
Des débuts de la génétique aux enjeux actuels des biotechnologies         TP4 + 5 
Christiane Blanc-Gonnet, Claude Banos, Delphine Malan & Nadine Marguet - Lycée Aristide Bergès, Seyssinet       
             UNE REVOLUTION TECHNOLOGIQUE :  
    LA DECOUVERTE DES ENZYMES DE RESTRICTION.        
 
Au  début  des  années  70,  on  connaît  la  structure  de  la  molécule  d’ADN,  son  mode  de  réplication  et 
d’expression  mais  on  ne  sait  pas  isoler  un  gène,  séquencer  l’ADN  qui  le  constitue,  en  faire  une  étude 
approfondie. C’est alors que survient une découverte capitale : celle des enzymes de restriction. 
 
Nous rechercherons ici en quoi ces molécules sont des outils précieux pour les généticiens. 
 
 
Activité 1 : apprendre à connaître les enzymes de restriction. 
 A.  La découverte des enzymes de restriction. 
 Prenez connaissance du document A 1 de votre livre  page 152 (Belin Spécialité). On peut dire que c’est 
à leur propriété première que les enzymes de restriction doivent leur découverte et leur nom.  
 
Justifiez cette affirmation à l’aide de ce seul document. 
 
B.  Les caractéristiques des enzymes de restriction. 
 Produites par les bactéries, ces molécules sont de véritables « ciseaux moléculaires ».  
 
A partir de l’étude du document A 2 page 152 de votre manuel (Belin Spécialité) : 
- justifiez l’appellation « ciseaux moléculaires » ;  
- retrouvez les caractéristiques de ces « ciseaux ».  
 Un  même  fragment  d’ADN  d’une  cellule,  voire  tout  l’ADN  d’un  chromosome  par  exemple,  peut  être 
coupé par différentes enzymes de restriction. On va obtenir ainsi une multitude de fragments d’ADN de tailles 
différentes qu’il est intéressant de séparer et de repérer. 
 
 
Activité 2 : séparer et repérer des fragments de restriction. 
 On fait agir une  ou plusieurs enzymes de restriction sur un fragment d’ADN. Après un temps  plus ou 
moins long en fonction de la quantité d’ADN à « digérer », de la quantité d’enzymes introduite dans le milieu, 
on obtient une suspension qui comporte différents fragments que l’on se propose de séparer. Vous ferez cette 
séparation : 
 
  Par électrophorèse réelle en suivant le protocole  (annexe 1) dont vous retiendrez le principe. 
 
  Par simulation sur papier. 
 1) Mettez en route l'électrophorèse réelle, puis, pendant la migration, réalisez la simulation en suivant 
les consignes fournies (annexe 2) afin d’obtenir et de séparer des fragments de restriction d’un ADN traité par 
deux enzymes de restriction différentes. 
 
 2)   A l’issue de votre simulation, les « fragments » sont, bien sûr, directement visibles. A l’issue de votre 
électrophorèse réelle, vous avez dû colorer les fragments pour qu'ils apparaissent au niveau du gel.  
 Comparez les résultats obtenus dans les différents puits à la fin de l’électrophorèse réelle des fragments 
d’ADN du phage 
. Confirment-ils, en accord avec votre simulation,  ce que vous avez vu précédemment sur 
le rôle et les propriétés des enzymes de restriction ? 
 
3) Lors de la  simulation, vous avez travaillé sur un ADN dont  la séquence nucléotidique vous était 
fournie. Les biologistes ne la connaissent pas quand ils abordent une première fois une molécule d’ADN.  
Ils vont souvent commencer par dresser une « carte de restriction » c’est à dire faire une représentation 
graphique de la position des différents sites de restriction le long du fragment d’ADN analysé. Pour cela, il est 
nécessaire de faire des recoupements entre plusieurs résultats de digestion enzymatique.  
 
Nous en reparlerons, nous verrons un peu plus tard l’intérêt que peuvent présenter de telles cartes, mais 
entraînez-vous cependant à en construire une avec la question 1 de l’exercice polycopié qui vous est distribué 
(à faire pour la prochaine séance). (= exercice n° 2 page 145 du manuel Bordas spécialité)