U n i v e r s i t é L a v a l Séminaire I : Asie Professeur : Mr. Zhan Su Les attraits de l’environnement d’investissements: Une comparaison entre l’Inde et la Chine. Élaboré par : François-Xavier Mauppin (00 256 933) Nadim Hadj Fredj (02 324 101) Hiver 2004 Table des matières Introduction 1 I- Paysage économique 2 1- Caractéristiques économiques 2 2- Stratégies d’attraction des IDE 4 II- Attrait de l’environnement d’investissements 7 1- Environnement politique 7 2- Environnement économique 8 3- Environnement d’affaires 10 4- Environnement légal 11 5- Environnement culturel 13 6- Infrastructures 13 III- Synthèse 15 Conclusion 17 Bibliographie 18 Annexes 20 Introduction : Depuis une quinzaine d’années, on ne cesse de parler et d’annoncer le miracle chinois. En effet, la Chine a su, de 1979 à 2003, élever son économie au 6ème rang mondial en détrônant le monstre américain en terme d’IDE. Sa croissance soutenue de l’ordre de 9 % depuis 10 ans suscite de nombreuses questions, de la jalousie, de la crainte et du scepticisme sur la viabilité à long terme des réformes entreprises par le gouvernement. Rien ne semble pouvoir freiner le rouleau compresseur chinois. Dans la même région, un autre géant, l’Inde, commence à se faire reconnaître depuis 1991 comme une autre économie prometteuse. En effet l’Inde se voit flattée d’une croissance soutenue qui flotte au tour des 5 %. En terme de croissance des IDE, l’Inde s’aligne sur la dynamique chinoise. Déjà de nombreux experts posent la problématique de savoir si l’Inde, dans un avenir plus ou moins proche va pouvoir dépasser la Chine. D’autres nous affirment que la Chine et l’Inde sont les deux prochaines nations leaders économiquement au monde. Alors que dans certains pays riches, les taux de croissance dépassent péniblement les 1%, il semble que ces deux pays en voie de développement détiennent la clé du succès. On se propose donc dans ce travail, après un portrait détaillé de l’économie de chacun des pays, d’analyser l’environnement d’investissements afin de mieux comprendre le miracle asiatique et aussi de comparer ces deux géants de l’Asie. Page 1 I- Paysage économique : 1- Caractéristiques économiques : Depuis 25 ans, la Chine connaît un véritable décollage économique. L’importance du rôle économique de ce pays n’est plus à démontrer. En effet, la richesse créée est passée de 4 à 14 % du total mondial (à parité de pouvoir d’achat) ; ce qui propulse la Chine au 6ème rang mondial, avec un PIB1 d’environ 1260 Mds $ US2. Depuis 1978, la Chine maintient une croissance de l’ordre de 9 % par année et « la richesse par habitant continue à croître sur une tendance de 7 à 8% par an »3. Le PIB par habitant, quant à lui demeure faible par rapport à celui des pays riches (le PIB / hab. au Canada est environ égal à 25 000 $) et viens de franchir le seuil des 1000 $ en 2003 ; il faut néanmoins rappeler que la Chine est le pays le plus peuplé au monde avec 1 280 975 0004 habitants. Évolution du PIB (Mds de $ US) Évolution du PIB / h. ($ US) 1500 1500 1000 1000 500 500 0 0 2000 2001 Chine 2002 2000 2003 2001 Chine Inde 2002 2003 Inde Données tirées de DREE. Statistiques Chine et Inde, Janvier 2004. Loin d’être négligeable, l’économie indienne connaît elle aussi une croissance soutenue. Effectivement, même avec un PIB (de 579 Mds $ en 2003) nettement inférieur à celui de la Chine (voir ci-dessus), l’Inde se positionne au 11ème rang mondial. Avec une population proche de celle de la Chine (1 048 279 000), son PIB par habitant reste très faible, soit 545 $ par an. Malgré son manque d’ouverture au commerce mondial, l’Inde a su maintenir une croissance flottant autour des 5 % grâce à son secteur privé domestique comme l’ont souligné Huang et Khanna (2003). 1 Les valeurs de PIB sont tirées de la DREE et de The World Bank Group. Le signe « $ » désignera le dollar américain pour tout le reste de ce travail. 3 DREE (2003). Chine : Situation économique et financière. 4 Les nombres d’habitants sont tirés de The World Bank Group [On-line] Available http://www.worldbank.org/data/databytopic/POP.pdf 2 Page 2 L’Inde conserve une économie assez traditionnelle, axée sur les services, qui contribuent à eux seuls à la moitié (49 %) du PIB. D’un autre côté, la Chine possède une économie beaucoup plus industrialisée. En effet, le secteur de l’industrie représente 49 % du PIB, alors qu’en Inde, il ne représente que 26 %. Cette différence dans la structure de ces deux économies s’explique par deux stratégies différentes. L’Inde, fidèle à son histoire et sa culture, décide de mettre en avant les « cerveaux » développant ainsi le secteur tertiaire. Alors que la Chine, déploie une stratégie de « cols bleus », une économie basée sur la main d’œuvre renforçant le secteur industriel. Répartition du PIB en Inde (2003) Répartition du PIB en Chine (2003) 18% 25% 33% 49% 26% 49% Agriculture Industrie Agriculture Services Industrie Services Données tirées de Jean Villette. L’Atlas Francophone. D’après ce qui précède, on peut conclure que les économies de l’Inde et de la Chine sont assez différentes, et n’auraient en commun que le fait d’être en croissance soutenue. D’ailleurs, d’après Lingle (2003), en terme de PPA, la Chine possède la 2ème plus importante économie au monde, et l’Inde occupe la 4ème position. L’IDH en constante croissance, dénote, plus globalement, que les deux pays se développent parallèlement d’une manière rapide (voir ci-dessous5). Évolution de l'Indice de Développement Humain (IDH) 1 IDH 0,8 0,6 0,4 0,2 0 1 975 1980 1985 1990 1995 Années Chine Inde Canada Données tirées de United Nations Development Program (2003). 5 L’IDH du Canada est donné pour référence. Page 3 2001 2- Stratégies d’attraction des IDE : D’après Wei (1999), dès l’année 1979, la Chine s’est préparée au développement économique en entreprenant des réformes politiques et légales afin d’aménager un environnement attrayant pour les IDE. Le gouvernement chinois a ainsi instauré une loi régissant et permettant la formation de joint-ventures en tant qu’unique moyen de s’internationaliser en Chine. Par la suite (1986, 1988, 1990 et 1991), et d’après le même auteur, de multiples lois ont été promulguées pour autoriser la formation d’entreprises à capitaux étrangers, encourager les investissements étrangers, et régir les politiques de taxations sur les entreprises à capitaux étrangers. Ainsi, les IDE sont apparus de manière significative au milieu des années 1980 (quelques Mds $), avant de décoller à partir de 1993 (plus de 40 Mds $ par an entre 1996 et 2000) et ainsi propulser la Chine, en 2002 devant les États-Unis pour occuper la place du premier récipiendaire mondial, avec 53 Mds $, soit 8 % des flux mondiaux, et plus de la moitié des IDE reçus en l’Asie de l’Est. La montée fulgurante des IDE en Chine à partir de l’année 2001, coïncide avec la chute des investissements à destinations des États-Unis suite aux évènements du 11 septembre, mais aussi avec l’entrée de la Chine au sein de l’OMC. L’intérêt des investisseurs étrangers semble persister à court terme ; en effet, les promesses d’investissement ont augmenté de 19,6 % en 2002. Cette croissance n’a pas été affectée par l’épidémie du SRAS qui a sévèrement touché l’économie chinoise durant l’été 2003. D’après une recherche publiée par la DREE, les IDE pour l’année 2003, ont été estimés à 60 Mds $. Le gouvernement chinois, poursuit ainsi sa politique d’attraction des IDE dans le souci d’injecter des savoir-faire et des capitaux dans une économie en transition, tout en protégeant les secteurs importants sous l’autorité centrale6. 6 DREE. L’investissement direct étranger en Chine en 2002. Page 4 L’Inde quant à elle, a commencé à entreprendre des réformes pour attirer des capitaux étrangers 12 ans après la Chine, soit en 1991, ce qui a eu pour effet le décollage des IDE en Inde (voir graphique ci-dessous). Notons tout de même que ces derniers restent négligeables comparés à ceux en Chine (voir dernier graphique en annexe). Ces réformes permettent de légiférer sur l’approbation des projets financés totalement ou en partie par des capitaux étrangers (Wei, 1999). L’État a ainsi progressivement simplifié la gestion des demandes d’approbation d’IDE, et entrepris des mesures visant à mettre fin aux goulets d’étranglements administratifs ; cependant, la situation reste encore insatisfaisante7. Évolution des IDE en Inde (millions de $) 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 20 02 20 00 19 98 19 96 19 94 19 92 19 90 19 88 19 86 19 84 19 82 19 80 0 Données tirées de United Nations Conference on Trade And Development (UNCTAD). En se référant au tableau (en annexe) tiré de la recherche élaborée par Wei (1999), on remarque que l’Inde a entrepris beaucoup moins de réformes légales visant à régir et encourager la venue des IDE. Cependant, les améliorations qui ont été apportées ont permis l’augmentation des flux d’IDE de 2001 à 2002 (de 3,403 à 3,449 Mds $)8, malgré l’image détériorée de l’Inde après les attentats du 11 septembre. En 2003, ces IDE ont augmenté de 3,9 Mds $, soit une augmentation record de 66,7 % par rapport à l’année précédente9. D’après une enquête menée par la Federation of Indian Chambers of Commerce and Industry (FICCI), auprès de 385 entreprises étrangères présentes en Inde, plus de la moitié des répondants envisagent d’accroître leur présence9. 7 DREE (2002). Les IDE en Inde 2001/02. United Nations Conference on Trade And Development (UNCTAD). 9 DREE (2002). Les IDE en Inde 2001/02 8 Page 5 Les chiffres donnés par les gouvernements chinois et indien sont à prendre avec précaution. En effet, selon Wei (1999), l’idée que propagent les médias à propos du miracle chinois, est à nuancer, car des études (assez controversées) ont montré que la Chine n’atteint pas vraiment son potentiel. Plus de la moitié de ses IDE proviennent de Taiwan, Macao, Singapore, Hong Kong, qui ne sont pas des « investisseurs internationaux significatifs ». De plus, la comparaison entre les valeurs des IDE déclarés par la Chine et ceux déclarés par les investisseurs, révèlent généralement de grandes disparités. Les chiffres donnés par le gouvernement chinois seraient exagérés. D’une façon encore plus claire et précise, et en s’appuyant sur Pfeffermann10 (se basant sur les données de 1999 et 2000), Ryan (2002), affirme que les IDE en Chine sont à peu près la moitié de ce qui est déclaré officiellement. De l’autre côté, les IDE en Inde déclarés en 2000 (2.3 Mds $), seraient en réalité d’environ 8 Mds $. Toujours d’après Pfeffermann, ce genre d’écarts serait aussi valable pour les années 2001 et 2002. Il faudrait donc prendre en considération dans la détermination des IDE en : - Chine : De grosses sommes d’argent chinois sont recyclés à travers Hong Kong et ensuite renvoyés vers la Chine et comptabilisées ainsi comme étant des IDE. Ces opérations ont lieu à cause des traitements préférentiels qu’offre le gouvernement chinois aux IDE en termes de taxation, etc. - Inde : Les IDE reportés sont sous-estimés car la méthodologie indienne n’est pas conforme avec les normes du FMI, et ne tient pas compte de divers éléments comme les profits réinvestis, les emprunts à court et à long terme, etc. To give you an example, Citibank alone reinvested more than $400 million in India in 2000 and Fiat, the Italian automobile company, brought in around $300 million to India in non-equity forms of direct investment capital to compensate for losses sustained by its Indian subsidiary. Neither of these were reflected in India’s FDI inflow figures (Ryan, 2002) D’après le même auteur, même si l’on révise les IDE de la Chine (à la baisse) et de l’Inde (à la hausse), les IDE chinois restent quand même 2,5 fois plus élevés que ceux de l’Inde. D’après Ryan (2002), les IDE reçus par la Chine et l’Inde ne sont pas de même nature : - La Chine reçoit des « investissements stratégiques », c’est-à-dire des capitaux à long terme dont les profits seront souvent réinvestis. - L’Inde reçoit plus de capitaux à risque, dont elle représente la première destination en Asie Pacifique en 2001. Les éléments de l’environnement d’affaires qui attirent les investissements stratégiques sont : une bonne infrastructure et une efficience bureaucratique. Alors que les éléments de l’environnement d’affaires qui attirent les investissements à risque sont : une structure légale élémentaire, la possibilité d’expatrier rapidement les profits. 10 Chef économiste au International Finance Corporation (IFC), qui appartient à la Banque Mondiale. Page 6 II- Attrait de l’environnement d’investissements : 1- Environnement politique : Plusieurs chercheurs se sont intéressés à évaluer la stabilité des environnements politiques de l’Inde et de la Chine afin d’être en mesure d’éclairer les investisseurs étrangers sur leurs choix stratégiques. Les régimes politiques de l’Inde et de la Chine n’ont que peu de choses en commun. En effet, si l’Inde post-coloniale est une démocratie « occidentalisée » ayant bâtit ses assises sur la masse populaire, la scène politique chinoise quant à elle demeure dominée par un parti communiste fort et totalitaire (Huang et Khanna, 2003 et Gautam, 2003). C’est peutêtre ce qui expliquerait que Urban (1995), affirme que l’Inde est plus stable politiquement que la Chine. Toutefois, Huang et Khanna (2003) qualifient le régime démocratique indien de tentaculaire, car il engendre, de part sa structure de coalition (26 partis représentés), des tensions ethniques, politiques et sociales. En effet, de part la grande hétérogénéité de la population indienne, cette démocratie, créée suivant le modèle britannique, souffre d’une distribution du pouvoir inefficient. Gautam (2003), vient confirmer cette vision, en affirmant que le leadership politique indien est hypocrite. Face au régime totalitaire chinois, une telle démocratie semblerait moins stable ; en effet, Lachica (1999) vient contredire Urban (1995) en soulignant que l’environnement politique chinois est plus stable que celui en Inde. Le conflit du Kashmir, opposant l’Inde et le Pakistan, pourrait contribuer à cette appréciation. Il semble, d’après ce qui précède, qu’il serait inapproprié de vouloir affirmer définitivement que l’un des deux pays serait plus stable politiquement que l’autre. Et il serait par conséquent plus intéressant de parler en terme de perception et d’image de ces pays aux yeux des investisseurs étrangers. En tant que destination d’affaires, la Chine a toujours jouit d’un positionnement (ou image) nettement meilleur que celui de l’Inde. Ce fait, non le fruit du hasard, s’explique notamment par la volonté du gouvernement chinois à se positionner en tant qu’un puissant « aimant » pour les IDE. L’entrée de la Chine au sein de l’OMC en 2001, ne peut qu’améliorer encore plus cette notoriété, et notamment en terme de transparence de son économie (Gautam, 2003 et Karmin, 2004). De l’autre côté, l’image de l’Inde est relativement ternie pour des raisons qui ne seraient pas nécessairement justifiées (Urban, 1995). L’ignorance entourant le marché indien pourrait être un facteur important pouvant expliquer la réticence de plusieurs investisseurs. En effet, selon une enquête menée par la DREE11, la plupart des investisseurs interrogés considèrent le marché indien comme étant complexe. 11 DREE (2002). Les IDE en Inde 2001/02 Page 7 En outre, 35 % d’entre eux, avouent que « l’image de l’Inde devient un facteur gênant quand il s’agit d’exporter à partir de l’Inde ou quand une filiale essaye de convaincre sa maison mère d’augmenter ses activités en Inde ». La même recherche, laisserait entendre que plusieurs investisseurs considèrent que les attentas du 11 septembre nuisent davantage à l’image de l’Inde. Nous concluons que les préjugés entourant l’Inde défavorise cette dernière, en terme d’entrées d’IDE, face à la Chine. Cette perception ne concorde nécessairement pas avec la réalité. Par conséquent, la situation pourrait évoluer d’une manière difficile à anticiper avec certitude. 2- Environnement économique : Savoir quel environnent économique serait le plus prospère pour les investisseurs étrangers, est une question fondamentale qui influencera significativement leur choix de pays cible. De plus en plus, on parle de l’Inde en tant que destination économique attrayante, et on la compare fréquemment à la Chine. Les deux économies sont certes différentes, mais il faut néanmoins répondre à la question suivante : quel pays possède l’environnement économique le plus attractif ? Dans une tentative de réponse, il faut rappeler que la stratégie de l’Inde consiste à favoriser son secteur privé domestique, tout en poursuivant sa dynamique de privatisation. Cette économie se caractérise par l’accessibilité de son marché des capitaux aux investisseurs étrangers. Malgré cela, les investisseurs gardent une méfiance vis-à-vis des réformes entreprises par le gouvernement (Ryan, 2002). Même si ces IDE financiers restent faibles, ceux reçus ainsi par l’Inde diffèrent de ceux s’en allant vers la Chine, car cette dernière restreint l’accès à son marché des capitaux. La Chine de son côté, utilise les marchés financiers, en grande partie, dans le but de garder à flot ses SOE (State Owned Entreprises). Ceci a pour conséquence de diminuer sensiblement la confiance des investisseurs (Huang et Khanna, 2003). On en conclut donc que l’environnement économique, en Inde ou en Chine, n’est pas encore assez sain pour pouvoir attirer des sommes importantes dans leurs marchés des capitaux. Les IDE attirés par ces pays sont plus de nature à financer différents secteurs industriels, et il serait donc plus intéressant d’évaluer l’attrait du point de vue corporatif, en utilisant des outils et des indicateurs de mesure de performance économique. Par exemple, si l’on considère l’étude menée par le World Economic Forum’s Report on Global Competitiveness (2002-2003), La Chine possède un indice global de compétitivité supérieur à celui de l’Inde. Cependant, l’Inde est mieux classée que la Chine selon l’indice de compétitivité microéconomique (qui s’intéresse plus à déterminer si la croissance économique et la prospérité du pays sont solides et durables). Page 8 De plus, d’après le World Bank’s World Business Environment Survey (2000), la Chine présente un meilleur environnement général d’affaires que l’Inde, mais cette différence entre les deux pays est négligeable. Deux autres recherches (le World Business Environment Survey en 2000 et le World Economic Freedom Index en 2003) ont été conduites afin de fournir des indices de compétitivité. Malgré que la deuxième étude a été menée 3 ans après la première, il serait intéressant de comparer les deux résultats (plus l’indice est bas, plus c’est meilleur)12. World Business Environment Survey, 200013 Inde Chine Taxes et régulations 2.28 2.08 Finances 2.55 Infrastructure World Economic Freedom Index, 200314 Inde Chine Politique commerciale 5.0 5.0 3.35 Intervention gouvernementale 3.0 4.0 2.77 1.96 Investissement étranger 3.0 4.0 Instabilité politique 2.84 2.27 Salaires et prix 3.0 3.0 Inflation 2.87 2.28 Régulation 4.0 4.0 Taux de change 2.48 1.79 Charge fiscale 4.0 3.0 Crimes « de rue » 1.99 1.80 Politique monétaire 2.0 1.0 Crimes organisés 1.90 1.72 Finances 4.0 4.0 - 2.17 Droits de propriété 3.0 4.0 Corruption 2.80 2.03 Marché noir 4.0 3.5 Total 2.49 2.15 Total 3.50 3.55 Politique anti-concurrentielles Singapour (pour comparer) 1.48 Singapour 1.5 On remarque encore une fois, que ces indices ne permettent pas de trancher d’une façon décisive en faveur de l’un ou de l’autre des pays étudiés. On peut aussi conclure que les différences entre les deux environnements sont certainement très significatives, mais pas nécessairement dans le sens que l’un est plus attrayant que l’autre pour un investisseur étranger. 12 Wei, S.-J. (1999). Can China and India Double Their Inward Foreign Direct Investment? Source : The World Bank 2002 ; Hong Kong est incluse dans la Chine. 14 Source : The Heritage Foundation. November, 2002. 13 Page 9 3- Environnement d’affaires : Les environnements d’affaires en Inde et en Chine ont en commun des pratiques bureaucratiques lourdes, et des taux de corruptions assez élevés (par rapport aux pays développés). Gautman (2003) affirme que la corruption est nettement plus présente dans les affaires en Inde. L’évolution de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC), que nous avons tracé ci-dessous, confirme que l’environnement des affaires en Inde soit plus corrompu. En même temps on remarque que l’écart entre ces indices reste faible, et que leurs niveaux de corruption restent très élevés par rapport à celui du Canada (par exemple). Évolution de l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) 10 IPC 8 6 4 2 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Années Singapour Canada Chine Inde Données tirées de Transparency International. La Chine, toujours d’après Gautman (2003), souffre d’un manque de transparence illustrant une mauvaise gouvernance au sein de ses entreprises. En même temps, le système de gestion centralisé permet d’instaurer une discipline stricte au sein des entreprises, ce qui peut-être considéré comme étant un avantage. La meilleure gouvernance en Inde se trouve confirmée selon Huang et Khanna (2003), d’après lesquels, en 2000, sur les 25 marchés émergents en Asie, l’Inde se classe 6ème en terme de gouvernance de l’entreprise, alors que la Chine vient au 19ème rang. Lachica (1999), vient encore confirmer ce que disent les auteurs précédents en affirmant que, du point de vue de la qualité de la gouvernance, l’Inde l’emporte sur la Chine. Nous concluons à partir de ce qui précède, que l’environnement d’affaires en Inde présenterait une pratique de la corruption légèrement supérieure à celle en Chine, tout en ayant une meilleure gouvernance au sein de ses entreprises. Page 10 Au sujet des procédures bureaucratiques, nous avons constaté une quasi-unanimité chez plusieurs auteurs pour affirmer que les procédures administratives en Inde, sont beaucoup plus longues, complexes et lourdes (Jain et Chick, 2001 ; Ryan, 2002 et DREE, 2002. Les IDE en Inde 2001/02). Pour donner un exemple, les procédures pour enregistrer un nouveau business, durent en moyenne 30 jours en Chine, alors qu’elles peuvent s’étaler jusqu’à 90 jours en Inde (Ryan, 2002). De plus, d’après une étude menée par la DREE (2002), 74% des entreprises (en Inde) interrogées affirment que les goulets d’étranglement au niveau de l’administration sont trop élevés et que ces tracasseries administratives constituent un obstacle aux investissements15. Toutefois, l’Inde présente un avantage certain relativement à la main d’œuvre qu’elle possède. D’après Urban (1995) et Gautam (2003), il existe en Inde des scientifiques de classe mondiale dans les secteurs technique, informatique, managérial, etc. Il faut modérer cet avantage pour l’Inde puisque 42 % de la population est illettrée et que seulement l’élite a accès aux grandes universités (à cause du nombre de places limité). Donnons l’exemple d’une récente université prestigieuse dont le nom est Hyderabad's Harvard qui attire des étudiants du monde entier pour une formation de pointe16. 4- Environnement légal : L’environnement d’affaire nous a permis d’établir la situation concernant les tracas administratifs tels que la corruption. De telles données permettent de pouvoir avancer des coûts supplémentaires en terme de temps et de capitaux sur un possible investissement. Toutefois, les entreprises seront également et fortement intéressées par l’efficience et par l’étendue du système légal des pays ciblés. Effectivement, ce dernier permet de donner certaines assurances aux investisseurs étrangers. Quelques chercheurs (Karmin, 2004 ; Lachica, 1999 et Huang et Khanna, 2003) mettent en évidence que l’Inde, de part son passé de colonie et faisant partie du CommonWealth, possède un système légal britannique qui s’avère plus souple et plus performant que celui implanté en Chine, lequel éprouve encore plusieurs faiblesses au niveau des redressements des entreprises (Gautam, 2003). De plus, au niveau des droits de propriété, les investisseurs (Huang et Khanna, 2003 et Karmin, 2004) sont d’accord pour avouer qu’ils ne sont pas encore sécurisés. Mais la protection de la propriété privée est assurément plus forte qu’en Chine où, malgré une amélioration, ils demeurent toujours problématiques en représentant un obstacle significatif pour les investisseurs étrangers dans les domaines de transferts technologiques. Concernant les lois relatives au travail, nous avons pu noter que ces dernières sont plus rigides en Inde qu’en Chine. En effet, d’après Lingle (2003), l’Inde possède un régime juridique de travail inflexible. Jain et Chick (2001) confirment cette inertie et précisent 15 16 DREE (2002). Les IDE en Inde 2001/02. Sadanand Dhume. FEER August 08, 2002. Page 11 que les lois relatives au travail en Inde sont assez rigides concernant notamment le congédiement des travailleurs. Finalement, d’après une étude de la DREE, le marché du travail continue d’être un des facteurs gênants en raison de la rigidité et de la lourdeur de la législation. Pour 35 % des entreprises, il constitue même un sérieux problème. La législation régissant le contrat de travail doit en particulier être assouplie. Un investisseur a même déclaré avoir attendu 1147 jours pour obtenir la validation d’un contrat de travail17. La Chine privilégie les investissements étrangers en leur facilitant l’entrée sur le territoire. Ces avantages se matérialisent sous différents aspects : création de zones franches, avantages fiscaux, tarifs douaniers réduits, taxation réduite, et privilèges bancaires. Huang et Khanna (2003) expliquent ce phénomène par la stratégie économique du pays (attirer un maximum d’IDE), mais aussi par les opportunités qui découlent des imposantes contraintes que subit le secteur privé chinois. En effet, le gouvernement du pays fait preuve d’un rare protectionnisme envers les entreprises étatiques afin d’éviter la concurrence du secteur privé domestique. La Chine souhaite profiter en partie de ses avantages offerts aux investisseurs étrangers pour réduire les différences inhérentes entre la Chine de l’Est et la Chine de l’Ouest. Pourtant, on peut observer de multiples anomalies dans la structure des droits de douane et dans les taxes locales, le système de taxation demeure compliqué car les détails et les conditions diffèrent selon la location, l’industrie et le produit (DREE, 2002). De plus, Le système judiciaire, amélioré dans les villes, reste encore à désirer dans les milieux ruraux, où l’autorité judiciaire peut être influencée sous des pressions politiques et économiques locales. Les faiblesses du système légal mettent en avant la grande disparité économique et démographique du pays. Dans le cas de l’Inde, on observe moins d’avantages offerts aux investisseurs étrangers. En effet, l’Inde préfère privilégier sa propre économie (nationalisme économique) en développant son secteur privé domestique. Toutefois, puisque l’Inde se positionne au niveau mondial et grâce à ses compagnies performantes (InfoSys, WiPro, etc.) le pays se distingue par ses compétences sur les secteurs dits de pointe. De ce fait, l’Inde offre aux entreprises qui s’installent au sein de ses parcs technologiques de nombreux avantages fiscaux (Jain et Chick, 2001). Même si le système légal indien est plus souple et plus efficient, la Chine sort son épingle du jeu en accordant plus d’avantages fiscaux, bancaires et douaniers aux investisseurs étrangers. L’inhomogénéité du pays explique l’inertie des réformes du système légal. La Chine semble donc plus pernicieuse mais aussi plus réaliste que l’Inde en contrant ses faiblesses par des avantages que son concurrent ne peut offrir. 17 DREE (2002). Les IDE en Inde 2001/02 Page 12 5- Environnement culturel : Les environnements culturels des deux pays sont très différents. En effet, la Chine et l’Inde se distinguent par des distinctions ethniques, « religieuses » (même si le bouddhisme est la religion dominante au sein des deux pays) et historiques. La Chine se caractérise par sa culture et sa philosophie confucianiste qui lui procure un sens de la discipline et de l’obéissance (Gautam, 2003). Ce trait du comportement des chinois est souvent perçu comme un avantage dans la course à l’économie. Autre caractéristique importante, la dynamique et la fidélité de la diaspora chinoise permet de réinvestir des sommes conséquentes dans l’économie de la nation mère. Ceci, va à l’opposé de la réalité de la diaspora indienne, qui préfère assurer son succès et ses propres intérêts, étant moins appréciée par la métropole (Huang et Khanna, 2003). La population de l’Inde est très hétérogène (divisée en 28 états parlant 17 langues différentes). Toutefois, de part ses relations privilégiées avec les britanniques, l’Inde a hérité d’une culture anglo-saxonne qui s’est mélangée avec leur culture ancestrale. De ce fait, la langue anglaise est parlée par près de 10 % de la population. De plus les indous sont des personnes qui encouragent la prise de risque sans attendre une quelconque récompense. C’est une vision plus capitaliste de la vie et de l’économie en terme d’opportunités (Gautam, 2003) Ceci peut expliquer selon la productivité plus élevée de l’Inde que de la Chine. On remarque que dans les deux pays, présentement, la culture est en harmonie avec les politiques économiques développées par les gouvernements. 6- Infrastructures : Les auteurs Jain et Chick (2001) et Ryan (2002), sont d’accord pour affirmer que la Chine possède des infrastructures mieux adaptées que l’Inde. En effet, et d’après ces mêmes auteurs, la Chine a des routes en meilleur état, alors que celles de l’Inde sont congestionnées ; la Chine offre des coûts d’accès à l’électricité moins élevés, alors que l’Inde souffre du manque d’approvisionnement de cette énergie ; la Chine a un réseau de lignes téléphoniques et un réseau de cellulaires assez développés relativement à ceux en Inde ; les coûts de transport en Chine sont 30% moins élevés que ceux en Inde. Ajouté à cela, le système bancaire en Inde est assez lourd ; et des chèques peuvent mettre jusqu’à un mois pour être encaissés. Pour pallier à ces problèmes, des systèmes électroniques sont en train d’être développés et seront fonctionnels dans le futur proche (Jain et Chick, 2001). Cependant, même si la Chine possède des infrastructures plus élaborées, il faut noter que celles-ci ne se concentrent en grande majorité que sur la zone côtière, délaissant ainsi la Chine de l’Ouest nettement sous-développée. 200 millions de personnes environ vivent dans la pauvreté. Page 13 L’exode vers les villes devient de plus en plus important et les taux de chômage dans les milieux urbains atteignent 10 et 15 %. De son côté, l’Inde dispose de parcs technologiques, ou « software cities » qui possèdent des infrastructures très adéquates. D’ailleurs, plusieurs entreprises indiennes oeuvrant dans ces parcs, sont en compétition avec les entreprises de classe mondiale sont le plus souvent des entreprises de pointe (industrie des logiciels, pharmaceutiques et biotechniques) (Jain et Chick, 2001). Ainsi une enquête de FORBES 200 établit la liste, en 2002, des 200 premières petites entreprises au monde. On y retrouve 13 firmes indiennes mais seulement 4 de Chine métropolitaine (Huang et Khanna, 2003) La recherche effectuée par la DREE vient confirmer le manque en infrastructure de l’Inde (Cf. graphique des infrastructures en annexe). En effet, la plupart des répondants jugent que les investissements dans le secteur des infrastructures (transport, énergie et télécoms) impératifs18. Nous pensons que l’image du pays s’établit comme étant un facteur clef dans la perception de l’investisseur quant aux risques pays qu’il prend. Ainsi, on peut noter que jusqu'à maintenant, le « Made In China » est préféré de loin au « Made In India ». Ceci démontre une perception de la Chine plus positive et attrayante que celle de l’Inde pour les investisseurs et les consommateurs. 18 DREE (2002). Les IDE en Inde 2001/02 Page 14 III- Synthèse : La grande majorité des auteurs que nous avons lus, et qui ont essayé de comparer l’Inde à la Chine en tant que pays récepteur d’IDE, sont arrivés à des conclusions toujours nuancées et mitigées quant à la mise en avant d’un pays par rapport à un autre. The best advice that can be offered-- perhaps the only true rule of thumb - is that each Asian country has its own highly unique business environment. Any U.S. corporation bound for Asia should be prepared to make a serious, long-term commitment to researching and understanding the commercial, regulatory, legal, political and cultural aspects of the country it plans to enter. U.S. companies will certainly face significant challenges in doing business in India or China, but the potential rewards are great. By entering either of these two countries, you and your business will discover a "new world" that will forever change your view of the global economy (Jain et Chick, 2001). L’analyse de l’environnement politique a montré, malgré les risques et les différences notables, que l’attrait vers ces pays reste assez bon et encourageant aussi bien pour l’Inde que pour la Chine. Ceci, malgré le spectre du communisme toujours présent en Chine et le conflit latent du Kashmir en Inde qui se répercuterait de manière importante sur le marché, même si le climat est assez bon dernièrement (Karmin, 2004). Huang et Khanna (2003) quand à eux, affirment que la clé du succès économique à long terme sera une utilisation efficiente des ressources nationales. Une étude (Lachica, 1999) menée entre 1998 et 1999 auprès d’entreprises américaines montre que près de 53% des répondants préfèrent investir en Inde, alors que seulement 13% d’entre eux se dirigent vers la Chine. Ainsi, avec le temps, les yeux des managers semblent, en 2004, se tourner davantage vers l’Inde après une année 2003 de pleine croissance (Karmin, 2004). Toutefois, et de manière plus prudente, en ce qui concerne l’environnement économique, la revue des écrits montre qu’une comparaison entre les deux pays s’avère une tache ardue, étant donné les différences fondamentales qui sépare les deux politiques économiques. Nous pensons que l’image du pays s’établit comme étant un facteur clef dans la perception de l’investisseur quant aux risques pays qu’il prend. Ainsi, on peut noter que jusqu'à maintenant, le « Made In China » est préféré de loin au « Made In India ». Ceci démontre une perception de la Chine plus positive et attrayante que celle de l’Inde pour les investisseurs et les consommateurs. Nous pensons d’ailleurs que l’image intentionnellement véhiculée par le gouvernement, a joué un rôle non négligeable dans le « miracle chinois ». Il ne serait donc pas étonnant de voir l’Inde rattraper la Chine si elle adopte elle aussi une bonne stratégie « publicitaire » afin de rehausser son image. Page 15 Afin d’assurer leur croissance à long terme, l’Inde et la Chine se doivent de réformer leur économie. L’Inde ne peut continuer à privilégier de telle sorte le secteur des services au risque d’influer sur le nombre de chômeurs (rappelons que 42% de la population est illettré). De plus, le pays ne pourrait faire face à la concurrence acharnée des entreprises de la triade déjà présentes sur ce secteur. Quant à elle, la Chine doit miser sur l’éducation de sa propre population afin de développer le secteur des services et de se diriger vers les technologies de pointe. La Chine se devrait idéalement transformer son régime politique totalitaire en une démocratie. La corruption étant présente d’une façon assez marquée sur les deux pays, nous ne pensons pas que ce soit un facteur important qui rend l’Inde moins intéressante que la Chine, ni qui expliquerait l’avance en matière d’IDE que connaît la Chine. Pourtant, si les deux pays désirent assurer leur croissance à long terme afin de s’ériger comme puissances développées, ils n’auront pas le choix d’améliorer leur environnement légal afin de combattre la corruption, d’améliorer la transparence et la gouvernance des entreprises. L’infrastructure parait meilleure en Chine malgré ses insuffisances, et nous pensons que ceci est un facteur important, dont il faut surveiller l’évolution dans les prochaines années. L’Inde et la Chine ont chacune des forces et des faiblesses différentes ; dans certains cas, ces différences sont même complémentaires. Pour ne donner que quelques exemples : le gouvernement chinois totalitaire assure une prévisibilité et une stabilité politique, alors que le gouvernement indien, malgré qu’il soit démocratique, ne semble pas présenter la même garantie. Pour présenter d’une façon plus synthétique ce que nous a révélé l’analyse des écrits sur le sujet, nous proposons de dresser une grille informelle évaluatrice des facteurs pouvant expliquer l’attrait à l’investissement dans ces pays. Facteurs Inde Chine Environnement économique Corruption Bureaucratie Environnement Politique Main d’œuvre Environnement légal Infrastructure Page 16 Conclusion : Nous avons essayé au cours de ce travail, de comparer les attraits de l’environnement d’investissements de l’Inde et de la Chine. Plusieurs auteurs et investisseurs guettent l’augmentation des IDE en Inde, et certains d’entre eux s’attendent à ce que l’Inde devienne le nouvel « Eldorado » pour les IDE après la fulgurante réussite de la Chine. Notre étude montre que sur plusieurs plans, les deux pays semblent très différents : que ce soit leurs gouvernements, leurs politiques économiques, leurs caractéristiques économiques, leur système légal et leur culture. Toutefois, et malgré la notoriété de la Chine sur la scène économique internationale, les comparaisons des attraits des deux environnements ont montré également que la situation dans les deux pays est très similaire. C’est la principale raison qui nous amène à penser que comparer ces deux pays est non pertinent. Il ne faut pas considérer l’Inde et la Chine comme deux concurrents ou adversaires. En effet, nous pensons que pour le moment, leurs caractéristiques sont plutôt complémentaires. Par conséquent, il serait intéressant pour les deux pays de collaborer économiquement afin de créer une entité économique et un marché de premier ordre mondial. Finalement, la Chine et l’Inde demeurent, quoiqu’il arrive, des acteurs économiques incontournables dans un futur plus ou moins proche. Page 17 Bibliographie : Corcella, K. (1992). India and China: Awakening Giants. Wall Street & Technology, 10 (4), 56-60. DREE (2002). 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