L’Eglise a produit tout au long des siècles un trésor incomparable de
pédagogie de la foi : tout d’abord dans le témoignage des saints et saintes qu’ils
soient catéchistes ou non. Mais aussi toute une variété de moyens et de formes
originales de communication religieuse comme le catéchuménat, les catéchismes,
les itinéraires de vie chrétienne ; un patrimoine précieux d’enseignements
catéchétiques, d’instruction et de services de la catéchèse.
Autant d’aspects n’est ce pas qui nous disent comment l’Eglise s’est très tôt
attelée à se construire une bonne méthode de transmission de la foi et a pu ainsi
faire l’histoire de la catéchèse qui entre de plein droit dans la mémoire de la
communauté et dans la pratique de tout catéchiste.
II – La communication du message chez Paul
Comme nous le savons pour en avoir hérité dans la Bible, il a fallu à Paul pas
moins de 13 lettres pour organiser ses communautés et leur transmettre le message
que lui – même à reçu (1 tm 1,11).
Mais ce message de Paul c’est quoi ? Lui – même le dit à plusieurs reprises :
c’est
l’Evangile du Christ
dont la proclamation lui est confiée.
En Rm 1,1, et pratiquement au début de chacune de ses Epîtres, il dit être
mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu ou de son Fils (Rm 1,9). Et tout son
désir se réduit à l’annonce de cet Evangile dont il n’a pas honte (Rm 1,15-16).
Ainsi, depuis Jérusalem en rayonnant jusqu’au bout du monde d’alors, il a
pleinement assuré l’annonce de l’Evangile du Christ (Rm 15,19.
En effet, estime t – il, le Christ ne l’a pas envoyé baptiser, mais annoncer
l’Evangile (cf. 1 co 1,17). Il considère d’ailleurs ce ministère comme une nécessité
qui s’impose à lui.
« Malheur à moi, dit il si je n’annonce pas l’Evangile »
(cf. 1 Co
9,16). Au total, dans ses 13 lettres Paul mentionne 70 fois l’Evangile qu’il est
chargé d’annoncer pour souligner l’importance de ce thème dans on œuvre. C’est à
se demander même si celle-ci ne se réduit pas à l’annonce de l’Evangile. Un texte
de Saint Paul (2 Co 11,23-30) nous dit par exemple ce que lui a coûté l’annonce de
l’Evangile. Et toutes les difficultés que Paul a endurées pour cet Evangile tiennent
de l’amour qu’il avait pour le christ.
Saint Jean Chrysostome loue ainsi Paul :
« Ce que Paul tenait pour supérieur à tout,
c’est l’amour du Christ ; avec cela, il estimait qu’il était le plus heureux des hommes.
En dehors de cela, il souhaitait d’être ni parmi les souverains, ni parmi les chefs, ni
parmi les autorités ; mais il préférait être parmi les derniers et même au nombre des
condamnés avec cet amour, plutôt que en dehors de lui parmi les hommes placés et
couverts d’honneurs. Il n’y avait pour lui qu’un supplice : perdre cet amour. En