I/ Subordonnées sans mots subordonnants (= enchâsseurs) a

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LA PHRASE COMPLEXE
I/ Subordonnées sans mots subordonnants (= enchâsseurs)
a) Infinitives / Participiales
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Subordonnée
Infinitive : ex : {Il regarde} {les enfants jouer}.
Principale
l’infinitif « jouer » à son propre agent :« enfants »
Leur centre propositionnel est un verbe à l’infinitif, actif ou pronominal (sans proposition). Ce
verbe à l’infinitif à son propre agent qui est différent du sujet du verbe de la principale. Pour
la reconnaître on peut pronominaliser l’agent :
Ex : Il les regarde jouer. (c’est toujours une infinitive)
Critère du double objet : Dans une infinitive l’agent et le noyau sont indépendants de l’objet
du verbe principal.
Ex : Il entend {les enfants} {chanter}.
COD
COD
Le verbe en général traduit la vision, l’écoute,un sens...
Le type présentatif : Ex : Voici venu le vent. (il agit comme un verbe)
-
Participiale : Le participe présent ou passé est présent dans la phrase. L’agent propre
est différent du sujet de la principale (ce dernier à un sens plus grammaticale). La
participiale peut être déplacée (mais c’est accompagné d’un effet de sens).
Ex : {Le soir} tombant les loups sortent du bois.
Agent propre P. présent
b) Parataxe formelle
Construction entre la juxtaposition pure (il pleut, il mouille.), où il y a une relation de
dépendance, et les subordonnées avec mots subordonnants (Si tu avance je tire.).
Ex : Tu avances, je tire. (Sous-entendu « Si tu avances… » )
Il y a une mélodie de la phrase :   .
Il y a aussi les cas d’inversion du sujet : Lui refuse-t-on quelque chose, il fait un caprice.
Ou encore les corrélations : Elles se mirent à rire.
Les périphrases à constructions verbales complexes : « pouvoir bien» ou «avoir beau » par
exemple.
L’emploi d’un tiroir verbal particulier : Qu’il s’excuse, je lui parlerais.
Avance, je tire.
(impératif détourné pour un effet hypothétique)
II/ Subordonnées avec mots subordonnants
a/ Relatives
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Adjectives : Elles se comportent comme les adjectifs, et occupent donc les mêmes
fonctions (épithète détaché, épithète lié ou attribut du sujet). Le pronom relatif
représente l’antécédent (un nom, un groupe nominal, un pronom personnel), et occupe
la fonction de sujet dans la relative. Généralement on est face à une forme telle que :
« qui » + « verbe ».
Ex : Les Alsaciens, {qui boivent de la bière}, sont obèses.
Ex : Les élèves {qui ont triché} seront punis.
Ex : Je le vois {qui arrive}.
( épithète détaché )
( épithète lié )
( attribut du sujet )
Il existe deux types de relatives adjectives, suivant si elle est plus ou moins vitale pour son
antécédent :
descriptive ou explicative
déterminative ou restrictive : l’antécédent et la relative forment un bloc.
Comme elle se comporte comme un adjectif, pour la reconnaître on peut la supprimer, ou la
mettre entre parenthèse pour montrer son indépendance. Ou bien encore on peut replacer
« qui » par « lequel ».
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Substantives : Elles n’ont pas d’antécédents, on peut les remplacer par un nom ou un
pronom, de ce faite elles occupent des fonctions nominales. Elles sont introduites par
des relatifs indéfini tel que : quoi, qui, quiconque, où, …
Ex : Qui vous voudrez.
On ria où tu voudras.
Il est odieux envers qui le contredit.
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(Complément circonstanciel de temps)
(Complément de l’adjectif)
Semi substantives : Elles sont proches des substantives. Elles sont introduites
généralement par « ce que » qui est un relatif décumulatif, ou voire par « que ». Ces
subordonnées ne sont pas déplaçables, et on peut les remplacer par un pronom
personnel.
Ex : Je répète ce que j’ai dit.
Il est terrifié parce que tu lui as dit.
Garde la conséquence de ce que tu peux faire.
Je le devine bien, ce que vous attendez.
Il a accepté, ce qui m’étonne.
(Régime du présentatif)
(Complément d’agent)
(Complément du nom)
(Opposition de phrase)
b) Interrogatives indirectes partielles
Elles sont introduites par :
Je te demande qui vient ce soir.
Je te demande quand tu arrives.
Je vous demande quelle heure il est.
Un pronom
Un adverbe
Déterminant interrogatif
Dans la plus grande majorité des cas, elles occupent la fonction de complément d’objet
directe, qui est une fonction nominale. De plus elles ne sont pas déplaçables, et non effaçables
la plupart du temps. Elles sont pronominalisables. Les verbes introducteurs, traduise un
contexte thétique (c’est-à-dire qui ne pose pas ce qu’on affirme comme vrai) : ignorer, ne pas
savoir, deviner, dire, raconter et demander, se demander.
c) Conjonctives
Elles sont introduites par une conjonction de coordination.
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Subordonnées interrogatives indirectes totales : Elles sont introduites par la
conjonction « si ». Ce qui traduit une incertitude sur tout ce qui le suit, il met en débat.
Les verbes introducteurs sont les mêmes que pour les précédentes (interrogatives
indirectes partielles). Elles ne sont pas déplaçables, et pas effaçables. Nous pouvons
également les pronominaliser par « le ».
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Conjonctives pures (complétives) : Elles sont ni effaçables, ni déplaçables, mais peut
être remplacé par un substantif . En général, elles sont introduites par « que », mais il
peut être aussi précédé d’une préposition : « à ce que », « pour de que »ou « de ce
que ». On peut les pronominaliser en fonction du type nominal qui est près du verbe.
Ex : Je pense qu’il viendra. « Je le pense »
Cela peut être aussi pronominalisé en « y » ou « en » :
Ex : Il prend conscience que tout va mal.
« Il en prend conscience »
Remarque : Le « que » de la complétive n’a pas de fonction dans la phrase.
Il faut faire attention de ne pas les confondre avec les relatives semi substantives.
Les fonctions des complétives :
L’antécédent est un nom ou un adjectif :
Ex : L’idée qu’il réussisse me réjouit.
Complément du nom.
Ex : Il est furieux qu’on l’ait fait sortir.
Complément de l’adjectif.
Ex : Qu’on dise cela c’est scandaleux.
Apposition, cas de dislocation.
L’antécédent est un verbe :
Ex : Il affirme qu’il a raison.
COD du verbe « affirmer ».
Ex : Je tiens à ce que tu t’amuses.
COI du verbe « tenir ».
Ex : je me félicite que vous ayez réussi.
COI sans préposition, du verbe « se féliciter ».
Ex : Que tu parte m’attriste.
Sujet du verbe « s’attrister », toujours au subjonctif.
Ex : Il faut que je rentre chez moi. Terme complétif, séquence d’une tournure impersonnelle.
« Il semble… », « Il apparaît… », « Il est souhaitable… »
Ex : C’est scandaleux que l’on dise cela.
C’est fou qu’il soit parti.
Ça m’étonne qu’il soit pari.
Ex : L’important est que vous réussissiez.
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Tournure quasi impersonnelle.
Attribut du sujet « l’important ».
Conjonctions relationnelles (circonstancielles) : Elles donnent les circonstances d’une
action, on peut les rapprocher des adverbes. On ne peut par toujours les supprimer :
Ex : [Quand il fait beau] j’ouvre les fenêtres. Cas où la suppression ne pose pas de problème.
Ex : Il a écrit [pour qu’elle vienne]. Cas où ça pose un problème de sens.
Ex : Il est plus fort [que je ne pensais]. Cas où il y a un problème de syntaxe, système
corrélatif.
On ne peut pas toujours les déplacer et on ne peut pas les pronominaliser. Elles sont
introduites par des conjonctions : « si », « quand », « comme », « que » … Pour les causales
et les temporelles. Par des locutions conjonctives : « chaque fois que », « aujourd’hui que »,
« sans que », « avant que », … Locutions conjonctives avec formes verbales : « à supposer
que », « vu que », ….
Il existe différentes relationnelles :
- Les temporelles : elles sont introduites par « quand », « comme », ou par des locutions
conjonctives « au fur et à mesure que », « aujourd’hui que », « toutes les fois que »,
« le jour où».
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Les finales : Ce sont des subordonnées de but (« quand ? » ou « dans quel but ? ») ,
elles sont introduites par une locution conjonctive comme : « pour que », « de peur
que », « dans l’intention que », …
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Les causales : ( Quand ?, Pour quelle raison ? ), elles sont introduites par « comme »,
« non que », « d’autant plus que »,…Il existe différents cas, la cause est niée ou la
cause est posé ou encore présupposée.
Ex : Vous serez fusillés parce que vous avez trahi. ≠ Vous serez fusillés puisque vous avez
trahi.
Présupposé
Nous pouvons être également face à une cause alternative repérable par : soit que….soit
que…
- Les consécutives : Elles sont introduites par des tournures corrélatives : « de façon
que », « de sorte que »…
Ex : C’est un tel désordre qu’on ne sait plus où mettre un pied. « tel » + « que »
-
Les comparatives : Certaines sont introduites par des conjonctions ou des locutions
conjonctives « comme », « tel que », ou « autant que ».
Ex : Il ment [comme il respire].
D’autres sont introduits par des systèmes corrélatifs « plus »…. « que ».
Ex : Il est plus beau que je ne suis.
Remarque : il faut faire attention à un cas particulier que sont les comparatives elliptiques :
Ex : Il ronfle [comme un sonneur.]
[plus qu’un sonneur.]
Il n’y a pas de verbe, il est elliptique, car il est commun à la principale et à la subordonnée.
Les concessives : C’est une cause inefficiente, elles sont introduites par « bien que »,
« quoi que », « encore que » (post posite restrictive).
Ex : [Bien que Pierre soit malade], il travail quand même.
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Les concessives non scalaires : Elles sont toutes au subjonctif, et on comme
antécédent un indéfini ou un groupe indéfini.
Ex : Qui [que tu sois]…
Quelques précautions [qu’ils prennent]….
Où [qu’il aille] il sera malheureux.
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Les concessives scalaires : Elles sont différentes des précédentes, car leurs habilités
peut être mesurée.
Ex : Quelque habile il soit….
Adv
- Les pseudo scalaires : Elles sont construites avec « tout » + « nom » ou « adjectif ».
Ex : Tout avocat [qu’il est] …
Les conditionnelles : Si l’événement « P » se produit, alors l’événement « Q » se
produira.
Ex : [S’il a à boire], [pierre viendra].
P
implique Q
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Cas où « si » introduit la répétition dans le temps :
Ex : S’il y a un bruit il se réveille.
Quand= aspect itératif
La supposition peut être évoquée, avec un alternatif « soit que » qui introduit « si »,
« au cas où », « à moins que », « dans la mesure où », « pourvu que ».
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