Il était vrai que j’avais déjà vu des appendicites aux urgences mais la prise en charge était plus
rapide car je pouvais réaliser un bilan inflammatoire, une échographie abdominale sur place en cas
de doute et demander un avis chirurgical.
Cependant, si la patiente s’était présentée dans la journée, j'avais la possibilité d'obtenir un bilan
rapidement en appelant un laboratoire d’analyse médical, voir même une échographie abdominale
qui est un examen peu invasif mais très opérateur dépendant. Bref, ma situation était particulière en
raison de l’heure ce qui m'arrivera fréquemment dans ma future pratique.
Malgré l'expérience que j'avais acquise au cours de mon cursus, j'ai ressentis des difficultés à gérer
une urgence en ville. Tout cela pouvait s'expliquer par le peu d'expérience que j'avais en
ambulatoire. Tout mes stages avaient été réalisés en milieu hospitalier et la prise en charge n'était
pas la même.
J'ai trouvé un 2ème article sur la revue du praticien intitulé: « Un stage en médecine générale aux
cours du 2e cycle ».
Il s’agissait d’une expérimentation à la faculté de médecine de Rennes ayant pour but de faire
découvrir un stage en médecine de ville aux étudiants en médecine autre que l’hôpital. Cela
permettra aux étudiants de choisir leur spécialité en toute connaissance de cause. D’autre part, cette
expérience avait pour but de mieux gérer son exercice médical futur en cas d’éventuelle installation
en ville comme généraliste. Ce qui permettait de se préparer à l'exercice professionnel.
Les étudiants inclus dans l’étude avaient été satisfait d'avoir découvert un exercice extra hospitalier
de la médecine. Ils avaient eu une meilleure approche de la notion des soins envers les personnes et
de leur prise en charge globale. Il s'agissait d'un stage concret, intellectuellement motivant. Pour les
maîtres de stages l'expérience avait été aussi bénéfique et tous envisageait de la renouveler.
D'ailleurs ils avaient été impressionnés par la qualité des connaissances des externes.
« Pour moi, je pense qu'un stage en ville en tant qu'externe peut s'avérer formateur et permettre de
voir une autre approche de la médecine »
RETOUR AU RECIT
Pour revenir à mon cas, le lendemain en retournant au cabinet, j’ai reçu un coup de téléphone vers
15h30 du laboratoire me disant que la NFS retrouve une discrète anémie (hb=11,9), des leucocytes
à 10000, et une CRP légèrement augmenté a 9. Comme les résultats étaient peu concluants, j’ai
rappelé Mlle V. pour les lui communiquer. Je lui ai demandé si elle présentait toujours des douleurs
localisées en fosse iliaque droite. Elle m'a répondu qu’elle ressentait encore une légère douleur,
mais qu’elle avait eu des difficultés pour aller à la selle. Elle a continué en m'informant que sa mère
avait réussi à obtenir un rendez-vous d’échographie ce jour vers 16h30, grâce à la mention sur
l'ordonnance: « examen à réaliser en urgences». Les autres hypothèses diagnostiques évoquées au
début du récit pouvaient être recherchées. Toutefois, j'attendais, le résultat de l'échographie pour
orienter mon diagnostic.
A 18h, entre deux patients, j’ai appelé le centre d’imagerie médicale afin qu'il me communique les
résultats de l’examen. Au bout de 5 minutes, je me suis mis en relation avec le radiologue qui m'a
répondu que l’examen n’avait pas montré d'aspect inflammatoire de l’appendice, et qu’il n’y avait
pas d’épanchement dans le péritoine. Les autres structures visibles tel que les reins, les ovaires et les