fond
En hiver : eau la plus chaude près du fond ; brassage printemps et automne
Epilimnion et hypolimnion
De la t° dépend l’activité des poissons et période de reproduction
Oxygène dissous
Solubilité oxygène dans eau dépend de la t° ;
Eau froide  plus grande capacité oxygène
Cascades, remous  oxygène
Végétation  oxygène jour mais inverse nuit
Taux saturation : rapport entre quantité mesurée et quantité admissible
pH
degré acidité eau
Echelle de 1 à 14
Attention : 6 : 10 X + acide que 7 ; 5 : 100 X + acide que 7, …
Mesure : appareil électronique ou substances colorées indicatrices
Eaux acides : peu productives ! croissance lente.
Ardenne : eaux acides
Gaume, Calestienne : eaux calcaires
Dureté
Concentration en calcium ou magnésium
Contrarie formation mousse avec savon
Degré français ou degré allemand ou SBV
11. Qu’entend-on par eutrophisation de l’eau ?
A l’origine : richesse en éléments nutritifs, sans aspect négatif
Par la suite : richesse excessive : forme de pollution : milieu eutrophe
Comblement des mares et étangs
Apport excessif d’azote et de phosphore (engrais, lessives !)
Développement abondant algues parfois toxiques
Trois étapes
1. grande quantité N & P
2. multiplication rapide algues et autres végétaux aquatiques
3. épuisement stock oxygène par respiration & mortalités poissons
Développement plantes : barrière à photosynthèse et à la production oxygène
Dégradation de la qualité de l’eau , surtout printemps & été : eaux plus chaudes et plus
chargées (campings dans vallées…)
12. Exposez la méthode d’inventaire d’un tronçon de rivière par « pêche à l’électricité ».
Recherche piscicole
Poisson attiré par pôle positif (anode) courant électrique
Générateur courant continu : 200 à 300 V, 10 A
Anode (+) : cercle métallique (30 à 50 cm) sur manche en bois – mobile avec opérateur
Fuite au bord du champ électrique puis rayon attraction anode
Cathode (-) : grillage métallique fixe
Poisson réagit à différence potentiel de la tête à la queue (+ grand  + grande réaction)
Echantillonnage tronçons rivières (250 à 300 m) en 2 passages (80 % poissons capturés).
Opérateurs anode + épuisettes + bassines : remontent le courant
Poissons anesthésiés , mesurés et pesés, prise éventuelle écailles
Poissons remis à l’eau après deux passages
Doit régler générateur selon type eau (conductivité)
Efficace en rivière peu profonde (pas  2 m)
Possibilité de calculer la biomasse par espèce et biomasse totale/ha.
Se pratique pour inventaires ou expertises (après pollution).
13. Décrivez la méthode d’inventaire au filet maillant (lac).
Méthode inventaire lacs profonds
Filets en nylon à mailles carrées 10  80 mm
8 nappes de 50 m de long (longueur totale : 400 m) ; hauteur : 2 ou 3 m
Ralingue inférieure plombée ; ralingue supérieure avec flotteurs
Filet tendu verticalement
Pose filet soir : relèvement lendemain matin…
Poissons capturés dans catégorie de maille selon leur grosseur ; emprisonné…
Blesse assez bien lors du démaillage  pertes
Utilisé Lac Eau d’Heure, Butgenbach, Robertville…(corégones…).
En Scandinavie : pêche professionnelle.
Risque accrochage filet sur fond
14. Comment peut-on déterminer l’âge d’un poisson à l’examen de ses écailles ? Quel peut
en être l’intérêt ?
Ecailles : Cône aplati avec stries concentriques
2 types : cycloïdes (lisses ) et cténoïdes (rugueuses avec épines : perche, sandre…)
Printemps & été : stries larges selon croissance forte
Hiver : stries étroites selon croissance ralentie
 lignes de discontinuité = annulus  comptage âge poisson
ex : 5+ : dans sa 6ème année de croissance
Examen d’écailles sous loupe binoculaire
Relation de proportionnalité entre rayon de l’écaille (annulus) et longueur du poisson
Possible d’obtenir par rétro-calcul les longueurs aux différents âges
Courbe de croissance en longueur en fonction âge  longueur maximale limite quelque que
soit âge ultérieur
8 écailles montées entre lames de verre (moyennes de lecture) ; nettoyées et lavées.
On note la position relative des annuli
Représentation graphique de Walford : chaque accroissement annuel = fraction constante de
celui de l’année précédente. Droite de régression recoupe bissectrice en un point = longueur
maximale limite poisson
Possibilités établir courbes poids-âge et Poids-longueur.
Permet de comparer, par ex. pour une même espèce, les différences de croissance selon le type
d’eau.
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