des contenus calqués sur les enseignements, d’une part, sur l’option : « …« création et
innovation technologiques » et d’autre part, en considérant que cette option se présente
« …comme une suite à l’EIST (Enseignement Intégré de Sciences et de Technologie)… ».
Ceci ne validerait-il pas aussi la position et la demande de l’autre Académie, celle des
sciences, pour un enseignement EIST au collège étendu aux autres niveaux que la seule classe
de 6e, et d’autre part, l’appui sur les orientations des cinq nouveaux baccalauréats
technologiques de 2010 de la filière STI pour construire cette nouvelle discipline en S, L et
ES ?
Ceci semble être confirmé dans le point suivant à propos de l’option « ...« création et
innovation technologiques ». Il constitue une base de départ intéressante pour expérimenter
un enseignement technologique général qui s’étendrait jusqu’à la classe terminale, selon des
modalités adaptées à chaque section du baccalauréat général ».
1-2 « Approfondir la réforme en enrichissant l’approche traditionnelle de la technologie »
Cependant l’Académie des technologies dit vouloir dépasser « l’approche traditionnelle de la
technologie » de l’option de seconde « création et innovation technologiques », ainsi que ceux
des cinq baccalauréats STI en disant que deux conditions s’imposent pour cela :
« - …i) enrichir cet enseignement en s’appuyant sur les approches contemporaines de la
technologie et sur des exemples bien choisis de développements techniques innovants que l’on
disséquera selon les quatre approches technologiques que nous proposons ;
- ii) éviter de réserver l’enseignement de la technologie aux élèves les moins à l’aise dans un
cursus général ; l’étendre progressivement à toutes les filières… ».
Et l’Académie des technologies de mettre en partie en question ce qui est retenu comme seule
approche, celle des scientifiques (l’approche structurale) en disant « …Il ne s’agit pas de
mettre en doute « l’intelligence de la main » qui s’acquiert par la pratique intense et précoce
d’un art ou d’un métier ; ni de contester aux scientifiques leur capacité, via la modélisation et
l’optimisation, à codifier une approche couramment appelée technologie structurale. Mais il
faut rejeter le caractère exclusif qu’a connu cette approche de la technologie en France, alors
que les autres pays européens étaient bien plus ouverts à d’autres approches. Ce caractère
entretient en effet l’illusion que toute technique particulière émanerait naturellement de
plusieurs sciences, fondamentales ou appliquées. Il faut donc introduire des approches
différentes, complémentaires de l’approche structurale ; elles restituent la place
fondamentale et universelle des techniques dans l’agir et la réflexion humaines. Cette
ambition justifie l’importance et l’urgence d’une réforme touchant l’ensemble des
lycéens… Elles peuvent aider à se projeter dans le futur en s’appuyant, par exemple, sur la
transformation de la société par le numérique….sans oublier le principal moteur de
l’innovation technique : le bouleversement des coûts et des prix ; c’est lui qui stimule en effet
la plus grande partie des innovations qui sont, bien plus souvent, des innovations
d’améliorations de produits ou services existants et non des innovations de ruptures
techniques… Elles peuvent, enfin, éclairer les interactions positives ou dangereuses entre
technique et société, et permettre un progrès choisi et partagé loin des clichés de crainte ou
de fascination. C’est cette voie pédagogique enrichie qui est ici encouragée… ».
Analyse, remarques et questionnement
L’approche structurale, que je traduis personnellement comme étant la démarche
d’investigation sur le modèle unique des seuls physiciens (et aucunement l’une des quatre
démarches d’investigation des techniciens qui sont mises en œuvre tout au long du cycle de
vie d’un produit (cf. mes écrits sur ce sujet)) actuellement en application à l’école et au
collège, ne serait plus la seule approche dans cette nouvelle discipline d’éducation