peut aller jusqu’à créer des contrats discriminants, avec incitants (ex : prêts futurs
conditionnels au remboursement de l’emprunt) ou garanties (sur collatéral) afin de tenter de
réduire les conséquences que pourraient engendrer cette asymétrie d’information.
Chercher de l’information au sujet d’un emprunteur comporte bien évidemment un coût.
Ainsi, un des problèmes auxquels peut être confrontée la banque est celui du « free riding »,
c’est-à-dire qu’un intermédiaire financier concurrent peut sur base d’un crédit octroyé par la
première banque en juger que l’emprunteur est fiable : il sera donc prêt à octroyer à ce même
emprunteur un crédit dans le futur, et ce sans avoir dû subir un coût de recherche
d’information trop important. Cependant, il se peut également que l’intermédiaire financier
concurrent attire sans le savoir, un agent mauvais payeur que sa banque d’origine aura chassé
sans qu’il n’en sache quelque chose. Ce dernier pensant tomber sur une aubaine prêtera en fait
à un emprunteur douteux, augmentant donc son risque de non-rembousement : il s’agit de la
« malédiction du gagnant ». Afin d’éviter tout risque en matière d’information des
emprunteurs, il existe, à la banque nationale, à disposition des banquiers, des listes blanches et
noires qui reprennent respectivement l’ensemble des bons et mauvais payeurs.
N.B. : Pour évaluer les capacités de remboursement de grosses entreprises et d’emprunteurs
institutionnels (états), il existe également des agences de rating telles Standard & Poors ou
encore Moody’s.
1.5. Services non spécifiquement bancaires
En dehors de leurs quatre rôles traditionnels, les banques effectuent un ensemble de services
non spécifiquement bancaires. On peut en outre y compter la création d’information (non liée
à l’asymétrie d’information) comme par exemple l’analyse de conjonctures économiques.
Elles procèdent également à l’étude de plans d’affaires, organisent des formations (en
comptabilité par exemple). Elles se permettent aussi de pratiquer de l’intermédiation
professionnelle (entre agents institutionnels). De plus les banques effectuent du conseil en
placement, en trésorerie et en financement. Et enfin, les intermédiaires financiers se
diversifient de plus en plus en acquérant des parts de marché dans le monde des assurances.