Archidiocèse de Yaoundé – Fraternité Missionnaire Verbum Dei – Commission pistes de prière
B.P. 185/C.325 – Yaoundé (Cameroun) / Tel.: (+237) 22 77 37 85
ACTION : Si possible, va à la rencontre du Seigneur aujourd’hui, en participant à la messe.
Sois attentif, car il est là dans sa parole et dans l’Eucharistie. Aussi, prends la résolution
de participer activement aux messes de tous les dimanches.
MARDI 23
«Qui est ma mère et qui sont mes frères?»
Textes à lire : Ex 14, 21-15, 1; Ex 15 ; Mt 12,46-50
LECTURE : La première lecture nous parle de la délivrance miraculeuse des fils d’Israël
poursuivis par l’armée égyptienne.
Alors qu’ils se croyaient déjà vaincus, ne sachant quoi faire pour traverser la Mer
Rouge, afin d’échapper aux troupes égyptiennes, voici que Dieu opéra un grand miracle :
« les eaux se fendirent, et les fils d’Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux
formant une muraille à leur droite et à leur gauche » (v.22). Lorsqu’ils eurent tous
traversé, les eaux se refermèrent et engloutirent toute l’armée égyptienne qui venait
derrière eux (vv.23-28). C’est ainsi que « le Seigneur sauva Israël » (v.30). Cet acte de
Dieu en leur faveur, restera l’acte fondamental qui a constitué ce peuple. Nous y voyons
l’assistance divine dans une situation d’échec et de désespoir total.
La tradition chrétienne a souvent fait une analogie, entre ce passage au milieu de
l’eau et le baptême du nouveau peuple de Dieu que nous sommes. Lors de notre baptême,
le mal est anéanti, le péché originel est détruit : c’est l’image de l’eau destructrice. De
même, la vie divine jaillit, le salut est donné : c’est l’image de l’eau vivificatrice. C’est
pour dire que le baptême conféré au nom du Christ, nous unit à sa mort, à son
ensevelissement et à sa résurrection (Cf. Col.2, 12).
Par le baptême, les chrétiens sont unis au Christ et les uns les autres. L’Église peut
donc s’appeler « Peuple de baptisés », « peuple de frères », « ensemble des membres du
Corps du Christ », « famille des enfants de Dieu ». Car, baptisés tous au nom du Christ,
nous formons un seul Corps et une seule famille, dépassant de loin nos considérations
humaines de famille.
L’Évangile du jour fait référence à la famille de Jésus. Pour mieux comprendre ce
texte, précisons que, par son incarnation, Jésus est entré dans une vraie humanité, avec des
liens de sang, de race, du milieu et de la culture. Il était de race juive ; il a vécu dans un pays
déterminé (la Palestine) ; il avait une mère et des cousins (appelés ici « frères » selon la
coutume juive et de certains peuples) ; il parlait la langue araméenne.
Pendant qu’il prêchait, quelqu’un vient lui dire que sa mère et ses frères le cherchent
(v.47). Étendant la main vers ses disciples, il dit : « voici ma mère et mes frères ». À
première vue, ces paroles paraissent méprisantes et déshonorantes. Or, tel n’est pas le cas.
Elles traduisent le désir de Jésus de redéfinir la fraternité et la maternité. Car, quiconque fait
la volonté du Père est pour lui un frère, une sœur et une mère (v.50).
MEDITATION : Le Christ nous invite aujourd’hui à aller au-delà de notre conception humaine
de fraternité et de maternité. Les liens du sang, de la parenté humaine, du milieu, de la race,