Wilson Laleau revient à la tête du ministère de l`Économie et des

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Wilson Laleau revient à la tête du ministère de l’Économie et des Finances
Neuf mois après avoir quitté le ministère de l’Économie et des Finances, Wilson Laleau a repris
ses charges. Habitué de la maison, M. Laleau dit que le moment est venu de décréter l’état
d’urgence économique dans le pays, et de faire tout ce qui est possible pour ressusciter l’espoir
dans l’avenir. L’ancien titulaire du ministère du Commerce et de l’Industrie a été installé dans
ses nouvelles fonctions par le Premier ministre Évans Paul.
Le nouveau titulaire du ministère de l’Économie et des Finances, Wilson Laleau, a été installé, le
mardi 20 janvier. Le Premier ministre Évans Paul, qui a procédé à son installation, dit attendre
du nouveau ministre un état des lieux des finances publiques de l’État. M. Paul a indiqué que le
ministre de l’Économie et des Finances a toute sa confiance. « Wilson Laleau est une référence
et aussi un atout pour permettre au gouvernement de bien résoudre les problèmes économiques »,
a témoigné le chef du gouvernement, qui a mis l'accent sur l'honnêteté.
Le Premier ministre dit admirer le nouveau ministre de l’Economie et des Finances pour sa
capacité de maîtriser ses dossiers et sa large vision de la chose publique. « M. Laleau est un
passionné de la bonne gouvernance », a martelé M. Évans Paul, devant un parterre de
fonctionnaires économiques, dont le gouverneur de la Banque centrale, la secrétaire exécutive du
Comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT), venus assister à cette cérémonie
d’installation.
Dans son discours d’installation, Wilson Laleau a souligné que c’est avec humilité et un grand
sentiment du devoir qu’il revient à la tête du ministère de l’Économie et des Finances pour
continuer un travail entamé par lui-même ainsi que par sa prédécesseure. « Je reviens au MEF
neuf mois après en être parti pour remplacer la ministre qui m’a succédé, après que j’ai moimême à lui succéder. Les philosophes appellent cela des coïncidences signifiantes », a indiqué
l’ancien titulaire du ministère du Commerce et de l'Industrie, soulignant qu’au-delà de la
personnalité et des valeurs intrinsèques des ministres, cet état de fait est symptomatique d’un
pays qui se cherche, en mal de gouvernance, d’une société tourmentée qui se cherche pour
l’équilibre et le progrès social.
Le ministre Laleau a indiqué que les déséquilibres structurels de l’économie du pays se sont
approfondis malgré plus de trente ans de programme de stabilisation et d’ajustement structurels
non tout à fait assumés, non tout à fait mis en œuvre. Il regrette que les niveaux de croissance
réalisés restent en-dessous de ceux auxquels le pays devrait normalement avoir droit. « Nous
devons cesser de faire de la politique en amnésiques inconscients de notre réalité… Que
d’occasions perdues ! Que de rendez-vous manqués ! Que d’opportunités gaspillées. En matière
de gestion de l’économie, le pays s’est laissé prendre au piège d’un aveuglement volontaire, d’un
emprisonnement mental, une sorte d’enfermement fanatique », a expliqué Wilson Laleau.
En peu de mots, le nouveau titulaire du MEF a fait état de la situation des finances publiques du
pays. « La contrainte budgétaire s’est resserrée, les ressources de PetroCaribe se raréfient, le
désastre financier de l’EDH est devenu insoutenable, la notation très défavorable du pays sur les
marchés financiers internationaux lui interdit l’accès à des capitaux privés non concessionnels et
le condamne à dépendre davantage de l’aide internationale alors que l’ensemble des pays
donateurs rencontrent des difficultés internes majeures en matière d’équilibre des finances
publiques », a-t-il fait savoir. M. Laleau indique qu’il devient crucial que l’ensemble des acteurs
concernés par la gestion des finances publiques prennent la mesure de la fragilité de cette
situation et s’engagent à faire que chaque dollar dépensé ait un maximum d’impact social positif.
« Pour ce faire, je m’engage à mobiliser l’ensemble des parties prenantes intéressées comme les
autres ministères, les banques, les associations patronales, les groupements associatifs urbains
comme ruraux, les bailleurs, la société civile pour convenir d’une feuille de route des actions et
politiques à mettre en œuvre en vue d’assurer les conditions d’une relance durable de l’économie
», a-t-il assuré, soulignant que l’accent sera porté sur la poursuite des réformes en vue
d’améliorer l’efficience et la productivité des différents champs fiscaux.
Le ministre Laleau promet de soumettre au Premier ministre Évans Paul un « Pacte pour
l’emploi et la croissance économique » qui sera rédigé avec l’ensemble des acteurs concernés de
l’économie. Il dit compter sur ses collègues du gouvernement pour travailler en bonne
intelligence dans un contexte de ressources particulièrement limitées.
Carlin
[email protected]
Michel
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