
Bon de travail 67
Formation en intégration du changement climatique et financements climats
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1.2. Justification de la formation souhaitée
1°. Le Plan d’Action National Climat 2012-2017
Le Mali est un pays particulièrement vulnérable aux changements climatiques. En 2007, le Mali a
élaboré et publié, avec l`appui des Nations-Unies, un Plan d`Action National d`Adaptation aux
changements climatiques (PANA). Quatre catégories de risques climatiques ont été considérés
majeurs pour le Mali lors de l`élaboration de ce plan : la sécheresse, les inondations, les vents forts
et la forte variation de température (extrait du site du ministère de l’Environnement et de
l’Assainissement du Mali). Le PANA a également montré que le secteur le plus vulnérable aux
changements climatiques est l’agriculture. Le Plan d’Action National Climat Mali (PANC Mali 2012-
2017) a proposé 148 actions dont la promotion et la valorisation des initiatives paysannes en
matière d’adaptations aux changements climatiques et le renforcement des capacités des différents
acteurs du secteur agricole sur les changements climatiques et leurs impacts/opportunités possibles
pour l`agriculture au Mali. Ces deux types d’action sont considérés comme «de très grande urgence»
dans le PANC Mali. La formation qui est envisagée, via cette mission de formation sollicitée auprès
de l’AMCC, cadre donc parfaitement avec les priorités identifiées dans le PANC Mali.
Cette mission de formation cadre aussi avec les priorités de la composante “Instrument d’aide au
climat" (IAC) du Programme intra-ACP de l’Alliance mondiale contre le changement climatique
(AMCC). En effet, ce programme offre des experts pour fournir une assistance technique à court
terme personnalisée et des formations dans le domaine du changement climatique aux pays ACP.
L’expertise qui est sollicitée dans le cas présent couvre le volet «Formations, ateliers de
renforcement des capacités ».
2°. L’approche participative dans la rédaction et la mise en oeuvre des politiques, stratégies et
plans d’actions dans le domaine de la protection de l’environnement
Comme le précise le rapport final de « Révision du profil environnemental du Mali » (AGRECO,
Octobre 2014), la participation de la société civile dans la rédaction et la mise en œuvre des
politiques, stratégies et plans d’actions dans le domaine de la protection de l’environnement est
un principe clé du Gouvernement du Mali. La population doit en principe participer activement au
niveau local à l’élaboration et à la mise en œuvre du Programme de Développement Social,
Economique et Culturel (PDSEC) et au Plan Communal d’Action Environnementale (PCAE). La société
civile doit également participer à la mobilisation des ressources financières et à l’élaboration des
conventions locales. Ces principes se heurtent toutefois à un transfert nettement insuffisant des
ressources nécessaires, tant financières que de compétences. La formation qui est envisagée, via
cette mission de formation sollicitée auprès de l’AMCC, au profit de la société civile et en particulier
des organisations paysannes représentatives et reconnues comme l’AOPP et la CNOP, participe donc
à cette volonté du Gouvernement du Mali d’intégrer le public aux politiques environnementales et
des changements climatiques.
3°. La décentralisation des thématiques liées à l’environnement et le transfert des compétences aux
collectivités territoriales
Le code des collectivités territoriales de 2012 donne une grande responsabilité aux collectivités
territoriales en matière de gestion environnementale. Or, le transfert des compétences de l’Etat vers