1. INTRODUCTION
Sujet amené
Les milieux humides sont parmi les écosystèmes les plus productifs de la biosphère. Au
courant du dernier siècle, c’est près de 50% de ces écosystèmes qui ont été anéantis par
le développement humain [1]. Dans ce contexte, caractériser l’état de santé de ces
milieux de transition est une tâche primordiale.
Introduction
Les écosystèmes sont des amalgames complexes d’organismes vivant en équilibre les
uns avec les autres ainsi qu’avec les facteurs abiotiques qui les entourent. Comme
chaque espèce vivant dans un écosystème donné possède une sensibilité qui lui est
propre, c’est-à-dire une résilience ou capacité d’adaptation rapide aux changements du
milieu biotique ou abiotique, il devient possible d’utiliser l’abondance relative des espèces
dont la sensibilité est connue pour établir l’état de perturbation d’un écosystème donné
[2]. Ces espèces à l’étude deviennent alors des « bioindicateurs ».
Comme la variation de l’abondance relative de chaque espèce dans une communauté
varie à court et moyen terme, la mesure obtenue à l’aide de « bioindicateurs » est plus
représentative de la réalité qu’une simple analyse physicochimique du milieu qui ne
donne, généralement, qu’une image instantanée de l’état des lieux [2]. Or, comme les
macroinvertébrés ont un cycle de vie assez rapide et sont aussi facile à échantillonner,
ceux-ci sont souvent utilisés comme « bioindicateurs ». Ils ont d’ailleurs été utilisés à cet
effet dans plusieurs études récentes [3]. Une autre raison favorisant l’utilisation des
macroinvertébrés dans la caractérisation de l’état de santé d’un écosystème est leur
position dans le réseau trophique. Comme ils sont souvent des hétérotrophes de premier
ordre (consommant les autotrophes), ils ont un impact important sur l’ensemble du
biotope [2].
Dans un écosystème très productif comme celui d’un marais, il devient d’autant plus
pertinent d’utiliser ce genre d’outil de caractérisation puisque l’abondance des liens de
type prédateur-proie ainsi que le phénomène marqué de bioamplification place les
macroinvertébrés au cœur de l’écosystème à l’étude.
But
En utilisant une série de bioindicateurs, mis en place par le programme J’adopte un cours
d’eau [3], il s’agit d’estimer l’état de santé des marais de la rivière des Mille-Îles à la
hauteur du parc de la Rivière-des-Mille-Îles.
Hypothèse
Comme il s’agit d’une étude de caractérisation d’un milieu, il n’est pas nécessaire
d’émettre une hypothèse. L’hypothèse est cependant essentielle pour une étude
empirique ou une expérimentation.