En matière de défense de la liberté d’expression, la présence — entre
autres — du Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, ou encore du Premier
ministre israélien « Bibi » Netanyahou à la « Marche républicaine » relevait, elle
aussi, du Grand Guignol. Petit détail amusant : en 2013, le ministre de
l’Economie de l’Etat juif, également de la partie, s’est vanté, je cite : « D’avoir
tué beaucoup d’Arabes dans sa vie, et qu’il n’y avait aucun problème à ça ». Fin
de citation. Mais bon, on ne va quand même pas s’arrêter à ces petits écarts de
langage…
Le pompon, c’est évidemment la présence à cette Marche de l’UOIF, l’Union
des organisations islamiques de France, alors qu’elle est classée organisation
terroriste par l’Arabie saoudite et le Qatar, lesquels arment pourtant
ostensiblement le terrorisme international. A ce propos, relevons une récente et
très saine initiative des supporters du Sporting club de Bastia, le club de
football de la ville, qui profitant de la présence du PSG ont déployé dans les
tribunes du stade une banderole où l’on pouvait lire : « le Qatar finance le PSG
et… le terrorisme ». On se rappelle en effet que le Qatar a largement financé le
front Al-Nosra qui, avec le soutien de François Hollande, a semé le chaos et la
mort en Syrie.
De son côté, interrogé sur les liens financiers entre la France et le Qatar, le
président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui défilait également à Paris dimanche
pour « condamner le terrorisme », a nié que le Qatar ait pu financer le
terrorisme, alors que différents rapports du département d'Etat américain
montrent que les Qataris ont largement abondé le mouvement djihadiste en Irak
et en Syrie. Pour couper court à toute discussion, le président de l'UMP a argué
de sa supposée qualité de « défenseur de l'indépendance de la France ».
Terminons avec l’analyse que fait Aymeric Chauprade, le conseiller pour les
questions internationales de Marine Le Pen, de la menace islamiste sur la
France et l’Europe. Mercredi sur son site, Chauprade a mis en ligne une vidéo
dans laquelle il précise ses positions sur l’islam. « La France est en guerre,
affirme-t-il d’emblée. Elle n’est pas en guerre contre les musulmans, mais
contre des musulmans ». L’eurodéputé Front National distingue deux islams :
l’islam acclimaté par les Etats, les nations, par les cultures nationales, d’une
part, et, d’autre part, l’islam qu’il qualifie de « global », l’islam qui est resté
fidèle à ses fondements djihadiques et historiques. Cet islam-là ne reconnaît pas
les nations, qu’elles soient musulmanes ou non. Cet islam « global » s’appuie
sur l’oumma, la communauté planétaire des croyants, veut restaurer le califat et
établir la loi islamique, la charia, sur la terre entière. « C’est cet islam-là qui