Economie et société en France depuis 1945.
I L'évolution économique de la France.
a) la croissance.
La France connaît d'abord une phase de reconstruction, au cours de laquelle l'État encourage la production, planifie l'économie
et nationalise des entreprises dans certains secteurs: La banque (1945-société générale-Crédit Lyonnais); l'énergie (1945-
gaz,électricité; 1946-charbonnages).
De 1947 à 1973, la France profite d'une période de croissance exceptionnelle, celle-ci est de 5 % en moyenne par an.
On peut expliquer la croissance par le baby -boom, par le développement des crédits, de la publicité et par la modernisation de
l'industrie.
L'état providence se développe : Sécurité Sociale (créée en 1945, généralisée par Giscard D'Estaing), création du SMIG
(Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) en 1950, allocations familiales, retraites, congés payés (3 semaines en 1956, 4 en
1969).
Etat providence : Expression qui désigne l'extension de l'intervention de l'État dans le domaine économique et social. Celui-ci
est responsable de la croissance économique qu'il doit réguler (politique conjoncturelle) et du bien être social qu'il doit assurer
(assurances sociales). Dans un sens plus restreint, cette expression désigne uniquement l'intervention de l'État dans le
domaine de la protection sociale (l'État intervient pour protéger les individus contre les risques liés à l'emploi, la vieillesse, la
santé et à la famille).
b) La crise.
Mais de 1973 à la fin des années 90, la France fut également touchée par la crise. La croissance fut ralentie et l'inflation
progressa. Celle-ci atteignit 15 % en 1974 et 13,6% en 1980. Le chômage aussi augmenta : En 1974, on compte 450 000
chômeurs, en 1975, ils sont déjà 900 000, en 1981, le chiffre atteint les 1 600 000.
Plusieurs politiques économiques furent tentées : Des politiques de relance sous le gouvernement de Jacques Chirac (1974-
1976) et sous celui de Pierre Mauroy de 1981 à 1982. Mais ce sont des politiques d'austérité qui s'imposent de 1976 à 1981 et
de 1982 à 1997 Les dépenses budgétaires sont alors limitées. L'Etat se désengage, des privatisations sont entreprises durant
les différentes cohabitations. Le gouvernement Jospin a tenté un compromis. Il poursuit la réduction du temps de travail. Il
soutient la création d'emplois. Mais il cherche à limiter les dépenses de l'Etat et poursuit les privatisations. Aujourd'hui, même
s'il s'en défend le gouvernement mène une politique d'austérité.
La situation actuelle est incertaine. Le taux de croissance annuel fut de 0,62 % en 2006. Le taux de chômage est en baisse.
Pour mars 200è, il est officiellement de 8,3 %.
Politique de relance : politique de relance de l’économie basée sur le soutien à la consommation.
II L'évolution de la structure de la population française.
a) La population active.
La structure de la population active est modifiée. La proportion d'actifs dans le secteur primaire ne cesse de baisser (2,71 % de
la population active-2007). C'est le secteur secondaire qui dans un premier temps a vu ses effectifs gonfler pour atteindre son
apogée en 73. Mais la part des ouvriers dans la population active a, par la suite diminué (24,47 % de la population active-2007).
Par contre, la part des actifs dans le secteur tertiaire connaît une progression constante(72,82 % de la population active-2007).
On assiste donc à une tertiarisation de la société et de l'économie.
On observe aussi une féminisation de la population active : le Taux d'activité des femmes est de 63,4% . Le taux de
féminisation est de 45.7% .
Taux de féminisation : part des femmes dans la population active.
Dans ce domaine, on observe également un recul du travail indépendant et une diminution de la durée de travail.
b) La réparation de la population.
Cette évolution s'accompagne d'une urbanisation croissante de la population française à la suite d’un long processus d'exode
rural. Le taux d'urbanisation s'élève aujourd'hui à 73%. L'urbanisation est d'abord essentiellement verticale ( multiplication des
habitats collectifs en immeubles) avant de s'épandre avec le développement de l'habitat pavillonnaire. ( 230 000 maisons
individuelles construites en 77)
c) L'évolution de la structure par âge.
On assiste également à un vieillissement de la population. Ainsi, les moins de 20 ans représentent 25,7 % de la population
française, les 20 à 59 ans, 53,9 % et les 60 ans et plus : 20,4 %. L'âge médian s'élève à 38 ans. On assiste cependant
actuellement à un redressement de la natalité. L’ISF pour l’année 2006 est de 2 enfants par femme en âge de procréer.
ISF : Indice synthétique de fécondité. Nombre d’enfants par femme en âge de procréer.
d) Les composantes de la population française.
La population étrangère appelée pendant les "trente glorieuses" pour soutenir l'effort économique ( Elle passe de 1.7
d'étrangers en 54 à 3.4 millions en 75) , a complété la composition de la population française. Les étrangers sont au nombre de
3 510 000 ( chiffre 2004). ( Attention ne pas confondre avec le chiffre du nombre d’immigré ( 4,9 millions-2004-dernières
données disponibles).
Etranger : définition juridique, personne n’ayant pas la nationalité française.
Immigré : Dans un pays d’accueil, personne ayant quitté son pays afin de s’installer sur le territoire.
III La progression du niveau de vie et l'évolution de la consommation
a) Les progrès du niveau de vie.
Grâce à l'augmentation des revenus (Salaire net moyen par salarié: 130 790 francs par an (19 938 euros)) et à la satisfaction
de certains besoins comme ceux de santé, la croissance a permis une augmentation du niveau de vie. Cette élévation du
niveau de vie permet une transformation du mode de vie des français.
Cela a des répercutions sur l'espérance de vie des français qui pour la première fois en 2004 dépasse les 80 ans . 80,55 ans en
2007.
b) Le développement de la consommation.
De 1947 à 1973, pendant la période dite des " trente glorieuses ", le baby-boom, la publicité, le développement du crédit
permettent le développement de la consommation de masse et d'une société de consommation.
Société de consommation : Société des pays développés où la raison d'être principale est l'acquisition de biens matériels ou de
services sans cesse renouvelés.
Crédit à la consommation : financement à court terme ( 2 ans maximum) accordé aux consommateurs, soit par le magasin
vendeur, soit par un organisme financier en vue de l'acquisition d'un bien de consommation.