- Intransigeance des pieds-noirs : après le 6 février 56, Mollet qui voulait négocier se
ravise et rentre dans le circuit militaire.
- Autonomie de plus en plus grande des militaires qui enregistrent bon nombre de
succès : arrestation des leaders nationalistes, bataille d’Alger et démantèlement du
FLN. Mais la guérilla continue.
- Après le bombardement de Sakiet en Février 56, crise mortelle de la IV République.
Retour de De Gaulle.
- Autodétermination de l’Algérie, négociations et Indépendance avec les accords
d’Evian, non sans beaucoup de résistance (pieds-noirs avec semaine des barricades,
putsch des généraux, OAS…).
- Opinion métropolitaine hostile, qui se prononce finalement pour indépendance de
l’Algérie après référendum.
3. De véritables guerres
Des guerres non voulues, ni par les colonisés, ni par le gouvernement. Des guerres niées. Mais
de véritables guerres tout de même.
Beaucoup de morts : environ 50000 en Indochine. 25 000 morts français en Algérie. Jusqu’à
200 000 dans les rangs du FLN.
Des affrontements très violents : Haiphong, Diên Biên Phû, le massacre de Philippeville, la
torture…
Mais des guerres très différentes, pas appréhendées de la même façon. Indochine très
lointaine. Beaucoup plus complexe pour l’Algérie, car tout un héritage du passé : ce sont des
départements français, base du gouvernement français provisoire pendant la Seconde Guerre
Mondiale.
II. Des guerres qui reflètent la situation de la France après la
guerre
1. Le choc de 1940
- Différence entre la France et l’Angleterre qui a véritablement gagné la guerre.
Frustration française qui a retrouvé son honneur seulement à travers son Empire. Le
perdre = déchéance.
- Mars 45, l’Indochine est envahie par les Japonais. Libérer l’Indochine devient une
mission nationale. Difficile d’accepter l’Indépendance. Ce sont les militaires qui,
d’une certaine façon, provoquent la guerre (avec d’Argenlieu).
- Ces guerres sont avant tout l’affaire des militaires, traumatisés par la défaite de 40. Ils
veulent retrouver leur honneur, venger la défaite.
- Après Diên Biên Phû et Genève, réveil national : on a bradé l’Empire. Les militaires
développent une réflexion sur la guerre révolutionnaire… Ne pas répéter les mêmes
erreurs en Algérie. Ce sont avant tout les militaires qui dirigent les guerres.
2. Des guerres sorties de leur contexte…
On tente de nier le caractère colonial de ces guerres.
- L’Indochine comme un conflit de guerre froide : défense su monde libre contre
l’expansionnisme communiste. Le gouvernement de Bao Daï est aussi un prétexte : il
faut le sauver de l’agression communiste qu’il subit.