
Comment osez-vous dire que dans l’école publique, les filles doivent pouvoir porter le voile,
l’emblème de l’ignorance et de l’infamie, le signe de la plus profonde oppression comme dit
Talisma Nasreen, du moment que le visage reste visible. Le port du voile est donc
raisonnable selon vous pour les jeunes filles mineures à l’école, du moment qu’on aperçoit
encore le visage?
Voiler « une mineure relève de la maltraitance, dit la gynécologue Chardort Djavan . Elle sait
de quoi elle parle.
" Habiter, dix ans durant, un corps enfoui sous le noir, un corps condamné à l’enfermement,
laisse des marques indélébiles. Quoi de plus injuste, de plus aliénant, que d’infliger à une
adolescente l’enfermement sous le noir et la honte de son corps parce qu’il est féminin. Le
voile n’est pas moins grave que l’excision. Il n’y a pas de jour avec et de jour sans, la jeune
fille devient un être sous le voile. Ca fait partie de son être social, psychologique, sexuel,
personnel. En voilant une fille, on lui inculque son infériorité, la culpabilité de sa sexualité
et, surtout, on lui dit qu’elle n’est pas dans le droit, qu’elle n’a pas le droit. "xv
Comment osez-vous, Mme Ozdémir, affirmer que le voile n’empêche pas l’émancipation de
la femme musulmane. Aucune étudiante musulmane n’est discriminée dans l’enseignement,
comme vous essayez de le présenter, la seule exigence imposée, c’est qu’elle respecte les
règlements en vigueur dans ce pays, comme tous les autres élèves, au lieu de vouloir imposer
partout la loi islamique, et de se dire victime, si l’autorité ne se soumet pas à la volonté des
islamistes intégristes. L’islam doit se soumettre aux lois de la Belgique et non pas la
Belgique aux lois de l’islam.
Vous trouvez donc que les femmes musulmanes voilées, déshumanises, déféminisées,
dépersonnalisées, collectivisées, uniformisées, anonymisées, portant le symbole islamique
de leur infériorité, de leur soumission, de leur esclavage à l’islam, à Allah, sont des femmes
«émancipées», qu’un employeur puisse engager sans perdre sa clientèle? Ces femmes
voilées, sont une insulte à toutes les femmes du monde, ce sont des femmes qui n’existent
pas, des femmes qui n’ont pas d’identité, leur seule identité c’est le « voile », elles n’en ont
pas d’autre. Elles sont victimes de l’islam misogyne, barbare et rétrograde, qui empêche la
femme de s’émanciper et de vivre dignement. Vous parlez d’ouverture au monde ? Est-ce
que la femme voilée, serait donc un exemple d’ouverture au monde.
Vous dites qu’on s’occupe plus de ce que vous portez sur la tête que ce que vous avez dans la
tête, mais vous avez dans la tête exactement ce que vous portez sur la tête. Un
endoctrinement intégriste islamique. Vous seriez adepte du courant islamique Nurcu, ce
n’est donc pas étonnant que vous avez refusé de donner votre opinion sur « le
créationnisme », puisque le leader de cette tendance musulmane prône le créationnisme dans
son fameux « Atlas créationniste »envoyé partout dans les écoles et les universités.xvi
Il n’y a aucun doute, qu’aux Assises de l’Interculturalité de 2009, vous allez plaider que les
filles puissent fréquenter les écoles publiques, voilées. On ne va tout de même pas enlever
l’identité à ces jeunes filles.
Dans la plupart des pays musulmans, dit Talisma Nasreen, « les femmes sont sous le joug de
sept cents ans de charia (loi coranique). Des millions de femmes endurent de terribles
souffrances. Elles sont enfermées, brûlées, lapidées à mort. Venant d’une famille
musulmane, je me sens la responsabilité de dénoncer l’islam, car les femmes qui y sont
soumises n’ont ni les droits ni la liberté qu’elles devraient avoir. On leur a inculqué depuis
des siècles qu’elles étaient des esclaves pour l’homme, qu’elles devaient suivre le système
que les hommes ou Dieu ont créé. Sous la charia, les femmes sont considérées non pas
comme des êtres humains, mais comme des objets sexuels, des êtres de seconde classe.
Nous n’avons pas besoin de cette loi, il faut la combattre! xvii
Lorsqu’on vous demande si l’islam prescrit le port du foulard, vous répondez « Je ne suis
pas théologienne », et lorsqu’on vous demande si vous êtes pour ou contre le créationnisme,
vous esquivez également la question en répondant « c’est une question qui me dépasse »xviii.
C’est ce qu’on appelle, la langue de bois, pour ne pas devoir répondre, peu courageux et peu