La Banque Mondiale Région Moyen-Orient et Afrique du Nord Département Développement Rural, Eau et Environnement Groupe Environnement Guide pour la Préparation et l’Examen Des Etudes d’Impact sur l’Environnement Octobre 2000 Ce rapport a été préparé avec le concours de Environmental Resources Management 1730 K Street, NW Suite 1300 Washington, DC 20006 [email protected] Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 i INTRODUCTION CADRE GÉNÉRAL En 1989 et 1990, la Banque mondiale publiait sa première version des principes et procédures de l'évaluation environmentale (EE) des projets (OMS 2.36, Environmental Aspects of Bank Work [Aspects environnementaux des travaux de la Banque], et la directive opérationnelle (OD) 4.01 Environmental Assessment [Évaluation environnementale] et documents connexes et ultérieurs). Les principes et procédures de la Banque mondiale pour les évaluations de l’environnement et questions annexes ont été substantiellement révisés en 1999 (Politiques opérationnelles(OP) 4.01 Environmental Assessment [Evaluation environnementale et annexes], Procédures de la Banque(BP 4.01) et le Guide des bonnes pratiques(GP 4.01). Entre 1989 et 1999, la Banque mondiale a publié plusieurs rapports, études et directives concernant les principes, les procédures et la pratique des évaluations de l’environnement. Les documents particulièrement importants pour les intervenants en ce domaine ont été le "Source Book" (Guide) de l'évaluation environnementale (1991), et ses 26 mises à jour et les directives environmentales publiées en 1988 et remplacées en 1999 par le manuel de la prévention et de la réduction de la pollution. Ces deux derniers documents décrivent certaines questions relatives à l’environnement habituellement associées à plusieurs secteurs industriels spécifiques ainsi que des directives concernant les niveaux maximum recommandés des émissions, des effluents et du bruit. Il existe donc beaucoup d’informations concernant les principes relatifs aux EE, leurs procédures et leurs pratiques. L’acquisition de connaissances pratiques sur cet ensemble important d’informations peut présenter un défi considérable au non spécialiste chargé de commander et/ou de revoir une étude ou un rapport d'EE pour un projet particulier. Le présent document traite de ce problème et a pour objet de fournir un outil d’orientation initiale ou une carte routière pour les non spécialistes qui doivent commander et/ou passer en revue une EE pour certains types de projets auxquels la Banque mondiale pourrait être intéressée dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MNA). OBJECTIFS Le présent guide a pour objectif final de faciliter et d'améliorer un élément majeur du processus EE, la commande et la revue des études et rapports EE, d’où son titre: Guide pour la préparation et la revue des évaluations de l’environnement. Ce guide est destiné à deux auditoires principaux non spécialisés: les groupes de travail de la Banque et les homologues dans les pays clients dans la région MNA. Ce guide a été conçu pour fournir à l’utilisateur les informations nécessaires pour planifier, commander (y compris la définition des termes de référence) et passer en revue une étude et/ou un rapport EE). Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 ii Ce guide sera disponible sur l'Internet et au site MNA de l'Intranet de la Banque (voir la liste des adresses Intranet de la Banque à l’annexe II). ÉTENDUE DE CE GUIDE Le guide est divisé en deux parties : La partie A aborde la préparation d’un rapport EE, y compris des plans de gestion de l’environnement pour sept secteurs couverts par les opérations d’investissement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Des directives ont également été préparées pour des rapports EE concernant tel projet ou secteur particulier. La partie B aborde la revue du rapport EE par l’équipe spécialisée dans l’environnement des pays clients. Les deux parties du guide se complètent et devraient permettre aux clients, opérateurs et consultants de respecter les exigences minimales pour la préparation du rapport sur l’environnement et les critères qui seront utilisés par la région MNA Nord et/ou l’agence de réglementation du client pour l’examen de ce rapport. Ce guide ne traite que de la phase étude et rapport EE du processus EE au sens large. Cette phase est souvent exécutée par des consultants internationaux et comporte d'habitude 3 à 6 mois de travail sur une période de 4 à 9 mois. Le processus EE peut durer de nombreuses années, en commençant par la planification initiale du projet 18-24 mois avant l’approbation du projet par la Banque et pour finir avec l’achèvement du plan de gestion de l’environnement plusieurs années après la fin du projet. Ce guide est basé sur les principes opérationnels de la Banque mondiale OP 4.01 et des publications comprenant le manuel de prévention et de réduction de la pollution (1999), le "Source Book" EE (1991) et ses mises à jour ainsi qu'un choix de termes de référence, considérés comme représentant la meilleure pratique de la Banque mondiale. Il a été conçu essentiellement pour des projets classés dans la catégorie A conformément à OP 4.01. Une grande partie peut aussi s'appliquer aux projets de catégories B et FI (Intermédiaires financiers). L’utilisateur de ce guide doit également tenir compte, en plus de l'OP 4.01, des dix documents spécifiant les principes de protection des aspects sociaux et environnementaux qui sont donnés en annexe I. Ces dix principes ont été introduits dans les procédures de la Banque mondiale afin de prévenir ou atténuer tout effet néfaste sur l’environnement ou sur des groupes humains vulnérables pouvant résulter d’un projet ou d’une activité financés par la Banque. Ce guide n’est pas complet et ne remplace pas les manuels, directives et guides EE de la Banque mondiale. Il doit être utilisé comme guide sur la façon de Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 iii procéder pour préparer et passer en revue un rapport EE et il ne doit pas remplacer le bon sens comme critère de base du processus EE. Tableau 1 Principes de la Banque mondiale pour la protection des aspects sociaux et de l’environnement Numéro de politique Opérationnelle 4.01 4.04 4.09 4.11 4.20 4.30 4.36 4.37 7.50 7.60 Sujet Evaluation environnementale Habitats naturels Lutte contre les parasites Propriété culturelle Populations autochtones Déplacements non volontaires des populations Forêts Sécurité des barrages Projets sur voies d’eau internationales Projets dans des zones contestées COMMENT UTILISER CE GUIDE La partie A comprend deux chapitres : le chapitre 1 contient des directives générales pour une EE spécifique à un projet et le chapitre 2, des directives pour les EE spécifiques à un secteur. La partie B comprend le chapitre 3, un résumé de la préparation du rapport EE et les critères et listes de contrôle pour la révision du rapport. Ce guide couvre sept secteurs : 1. Energie 2. Routes et autoroutes 3. Gestion des déchets municipaux 4. Approvisionnement en eau et eaux usées 5. Agriculture 6. Irrigation et drainage 7. Intermédiaires financiers et fonds sociaux La partie B comprend aussi une section sur l’EE des secteurs. Le guide résume en un chapitre les compétences de base requises pour l’équipe EE, les principales questions sociales ou environnementales généralement liées aux projets du secteur, un résumé des conclusions habituelles prévues dans l'EE Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 iv d’un projet dans le secteur consiféré y compris les impacts sociaux et environnementaux, des plans génériques de suivi de l’environnement et de la limitation de l’impact sur l’environnement pour le secteur. Les directives générales environnementales du manuel sur la prévention et la réduction de la pollution sont données en annexe A pour référence. Pour l’énergie thermique, les directives spécifiques du secteur relatives aux émissions, effluents et bruits données dans le manuel sur la prévention et la réduction de la pollution sont présentées dans un tableau dans la section. Les étapes suivantes sont proposées pour utiliser au mieux ce guide pour la préparation des EE pour les projets financés par la Banque mondiale. Ces étapes sont basées sur le processus appelé cycle du projet au sein de la Banque(1)4. Pour trouver d’autres sources d’information et d'appui l’utilisateur peut consulter le document MNA Core Services for Environmental & Social Compliance of Safeguard Policies [Services essentiels pour la conformité environnementale et sociale des politiques de protection à MNA] donné en annexe II. Avant la préparation de la planification du projet, un spécialiste de l’environnement nommé par l’équipe spécialisée de l’environnement pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord aidera le groupe de travail à identifier les questions environnementales devant être traitées par le projet sur la base du guide et toutes autres informations, et à déterminer la teneur et le calendrier de l’EE. Sur la base de la connaissance du projet, la catégorie de l’EE sera convenue entre le chef du groupe de travail et le spécialiste de l’environnement. Lors de la réunion de décision sur le document de planification du projet, les questions sur l’environnement, la classification (A, B, C ou IF) et les exigences seront confirmées dans le mémorandum de décision à l'échelon de la direction. Le guide servira aussi à définir les arrangements préparatoires nécessaires pour l’EE,en cas de besoin. Après la publication du document de planification du projet, le chef du groupe de travail, en consultation avec le spécialiste de l’environnement, préparera les termes de référence détaillés de l’EE sur la base des termes de référence annotés ainsi que le plan de gestion de l’environnement générique compris dans chaque section du guide. Pour les projets de catégorie A, et les projets de catégorie B qui sont financés par l' Association internationale de développement (IDA), les termes de référence détaillés doivent être examinés et modifiés lors de la définition et de la description du projet avec les bénéficiaires du projet, les personnes affectées et les organisations non gouvernementales locales. (1)Pour plus de détails sur les procédures de la Banque, voir aussi le mémento sur la gestion des EE pour la région MNA. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 v Avant l’évaluation du projet, une version préliminaire du rapport EE doit être soumise par l’emprunteur sur la base de termes de référence modifiés durant la définition et la description du projet. Le plan de gestion de l’environnement comprendra aumoins les éléments des mesures d'atténuation et les indicateurs de suivi inclus dans le guide. Durant la préparation du document d’évaluation de projet, le chef du groupe de travail et le spécialiste de l’environnement doivent assurer que les questions pertinentes concernant l’environnement et le plan de gestion de l’environnement soient résumés dans le document d’évaluation du projet et développés dans une annexe à ce document. Les coûts relatifs à l'exécution du plan de gestion de l’environnement doivent être compris dans le tableau du financement du projet et être correctement reflétés dans les sections du document d’évaluation du projet relatives aux approvisionnements et au décaissement. Durant la préparation des accords de prêt/crédit, le chef du groupe de travail et le spécialiste de l’environnement travailleront avec un juriste du pays pour incorporer les conventions et exigences environnementales appropriées pour assurer l'exécution du plan de gestion de l’environnement. Durant la préparation du plan d’exécution ou plan des opérations du projet, l’emprunteur doit préparer les mesures d'exécution nécessaires pour appliquer les plans d'atténuation et de suivi. Ces mesures seront incluses dans le rapport d’avancement qui doit être soumis par les emprunteurs dans tous les projets financés par la Banque. Consultation et communication publiques - La Banque mondiale demande à l’emprunteur de consulter les groupes affectés par le projet et les organisations non gouvernementales locales pour tous les projets de catégorie A et B. Pour les projets de catégorie A, la consultation doit avoir lieu deux fois : peu de temps après la détermination de la catégorie et après l’achèvement du rapport sur l’EE. La consultation et la communication (ou l'accessibilité à) des informations pertinentes sont obligatoires pour tous les projets A et B. L’emprunteur doit fournir les informations sous une forme et dans un langage compréhensible à tous, de la façon suivante : 1. Pour les projets de catégorie A, les informations doivent être rendues disponibles avant l’étude, de la façon suivante : A l’établissement de l'envergure du projet avant le démarrage de l’EE et après la préparation du rapport EE; L’emprunteur placera le rapport EE dans un lieu public accessible aux groupes officiels ; La Banque doit obtenir l’autorisation de principe pour la remise du rapport sur l’EE aux directeurs exécutifs de la Banque ; et Le rapport sur l’EE (et, le cas échéant, le plan d’action pour la réinstallation des populations) doivent être mis à la disposition du public au centre Infoshop de la Banque ; Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 vi 2. Pour les projets de catégorie B financés par l'IDA, les exigences sont identiques à celles de la catégorie A ci-dessus : 3. Pour les projets de catégorie B financés par la Banque mondiale (BIRD) pour lesquels un rapport EE distinct est requis (aucun délai limite n’est donné pour la soumission de ce rapport), le rapport EE doit être : Disponible dans un lieu public approprié dans le pays d’emprunt : Disponible au centre Infoshop de la Banque dès sa réception ; 4. Pour les opérations de garantie : Un rapport A ou B doit être soumis avant la fin de l’étude ; Pour la garantie BIRD: pour un rapport A, à l'Infoshop 60 jours avant la date de la rénion du conseil, pour un rapport B, 30 jours ; Pour les garanties IDA, comme pour les emprunts ci-dessus. Les instructions suivantes sont proposées pour l’utilisation de ce guide durant la revue d’un rapport EE : Après le document de planification du projet, les sections pertinentes concernant la préparation de l’EE dans un secteur spécifique dans la partie A seront remises à l’agence (ou aux agences) d'exécution de l’emprunteur, à l’agence nationale pour l’environnement et au consultant qui préparera l’EE. Avant le début de la préparation de l’EE, la liste de contrôle et les critères proposés dans la partie B seront spécialement établis pour le projet concerné et présentés à l’agence (ou aux agences) d'éxécution de l’emprunteur, à l’agence nationale pour l’environnement du pays et aux consultants. Avant l’examen du projet, les spécialistes de l’agence nationale pour l’environnement et l’équipe de l’environnement de la Banque mondiale examineront de façon indépendante le rapport EE sur la base de la liste de contrôle et des critères spécialements préparés à cet effet. Durant la mission d’évaluation, les spécialistes de l’agence nationale pour l’environnement et la Banque mondiale examineront les résultats de la revue du rapport EE. Si le rapport est approuvé, il doit être endossé par l’agence nationale pour l’environnement conformément aux exigences légales du pays concernant les EE. Si le rapport n’est pas approuvé, l’agence d'exécution de l’emprunteur et l’opérateur en seront informés par l’agence nationale pour l’environnement qui leur fera connaître le résultat de l’évaluation. Un supplément au rapport pourrait être requis pour corriger ses insuffisances. Comme les projets différent les uns des autres et que les procédures relatives aux évaluations de l'environnement varient selon les pays, on prévoit qu’il y aura des variations et modifications dans la préparation et l'évaluation du rapport EE. De plus, du fait que les cadres de réglementation, les exigences de communication Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 vii des informations et la capacité d’exécution des pays MNA sont relativement faibles, la compréhension et l'application des exigences contenues dans le présent guide ne seront pas simples et demanderont du temps. On prévoit donc que des documents de formation seront développés et que des cours de formation seront offerts pour expliquer ce guide et la façon de l'utiliser aux membres des groupes de travail et aux spécialistes de l'environnement des pays MNA. Conformément au programme d'assistance technique environnementale en Méditerranée (METAP), un financement du fonds d'assistance au développement de la Méditerranée de la Banque mondiale (DGF) sera utilisé pour des programmes de formation des spécialistes de l' environnement, des consultants privés, des ONG et organismes de formation en environnement pour les huit pays de la Méditerranée méridionale. De plus un Centre régional d’étude de l’environnement est établi à Tunis avec le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (CITET) sous l’égide du programme METAP. L’objectif du Centre régional d’étude de l’environnement est de promouvoir et développer une expertise dans le domaine des études sur l’environnement dans tous les pays du programme METAP. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 viii REMERCIEMENTS Ce guide a été préparé par Reed Huppman, consultant principal à Environmental Resources Management, travaillant directement avec Sherif Arif et Nicole Glineur de l’équipe spécialisée de l'environnement de MNA, à la Banque mondiale. Aline Cabal, Tuyet Chuppe et Allan Rotman de l’équipe spécialisée de l'environnement de MNA, à la Banque mondiale ont également contribué à ce travail. De nombreux membres du personnel des services de l’environnement de la Banque mondiale ont également contribué à l’étude des documents. Des remerciements particuliers sont dus à Jean-Roger Mercier et Rusdian Lubies qui ont revu le document en tant que collègues. Ce guide a été financé par le Stratégic Compact Fund alloué par la Vice Présidence du MNA pour le développement rural, des eaux et de l'environnement (MNSRE). L’encouragement et le soutien de Doris Kohen (Directrice, MNSRE), Salah Darghouth (Directeur de secteur, MNSRE) et Anand Seth (Directeur, MNAVP) ont été particulièrement appréciés. Sherif Arif Coordinateur régional de l'environnement Département du développement rural, des eaux et de l'environnement Région Moyen-Orient et Afrique du Nord Banque mondiale Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 ix 1 1.1 COMMANDE D’UNE ETUDE SUR L’ENVIRONNEMENT INTRODUCTION 1. La partie 1 donne des instructions sur la commande d’une EE (ainsi qu’un plan de gestion de l’environnement) avec la préparation des termes de référence. Le chapitre 1 couvre les principaux secteurs dans lesquels la Banque mondiale est active dans la région, à savoir : 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) Energie thermique Routes et autoroutes Gestion des déchets solides Approvisionnement en eau et traitement des eaux usées Agriculture Irrigation et drainage Intermédiaires financiers et fonds sociaux 2. Le chapitre 2 couvre les EE de secteur. 3. Ce guide ne traite pas du format des termes de référence mais des questions essentielles et des conclusions d’un rapport EE. Pour chacun des secteurs cidessus, les compétences requises de l’équipe EE et les questions essentielles et conclusions à considérer lors de la préparation des termes de référence sont décrits. 4. Les questions et besoins en informations décrits pour les divers secteurs considérés ont une étendue assez complète. Cependant, il faut noter que, pour la plupart des projets de la Banque mondiale dans ces secteurs, une étude de faisabilité technique et/ou d’ingénierie aura été ou sera effectuée parallèlement à l’EE. La pratique habituelle de l’équipe EE et des consultants réalisant l'étude de faisabilité technique est de coordonner et de partager les informations. Par conséquent, la plupart des informations de projet concernant les spécifications et les détails techniques, options et alternatives de planification, ainsi que les conditions générales pour les projets seront présentées dans l'étude de faisabilité. Dans ces cas, il peut ne pas être nécessaire ou économique de répéter ces informations dans l'étude ou le rapport EE. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 1 1.2 CALENDRIER DE L’ÉVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT ET CYCLE DE PROJET 1. Les étapes du processus EE par rapport au cycle du projet1 sont présentés dans la figure 1. Notez que l’idéal serait que le processus commence avant le choix d’un site et se poursuive pendant toute la vie du projet par l’intermédiaire de son plan de gestion. L’EE doit être réalisée avant l’achèvement des études finales de planification. 2. Tout en ayant à l’esprit que chaque projet est différent, le délai requis pour la préparation d’un rapport EE de catégorie A pour un grand projet d’infrastructure dans les secteurs ci-dessus est habituellement de quatre à huit mois. Le temps nécessaire à la révision et à l'approbation peut ajouter deux ou trois mois au processus. Un rapport EE pour un projet de catégorie B demandera d'habitude moins de temps parce qu'on travaille sur moins de questions. Ce calendrier dépend évidemment du type, de l’échelle, de la complexité et du cadre du projet, du calendrier de l'étude de faisabilité et de la disponibilité des données de base et de leur qualité. Dans certains cas, il peut être nécessaire de recueillir des données de base pendant plusieurs mois ou un an avant de commencer l’étude pour le rapport EE. Il importera donc d’inclure le temps requis pour la collecte des données de base dans la planification d’ensemble du processus EE et de l'étude et du rapport. Cette dernière composante doit également prévoir du temps pour la recherche et le recrutement des consultants pour effectuer l'étude et préparer le rapport. 1.3 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE 1. Les termes de référence pour une EE doivent indiquer l’objectif de l’EE, fournir le cadre général et les instructions pour l’équipe EE, fixer le calendrier et les résultats attendus de l’étude et du rapport et servir de base contractuelle pour la commande des travaux. L’introduction et les informations de base nécessaires sont décrites dans l'encadré 1.1. 2. Ce chapitre comprend principalement les informations suivantes (2) pour chacun des sept secteurs indiqués précédemment : les compétences nécessaires pour l’équipe EE ; les questions essentielles; les résultats majeurs de l’étude et du rapport EE ; les normes ou directives de la Banque mondiale pour ce secteur; des exemples de plans de gestion de l’environnement ; des exemples de programmes de suivi de l’environnement. (1) 1 Quoique le processus des projets de la Banque mondiale soit linéaire, il a été traditionnellement décrit comme un cycle; aussi, pour éviter toute confusion, nous avons utilisé le terme habituel de cycle de projet dans ce document. (2) Seules les trois premières catégories d’information s'appliquent aux EE des projets d’intermédiaires financiers et de fonds d’investissement sociaux. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 2 Figure 1: Evaluation de l’environnement et cycle de projet Cycle du projet Evaluation environnementale Identification Préparation Etude de pré-faisabilité Etude de Faisabilité Triage Pas d'EE requise Description et consultation Publique Termes de référence Sélection de l’équipe EE Planification générale et détaillée du projet Préparation de l’EE - examen des différentes possibilités - évaluation des impacts - préparation des plans d'atténuation, de gestion et de suivi Evaluation avant projet Evaluation du projet Revue de l’EE Rapport et consultation publique Négociation Négociation du prêt Approbation du prêt Inclusion des dispositions sur l’environnement dans les documents de prêt Exécution Exécution et supervision du projet Suivi de la qualité de l’environnement Suivi des mesures d'atténuation Evaluation Rapport De fin d'exécution Evaluation du Rapport EE Evaluation de L'atténuation Audit de performance et évaluation par l'OED Banque mondiale Evaluation de la capacité des institutions Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 3 Des documents de référence sont inclus dans les annexes à titre informatif : L’annexe I contient les résumés des 10 éléments de la politique environnementale et de protection sociale de la Banque mondiale ; L’annexe II contient une brochure d'information sur l’unité environnementale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, avec une liste pour la revue des projets, les sources d’information et le personnel du département; L’annexe III traite des directives générales sur l’environnement tirées du manuel de la Banque mondiale sur la prévention et la réduction de la pollution. Ces mesures s’adressent à tous les secteurs à l'exception de l’énergie thermique ; pour l'énergie thermique un tableau fournissant des directives concernant les émissions, les effluents et le bruit pour les projets tirés des Directives pour les projets d'énergie thermique sont présentés dans la section ; L’annexe IV contient deux exemples de termes de références. L’un présente des termes de référence pour un projet sur les déchets solides et l’autre pour une centrale thermique. Ceux-ci fournissent des directives plus explicites sur la structure, le format, et le niveau de détail des termes de référence. En se servant de ce guide pour rédiger les termes de référence, l’utilisateur devra se référer à l’information relative au secteur ainsi qu’aux exemples de termes de références figurant dans l’annexe IV. Pour plus de précision, l’utilisateur devra se référer aux procédures de la Banque mondiale, principes et pratiques de l’évaluation environnementale (OP/BP/GP 4.01 ), mars 1999 et au "Source Book" de la Banque mondiale ; enfin, L’annexe V contient une liste des engagements pris par les pays MNA envers les conventions internationales et environnementales et les organisations membres. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 4 Encadré 1.1 Introduction et cadre général des TDR (Termes de référence) d’une EE En plus de la description de l’information requise dans le rapport EE, les TDR devront inclure une information de base sur le projet proposé. Ceci devra être fourni dans les TDR sous les titres suivants : Introduction Préciser l'intention d’une EE, identifier le développement à évaluer et expliquer le dispositif mis en place pour l’EE. Cadre général Cette section devra inclure des informations pertinentes aux entités qui pourraient faire l’EE qu’il s'agisse de consultants ou d'agences gouvernementales. Ceci inclura : 1. 2. 3. 4. 5. 6. Une description des composantes majeures du projet proposé Les besoins spécifiques du projet et des objectifs qu’il compte réaliser L'agence d'exécution Un bref historique du projet avec les alternatives considérées Son statut actuel et son calendrier Une brève description de projets associés éventuels Si cette information n’est pas disponible, le client ou le consultant devront faire un exercice de détermination de l'envergure du projet dont le plan sera décrit dans des TDRdifférents. 4. Les points essentiels et les exemples de résultats présentés dans le reste du guide pour la préparation des TDR ne sont mentionnés qu’à titre de référence et ne présentent en aucun cas un résumé détaillé des questions qui pourraient être associées à un projet réel. Dans la majorité des cas, les questions essentielles sont régies par des caractéristiques locales ou spécifiques à un site qui ne peuvent être prévues ou abordées dans un document général de ce genre. De plus, dans certains cas, il pourrait être nécessaire de réviser ou de modifier les TDR durant le processus de l’EE, et spécialement son envergure à cause de nouvelles informations et/ou de changements dans la planification du projet. 5. La structure d’une EE de la Banque mondiale sert de base pour organiser l'information produite pour les huit secteurs du reste de ce chapitre. La structure du rapport EE de la Banque mondiale comprend sept parties : Section 1 - Résumé analytique Section 2 - Cadre politique, juridique et réglementaire Section 3 - Objectifs et description du projet Section 4 - Données de base Section 5 - Impacts environnementaux Section 6 - Analyses des alternatives Section 7 - Plan de gestion de l’environnement Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 5 6. L'encadré 1.2 présente des descriptions générales sur le contenu prévu pour chacune des sections mentionnées ci-dessus qui s'applique à tous les secteurs. Des informations supplémentaires et spécifiques aux huit secteurs sont présentées dans le reste du chapitre. Encadré 1.2 Contenu général d’un rapport EE Résumé analytique: Il doit être conçu comme un document de consultation et disponible dans la langue des partenaires du projet ainsi qu’en Anglais. Il doit contenir un exposé concis des objectifs du projet et une brève description du projet en plus de la description des conclusions et des recommandations majeures pour la gestion environnementale. Cadre politique, juridique et Dans certains pays MNA la législation des EE est en train d'être développée ou attend administratif : d'être officiellement adoptée. Ces pays doivent néanmoins opérer selon une procédure standard "volontaire" et les exigences de cette procédure doivent être décrites, y compris une brève description des procédures de licences et autorisations. Des résumés des conditions requises pour des institutions de co-financement doivent aussi être inclus. Dans le cas d’effets transfrontaliers, les conventions internationales concernées doivent être décrites (Une liste des conventions internationales et des signataires pour la région MNA se trouve dans l’annexe III.) Objectifs et description du Cette section doit décrire le besoin pour le projet dans le contexte de la situation et de projet: la stratégie nationale et locale. L’impact sur les perspectives de développement économique et social au niveau de la localité, du pays et de la région doit être précisé. Si le projet est un élément d'un programme de développement global dans la zone, une description des autres éléments du programme doit être présentée. Une description physique et de l’ingénierie du projet doit aussi être fournie. Données de base Cette section doit inclure des descriptions de la région d’influence ou de la région étudiée (qui seront déterminées dès la délimitation de l’étude) et des conditions physiques, biologiques et socio-économiques. Ceci devant inclure tous les sujets dans le cadre de la politique de la protection sociale de la Banque mondiale (Voir Introduction et annexe I.) Les données présentées doivent être pertinentes aux prises de décisions concernant la localisation, la planification et l’exécution du projet et les mesures d'atténuation des effets négatifs. Les sources, l’exactitude et la fiabilité des données doivent être clairement stipulées. Des données de base appropriées ne sont pas toujours immédiatement disponibles. Il est donc nécessaire d’entreprendre un programme de suivi pour la collecte des données de bases, précédant ainsi l’étude officielle de l’EE. De nombreux pays auront des données météorologiques disponibles et dans la plupart des cas, des études de terrain peu coûteuses peuvent fournir une grande partie du reste. Là où une information détaillée est exigée (par exemple, au cas où on prévoit des conséquences significatives sur des ressources culturelles ou naturelles) des études préalables sur les conditions locales auront souvent été faites pour des agences internationales. On peut aussi trouver des informations non publiées, dans certains services gouvernementaux, universités, thèses de doctorat ou organisme bénévoles. Ces informations doivent être examinées et utilisées à condition que les sources et toutes les données hypothétiques ou incertaines, soient documentées. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 6 Impacts environnementaux Analyse des alternatives Plan de gestion de l'environnement On doit prévoir des changements environnementaux éventuels résultant de la construction et du fonctionnement du projet et une évaluation des impacts sur les systèmes physiques, biologiques et humains environnants doit être présentée. Ceci devra inclure les impacts tant négatifs que positifs. Les mesures d'atténuation doivent être identifiées tout comme les impacts négatifs, pour lesquels, il n’y aurait aucune mesure d'atténuation. Cette section devra également identifier et estimer l’étendue et la qualité des données disponibles, les données clés manquantes, et les incertitudes associées aux prévisions, ainsi que les sujets spécifiques ne demandant pas plus d'attention. Cette section devrait fournir une brève description des alternatives possibles du projet /de la planification du projet (y compris l’alternative " pas d'action." ) Celles-ci devraient inclure les emplacements alternatifs, la disposition du site, les technologies, les options de planification, et les systèmes de gestion. Les raisons pour lesquelles les diverses alternatives observées ont été rejetées doivent être documentées. Cette section doit inclure le détail des initiatives de gestion du projet qui seront exécutées durant les phases de construction et d'opération du projet. Le plan de gestion de l'environnement doit présenter trois composantes principales: 1. 2. 3. Les questions de capacité institutionnelle Le programme d’exécution des mesures d'atténuation environnementales ; et Le programme de suivi Les responsabilités, les agences d’exécution ou les consultants, les coûts et sources de financement doivent être spécifiés. Les coûts de l’exécution du plan de gestion de l'environnement représentent en général entre 0,5 et 5% du budget bien que, dans des cas spéciaux, les coûts puissent être plus élevés. Les coûts élevés sont généralement associés aux projets qui exigent une réinstallation considérable de populations. Les normes, directives ou objectifs d’évaluation de la performance pour le programme de suivi doivent également être précisés. Ceci pourrait inclure l’évaluation socioéconomique au cas où une réinstallation serait nécessaire. Les normes de performance sont en général basées sur la législation nationale et les directives contenues dans le Manuel de prévention et de réduction de la pollution de la Banque mondiale. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 7 1.4 PREPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RESULTATS ÉNERGIE THERMIQUE 1.4.1 Expertise Requise 1. L’équipe du consultant doit avoir: Une expérience générale en matière d'EE Des spécialistes de l’environnement 2. Et une expertise dans les domaines suivants : 1.4.2 Les aspects environnementaux de la technologie et de l'ingénierie de l’énergie thermique La modélisation de l'environnement, spécialement la modélisation de la qualité de l’air, l'idéal étant dans le contexte du projet ; enfin, L'évaluation sociale et la participation publique. Questions majeures 1. Une EE est généralement requise pour tous les projets de centrales thermiques dont la capacité dépasse 50MW. Dans la région MNA, les centrales thermiques brûlent du pétrole ou du gaz, et non du charbon, et, de ce fait, les questions relatives à l'élimination du soufre, aux émissions à haute teneur en particules et à l'élimination des cendres dans l'air, qui posent souvent de graves problèmes environnementaux dans les centrales thermiques utilisant des combustibles solides, ont d'habitude moins d'importance dans cette région. Pour un examen plus détaillé de ces questions, voir le Manuel de prévention et de réduction de la pollution : Énergie thermique - Remise en état des centrales existantes. 2. Dans la région MNA, les principales questions pour faire l’EE d’un projet d’énergie thermique sont d'habitude: La qualité de l’air : Les centrales thermiques atmosphériques émettent de larges quantités de polluants Les paramètres les plus inquiétants sont l'oxyde d’azote (N02), le dioxyde de soufre (S02) et les particules de moins de 10 microns (PM10.) Les directives de la Banque mondiale sur les émissions sont basées sur les conditions ambiantes, avec des exigences d’émissions très strictes pour les espaces aériens où l’air ambiant est de mauvaise qualité. La qualité de l’air ambiant est mauvaise dans la plupart des centres urbains à cause des véhicules motorisés et autres sousces d'émissions, mais on manque souvent de bonnes données de suivi. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 8 La disponibilité des données de base satisfaisante du suivi de la qualité de l’air doit être déterminées a un stade précoce de la planification du projet ; si les données disponibles ne conviennent pas, il faut lancer un programme de collecte de données dès que possible dans le cycle du projet. Les mesures pour atténuer et/ou minimiser les impacts des émissions doivent être incorporées dans la planification du projet. Quantité et qualité de l’eau Les centrales thermiques ont besoin d'un grand volume d’eau pour le refroidissement (bien que l’eau ne doive pas obligatoirement être potable, par exemple l’eau de mer des zones littorales.) Les questions relatives aux ressources et à l’allocation de l'eau, y compris l’origine de l’eau de refroidissement, les effets sur la source et sur les autres usagers doivent être clairement compris et résolus. L'eau de refroidissement sera généralement traitée afin d’empêcher le développement d'éléments biologiques et sera rejetée à une température supérieure à la température ambiante. L'impact de la température (et dans une moindre mesure la qualité) des eaux de refroidissement rejetées dans l’environnement doit être clairement compris et résolu. La disponibilité des données de bases satisfaisantes concernant la qualité et la quantité de l’eau doit être déterminée tôt dans la planification du projet et si les données disponibles sont insuffisantes, un programme de collecte de données doit débuter aussitôt que possible dans le cycle du projet. Utilisation des terres et détermination du site: Les centrales électriques nécessitent du terrain pour la centrale ainsi que des corridors pour les routes de desserte et les lignes de transmission. Selon les caractéristiques des espace aériens et de la topographie, l’emplacement pourrait être un facteur clé dans la gestion de l’impact de la qualité de l’air des nouvelles centrales. Les zones de développement de premiére qualité sont une ressource limitée et les centrales et installations associées peuvent nécessiter la réinstallation des populations, tant les propriétaires que les squatters. Les questions d'emplacement et de saisie des terres, liées à l’hygiène publique et à la sécurité, comprennent les zones tampon ou les zones de recul pour la sécurité et la réduction du bruit. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 9 Consultation du public Par tradition, la consultation du public est très peu pratiquée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Aussi, il importe que, dans chaque projet, l’EE prenne les mesures nécessaires afin d’assurer une consultation du public adéquate avec toutes les parties intéressées, y compris les personnes affectées par le projet et les ONG. Les questions de relations entre les sexes et de communication doivent être considérées avec soin et incluses dans la planification des exercices de consultation publique et de diffusion de l'information relative au projet (voir la version mise à jour du guide EE). 1.4.3 Etude et rapport de l’EE 1. Les consultants doivent faire l'étude et préparer le rapport EE selon le format standard de la Banque mondiale : Résumé analytique Cadre politique, juridique et administratif Objectifs et description du projet Données de base Impacts environnementaux Analyse des alternatives Plan de gestion de l'environnement 2. Les exigences générales mentionnées pour ce qui précède sont décrites dans l’introduction de ce chapitre, encadré 1.2 (Pour plus amples informations voir le document OP /BP/GB de la Banque mondiale 4.01 Evaluation environnementales de la Banque mondiale). Les aspects techniques qui doivent être abordés dans un rapport EE pour un projet de centrale thermique se trouvent dans l'encadré 1.3. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 10 Encadré 1.3 Résultats majeurs pour l’EE d’une centrale thermique (en plus de l'encadré 1.2) Objectifs et description du projet Cadre politique, juridique et administratif Données de base La description du projet définira l’espace aérien et les bassins versants (eaux de surface et souterraines) ainsi que l’emplacement du projet. Dans cette section, on définira également les besoin des consommateurs selon une stratégie locale et nationale pour l’alimentation nécessaire en électricité. Les effets économiques et sociaux liés aux objectifs de développement de la localité, du pays et de la région (tant les pays par lesquels l'électricité transitera que ceux où elle sera vendue) doivent être spécifiés. Si le projet est un élément majeur dans le programme de développement de la zone, une description des autres éléments du programme doivent être présentée. Une description physique et technique du projet doit être fournie qui inclura au moins les éléments suivants : Les type de combustibles, caractéristiques, sources, localisation, transport, et stockage; La température de combustion, la teneur en soufre, cendres, carbone et hydrogène ; La santé et la sécurité des employés ;, Le cycle énergétique, type de chaudière cycle de refroidissement , bilan de l'eau; Les systèmes de gestion des déchets solides ; L'infrastructure associée ; Les activités durant la construction et les opérations ; Les déchets dangereux (production, manutention, stockage et élimination) ; Le bruit ; enfin, Les conséquences globales(C02 et gaz de serre). En plus des informations décrites plus haut, cette section inclura : Les politiques, lois, directives, responsabilités institutionnelles et cadre réglementaire pour l’énergie et le secteur de production de l'énergie. La description de tout programme de suivi existant. Cette section décrira les principales catégories de données nécessaires a l’EE d’une centrale thermique, en y incluant les données suivantes : Les données météorologiques comprenant la vitesse et la direction du vent, la température et les tendances saisonnières dominantes ; Les données dans le temps des sources d'eau qui seront utilisées ou dans lesquelles elles seront déversées ; Les données sur les autres utilisateurs des ressources hydriques ; La qualité de l’air ambiant dans l’espace aérien affecté par la centrale proposée; La qualité de l’eau ambiante pour les eaux de surface ; L'utilisation des terres environnantes et toutes zones naturelles ou de patrimoine culturelle ; Les émissions des principales sources de pollution dans la région ; et enfin, Le bruit. Les données météorologiques générales sont souvent disponibles mais les données de base requises pour la modélisation de l’impact des émissions atmosphériques peuvent manquer. La disponibilité et la convenance des données sur l’air, l’eau et le bruit doivent être déterminées à un stade précoce du projet. Si les données sont insuffisantes, des programmes de suivi pour recueillir des données doivent être entrepris aussitôt que possible Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 11 Impacts sur l’environnement: Pour un projet d’énergie thermique, l’évaluation de l’environnement (EE) doit accorder une attention particulière aux points suivants: • La qualité de l’air et émissions (les données sur les émissions de base doivent être utilisées dans un modèle de dispersion standard pour évaluer les impacts sous différentes hypothèses de planification). Si la pollution au delà des frontières est un problème (en particulier lorsque des accords internationaux ont été ratifiés), des modèles de transport à longue distance doivent être utilisés pour démontrer la nature, l’ampleur et l’emplacement de tout impact: • L'hydrologie (décrire tout changement du bilan hydrologique pouvant être introduit avec le cycle de refroidissement de la centrale); • La qualité de l’eau (décrire les décharges d’effluents de l’installation et leur sort final); • Les risques industriels et les mesures d’urgence (c’est à dire risque d’incendie ou d’explosion selon le type, la source et le stockage du combustible); • La santé et la sécurité au travail pour les employés; • Les impacts socio-économiques doivent inclure une étude des changements démographiques (y compris le poids sur les services sociaux et/ou l’infrastructure existante), l’utilisation et les plans d’utilisation des terres, les ressources hydriques, l’économie (y compris les impacts indirects par effet multiplicateur) et les ressources culturelles. Analyse des alternatives: Une brève description des alternatives possibles du projet ou de la planification du projet (y compris l’alternative “pas d’action”). Elles peuvent comprendre la gestion du côté demande, le ou les emplacements alternatifs, la disposition du site, les combustibles, la technologie de production de l’énergie, l'approvisionnement et l'entrée de l’eau, l'évacuation des déchets et les systèmes de gestion. Les raisons pour lesquelles les diverses alternatives considérées ont été rejetées doivent être documentées. Plan de gestion de l’environnement Composante institutionnelle • Les responsabilités institutionnelles pour la gestion de l’environnement dans le secteur de l’énergie • Les responsabilités pour le suivi des émissions, les rapports et l'application des réglements Plan d'atténuation des impacts sur l’environnement Le tableau 1.4.1 présente les principaux aspects de ce plan pour une petite centrale thernique diesel dans la région Plan de suivi de l’environnement Le suivi doit viser à obtenir une performance optimale de l’exploitation le plus régulièrement possible. Cela demandera le maintien de la température de combustion et du niveau d’oxygène excédentaire aux niveaux optimaux dans lesquels les émissions de particules et de NOx sont minimisées simultanément. On doit faire le suivi des émissions et des niveaux ambiants de polluants là où ils pourraient nuire à la santé humaine. Le tableau 1.4.2. présente les normes de qualité ambiante standard mais les chiffres donnés ne sont que des directives générales et ne remplacent en aucun cas les normes de qualité du pays. De plus, elles ne correspondent pas à des caractéristiques spécifiques de l’installation ou aux directives de la Banque mondiale pour l’établissement de niveaux d’émission plus stricts en réponse aux conditions ambiantes locales (voir Thermal Power: Guidelines for New Plants, [Énergie thermique: directives pour les nouvelles centrales] dans le Manuel de prévention et de réduction de la pollution de la Banque mondiale) Le tableau 1.4.3 présente les paramètres du suivi et la fréquence recommandée pour une centrale à cycle combiné brûlant du gaz naturel. Tableau 1.1 Exemple de plan d'atténuation pour une petite centrale thermique dans la région MNA Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 12 Sujet Mesures d'atténuation Responsabilité Exigences de temps ou de coût Les institutions La capacité du Ministère de l’environnement de gérer les composantes environnement du projet était considérée comme limitée L’EE comprend les TDR d'un projet d’assistance pour renforcer la capacité du Ministère à gérer les questions et le suivi dans le secteur de l’énergie ainsi que pour fournir les équipements nécessaires Le gouvernement Consultation de 6 semaines pour développer les documents de formation et faire la formation Les données de base disponibles sur la qualité de l’air étaient limitées ce qui limitait la confiance dans les résultats de la modélisation de l’air quoique cette confiance restait raisonnable Lancer un programme de suivi de l’air pour recueillir les données antérieures à l'exploitation, mesurer les impacts futurs de la centrale et développer une base de données pour des projets d’énergie futurs. Le Ministère de l’environnement avec l'appui d'un consultant international Consultation de 3 mois Une hauteur calculée de cheminée insuffisante par rapport aux directives de la Banque mondiale sur la qualité de l’air basées sur la modélisation Porter à 25m la hauteur de la cheminée dans l’attente des résultats d'une modélisation supplémentaire avec la collecte de nouvelles données sur la qualité de l’air ambiant La compagnie nationale d’électricité - à inclure dans le contrat - et le contractant A déterminer Consommation d’eau Ajouter un système de refroidissement à recyclage et évaporation au plan de la centrale La compagnie nationale d'électricité A déterminer Gestion des déchets pétroliers Développer des procédures simples pour recueillir, manipuler, et recycler ou évacuer correctement les déchets pétroliers La compagnie nationale d’électricité avec l'appui d’un consultant international Etude de $20.000; coûts d’exécution à déterminer par l'étude Appliquer les recommandations extérieures acceptées pour réduire le bruit La compagnie nationale d’électricité - à inclure dans contrat définitif et le contractant A déterminer; vérifier avec les exigences locales selon ISO 14 000 Qualité de l’air Quantité et qualité de l’eau Utilisation des terres et implantation Exposition au bruit de la communauté habitant sur place Tableau 1.2 Normes générales de qualité ambiante de l’air et de l’eau de la Banque mondiale (extraites du document Energie thermique: directives pour les nouvelles centrales et Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 13 directives environnementales générales dans le Manuel de prévention et de réduction de la pollution de la Banque mondiale) Paramètre de suivi Air ambiant Valeur maximale Moyenne de 24 heures (µg/m3) Particules M10 Acide sulfureux Bioxyde d’azote Moyenne arithmétique annuelle (µg/m3) 70 125 150 Eau 50 50 Milligramme par litre (mg/l) PH Total solides en suspension Huiles et graisses minérales Total chlore résiduel1 Chrome (total) Cuivre Zinc Fer Augmentation de la température au bord de la zone de mélange2 6-9 50 Bruit Lieu Industriel/commercial Résidentiel/Institutionnel (Jour) Décibels 70 55 (Nuit) 45 10 0,2 0,5 0,5 1,0 1,0 3C ou moins Un“choc au chlore” peut être préférable dans certains cas. Il comporte l’utilisation de niveaux élevés de chlore pendant quelques secondes plutôt que de bas niveaux pendant de longues périodes. La valeur maximale est 2 mg/l pendant un maximum de 2 heures, à ne pas répéter plus souvent qu’une fois toutes les 24 h heures avec une moyenne de 0,2 mg/h par 24 heures (les mêmes limites pourraient s'appliquer au brome et au fluor). 1 - L’effluent devrait entraîner une augmentation de température maximale de 3° C au bord de la zone où le mélange et la dilution initiale ont lieu. Lorsque la zone n’est pas définie, on compte 100 mètres à partir du point de décharge lorsqu’il n’y a pas d’écosystèmes aquatiques sensibles à cette distance. 2 Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 14 Tableau 1.3 Elément Programme de suivi continu pour une nouvelle centrale à gaz à cycle combiné Paramètres de suivi Fréquence de l’échantillonnage Lieux du suivi Données de base Un programme de suivi des données de base peut être nécessaire si les données existantes sont insuffisantes pour prendre des décisions; ce programme peut être plus rigoureux que les programmes de suivi de la construction et de l’exploitation Phase de Construction Qualité de l’air Paramètres de suivi Fréquence de l'échantillonnage Lieux du suivi Particules Toutes les 2 à 4 semaines Bruit Décibels (dB) Chaque semaine 4 lieux au minimum: dans les zones résidentielles les plus proches et aux limites du site 6 lieux minimum: dans les zones résidentielles les plus proches Vibration Qualité de l’eau Phase d'exploitation Qualité de l’air • Centrales fonctionnant au charbon et au pétrole Chaque semaine Huiles et graisses minérales Chaque jour Total solides en suspension Chaque jour Demande en oxygène biologique. Chaque semaine Dans les décharges d’eaux usées Totale et coliformes fécaux Chaque semaine Dans les décharges d’eaux usées Total ammoniaque Chaque semaine Dans les décharges d’eaux usées Particules fines Continus et/ou 24 heures en moyenne Echantillons continus et/ou passifs toutes les 2/4 semaines Echantillons continus et/ou passifs toutes les 2/4 semaines 2. 1 km dans le vent en amont et en aval 2 continus/ 10 passifs Métaux (dans les sols) Etude tous les 1-5 ans 10-15 échantillons de sol Acide sulfureux Bioxyde d’azote Continus/passifs - 2-4 semaines Continus/passifs - 2-4 semaines Acide sulfureux Bioxyde d’azote • Centrales à gaz Bruit Tous les six mois à une fois par an Banque mondiale Dans toutes les décharges, y compris le ruissellement Dans toutes les décharges y compris le ruissellement et les décharges d’eaux usées 2 continus/ 10 passifs 6-10 sites dans les habitations les plus proches autour de la centrale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 15 Elément Paramètres de contrôle Fréquence d’échantillonnage Lieux de contrôle Qualité de l’eau déchargée Huiles et graisses minérales Demande en oxygène biologique (DOB) Total toilettes et matières fécales Total ammoniaque PH Température Huiles et graisses minérales Résidus totaux chlore Total solides en suspension Chaque semaine Décharges d’eaux usées Chaque semaine Décharges d’eaux usées Chaque semaine Décharges d’eaux usées Continue avec alarme Continue avec alarme Chaque jour Chaque jour Eau déchargée Eau déchargée Eau déchargée Eau déchargée Chaque jour Chaque jour Eau déchargée et décharges d’eaux usées Série de métaux lourds comprenant au moins le cuivre, le fer et le zinc Chaque mois Eau déchargée Augmentation de température au bord de la zone de mélange Saisonnière Au bord de la zone de mélange Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 16 1.5 PREPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RESULTATS - ROUTES ET AUTOROUTES 1.5.1 Expertise requise 1. L'équipe du consultant doit avoir: Une expérience générale en matière d'EE ; Des spécialistes de l’environnement ; 2. Et une expertise dans les domaines suivants : 1.5.2 Expérience des EE de routes et autoroutes et/ou d’autres projets de corridors de construction : Ecologie terrestre (écologie de la faune, de la végétation et de la conservsation) Hydrologie ; contrôle des sédiments et de l'érosion dans les régions arides et questions de désertification ; Evaluation sociale et participation publique. Questions majeures 1. Une EE est généralement exigée pour toute nouvelle construction ou modernisation majeure de routes rurales et autoroutes. De plus, l’EE peut également être exigée pour la remise en état et l'entretien de ces routes rurales et autoroutes. 2. On admet de plus en plus que le développement des routes a des conséquences environnementales majeures. Le développement des routes peut affecter un écosystème fragile et entraîner la perte de terres agricoles productives. De plus, parmi les impacts socio-culturels on compte le déplacement d’une bonne partie de la population, la pertubation des activités économiques locales, la destruction d’importants sites d'héritage culturel, un mouvement démographique, une urbanisation accélérée et l’introduction de maladies vers des zones rurales isolées. Les routes peuvent aussi avoir des impacts secondaires à long terme dans les régions don’t l’accès est amélioré, en particulier l'immigration et l'installation de populations, l'exploitation des ressources naturelles, et le développement commercial pour servir les voyageurs et nouveaux habitants. 1. Parmi les questions majeures dans la région MNA, citons: Utilisation des terres et localisation ( aspects écologique, socio-économique et questions relatives à l’héritage culturel) La désertification : Les routes prévues pour les régions désertiques ou rurales doivent traverser des sols fragiles ou sensibles, où il y a un risque potentiel important de détruire ou de déplacer la végétation naturelle et ses effets bénéfiques, ce qui créé des problèmes à long terme d'érosion accélérée; le potentiel de désertification doit être reconnu et des mesures d'atténuation devront être prises en conséquence. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 17 Les projets d'élargissement et de modernisation de routes dans les zones urbaines exigeront souvent le déplacement permanent tant des propriétaires que des squatters. Les constructions de nouvelles routes dans les zones rurales peuvent prendre des terres agricoles et interférer avec le déplacement des éleveurs transhumants Les propriétés adjacentes au projet routier peuvent perdre de leur valeur (ou au contraire l'augmenter si la route convient à des fins commerciales). La région est riche en sites archéologiques de grande importance locale et internationale et toute remise en état de routes existantes et tout développement de nouvelles routes doivent estimer avec précaution les dommages potentiels à de tels sites. Bruit La circulation routière créé du bruit qui peut sensiblement affecter la qualité de la vie d'un quartier. Hydrologie de surface Les routes peuvent par nécéssité modifier le drainage naturel et augmenter les surfaces imperméables, afin d’augmenter l’écoulement et ce qui augmente aussi l’érosion et autres processus naturels. En liaison avec des pluies battantes sporadiques, un projet routier peut aggraver les conditions d’inondations rapides à moins que des mesures d'atténuation ne soient incluses dans la planification du projet pour ce rare type d'événement. Qualité de l’air Les opérations de construction de routes peuvent causer de fortes quantités de poussière ; cependant, dans les zones arides et semi-arides, où le taux de poussière est naturellement élevé et où l'eau est une ressource rare, les mesures habituelles d'atténuation, telles que l'aspersion des routes en terre avec de l'eau, ne sont parfois pas réalisables. La circulation automobile peut générer de grandes quantités d'émissions comme l’anhydride sulfurique, les oxydes d'azote, l'oxyde de carbone et le plomb, si les carburants utilisés en contiennent. Cependant lorsqu'une nouvelle route ou un projet d'élargissement de routes est prévu pour soulager la congestion et améliorer la circulation, cela peut donner lieu à une nette réduction des émissions, tout au moins jusqu’à ce que le volume de la circulation dépasse à nouveau la capacité. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 18 La consultation du public. 1.5.3 Par tradition, la consultation du public se pratique trés peu au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Aussi, dans chaque projet, il importe que l'EE prenne les mesures nécessaires afin d’assurer une consultation du public adéquate. Les questions de relations entre les sexes et de communication doivent être considérées avec soin et intégrées dans la planification des exercices de consultation publique et dans la diffusion de l’information du projet. Etude et rapport d’une EE. 1. Les consultants doivent faire l'étude et rédiger le rapport EE selon les normes de la Banque mondiale. Le rapport doit inclure les sections suivantes : Un résumé analytique Le cadre politique, juridique et administratif Les objectifs et la description du projet Les données de base Les impacts sur l’environnement L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement 2. Les exigences générales des sections mentionnées ci-dessus sont décrites dans l’introduction de ce chapitre (Pour plus de détails voir “Banque mondiale OP/BP/GP 4.01-Evaluation environnementale à la Banque mondiale.) Les aspects spécifiques des composantes de l’EE listées ci-dessus et qui doivent étre abordés dans l’EE d’un projet de routes ou autoroutes sont décrits ci-dessous. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 19 Encadré 1.4 Principaux résultats d’une EE pour les projets de routes et autoroutes (en plus de l'encadré 1.2) Objectifs et description du projet Cette section décrit la nécessité d'une route dans le contexte de la stratégie locale et nationale des transports; elle décrira aussi l’impact sur les objectifs du développement économique et social de la localité, du pays et (si la route traverse d’autres pays) de la région. Si le projet est un élément d’un programme général de développement des transports dans la zone, une description des autres éléments du programme doit être faite. La section fournira une description physique du projet, en particulier l’emplacement et le tracé de la route, le type, le volume de circulation prévu, les impacts de la circulation et les activités de construction nécessaires y compris la déviation temporaire de la circulation, etc. Les descriptions détaillées des travaux d'ingénierie doivent comprendre les éléments suivants: Construction de route • Préparation du site • Pose de clôtures et barrières pour l’environnement • Terrassements • Drainage et canalisations de service • Chaussée (général, matériaux en vrac, matériaux empreints de bitume, béton et matériaux liés au ciment) • Eléments de sécurité de la circulation • Panneaux routiers et marquages des routes Construction de ponts Améliorations de la route • Plate-forme, base et surface de bitume • Elévation du niveau de la chaussée dans les zones souvent inondées • Elargissement et pavage des accotements • Elargissement et stabilisation des talus • Amélioration ou remplacement des caniveaux • Réparation et remplacements des ponts Amélioration du drainage latéral Données de base Les principales catégories de données nécessaires pour un projet de route comprennent l’environnement biologique (du site et de la zone d’influence potentielle de la route); habitats écologiquement importants ou sensibles, en particulier les parcs ou réserves et les sites naturels, culturels ou historiques importants. Dans les zones peuplées, elles devront aussi comprendre: • les données météorologiques, y compris la vitesse et la direction du vent, la température, etc. • la qualité de l’air ambiant dans l’espace aérien affecté par la route proposée • la qualité de l’eau ambiante pour les eaux de surface. La plupart des pays ont des données météorologiques, et des études non coûteuses sur place peuvent en fournir d’autres. Lorsque des informations plus détaillées sont requises (par exemple, si on prévoit des effets notables sur une ressource naturelle ou culturelle importante), des études sur les zones locales auront souvent été faites par les agences internationales. Il peut aussi il y avoir des informations non publiées dans les départements gouvernementaux, les universités, les thèses de doctorat, ou les organismes bénévoles. Elles devraient être étudiées et utilisées le cas échéant, à condition que les sources et toutes hypothèses ou incertitudes dans les données soient documentées. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 20 Impacts économiques Les changements de l’environnement prévus par suite de la construction et de l’exploitation du projet doivent être considérés et une évaluation de l’effet sur les systèmes physiques, biologiques et humains environnants doit être présentée. Les plans d’ingénierie doivent refléter la “meilleure pratique” dans l’alignement et la construction de la route pour assurer que les impacts négatifs potentiels sur l’environnement soient réduits au minimum. En plus du site de construction, il faut examiner les carrières, fosses d’emprunt et zones de stockage des matériaux qui desservent le projet. Parmi les questions à étudier: • Questions générales: effets sur la diversité biologique du fait que l’accès et le peuplement des zones naturelles soit devenu plus facile; effet de la construction de la route sur l’hydrologie; impacts sur les terres arides et semi-arides; impacts sur la gestion des zones côtières; impacts sur les ressources en terre causés par le débroussaillage, l’enlèvement de la couche supérieure du sol (désertification), le nivellement, les remblais et le pavage. • Qualité de l’air: pollution de l’air par les installations d’asphalte; bruit des engins de construction et du dynamitage. • Ressources des terres: perte de la couverture végétale; perte d’autres utilisations des terres; glissements de terrain; désertification; ordures au bord de la route • Hydrologie: modification des réseaux hydrographiques naturels; changements du niveau de la nappe phréatique; inondations soudaines • Qualité de l’eau: sédimentation des cours d’eau et des lacs; utilisation de pesticides; déversements de carburant et d'huiles; pollution de l’eau par déversement ou accumulation de polluants sur la surface des routes. • Biologiques: interférence avec les déplacements de la faune et du bétail. • Socio-économiques/culturelles: interférence avec les déplacements des personnes; destruction de sites culturels/historiques importants; demande croissante en carburant pour les automobiles; accidents avec ou déplacement de moyens de transport non automobiles; effets sur l’économie locale et régionale; présence d’une main-d’oeuvre non résidente; accidents, parfois mortels, de piétons; accidents comportant des produits dangereux transportés; développement induit (“banlieues tentaculaires”); augmentation du transport automobile (avec dépendance accrue possible de carburants importés); atteintes à l’économie des transports non motorisés par suite de changements dans l’utilisation des terres et/ou une plus grande disponibilité des transports automobiles. L’alignement est souvent le facteur clé qui détermine les impacts d’un projet routier. Les alignements considérés et les raisons pour le choix de l’alignement définitif doivent être clairement présentés (y compris l'option "pas d'action"). Autres questions possibles: l’augmentation de l’accès à des lieux non encore pollués et les alternatives d’ingénierie y compris le type de surface routière, l'aménagement du drainage et les structures de traversée des rivières. Analyse des alternatives Plan de gestion de l’environnement Cette section doit donner le détail des mesures de gestion à appliquer durant les phase de construction et d’exploitation de la route. Ce plan devra tenir compte du contrôle des paramètres de l’environnement et de l’influence des mesures d'atténuation sur les impacts sur l’environnement. Elle doit comprendre les éléments de base suivants: 1.Composante institutionnelle •Responsabilités des institutions pour la gestion des routes et du secteur des transports •Responsabilités pour le suivi, les rapport et l'application des réglements •Identification de tous les besoins pour le renforcement des capacités, la formation ou l'équipement Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 21 2. Composante d'atténuation des impacts sur l’environnement Le Tableau1.5.1 présente les aspects les plus importants d’un plan atténuation pour un projet de nouvelle route. Composante de suivi de l’environnement Le suivi doit s'occuper des émissions et des niveaux ambiants de polluants lorsque ceux-ci peuvent nuire à la santé humaine. Pour les projets de routes financés par la Banque mondiale, les résultats du suivi et de l’analyse, y compris l'interprétation et les recommandations éventuelles doivent être communiqués à la Banque sur une base trimestrielle durant la phase de construction et annuelle durant la phase d’exploitation pendant au moins trois années consécutives après l’achèvement de la construction. Les directives Environnementales générales de la Banque mondiale, applicables aux projets de ce type, sont données dans l' annexe III. Les paramètres généraux et la fréquence du suivi pour les projets de routes sont donnés dans le tableau 1.5.2 et ils s'appliquent à toutes les autoroutes, routes de liaison et routes de construction qui seraient financées par le projet. Il faut noter que ces paramètres s'appliquent généralement aux projets de routes dans les zones urbaines et peuvent ne pas représenter véritablement les réalités de la région MNA. Ils donnent cependant des repères pour le plan de gestion de l’environnement, qui devra tenir compte des aspects particuliers du projet. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 22 Tableau 1.4 Exemple de plan d'atténuation pour un projet de nouvelle route Question Mesures d'atténuation Responsabilité Exigences de temps ou de coût Minimiser le corridor de construction, contrôler strictement la construction, replanter les terres affectées avec des espèces indigènes, contrôler la restauration pendant 5 ans. Ministères des Transports et de l’Environnement A déterminer Expropriation de 2 à 4 hectares de zone résidentielle, tant les propriétaires que les squatters Achat de terrains de remplacement et réinstallation des personnes affectées Gouvernement A déterminer Réduction des valeurs immobilières locales Compensation monétaire Gouvernement A déterminer Bruit Impact du bruit de la route dans les villages Plantation d'écrans d’arbres sur 30 mètres entre la route et le village Ministère des Transports A déterminer Hydrologie de surface Gestion des eaux d'orages Prévoir des caniveaux et des dispositifs de drainage pour les orages sur 100 ans Ministère des Transports A déterminer Appliquer les mesures convenues de lutte contre la poussière telles que l'humidification des routes en terre battue, le lavage des camions sortant du site et le suivi des émissions de poussière Ministère des Transports A déterminer Utilisation des terres et localisation Le tracé traverse 12 km de steppes semi-arides Qualité de l’air Poussière pendant la construction Tableau 1.5 Programme de suivi général pour un projet de nouvelle route Elément Paramètres de suivi Fréquence du suivi Lieux du suivi Données de base Un programme de suivi des données de base peut être nécessaire si les données existantes sont insuffisantes pour prendre des décisions; ce programme peut être plus rigoureux que les programme de suivi de la construction et de l’exploitation. Phase de construction Qualité de l’air • Installations asphalte/bitume Total particules en suspension (TPS), fumée • Usines de mélange de chaux, routes non pavées Total particules en suspension (TPS) Banque mondiale Une fois par semaine pendant 3 jours. Période de construction: 2 fois par jour (matin et après-midi) Echantillonnage au hasard. Tous les jours. En période de construction: 2 fois par jour (matin et après-midi) Sites des installations et à proximité Sites des installations et proximité, sections de route non pavées Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 23 Bruit Vibrations Qualité de l’eau Phase d’exploitation Qualité de l’air Bruit Qualité de l’eau Le suivi du bruit sera effectué pour chaque section de contrat durant le jour et la nuit une fois par semaine sur les sites de construction, de prélévement des matériaux, carrières, principales routes de transport des matériaux. Un suivi ad hoc sera aussi entrepris. Le suivi des vibrations sera effectué pour chaque section de contrat lorsque des travaux d'enfoncement de pieux sont prévus Total particules en suspension (TPS), conductivité, demande en oxygène chimique (DOC), demande en oxygène biologique (DOB), et huiles et graisses minérales Une fois par semaine pendant 2 jours. 2 fois par jour (y compris tard le soir et le dimanche). Suivi ad hoc entrepris selon les besoins. Toutes zones résidentielles et sensibles (écoles, hôpitaux, etc.) jusqu'à 200 m des sites de construction et dans les sites d'extraction des matériaux, carrières, routes de transport, etc. Continuellement durant l'enfoncement des pieux Toutes zones résidentielles et sensibles (écoles, hôpitaux, etc.) dans les 50 m du site d'enfoncement des pieux Cours d’eau et mares, lacs, etc. près des sites de construction et notamment près des traversées (ponts, etc) Bioxydes d’azote NOx, Oxyde de carbone (CO) et particules en suspension (TPS) Suivi du bruit durant la journée et la nuit et durant les week-ends. Suivi ad hoc entrepris selon les besoins 2 fois par an (janvier et juillet) pendant 5 jours consécutifs. 4 fois par jour à 7 h, 10 h, 14 h et 17 h 4 fois par an pendant 2 jours consécutifs. 4 fois par jour Suivi ad hoc entrepris selon les besoins Dans les lieux les plus pollués dans les zones résidentielles ou peuplées Total particules en suspension (TPS), conductivité, demande en oxygène chimique (DOC), demande en oxygène biologique (DOB), et huiles et graisses minérales 3 fois par an pendant 1 jour avec 2 mesures par jour (matin et après-midi) Cours d’eau et mares, lacs, etc. près des sites de construction et notamment près des traversées (ponts, etc.) Banque mondiale 3 fois par an avec 2 mesures par jour (matin et après-midi) Zones sensibles Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 24 1.6 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE: QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - GESTION DES DÉCHETS SOLIDES 1.6.1 Expertise requise 1. L'équipe du consultant doit avoir: Une expérience générale en matière d'EE ; Des spécialistes de l’environnement ; 2. Et une expertise dans les domaines suivants : Gestion des déchets solides relativement à l’environnement y compris la collecte, le transport, le recyclage, l'évacuation et le compostage ; Suivi et prévention des infiltrations des décharges et de la pollution des eaux du sol; Implantation des installations et les questions de circulation ; Suivi de la pollution de l’air ; Et enfin, Des spécialistes du bruit ; Des spécialistes des questions sociales et de la participation du public. 1.6.2 Questions majeures 1. Une EE est généralementexigée pour une nouvelle construction ou une remise en état majeure des installations de gestion des déchets solides. Les questions majeures de l’EE pour ces projets comprennent d'habitude: Utilisation des terres et implantation Les installations de gestion des déchets solides exigent des terres pour les routes d’accès, installations d’évacuation et connexes, l'installation étant plus efficace lorsque le site d’évacuation est proche de la source des déchets. La proximité du centre ville est souvent un facteur clé d’implantation pour réduire le temps de transport, les postes de transfert et les impacts potentiels sur la circulation. Les conditions hydrogéologiques sont souvent un facteur clé d’implantation pour réduire les possibilités de contamination de la nappe phréatique par les produits d'infiltration. Des terrains appropriés sont souvent une ressource limitée et l’implantation des installations peut exiger le déplacement des propriétaires et des squatters et l'expropriation de terres agricoles. Les effets possibles sur les valeurs immobiliéres locales. Les impacts possibles du transport des déchets sur les communautés locales. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 25 Questions socio-économiques • L'impact possible sur du recyclage des déchets et sur la communauté des chiffonniers. Santé publique • Mélange incontrôlé de déchets hospitaliers ou dangereux avec les déchets municipaux • Risques pour la main d'oeuvre d’être exposée à des déchets hospitaliers ou dangereux • Risques pour le public d’être exposé à des déchets hospitaliers ou dangereux • Conséquences pour la santé de la communauté locale de pathogènes de l'air ou d'animaux vecteurs • Possibilités d’explosion de gaz méthane non contrôlé Bruit • • Bruit durant la construction et l'exploitation Bruit de la circulation Ressources en eau • Possibilités de contamination de la nappe phréatique par des produits d'infiltration provenant des décharges • Possibilités de contamination des eaux de surface Qualité de l’air Poussière durant la construction et l’exploitation due à la circulation des véhicules sur le site et le dépôt des déchets Gaz d’échappement des véhicules Fumée des feux Gaz méthane (le méthane est un gaz de serre important); gaspillage de possibilités de production d’énergie Consultation du public •La consultation du public se pratique très peu au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il importe que dans tous les projets, l'EE prenne les mesures nécessaires pour assurer que le public ait été consulté. •Les questions de relations entre les sexes et de communication doivent être considérées avec soin et incorporées dans la planification des exercices de consultation du public et la diffusion des informations sur le projet. 1.6.3 Etude et rapport EE 1. Les consultants doivent effectuer l'étude et préparer le rapport EE selon les normes de la Banque mondiale. Le rapport doit comprendre les parties suivantes: Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 26 • • • • • • • Un résumé analytique Le cadre politique, juridique et administratif Les ojectifs et la description du projet Les données de base Les impacts sur l’environnement (y compris les mesures d'atténuation) L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement Les annexes 2. Les exigences générales pour ce qui précède sont décrites dans l’introduction de ce chapitre (pour détails supplémentaires, voir OP/BP/GP 4.01 - Evaluation environnementale à la Banque mondiale). Les aspects particuliers qui doivent être traités dans une EE pour un projet de gestion des déchets solides sont décrits ci-dessous. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 27 Encadré 1.5 Résultats majeurs d’une EE pour un projet de gestion des déchets solides (en plus de l'encadré 1.2) Cadre politique, juridique et administratif Des tableaux doivent être utilisés pour faire la liste des normes applicables et les autorités responsables de leur application. En l’absence de normes locales pertinentes, les directives environnementales générales de la Banque mondiale peuvent être utilisées (VoirAnnexe III). Lorsque des normes et une législation locale pertinentes existent, elles doivent être décrites. La section doit comprendre: • Les lois et ordonnances locales qui délimitent les responsabilités de la gestion des déchets solides et les pouvoirs des autorités locales; les lois et directives nationales qui définissent les normes de planification et d’exploitation auxquelles les autorités locales sont soumises dans l’exécution de leurs responsabilité; la description des normes environnementales à respecter, de toutes exigences pour la soumission de données de suivi sur l’environnement ou évaluations de l’impact sur l’environnement par les autorités locales au gouvernement national; les ordonnances locales régissant la responsabilité des citoyens à participer au système de gestion des déchets solides. Examen de la mesure dans laquelle l'administration locale utilise l’éducation, les inspections pour assurer le respect et l'application des règlements existants. Déscription des activités d’assistance technique, de suivi de l’environnement et d’application des règlements fournies par le gouvernement national et provincial pour renforcer les opérations et les mesures prises par les autorités locales. Objectifs et description du projet Cette section doit décrire la nécessité de la gestion des déchets solides et les consommateurs visés dans le contexte de la stratégie locale et nationale de la gestion des déchets. L’effet sur les objectifs économiques et de développement social de la localité, du pays et de la région doit être décrit. Si le projet pait partie d’un programme global de développement de la gestion des déchets dans cette zone, une description des autres éléments du programme doit être donnée. Une description physique et d’ingénierie du projet doit être fournie, comprenant au moins les éléments suivants: (a) Pour les améliorations d'un projet de collecte des déchets solides, inclure: • la disposition physique des quartiers dont la collecte des déchets doit être améliorée; • les conditions sociales, culturelles et économiques des quartiers où la collecte des déchets doit être améliorée • description des éléments du projet, y compris la méthode de collecte proposée; les tests pilotes pour confirmer que la méthode convient; les activités préalables d’éducation et de participation du public; les systèmes de recouvrement des coûts; les spécifications des équipements et les plans de fourniture; les plans d'exécution; les procédures d’exploitation et d'entretien; les parties responsables de chaque aspect du système. (b) Pour les améliorations d'un projet de transfert et d’évacuation des déchets, il faut inclure: • la disposition physique de la zone urbaine générale à desservir par les services de transfert et/ou les installations d'évacuation y compris la cartographie des principales routes; • l'implantation stratégique de toutes les installations, y compris la justification économique du plan stratégique général des zones des services de collecte, les trajets de transport directs, postes de transfert, trajets de transfert et emplacements d’évacuation; • les cadres physique, environnemental et démographique des installations y compris les caractéristiques de l’utilisation des terres du voisinage, la proximité de quartiers résidentiels, l'emplacement des sources d’approvisionnement en eau et des puits privés, la direction de l’écoulement des eaux souterraines, l'utilisation des eaux de surface, la direction des vents dominants. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 28 Données de base • La description des éléments du projet y compris la disposition des installations proposées (exemple: clôtures, bâtiments, ponts-bascules, routes, rampes, drainage, systèmes de suivi des gaz et éléments d'infiltration, puits de contrôle); • Programme de construction, plans d’exploitation, plans de fermeture, plans de suivi à long terme, parties responsables. Les principales catégories de données nécessaires pour un système de collecte et d’évacuation des déchets comprennent: (a) Pour l'amélioration d'un projet de collecte des déchets solides: Environnement physique • Disposition des quartiers, montrant l’emplacement des poubelles communales, les arrêts des camions durant la collecte pour les immeubles ou les rues desservies par la collecte sur les trottoirs; • Conditions de l’accès routier ou de passage pour l’équipement de collecte; • Climat et météorologie, affectant l’état des poubelles et la fréquence des collectes Environnement socio-culturel • Densité de la population et niveau démographique par quartier; • Structure communautaire, leader local et processus traditionnel de participation du public; • Emploi et autres activités indiquant les déplacements à destination et en provenance du quartier • Niveau d’éducation concernant l’hygiène et la santé publique; • Coutume et attitudes sur la coopération avec le système de collecte. (b) Pour les améliorations d'un projet de transfert et d’évacuation des déchets Environnement physique • Emplacement des installations proposées compte tenu de la nature de l'utilisation des terres envoisinnantes et proximité des habitations et autres établissements. • Conditions des routes et de la circulation existantes dans la zone des installations proposées par rapport aux conditions des routes et de la circulation proposées • Topographie existante et changements proposés y compris la zone qui sera affectée par tous les impacts esthétiques visibles • Sols et géologie Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 29 • Hydrologie des eaux de surface et souterraines et raccordements hydrauliques entre sites proposés et pentes de collecte des eaux des sites • Utilisations existantes et proposées des eaux réceptrices, y compris l'emplacement des prises et puits publics et privés d’approvisionnement en eau • Climat et météorologie y compris la direction des vents dominants Environnement biologique • Faune et flore • Habitats sensibles • Espèces rares, en danger ou commercialement importantes Environnement socio-culturel • Utilisation des sites dans le passé et prise en considération de leur signification historique • Utilisation des terres et caractère démographique des quartiers environnants • Activités de développement prévues • Education, connaissance et sensibilité du public concernant l’emplacement proposé des installations; préoccupations du public sur la circulation, les insectes, le bruit, la poussière, la fumée ou l’esthétique. Les données de base disponibles sont souvent partielles, quoiqu'une grande partie de ces données existe dans de nombreux pays et des études peu coûteuses sur place peuvent en fournir d’autres. Lorsque des informations plus détaillées sont requises (si on prévoit, par exemple, des effets notables sur une ressource naturelle ou culturelle importante), des études sur les zones locales ont parfois été faites par les agences internationales. On peut aussi trouver des informations non publiées dans les départements gouvernementaux, les universités, les thèses de doctorat, les organismes bénévoles. Ellesdoivent être étudiées et utilisées lorsque cela convient, à condition que les sources et toutes hypothèses ou incertitudes dans les données soient documentées. Impacts sur l’environnement Les changements de l’environnement prévus par suite de la construction et de l’exploitation du projet doivent être considérés et une évaluation de l’effet sur les systèmes physiques, biologiques et humains environnants doit être présentée. Pour les projets de gestion des déchets solides, il y a de nombreux impacts possibles à étudier dans le cadre de la planification. Des études bien conçues réduiront les impacts nuisibles dans une grande mesure. La modification des pratiques d’exploitation peut aussi réduire de nombreux impacts potentiels. Il y a des impacts potentiels qui pourraient avoir de graves conséquences pour l’environnement à long terme. A cet égard, des études spéciales effectuées dans le cadre de l’étude de l’impact sur l’environnement sont recommandées. Plus spécifiquement, avant la planification d’une décharge, des puits de contrôle des eaux souterraines doivent être aménagés sur le site et hors site pour étudier la nature des sols, la géologie, la qualité des eaux souterraines et la dynamique du débit. Les données de ces forages et les données sur les précipitations et les infiltrations doivent être utilisées pour développer un modèle conceptuel de la décharge et estimer la quantité des produits d'infiltration qui pourraient être produits et émis par le site et leurs effets possibles sur les eaux les plus proches recevant ces produits. Cette section doit donner une brève description des alternatives possibles du projet/de la planification du projet (y compris l’alternative “pas d’action”). Il y a des technologies ou méthodes d’exploitation alternatives appropriées pour les différents aspects d’un projet de gestion des déchets. Les raisons pour lesquelles les diverses alternatives ont été rejetées doivent être expliquées. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 30 Systèmes d’évacuation • réduction des déchets à la source • décharge aménagée • décharge sanitaire (c’est à dire avec des cellules de déchets prévues à cet effet) • décharge sanitaire avec suivi des gaz et produits d'infiltration • zone d’évacuation distincte dans décharge sanitaire ou zone d’évacuation distincte pour débris de construction/démolition, déchets encombrants et pneus • compostage • incinération Systèmes de collecte • réduction des déchets à la source • systèmes autonomes de gestion des déchets sur place • l’équipement comprend: charrettes à bras, charrettes à traction animale, tracteur et camion • systèmes de poubelles stationnaires communautaires • systèmes de poubelles portables communautaires • systèmes de collecte sur trottoir avec poubelles à soulever • systèmes de collecte par immeuble avec coopération des habitants • collecte séparée pour déchets potentiellement dangereux • évacuation séparée pour déchets potentiellement dangereux • retenue et filtrage des eaux d’égout pompées dans l'installation de traitement des eaux usées lorsqu'elle existe ou fourniture d’un moyen d'évacuation distinct • incinération séparée pour les déchets médicaux Plan de gestion de l’environnement Systèmes de recyclage • augmentation de la durabilité des produits • séparation des déchets recyclables à la source • tri manuel ou mécanique des déchets recyclages aux postes de transfert et installations d’évacuation • incitations financières pour les initiatives de recyclage du secteur privé • remise à neuf et fabrication des produits durables • modification des spécifications des approvisionnements pour augmenter les opportunités pour les produits fabriqués à partir de matériaux recyclés Ce plan doit comprendre des détails sur les initiatives de gestion à appliquer durant la phase de construction (sites des décharges) et d’exploitation du projet. Le PGE doit tenir compte du suivi des paramètres de l’environnement et de l’influence des mesures d'atténuation sur les impacts sur l’environnement. Il doit comprendre les éléments de base suivants: Composante Institutionnelle • Responsabilités des institutions pour la gestion du secteur des déchets solides • Responsabilités pour le suivi, les rapport et l'exécution • Identification de tous les éléments nécessaires pour le renforcement des capacités, la formation ou l'équipement Composante d'atténuation des impacts sur l’environnement Le Tableau1.6.1 présente les aspects les plus importants d’un plan d'atténuation pour une nouvelle installation de gestion des déchets solides Plan de suivi de l’environnement Le suivi doit traiter les niveaux ambiants et d’émissions de polluants lorsque ceux-ci peuvent nuire à la santé humaine. Le Tableau1.6.2 ci-dessous présente un programme de suivi habituel pour une installation de gestion des déchets solides Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 31 Pour des projets de gestion des déchets comprenant une décharge terrestre, le suivi comprendra: • des puits de contrôle des gaz et des eaux de la nappe phréatiques • un programme régulier de suivi des indicateurs clés de contamination (pour les paramètres spécifiques, voir les directives environnementales générales de la Banque mondiale qui s'appliquent aux projets de ce type, fournies dans l'annexe III). • Si le site de la décharge a un système d'aération et de collecte des gaz, le suivi régulier s'occupera de: •la composition du gaz s'échasppant par les bouches d'aération •les niveaux d’oxygène et de gaz combustible sur le site et hors site (à l’aide d’un compteur portable) Tableau 1.6 Exemple de plan d'atténuation pour une nouvelle installation de gestion de déchets solides Question Mesures d'atténuation Responsabilité Exigences de temps ou de coût Institutions La capacité du Ministère de l’environnement d'effectuer le suivi à long terme des puits dans la nappe phréatique, des émissions et des effluents des produits d'infiltration traités était considérée comme insuffisante L'EE contient des termes de référence pour un projet de formation et d’assistance pour renforcer la capacité du ministère dans ces domaines ainsi que les spécifications et les devis pour la fourniture de l’équipement nécessaire Le gouvernement avec l'aide d’un consultant international 4 mois/homme plus coûts d’équipement à déterminer Achat de terres de remplacement ou compensation Le gouvernement A déterminer Réduction des valeurs immobilières locales Compensation Le gouvernement A déterminer Circulation vers la décharge par les communautés existantes Circulation initialement restreinte à la journée de travail Etude de la construction d’une nouvelle route évitant la communauté Entrepreneur de collecte Contractant de planification de la décharge A déterminer Inclusion dans la planification d’une série d'aires de dépôt pour permettre aux chiffonniers d'accéder avant l'évacuation Contractants de planification des décharges A déterminer Séparation des déchets avant la collecte par un programme d’éducation, le système de collecte et une application stricte des mesures prises Ministère de l’environnement, Société d’exploitation de la décharge, entrepreneur de collecte avec l'appui de consultants internationaux A déterminer. Probablement 2 hommes à temps complet pour la gestion et la supervision Utilisation des terres et implantation Perte permanente de terres productives Socio-économiques Perte d’emploi de la communauté des chiffonniers Santé publique Suivi de l’évacuation des déchets hospitaliers et dangereux Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 32 Questions Mesures d'atténuation Responsabilité Exigences de temps ou de coût Construction pendant les heures de lumière naturelle seulement Entrepreneurs de construction de la décharge Non applicable Mesures convenues comprenant la création d’une berme sur le périmètre et la plantation d’un écran d'arbres autour des limites de la décharge, opérations de décharge et circulation durant la journée de travail seulement Société d’exploitation de la décharge et entrepreneurs de collecte A déterminer Application d'un programme de suivi des données de base convenu avant et durant la construction; analyse d'échantillons dans un laboratoire local avec exportation semestrielle d'échantillons pour confirmation Le gouvernement avec l'aide d’un consultant international Devis de $80 000 pour un programme de suivi de 2 ans y compris les analyses Contamination potentielle des eaux souterraines et de surface durant les opérations futures Application d'un programme de suivi mensuel des puits du périmètre et des effluents de surface Le gouvernement avec l'aide initiale d’un consultant international A déterminer Décharge de produits d'infiltration traités Satisfaire aux normes de décharge d’effluents (locales et directives de la Banque mondiale) Rapport annuel par la société d’exploitation de la décharge; revue par Ministère de l’Environnement Composante des opérations annuelles Mesures convenues comprenant l'aspersion des routes en terre battue, le lavage des camions sortant du site, et le suivi des dégagements de poussière Entrepreneur de construction de la décharge A déterminer Poussière durant les opérations Mesures convenues comprenant le pavage des routes de transport et de la décharge, la couverture rapide des déchets avec de la terre Société d’exploitation de la décharge A déterminer Gaz d’échappement des véhicules de collecte Amélioration du parc des véhicules de collecte Entrepreneurs de collecte $750 000 Odeurs durant les opérations Gestion hygiénique des décharges, notamment couverture quotidienne avec de la terre Société d’exploitation de la décharge Ne s'applique pas Bruit Effets du bruit de la construction sur la communauté la plus proche Effets du bruit de la construction sur la communauté la plus proche Qualité des eaux souterraines et de surface Pas de données de base pour les conditions ambiantes (avant la décharge) Qualité de l’air Poussière durant la construction Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 33 Tableau 1.7 Programme général de suivi pour une nouvelle installation de gestion des déchets solides Elément Paramètres de suivi Fréquence de l’échantillonnage Lieux du suivi Données de base Un programme de suivi des données de base peut être nécessaire si les données existantes sont insuffisantes pour prendre des décisions; ce programme peut être plus rigoureux que les programmes de suivi de construction et d’exploitation Phase de construction Qualité de l’air Poussière Passive - 2/4 semaines 4 lieux minimum: dans les (particules) habitations les plus proches et dans les limites du site Bruit Décibels (dB) Chaque semaine 6 lieux minimum: dans les habitations les plus proches Qualité de l’eau Huiles et graisses Chaque jour Dans toutes les décharges, y minérales compris ruissellement Total solides en suspension Chaque jour Dans toutes les décharges y compris ruissellement et décharges d’eaux usées DOB. Chaque semaine Qualité totale et coliformes fécaux Chaque semaine Dans les décharges d’eaux usées Dans les décharges d’eaux usées Décibels (dB) Chaque mois Qualité des eaux de surface PH Alcalinité Total chlores DOB DOC. Métaux Chaque mois “ “ “ ” “ 6 dans les habitations les plus proches Puits de contrôle “ “ “ ” “ Qualité1 des Effluents d'infiltration traités PH Alcalinité DOB DOC. Température Huiles et graisses minérales Total chlores Total solubles en suspension Métaux Poussière Particules fines Odeur Chaque semaine Aux points de décharge Chaque semaine 2 postes: 500 m dans le vent en amont et 500 m dans le vent en aval Phase d'exploitation Bruit Qualité de l’air La gestion des produits d'infiltration peut varier selon les caractéristiques des déchets, la planification de la décharge et l’infrastructure d'appui; ces produits peuvent être prétraités puis envoyés à l’usine municipale de traitement des eaux usées. 1 Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 34 1.7 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - APPROVISIONNEMENT EN EAU ET INSTALLATIONS SANITAIRES 1.7.1 Expertise requise 1. L’équipe du consultant doit avoir : Une expérience générale en matière d'EE Des spécialistes de l’environnement 2. Et de l'expertise dans les domaines suivants : Hydrologie Génie de l’environnement Modélisation de la qualité de l’eau Ecologie (terrestre, aquatique et probablement marine selon l’environnement récepteur) Qualité de l’eau Science du sol (application de boues sur les terres) Evaluation sociale et participation publique 3. D’autres spécialités qui peuvent être requises en fonction de la nature du projet concernent la santé publique, l’agronomie, la planification de l'utilisation des terres, l’océanographie et les ressources économiques. 1.7.2 Questions majeures 1. Il importe de noter que les projets dans ce secteur peuvent varier. Il y a des projets de grande envergure comme le développement ou la remise en état des systémes d’approvisionnement et de distribution d'eau et les systèmes de collecte et de traitement des eaux usées d'une ville, et ceux d’une échelle moindre visant à l’amélioration des systèmes existants ou la construction d’une nouvelle installation municipale de traitement des eaux usées. L'envergure du projet et le nombre de questions à résoudre dépendront en grande partie de son ampleur et de sa complexité . 2. Les questions majeures d’une EE à faire dans ce secteur dans la région MNA comprendront: L’utilisation des sols et l’implantation des installations Les usines de traitement de l'eau et des eaux usées exigent des terrains pour les installations de traitement et de stockage, les bureaux, les laboratoires et les routes d'accès. Des parcelles de terrains plus petites peuvent être nécessaires pour les stations de pompages de la périphérie. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 35 L'élévation par rapport à la municipalité est souvent un facteur clé de la localisation pour que l'écoulement par gravité soit optimal et que la dépendance du pompage soit minime. Un terrain approprié est souvent une ressource limitée et l’emplacement des installations peut nécessiter le déplacement des propriétaires et des squatters et/ ou l'expropriation de terres agricoles. Ressources en eau La population de la région MNA s’accroît rapidement et les sources d’eau principales dans ces régions arides ou semi-arides sont des aquifères fossiles non renouvelables. Allocation : L’exploitation d’une nappe aquifère pour l’approvisionnement municipal en eau peut imposer des limitations à d’autres usagers. Il importe de contrôler et de prévenir la contamination des ressources en eau potable, (tant les eaux souterraines que les eaux de surface) par la décharge d’eaux usées domestiques, municipales ou industrielles non traitées ou ayant subi un traitement insuffisant. Il importe tout autant de conserver des rares ressources en eau par la gestion de la demande et par une allocation et une utilisation efficaces de l’eau. La pollution des eaux côtières par les eaux usées domestiques, municipales ou industrielles est un problème tout aussi sérieux. La réutilisation de l’eau pour l’agriculture (on recommande au lecteur de se référer à la publication de l'Organisation mondiale de la santé (OMS): Directives sanitaires pour l'utilisation des eaux usées en agriculture et aquaculture (Séries rapports techniques de l'OMS, No. 778, 1989.) L’aspect socio-économique La gestion du côté demande de la distribution de l’eau impliquera forcément des augmentations de prix, et la volonté ou la possibilité de payer pour les segments les plus pauvres de la société sera probablement une question à étudier. Dans certains pays, les segments les plus pauvres de la population préfèrent continuer d’utiliser de l’eau contaminée pour éviter le coût élevé du traitement de l’eau. De même le recouvrement des frais des services des traitement des eaux usées peut avoir un impact négatif sur les segments les plus pauvres de la société. Santé publique La contamination de l’eau potable par les effluents domestiques et industriels est un phénomène courant dans de nombreux pays de la région. La contamination des eaux usées municipales est une cause principale de maladie et de décès par suite de maladies transmises par l'eau y compris la dysenterie et le choléra. Les eaux usées industrielles contribuent à la présence de produits de contamination toxiques et néfastes comprenant les huiles et graisses minérales, les métaux lourds, les acides et diphényles polychlorés. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 36 Les sources agricoles contribuent à la présence d'engrais, de pesticides et de herbicides. La gestion et l'élimination des boues Consultation du public 1.7.3 La consultation du public se pratique très peu au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il importe que les EE de tous les projets prennent les mesures nécessaires pour assurer une consultation publique adéquate. Les questions de relations entre les sexes et de communication doivent étre considérées avec soin et intégrées dans la planification des exercices de consultation publique et dans la diffusion de l’information relative au projet. Etude et rapport d’une évaluation de l'environnement 1. Les consultants feront l'étude et prépareront le rapport sur l’EE selon les normes de la Banque mondiale. Le rapport comprendra les sections suivantes : Un résumé analytique Le cadre politique, juridique et administratif Les objectifs et la description du projet Les données de bases Les effets sur l’environnement L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement. 2. Les exigences générales mentionnées ci-dessus sont décrites dans l’introduction du chapitre (Pour plus d'informations voir OP/BP/GP 4.01Evaluation environnementale à la Banque mondiale). Les aspects techniques concernant les composantes mentionnées ci-dessus sur l’EE et qui doivent être stipulées dans l’EE pour un projet d’approvisionnement en eau et d'assainissement sont mentionnés dans ce qui suit. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 37 Encadré 1.6 Résultats majeurs pour l'EE d'un projet d’alimentation en eau et d'assainissement (en plus de l'encadré 1.2) Cadre politique, juridique et administratif Objectifs et description du projet Des tableaux seront utilisés pour présenter les normes qui s'appliquent et les autorités responsables de leur application. En l’absence de normes locales pertinentes, des normes internationales appropriées peuvent être utilisées. Les directives environnementales générales de la Banque mondiale, qui s'appliquent aux projets de cette nature, sont données en annexe III. Spécifiquement, les termes de référence doivent inclure les règlements et normes qui s'appliquent à la qualité de l’environnement, les décharges de polluants dans les eaux de surface et du sol, les décharges industrielles dans les égouts publics, le recyclage et l’utilisation de l’eau, l’utilisation des boues en agriculture et l'aménagement du paysage, la santé et la sécurité, la protection des zones sensibles, la protection des espèces en danger, l'implantation, des installations et le suivi de l’utilisation des terres, etc. au niveaux local, régional, national et international (les TDR doivent spécifier ceux qui sont connus et demander au consultant d’étudier les autres). Cette section doit décrire le besoin du réseau hydraulique et les consommateurs visés dans le contexte de la stratégie locale et nationale d’alimentation en eau et d'assainissement. L’effet.sur les objectifs de développement économique et social de la localité, du pays et de la région doit être décrit. Si le projet est une composante d’un programme d'assainissement général dans cette zone, une description des autres éléments du programme doit être fournie. Une description physique et d’ingénierie du projet doit être fournie, comprenant au moins ce qui suit: Données de base • L'emplacement des installations • Les sources d’approvisionnement en eau • Le dispositif général (par exemple, le système de collecte et/ou de distribution, les stations de pompage, installations de traitement, prises et points de sortie) • La description et le diagramme des unités de traitement • La taille de la population en termes de population et équivalents de population, actuelle et projetée • Le nombre et la nature des industries connexes • Les caractéristiques prévues des eaux à l'entrée et des effluents • Les activités de pré-construction et construction • Le calendrier, personnel et services d'appui • Les activités d’exploitation et d’entretien • Les investissements requis hors site • La durée de vie du projet Les principales catégories de données nécessaires pour l'EE d'un projet d’alimentation en eau et d'assainissement sont: Environnement physique • géologie (description générale de l'ensemble de la zone d’étude et détails des sites visés) • topographie • sols (description générale de l'ensemble de la zone d’étude et détails des sites visés) • températures mensuelles moyennes, pluviométrie et caractéristiques des ruissellements • description des eaux de réception (identité des cours d’eau, lacs ou eau de mer; débit annuel moyen ou données mensuelles courantes, qualité chimique; décharges ou retraits existants) Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 38 Données de base (suite) Environnement biologique • communautés terrestres dans les zones affectées par la demande ou la cession de terres pour l'implantation ou la construction des installations • communautés aquatiques, des estuaires ou marines dans les eaux affectées • espèces rares ou en danger • habitats sensibles, y compris parcs ou réserves, sites naturels notables • espèces d’importance commerciale dans sites terrestres et eaux de réception Environnement socio-culturel • système hydraulique et sanitaire actuel • données pertinentes de santé publique • population actuelle et projetée • utilisation actuelle des terres • activités de développement prévues • structure de la communauté • utilisations présentes et projetées par catégorie industrielle • répartition des revenus, biens et services • loisirs • santé publique • caractéristiques culturelles; populations autochtones; coutumes, aspirations et comportements. Impacts sur l’environnement Analyse des alternatives Les données de base disponibles sont souvent partielles, bien qu' une grande partie de ces données existe dans de nombreux pays et des études peu coûteuses sur place peuvent en fournir d’autres. Lorsque des informations plus détaillées sont requises (si. par exemple, on prévoit des effets notables sur une ressource naturelle ou culturelle importante) des études sur les zones locales ont pu être faites par les agences internationales. Il peut aussi il y avoir des informations non publiées dans les départements gouvernementaux, les universités, les thèses de doctorat, les organismes bénévoles. Elles devraient être étudiées et utilisées le cas échéant, à condition que les sources et toutes hypothèses ou incertitudes dans les données soient documentées. Les changements de l’environnement prévus par suite de la construction et de l’exploitation du projet doivent être pris en considération et une évaluation de l’effet sur les systèmes physiques, biologiques et humains environnants doit être présentée. L’évaluation doit considérer en particulier: • la mesure dans laquelle l’eau de réception et/ou autres objectifs d’utilisation bénéfique auront atteint les normes de qualité voulues avec le type et le niveau de traitement proposés • la longueur du cours d’eau ou la surface du lac ou des eaux de mer qui seront positivement ou négativement affectées par la décharge et l’ampleur des changements des paramètres de qualité de l’eau • les changements quantitatifs projetés des utilisations bénéfiques tels que les pêcheries (composition des espèces, productivité), loisirs et tourisme (touristes/jours, nuitées, dépenses) et eaux disponibles pour les approvisionnements en eau potables, l'irrigation, les utilisations industrielles • les avantages sanitaires et de santé publique prévus • le recyclage des eaux usées pour l’agriculture Cette section doit donner une brève description des alternatives possibles du projet/de la planification du projet (y compris l’alternative “pas d’action”). Les raisons pour lesquelles les diverses alternatives considérées ont été rejetées doivent être expliquées. • L’analyse doit étudier les diverses alternatives d’implantation et technologiques pour la collecte, le traitement et l’évacuation des eaux usées et la gestion des boues. Plusieurs alternatives existent dans chaque cas, par exemple: Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 39 Analyse des alternatives (suite) Systèmes de collecte • traitement en série • réservoirs de retenue individuels avec collecte par camions • égouts à vide, pression, gravité de petit diamètre • égouts peu profonds • égouts plats • systèmes d’égouts simplifiés • égouts à gravité traditionnels et a canalisations forcées • systèmes de collecte régionaux Evacuation • recyclage en agriculture, sylviculture, • aquaculture, paysagisme Plan de gestion de l’environnement Installations de traitement • systèmes communautaires sur lot • mares d’oxydation • systèmes de mares de stabilisation • mares artificielles (mares construites) • traitement des sols • traitement biologique traditionnel • traitement physico-chimique • traitement préliminaire ou primaire (peut-être avec évacuation en mer) • traitement secondaire ou tertiaire • systèmes communautaires ou sousrégionaux Gestion des boues • compostage • recyclage en agriculture ou sylviculture • récupération des terrains marginaux pour le reboisement et l'agriculture • utilisation pour la recharge des eaux de la nappe phréatique • infiltration rapide • injection souterraine • récupération d’énergie (gaz méthane) • réutilisation dans les applications industrielles • incinération • décharges en mer • remblais • évacuation des eaux de surface • décharge en mer • installation de traitement des eaux usées Ce plan doit comprendre des détails sur les initiatives de gestion à mettre en oeuvre durant la phase de construction et d’exploitation du projet. Le PGE doit tenir compte du suivi des paramètres environnementaux et de l’influence des mesures d'atténuation sur les impacts sur l’environnement. Il doit comprendre les éléments de base suivants: Composante institutionnelle • Responsabilités des institutions pour la gestion du secteur de l’alimentation en eau et de l'assainissement • Responsabilités pour le suivi, les rapports et l'exécution • Identification des besoins pour le renforcemenr des capacités, la formation ou l'équipement Elément d'atténuation des impacts sur l’environnement Le tableau 1.7.1 présente les aspects les plus importants d’un plan d'atténuation pour un nouveau projet de traitement des eaux usées. Composante de suivi de l’environnement Le suivi doit assurer le respect des normes convenues pour l’approvisionnement en eau potable et/ou la décharge des effluents et servir d’outil analytique pour l’obtention d'une performance d’exploitation optimale. Les directives environnementales générales de la Banque mondiale, s'appliquant aux projets de ce type sont données en annexe III. Une liste des paramètres et fréquences de suivi habituelles pour une installation de traitement des eaux usées est présentée dans le tableau 1.7.2 pour donner une idée générale. Les paramètres et fréquences des suivis dans une situation donnée dépendent de nombreux facteurs, comme la technologie du traitement, la qualité de l’eau à l'entrée, etc. et doivent être déterminés cas par cas. Les paramètres et fréquences des suivis pour l’eau potable ne sont pas donnés ici pour des raisons semblables . Voir Directives pour la qualité de l'eau potable (1996) de l’Organisation Mondiale de la Santé. Au cas où les eaux usées doivent être réutilisées pour l'irrigation on recommande d'appliquer les Directives pour l'utilisation des eaux usées en agriculture et aquaculture de l'OMS (série de rapports techniques N° 778, 1989). Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 40 Tableau 1.8 Exemple de plan d'atténuation pour un projet d'installation de traitement des eaux usées Question Institutions Coopération entre les Ministères de l’environnement et de l’agriculture pour un suivi commun des eaux d’irrigation provenant de l’installation de traitement Capacité de suivi de la qualité des eaux d’irrigation Utilisation des terres et emplacement du projet Perte permanente de terrains productifs Réduction des valeurs immobilières locales Ressources en eau Dangers possibles pour la santé et l’environnement par suite de l’utilisation d’effluents d’eaux usées traitées pour l'irrigation Socio-économiques Capacité de payer des segments pauvres de la population Banque mondiale Mesures d'atténuation Responsabilité Exigences de temps ou de coût Renforcement des capacités Le gouvernement avec l'appui d'un consultant international A déterminer Formation et fourniture de l’équipement requis Le gouvernement avec l'appui d'un consultant international A déterminer Achat de terrains de remplacement Autorité municipale A déterminer Compensation monétaire Autorité municipale A déterminer Traitement secondaire des eaux usées et chloration puis aération de l’effluent final; suivi initial de la qualité des eaux d’irrigation dans les canaux d’irrigation en plus du suivi des effluents aux points de sortie de l’installation de traitement Ministères de l’agriculture et de l’environnement A déterminer Nouvel examen des tarifs et des subventions Le gouvernement A déterminer Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 41 Tableau 1.9 Programme général de suivi pour une installation de traitement d’eaux usées Paramètres de suivi Fréquence Suivi des sorties d’effluents pH Demande en oxygène biologique (DOB) Demande en oxygène chimique (DOC) La fréquence dépendra des caractéristiques des effluents précédant la décharge, ainsi que la dilution, la dispersion et la sensibilité et l’utilisation en aval par l’environnement récepteur (l’eau ou la terre) Huiles et graisses minérales Total solides en suspension (TSS) Métaux lourds (total et suivi spécifique) Ammoniaque Coliformes Cyanure, libre Cyanure, total Nitrate Fluor Chlore, total résiduel Phénols Phosphore Sulfures Température au bord de la zone initiale de mélange Flux des effluents, l/seconde Suivi en aval pour les eaux réceptrices (paramètres d’évaluation supplémentaires) Oxygène dissous mg/1 Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 42 1.8 1.8.1 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATSIRRIGATION ET DRAINAGE Expertise requise 1. L'équipe du consultant doit avoir : Une expérience générale en matière d’EE Des spécialistes de l ‘environnement 2. Et une expertise dans les domaines suivants : Les EE de projets d’irrigation et de drainage ou projets soulevant les mêmes questions Génie agricole et hydrologique Hydrologie et hydrogéologie ; Chimie des nappes souterraines ou eaux de surface Gestion et conservation des sols et de l’eau Ecologie terrestre et des zones humides (vie sauvage, végétation et conservation écologique) Santé et vecteurs et parasites de maladies transmises par l'eau et le sol ; Evaluation sociale et participation publique 1.8.2 Questions majeures 1. L'irrigation et le drainage sont souvent (mais pas toujours) combinés dans un projet. Dans certains cas un projet peut ne s'occuper que du drainage afin d'atténuer les effets à long terme de l'irrigation. Le paragraphe suivant contient quelques données de base sur ce sujet. 2. Dans les régions arides les principales zones d’agriculture se trouvent dans les plaines d’inondation et les terrasses des principaux cours d'eau. Ces régions ont naturellement peu de relief topographique, des pentes à faible gradient et une nappe phréatique relativement superficielle. L’irrigation et l’utilisation de l’eau des rivières et dans certains cas de la nappe phréatique, a permis de maximiser la productivité de ces terres par ailleurs fertiles. Mais l’irrigation à long terme alliée aux précipitations et/ou inondations saisonnières ou sporadiques, peut élever le niveau de la nappe phréatique et entraîner l'engorgement et la salinité des sols, et de ce fait affecter la production agricole. Améliorer le drainage afin d’évacuer l’eau en excès et par conséquent abaisser le niveau de la nappe résoudra ce problème. C’est pourquoi l’irrigation et le drainage sont souvent étroitement liés. 3. Les projets de drainage sont habituellement considérés comme des projets positifs pour l’environnement parce qu’ils améliorent les capacités d’utilisation de l’eau et favorisent les processus naturels qui améliorent la fertilité des sols et aident à obtenir une productivité maximale des terres agricoles existantes. Cependant il peut y avoir certains effets négatifs liés au projets ; ceux-ci concernent la concentration de produits chimiques et de sels dans les eaux de drainage et, l’impact de ces eaux sur Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 43 les eaux réceptrices, les utilisateurs de l'eau en aval et les écosystèmes aquatiques. Les questions majeures habituellement associées à un projet d’irrigation et de drainage se trouvent dans la liste ci-dessous : Ressources en terres et en sol La compétition pour les rares terres ayant assez d'humidité pour soutenir une végétation, qu'il s'agisse de terres cultivables, de pâturages ou d’habitat naturel est une réalité. De plus, les impacts socio-économiques et les effets environnementaux dus à la conversion des terres d’un type à l’autre doivent être soigneusement évalués. L'irrigation et le drainage peuvent provoquer l’accumulation de sels dans le profil du sol ce qui altère en permanence le type de communauté végétale qui peut y vivre. Le drainage peut influencer la profondeur de la nappe phréatique, la surface du sol et salinité et la teneur en sodium du profil. Le drainage allié à une réduction de la salinité favorise généralement la fertilité naturelle du sol. Ressources hydrauliques et qualité de l’eau Les ressources en eau sont soumises à une pression considérable dans la région et toute augmentation de la consommation de l’eau, doit être soigneusement évaluée quant à l'utilisation locale et nationale de l'eau et des stratégies d'allocation. L’agriculture est le principal utilisateur de ressources en eau douce avec 60 % et plus de la demande. Les options de conservation et de réutilisation doivent être prises en considération. La composante principale du surplus à drainer est fournie par les fuites de l’eau d’irrigation provenant des canaux en terres ou des parcelles. De plus, un meilleur système d’irrigation et une gestion de l’eau plus efficace pourraient minimiser le problème et conserver les ressources en eau. Les caractéristiques de la couche aquifère (à savoir la salinité, la profondeur du plan d'eau) alliées à des pratiques d’irrigation et de gestion des cultures peuvent avoir des impacts à long terme, sur la performance et la viabilité du projet. L’hydrologie du bassin entier qui comprend l’hydrologie de la nappe souterraine, l’hydrogéologie, et la qualité de l'eau doivent être évaluées tout comme les effets potentiels du programme étudié. Le pompage des puits forés est souvent utilisé comme une technique pour abaisser la nappe d’eau des zones engorgées; cependant, dans certains cas, le pompage des puits forés peut provoquer l’infiltration d’eau saline dans la nappe d'eau douce qui provoque l'engorgement et contaminer ainsi une importante source d’eau douce. Les effets néfastes du drainage de l’eau sur la qualité des eaux réceptrices de surface (l’eau drainée peut contenir de fortes concentrations de produits agricoles et de sels.) Dans la plus part des cas, la rivière adjacente est le récepteur le plus efficace pour le drainage des effluents mais la rivière est aussi une source d'eau d’irrigation en aval. Si la qualité de la rivière est dégradée par le drainage d’effluents (problème de salinité), les eaux drainées ne peuvent plus être utilisée pour l’irrigation en aval sans faire un traitement coûteux. Des solutions variées et/ou des tentatives de combinaisons (c’est- à -dire le drainage en rivière et en mer Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 44 en association avec des bassins d'évaporation) doivent être étudiées afin de définir l’approche la plus viable aux exigences de qualité présentes et futures de l’eau. La gestion du bilan et du flux du sel par le moyen du drainage et des systèmes hydrologiques est indispensable pour que le système soit viable. Ceci nécessite une connaissance approfondie du bilan hydrique et de la qualité du système du bassin, le tout combiné avec un suivi et une gestion pro-active afin d’éviter une perte de ressources en terre et en eau par suite de la salinisation. La décharge d’eaux municipales ou industrielles usées non traitées dans le système de drainage et d’irrigation, peuvent compliquer la situation et rendre la gestion d’autant plus difficile. Le contrôle et le traitement de ces sources d'eaux usées doivent se poursuivre en liaison avec une évaluation de la capacité d'assimilation des eaux réceptrices. Ceci nécessitera le même niveau de connaissance du système et un suivi et une gestion continus comme pour l’élément précédent. La qualité de l’eau et les impacts hydrologiques des projets d’irrigation et de drainage peuvent affecter d’importantes ressources piscicoles. Terres humides et autres habitats naturels. La présence de terres humides et autres habitats naturels des plaines d'inondation a été considérablement réduite dans les plaines inondées des rivières au cours de l’histoire, à mesure que les terres agricoles se sont étendues et que les terres marginales étaient drainées. Les grands projets de drainage peuvent altérer l’hydrologie desterres humides et autres habitats de plaines d'inondation éloignées de la région du projet et ont eu des effets néfastes sur les fonctions naturelles ou la compositions des espèces, aboutissant à une perte de valeur de l’habitat. Inversement, les réservoirs d’irrigation, les bassins d’évaporation, l’expansion des canaux et bassins de drainage et la création d'aires engorgées créent de nouveaux habitats aquatiques et de terres humides, bien qu'une eau de mauvaise qualité puisse limiter la valeur de ces habitats. Les espèces non-mobiles des aires affectées sont beaucoup plus vulnérables que les espèces mobiles. De nouveaux projets de drainage peuvent détruire la communauté végétale et les habitats naturels qui s'étaient développés dans les anciens systèmes de fossés de drainage, lesquels bien qu’artificiels ou linéaires, peuvent créer un habitat important dans certaines régions. La décharge d’eaux de drainage peut affecter les habitats aquatiques et marécageux se trouvant dans la zone de décharge. Questions socio-économiques, de santé et d’héritage culturel Les projets d’irrigation et de drainage, profitent aux propriétaires de façon disproportionnée par rapport aux métayers et ouvriers agricoles. L'extension des zones fertiles grâce au drainage et à l’irrigation, sont positivement associées à un ralentissement de l'émigration, par suite de l'augmentation directe ou indirecte des opportunités d’emplois. Les terres engorgées sont souvent des zones de jachère productives qui soutiennent la végétation naturelle et constituent des pâturages vitaux pour les Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 45 troupeaux nomades. Après le drainage, ces régions sont converties en terres agricoles privant souvent les éleveurs de leur principale ressource. Les communautés dépendant de la pêche peuvent être touchées par les conséquences des projets d’irrigation et de drainage qui ont un effet négatif sur cette ressource. Les effets négatifs et positifs sur la santé peuvent survenir conjointement des projets d’irrigation et de drainage et toucher aussi bien la population que le cheptel. Le drainage peut réduire les zones d'eaux stagnantes où les moustiques et autres vecteurs se reproduisent. Par contre, l’irrigation, l'engorgement et les canaux de drainage peuvent étendre l’habitats des parasites et autres vecteurs de maladies. Le manque d’installations sanitaires dans les champs et le nombre croissant de travailleurs peuvent entraîner une augmentation des maladies intestinales. La région est riche en sites archéologiques d’une grande importance locale et internationale, tout comme des cimetières ou autres lieuxd'importance religieuse. L’élévation du niveau de la nappe phréatique (engorgement des sols) et la salinité peuvent causer de sérieux dégâts aux structures et ouvrages d'art anciens et modernes, notamment à ceux fabriqués en métal. Les grands travaux de terrassement liés à un projet de drainage de grande envergure peuvent recouper des sites d’une extrême importance culturelle locale ou nationale. Consultation du public 1.8.3 Par tradition, la consultation du public se pratique très peu au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il importe donc que, dans tous les projets, l’EE prenne les mesures nécessaires afin d’assurer une consultation du public adéquate. Les questions de relations entre les sexes et de communication doivent être considérées avec soin et intégrées dans l'exercice de consultation publique et de diffusion de l’information relative au projet. L’étude et le rapport de l'évaluation de l’environnement 1. Les consultants doivent mener l'étude et préparer le rapport EE selon les normes de la Banque mondiale. Le rapport doit inclure les sections suivantes : Un résumé analytique Le cadre politique, juridique et administratif Les objectifs et la description du projet Les données de bases Les effets sur l’environnement L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement. 2. Les exigences générales mentionnées ci-dessus sont décrites dans l’introduction du chapitre (Pour de plus amples informations voir OP/BP/GP 4.01-Evaluation environnementale à la Banque mondiale.) Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 46 Les aspects techniques des composantes de l’EE qui doivent être abordés dans un rapport EE, combinant l'irrigation et le drainage sont décrits ci-dessous: Encadré 1.7 Résultats majeurs d’une EE pour un projet de drainage et d’irrigation (en plus de l'encadré 1.2) Objectifs et description du projet Cette section doit décrire la nécessité du projet dans le contexte de la stratégie agricole locale et nationale ainsi que l’effet sur les objectifs de développement économique et social de la localité, du pays et de la région lorsque le projet influe sur les cours d’eau traversant les frontières, les zones côtières ou d'autres questions. Si le projet fait partie d’un programme global d’irrigation, de drainage ou d’agriculture dans cette zone, une description des autres éléments du programme doit être présentée. Données de base Une description physique du projet doit être fournie, comprenant l’implantation géographique et la zone d’influence, le calendrier des travaux et le programme d'exécution, la source de l’eau d’irrigation, la stratégie d’évacuation des eaux de drainage, les effets prévus y compris le volume et le débit des eaux d’irrigation et de drainage. Les principales catégories de données nécessaires pour un projet d’irrigation et drainage sont les suivantes: • • • • • L'hydrologie et l'hydrogéologie La qualité (chimique) de l’eau,l'approvisionnement, la demande et l'allocation Les sols Les utilisations actuelle des terres L'écologie de la zone du projet, habitats écologiquement importants ou sensibles y compris les parcs ou réserves • L'environnement social • Les sites naturels, culturels ou historiques importants Impact Sur l’environnement Analyse des alternatives La plupart des pays ont des données météorologiques et des études non coûteuses sur place peuvent en fournir d’autres. Lorsque des informations plus détaillées sont requises (si par exemple on prévoit des effets notables sur une ressource naturelle ou culturelle importante), des études sur les zones locales ont pu étre faites par les agences internationales. On peut aussi trouver des informations non publiées dans les départements gouvernementaux, les universités, les thèses de doctorat, les organismes bénévoles. Elles devraient être étudiées et utilisées le cas échéant, à condition que les sources et toutes hypothèses ou incertitudes dans les données soient documentées. Les changements prévus de l’environnement par suite de la construction et de l’exploitation du projet doivent être considérés et une évaluation de l’effet sur les systèmes physiques, biologiques et humains environnants doit être présentée. Les plans d’ingénierie doivent refléter la “meilleure pratique” en termes de construction et d’exploitation pour assurer que les impacts négatifs potentiels sur l’environnement soient réduits au minimum. Les points suivants doivent être étudiés en particulier (voir Questions majeures, section 1.8.2). • Ressources en terres et sols • Ressources en eau • Qualité de l’eau • Terres humides et autres habitats naturels • Questions socio-économiques, de santé et culturelles • Consultation du public Cette section doit présenter clairement les alternatives possibles du projet (y compris l’alternative “pas d’action”). Dans le cas des projets d’irrigation, les sources alternatives d’eau et la réduction de la demande par la conservation et la réutilisation ainsi que par la gestion et le suivi du projet doivent être considérées. Pour le drainage, les méthodes alternatives, concepts généraux du projet, programmes de gestion et d’exploitation, doivent être analysés de façon approfondie. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 47 Plan de gestion de l’environnement Ce plan doit comprendre des détails sur les initiatives de gestion à appliquer durant la phase de construction et d’exploitation du projet. Le PGE doit tenir compte du suivi des paramètres d’environnement et de l’influence des mesures d'atténuation sur les impacts sur l’environnement. Il doit comprendre les éléments de base suivants: Composante institutionnelle • Responsabilités institutionnelles pour la gestion du secteur irrigation et drainage et/ou le secteur agricole • Responsabilités des institutions pour la gestion des questions de santé et socioéconomiques • Responsabilités pour le suivi, les rapport et l'application des réglements concernant la qualité de l’eau, le bilan hydrique, le bilan du sel et la gestion des questions connexes • Identification de tous les besoins pour le renforcement des capacités, la formation ou l'équipement Composante d'atténuation des impacts sur l’environnement Le Tableau 1.10 présente les aspects les plus importants d’un plan d'atténuation pour un projet de drainage. Composante de suivi de l’environnement Le suivi doit traiter toutes les questions indiquées à la Section 1.8.2 et toutes autres questions considérées pertinentes pour le projet et le lieu d’implantation. Elles peuvent comprendre les ressources en eau (bilan de l’eau); la qualité de l’eau et du sol (salinité); les maladies, les parasites et la santé; les conséquences socio-économiques. Pour les projets financés par la Banque mondiale, les résultats du suivi et de l’analyse, y compris l'interprétation et les recommandations, le cas échéant, doivent être communiqués à la Banque sur une base trimestrielle durant la phase de construction et annuelle durant la phase d’exploitation pendant au moins trois années consécutives après l’achèvement de la construction. Les directives environnementales générales de la Banque mondiale, qui s'appliquent aux projets de ce type, sont données en annexe III. Les paramètres généraux et la fréquence du suivi recommandée pour les projets de drainage et d'irrigation sont donnés dans le Tableau 1.11. Il faut noter que ces paramètres s'appliquent généralement à ces projets et qu’il pourrait être nécessaire d’inclure d’autres paramètres pour des projets particuliers. Ils donnent cependant des repères pour le plan de gestion de l’environnement, qui devra tenir compte des aspects particuliers du projet. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 48 Tableau 1.10 Exemple de plan d'atténuation pour un projet de drainage Question Mesure d'atténuation Responsabilité Exigences de temps ou de coût Ressources en terres et sols 4 hectares de terres engorgées non contiguës utilisés par éleveurs nomades seront transformés en terrains cultivés Les éleveurs pourront accéder aux digues et zones non cultivées intermédiaires; on laissera pousser des cultures fourragères appropriées dans ces zones Autorité de gestion de l’irrigation et du drainage Minimes sauf une inspection périodique possible pour assurer que les éleveurs puissent avoir libre accès et résoudre les conflits éventuels Le pompage sera intermittent et échelonné le long de la rivière pour diluer suffisamment la décharge salée. On contrôlera les débits du pompage, la salinité de la décharge et la rivière en des points stratégiques pour vérifier les prédictions du modèle. Le pompage sera continuellement ajusté pour équilibrer la réduction de la nappe phréatique et les exigences de qualité de l’eau de la rivière. Autorité de gestion de l’irrigation et du drainage 8 personnes à plein temps pendant les 3 premières années du projet; à réévaluer à la fin de la période d’étude. Peut nécessiter l'appui d’un consultant international, le coût restant à déterminer La surface des bassins d’évaporation dépassera celle des terres humides et il est prévu qu’elle développeront une végétation semblable en 3 ans. Autoritè de gestion de l’irrigation et du drainage Pas de coût supplémentaire Suivi des parasites des travailleurs et des habitants Ministère de la Santé A déterminer Le personnel du Ministère des Antiquités contrôlera les travaux d'excavation des canaux et pourra les arrêter en cas de découverte de ressources archéologiques. Autoritè de gestion de l’irrigation et du drainage et Ministère des Antiquités A déterminer Ressources en eau/qualité de l’eau Selon des exercices de modélisation, la décharge dans la rivière des eaux du pompage continu des puits forés de la nappe aquifère salée entraînera une salinité excessive des eaux. Terres humides et autres habitats Les terres humides salines dégradées seront perdues Santé Schistosomiases et autres parasites Héritage culturel Les canaux de drainage traverseront une zone pouvant contenir des ressources archéologiques importantes Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 49 Tableau 1.11 Programme de suivi général pour un projet de drainage Elément Paramètres de suivi Fréquence de l’échantillonage Lieu du suivi Données de base Un programme de suivi sera exigé si les données existantes sont insuffisantes pour prendre les décisions; un tel programme doit être plus rigoureux que le programme des opérations de suivi. Le programme de données de base doit recueillir les données du bilan hydrique (flux de l’eau souterraine et de surface, évapotranspiration, infiltration etc.) et la qualité de l’eau. Phase d'opération Qualité des eaux souterraines Qualité des eaux réceptrices Qualité du drainage PH Salinité Alcalinité Conductivité Ammoniaque Total nitrates Phosphore Herbicides et pesticides DOB DOC PH Salinité Alcalinité Conductivité Ammoniaque Total nitrates Phosphore Herbicides et pesticides DOB DOC Coliformes Mensuelle Puits forés, points de d'écoulement de drains en poterie et/ou puits de suivi Hebdomadaire PH Salinité Alkalinité Conductivité Ammoniaque Total nitrates Phosphore Herbicides et pesticides Hebdomadaire En amont et en aval de la zone d'influence du projet et dans des stations strategiques, en amont et en aval des points de sorties, au minimum tous les 500 mètres; Si la rivière a plus de 3 mètres de profondeur, les échantillons de toutes les stations doivent être prélevés à la surface et à 60-80% de la profondeur. Au point final de décharge BOD COD Coliformes 1 S'il y a des déchets suspects ou connus provenant d’eaux usées industrielles ou municipales, tout l’ensemble des paramètres mentionnés dans les Directives environnementales générales de la Banque mondiale de l’annexe III, devra être strictement suivi. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 50 1.9 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCES : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - AGRICULTURE 1.9.1 Expertise requise 1. L'équipe du consultant doit avoir : Une expérience générale en matière d’EE Des spécialistes de l’environnement 2. Les EE des projets d’agriculture, selon l'étendue et l’objet du projet doivent avoir une expertise spécifique dans les domaines suivants : 1.9.2 Irrigation et drainage Ingénierie de l’agriculture Gestion et conservation du sol et de l’eau Lutte antiparasitaire intégrée Utilisation et gestion de pesticides et herbicides Transports ruraux Aménagement des pâturages Gestion de la pollution des sources d’eau ponctuelles et non ponctuelles Ecologie terrestre (faune, , végétation et conservation écologique) Santé et vecteurs et parasites des maladies de l’eau et du sol Evaluation de l’aspect social et participation publique Questions majeures Ce secteur peut inclure une grande variété de projets, don’t certains peuvent avoir des effets environnementaux et/ou sociaux négatifs, et seront probablement classés dans la Catégorie A ou B alors que d'autres projets, qui auront un impact faible ou nul sur l’environnement, seront classés dans la catégorie C. La présente section traite des types de prpjets d’agriculture classés dans la catégorie A et B et pour lesquels une EE sera nécessaire Les projets de développement agricole, notamment dans les zones arides comme celles de la région MNA, sont souvent conçus pour contrecarrer le déclin progressif de la productivité agricole et de la qualité de l’environnement (par exemple: conservation du sol et de l’eau, aménagement des terres, irrigation et drainage, lutte contre la salinité et l’alkalinisation du sol et lutte contre les parasites). Alors que de nombreux aspects de ces types de projets auront des impacts sociaux et environnementaux positifs tels que les pratiques améliorées de conservation du sol et de l’eau, l’augmentation des rendements et des opportunités d’emplois, certains aspects peuvent avoir des impacts nuisibles sur l’environnement. Par exemple, l’utilisation de produits chimiques (engrais chimiques et pesticides) pour relever le niveau de la production et réduire les pertes dues aux attaques d'insectes, peuvent diminuer la qualité de l’eau et provoquer des risques tant pour l'environnement que pour la santé des travailleurs Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 51 et du public, à cause d'une utilisation, d'un transport et d'un stockage incorrect de produits chimiques utilisés en agriculture. La seconde catégorie importante de projets est l’expansion des terres agricoles, ce qui implique souvent la conversion de l'utilisation des terres. Parmi les impacts de ces projets, ceux liés à tout nouveau projet de développement qui impliquent une expropriation des terres, avec la destructions des habitats naturels, la réinstallation des propriétaires terriens légitimes et des squatters, ou une augmentation de la demande en eau. Tous ces problèmes peuvent s'accumuler sur le projet. La troisième catégorie de projets agricoles pouvant avoir un impact sont les projets agro-industriels et les fonctions d'appui. De tels projets nécessitent le développement ou l’expansion des installations de traitement, la fourniture d’équipements mécaniques tels que les tracteurs, le matériel de récolte, et/ou le développement et la remise en état de l’infrastructure des transports (c’est-à-dire les routes rurales). Les effets potentiels incluent l'expropriation des terres, et les questions environnementale liées à l’entretien de l’équipement et à l'approvisionnement en carburant. Une liste des types de projets agricoles pouvant avoir des impacts environnementaux néfastes se trouve ci-dessous, mais cette liste ne constitue qu’un guide et n’est en aucun cas une liste complète ou approfondie du sujet. Dans bon nombre de cas, un projet peut inclure un ou plusieurs éléments suivants: Programmes de diversification des cultures avec de nouvelles composantes de systèmes d’exploitation; Programmes d’intensification de la production (engrais); Programmes de lutte antiparasitaire (pesticides et herbicides) ; Programmes d'élevage du bétail ; La transformation des produits agricoles (c’est-à-dire le développement d'une capacité nouvelle ou accrue); Remise en valeur des terres/programme d’expansion ; Irrigation et drainage ; et Programmes de routes rurales pour améliorer l’accès au marché. Les questions majeures de l’irrigation et du drainage et celles des routes et autoroutes ont été traitées plus haut ; et le lecteur se référera à ces sections pour plus d’information. Parmi les points clés relatifs à d'autres aspects possibles d’un projet d’agriculture: Ressources en eau et en terre. Le régime foncier/droit à la propriété - la terre appartient souvent à plusieurs personnes, ou dans d’autre cas, la propriété n’est pas toujours claire. Les projets de cadastre sont souvent indispensables afin de clarifier les propriétaires et les droits de propriété. Les ressources en eau sont sujettes à une forte demande dans la région et pratiquement tous les projets agricoles de la région dépendent d'une Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 52 allocation d’eau pour l'irrigation. L’allocation et l'approvisionnement en eau doivent être soigneusement considérées à la lumière de la demande actuelle et prévue pour l’urbanisation et l’industrie (y compris la demande agroindustrielle). Les contraintes existantes et futures de la qualité de l’eau doivent être soigneusement étudiées. Habitats naturels Le développement des terres cultivées et pâturage peut remplacer voire dégrader d’importants habitats naturels. Le ruissellement ou les effluents agricoles peuvent nuire aux éco-systèmes et aux habitats aquatiques et/ou terrestres. Agro-Industries Ces industries peuvent produire d’importants courants d’eaux usées dont il faut s'occuper. Les problèmes peuvent inclure les émssion dans l’air, les effluents d’eaux usées et les déchets solides. La prévention de la pollution et des méthodes plus propres de production et de conservation de l'énergie et de l'eau doivent être examinées. La sécurité et la santé de la main d’oeuvre et les conditions de travail doivent aussi être considérées. Pour les nouveaux développements, les conditions d’emplacement associées au projet de développement d’une quelconque installation (par exemple énergie thermique, déchets solides) seront appliquées en tenant compte de l'échelle du projet. Produits chimiques agricoles L’utilisation de pesticides et d'herbicides peut avoir de graves conséquences, à court ou à long terme, sur l’environnement et finalement affecter la santé humaine par la dégradation de la qualité de l’eau, l'accumulation biologique et la morbidité ou la mortalité directe des travailleurs utilisant ces produits. Questions socio-économiques, de santé et d'héritage culturel Les projets peuvent avoir des aspects bénéfiques, comme l'emploi et la réduction de l'émigration. La conversion des terres peut en favoriser certains et en défavoriser d’autres, par exemple les éleveurs nomades si les terres de parcours sont consacrées à une exploitation plus intensive ou lorsque les pâturages sont convertis en terres agricoles. La région est riche en sites archéologiques d'importance locale ou internationale, de même que les cimetières ou autres sites d’importance religieuse. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 53 L’élévation du plan d'eau (engorgement des sols) et la salinisation peuvent gravement endommager les structures et ouvrages d'art anciens ou modernes, notamment ceux fabriqués en métal. Les travaux de terrassement et les excavations associées à un grand projet de drainage peuvent affecter des sites d’importance culturelle locale ou nationale. Consultation du public La consultation du public n’est que très peu pratiquée dans les pays MNA. Aussi, il importer que dans tous les projets, l’EE prenne les mesures nécessaires afin d’assurer une consultation publique adéquate. Les questions de relations entre les sexes et de communication doivent être considérées avec soin et intégrées dans la planification des exercices de consultation publique et dans la diffusion de l’information du projet. 1.9.3 Etude et Rapport EE 1. Les consultants doivent faire l'étude et le rapport EE selon les normes de la Banque mondiale. Le rapport doit avoir les sections suivantes. Un résumé analytique Le cadre politique, juridique et administratif Les objectifs et la description du projet Les données de base L'impact sur l'environnement L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement 2. Les conditions générales pour les sections mentionnées ci-dessus sont décrites dans l’introduction de ce chapitre (pour plus de détails voir OP/BP/GP 4.01 Evaluation environnementale à la Banque mondiale). Les aspects techniques des composantes d’une EE qui doivent être abordés dans le cas d’un projet agricole sont mentionnés ci-dessous. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 54 Encadré 1.8 Résultats majeurs d'une EE de projet agricole (en plus de l'encadré 1.2) Cadre politique, juridique et administratif Dans certains pays de la région MNA, la législation sur l’environnement est en cours de développement ou n’a pas encore été officiellement adoptée. Ces pays peuvent néanmoins suivre une procédure standard “volontaire” dont les exigences doivent être précisées, avec une brève description des procédures de licence et d’autorisation. Les résumés des exigences de toutes les institutions de co-financement doivent aussi être inclus. Si on prévoit des impacts au delà des frontières, les conventions internationales concernées doivent être décrites (une liste des conventions internationales et des pays MNA signataires est donnée en annexe V). Des tables doivent être utilisées pour donner les normes applicables et les autorités responsables de leur application. En l’absence de normes locales pertinentes, des normes internationales appropriées peuvent être utilisées. (voir les directives et normes appropriées de la Banque mondiale en annexe III.) Objectifs et description du projet La nature du/des projets dictera le contenu de l’EE. Cette section doit aussi décrire la nécessité du projet dans le contexte de la stratégie locale et nationale. L’effet sur les objectifs de développement économique et social de la localité, du pays et de la région, au cas où le projet pourrait influencer les ressources ou autres aspects au delà des frontières, doit être décrit. Une description physique et d’ingénierie du projet doit être fournie, lorsque c'est possible et pertinent. Données de base Cette section doit comprendre des descriptions de la zone d’influence ou d’étude et les conditions physiques, biologiques ou socio-économiques pertinentes. Cela inclura tout sujet se trouvant dans le cadre des politiques de protection de la Banque mondiale. Les données présentées doivent être pertinentes pour la prise des décisions concernant l’implantation, la planification, l’exploitation du projet et les mesures d'atténuation des impacts négatifs. La source, la précision et la fiabilité des données doivent être clairement indiquées. Il peut être nécessaire d’entreprendre un programme de suivi pour la collecte des données de base avant l’étude EE. De nombreux pays ont des données météorologiques et des études non coûteuses sur place peuvent en fournir d’autres. Lorsque des informations plus détaillées sont requises (par exemple, si on prévoit des effets notables sur une ressource naturelle ou culturelle importante), il existe souvent des études sur les zones locales effectuées par les agences internationales. On peut aussi trouver des informations non publiées dans les départements gouvernementaux, les universités, les thèses de doctorat, les organismes bénévoles. Elles devraient être étudiées et utilisées le cas échéant, à condition que les sources et toutes hypothèses ou incertitudes dans les données soient documentées. Impacts sur l’environnement Les changements de l’environnement prévus par suite de la construction et de l’exploitation du projet doivent être considérés et une évaluation de l’effet sur les systèmes physiques, biologiques et humains environnants doit être présentée. Elle doit comprendre les impacts positifs et négatifs. Les mesures d'atténuation doivent être déterminées ainsi que tous les impacts négatifs pour lesquels des mesures d'atténuation n’existent pas. Cette section doit aussi identifier et estimer la portée et la qualité des données disponibles, l’absence de données essentielles, les incertitudes associées aux prévisions et les questions particulières qui ne demandent pas d’examen ultérieur. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 55 Analyse des alternatives Cette section doit donner une brève description des alternatives possibles du projet/de la planification du projet (y compris l’alternative “pas d’action”). Elles peuvent comprendre différentes options pour le lieu d’implantation, l’aménagement du site, les technologies, la planification et les systèmes de gestion. Les raisons pour lesquelles les diverses alternatives considérées ont été rejetées doivent être expliquées. Plan de gestion de l’environnement Ce plan doit comprendre le détail des initiatives de gestion à exécuter durant la phase de construction et d’exploitation du projet. Il doit avoir les trois éléments de base suivants: • Les questions de capacité institutionnelle • Le programme d'application des mesures d'atténuation des impacts sur l’environnement • Un programme de suivi Les responsabilités, les agences d'exécution ou consultants, les coûts et sources de financement doivent être spécifiés. Les coûts d'exécution du plan s'élèvent normalement à 0,5 à 5% des coûts du projet bien qu’ils puissent être plus élevés dans certains cas. Des coûts plus élevés sont généralement liés à des projets comportant des réinstallations à grande échelle de la population. Les normes, directives ou objectifs pour la mesure de la performance du programme de suivi doivent également être spécifiées. Cela peut comprendre des mesures économiques et sociales lorsqu'une réinstallation de la population est nécessaire. Les normes de performance sont d'habitude établies dans la législation nationale et les directives données dans le Manuel sur la prévention et la réduction de la pollution de la Banque mondiale (voir Directives environnementales générales en annexe III). Le tableau 1.9.1 donne des indications sur la structure possible d’un plan d'atténuation pour un projet agricole. La nature exacte de ce plan sera fonction des impacts négatifs possibles d’un projet particulier. La structure du plan de suivi de l’environnement pour un projet agricole devra être conçue selon le projet particulier et ses impactséventuels. On ne propose donc pas de plan type. Pour des types de plans de suivi pour des secteurs plus spécifiques veuillez consulter les sections précédentes de ce chapitre Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 56 Tableau 1.12 Exemple de plan d'atténuation pour des problèmes potentiels liés à des aspects particulier d’un projet agricole Type de projet/Question Mesure d'atténuation Irrigation et drainage Voir Irrigation et drainage Routes rurales Voir Transports Programmes de diversification des cultures • Les ouvriers agricoles peuvent ne pas connaître les techniques des nouvelles cultures, d’où perte d’emplois Programmes d’intensification de la production • Introduction de nouvelles espèces ou variétés de cultures • Augmentation de l’utilisation des engrais chimiques • Lutte intégrée contre les parasites pour optimiser les avantages et réduire l’utilisation excessive des produits chimiques Programmes d’élevage de bétail • Surpâturage 2 mois de travail par an pour les agents de la vulgarisation avec les ouvriers agricoles Ministère de l’Agriculture Comme ci-dessus Ministère de l’Agriculture 2 mois de travail par an pour les agents de vulgarisation avec les ouvriers agricoles Formation/supervision des travailleurs dans l’utilisation correcte et l’application efficace de produits chimiques pour protéger la santé des travailleurs et l’environnement Ministère de l’Agriculture 2-3 mois de travail par an pour les agents de vulgarisation avec les ouvriers agricoles Formation d’agents à la reconnaissance précoce des attaques de parasites et aux méthodes de lutte les moins nuisibles pour l’environnement Ministère de l’Agriculture avec l'appui de consultants internationaux 2-3 mois de travail par an pour les agents de vulgarisation avec les ouvriers agricoles; coûts d’un consultant international à déterminer Formation de spécialistes en pâturages au Ministère de l’Agriculture; formation/ supervision des éleveurs dans la gestion des pâturages Ministère de l’Agriculture avec l'appui de consultants internationaux 4-6 mois de travail par an pour les agents de vulgarisation avec les éleveurs; coûts d’un consultant international à déterminer Mesure d'atténuation Banque mondiale Exigences de temps ou de coût Programme de formation de la main d'oeuvre agricole Formation/supervision de la main d'oeuvre dans l’utilisation correcte et l’application efficace des engrais Programme de lutte contre les parasites • Stockage, manutention et utilisation des produits chimiques agricoles (pesticides et herbicides) Type de projet/problème Responsabilité Responsabilité Exigences de temps ou de coût Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 57 Transformation des produits agricoles • Production de déchets et effluents Programmes d’aménagement/ expansion des terres Peut inclure la plupart des impacts liés à la saisie et la conversion de l’utilisation des terres identifiés dans les sections précédentes, y compris l'héritage culturel Gestion des déchets et traitement des eaux usées Ministère de l’agriculture/ administration locale Variables selon la nature des déchets, l'état des installations existantes; à déterminer selon les caractéristiques particulières du projet Voir sections précédentes Ministère de l’agriculture/ administration locale Variables selon le lieu d’implantation du projet, l'utilisation/ la couverture actuelle et les ressources du site Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 58 1.10 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE: QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS INTERMÉDIAIRES FINANCIERS ET FONDS SOCIAUX 1.10.1 1.10.2 Expertise requise: 1. L'équipe du consultant doit avoir: Une expérience générale en matière d'EE Des spécialistes de l'environnement 2. Et de l'expertise dans les domaines suivants: Le développement et l'application des systèmes de gestion de l'environnement pour le triage et la gestion des sous-projets d'IF, et Les questions environnementales liées au(x) secteur(s) dans le/lesquels ils travailleront. Introduction: 1. La Banque mondiale utilise de plus en plus les intermédiaires financiers comme véhicule du crédit, en particulier dans les programmes visant les projets à petite èchelle. Pour la Banque mondiale, les projets d'intermédiaires financiers englobent deux types de projets: les intermédiaires financiers (IF) et les fonds sociaux (FS). Les projets IF s'adressent aux petites ou moyennes entreprises (PME) ou affaires du secteur privé, alors que les banques ou d'autres institutions financières, tant du secteur privé que du secteur quasi public jouent le rôle d'intermédiaires financiers. Les projets de fonds sociaux visent les municipalités plus petites ou les administrations locales pour offrir des bénéfices aux pauvres et aux personnes particulièrement vulnérables, des agences publiques ou privées, telles que les administrations locales, des ONG ou des groupes communautaires jouant le rôle d'intermédiaires financiers. Dans les deux cas, la question principale concernant l'EE est que les sous-projets qui recevront finalement les fonds décaissés peuvent ne pas être connus au moment de l'évaluation et/ou l'approbation du projet IF ou FS. Alors que de nombreux sous-projets IF ou FS pourraient ne pas avoir d'effet sur l'environnement, il en existe certains qui pourraient avoir des impacts environnementaux et sociaux significatifs si les interventions ne sont pas bien gérées. Ceci est particulièrement vrai des sous-projets d'infrastructure. L'expérience a montré qu'il est nécessaire de développer des mécanismes pour faire une certaine forme d'EE et des procédures de plans de gestion de l'environnement (PGE) pour tous les projets d'intermédiaires financiers. Et tous les projets IF et FS de la Banque mondiale sont soumis à la politique d'évaluation environnementale OP 4.01. 4. L'OP 4.01 applique la catégorie collective IF (au lieu de A, B ou C) à tous les projets d'intermédiaires financiers, qu'il s'agisse d'IF ou de FS et spécifie une série spéciale d'exigences EE pour cette catégorie (1). La différence essentielle est que la responsabilité pour le triage environnemental, la revue de l'EE, le suivi et le respect des politiques de la Banque en incombe à l'IF. L'IF est aussi responsable de veiller à ce que les sous-emprunteurs fassent des EE appropriées avec un PGE pour chaque sous-projet. Dans la suite de cette section, le terme IF désignera collectivement les projets d'intermédiaires financiers et les projets de fonds sociaux, à moins qu'il en ait été spécifié autrement) (1) Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 59 5. Les EE des projets IF tiennent compte de ces faits et se font donc à deux niveaux: 1) Une EE de l'IF avant évaluation ou approbation de l'IF par la Banque. Ceci implique une évaluation complète de la capacité institutionnelle de l'IF en plus de l'évaluation de tout sous-projet qui aurait déjà été identifié. 2) L'EE au niveau du sous-projet selon les procédures de triage et de gestion environnementaux établies dans l'EE du projet IF ci-dessus. Cela sera consigné sous forme d'un manuel qui fera partie du plan d'exécution du projet. 4. L'étendue et le niveau de l'effort au niveau du sous-projet, qui pourrait inclure le triage, l'EE, les PGE avec l'atténuation et le suivi et le rapport annuel à l'IF (et à la Banque mondiale) doivent être en relation avec le type/secteur, l'échelle et les impacts potentiels de chaque sous-projet. Cette détermination peut souvent se faire au niveau EE du projet IF, spécialement lorsque les objectifs et les critères de qualification du sous-projet sont définis de façon relativement stricte. En général, les projets IF ont tendance à être à plus grande échelle ou couvrir des secteurs où les impacts ont plus de chances d'être significatifs; alors que les FS sont d'habitude plus petits et dans des secteurs qui ont moins de chances d'avoir des effets adverses significatifs. Par exemple, un projet FS visant l'amélioration de l'éducation en milieu rural, avec la construction de petites écoles aura moins de chances d'inclure des projets ayant un impact environnemental significatif (comme les projets de catégorie A ou B), qu'un projet FS visant l'amélioration de l'infrastructure rurale, avec des routes, des ponts, l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement. Dans les programmes IF des PME du secteur privé où les prêts sont accordés d'habitude à des industries existantes (par exemple, le tannage du cuir, la transformation des produits alimentaires et autres opérations de manufacture à petite échelle), les questions de santé et de sécurité du travail et les questions "brunes" (c'est-à-dire les émissions, les eaux usées, les déchets solides, et la prévention de la pollution) ont généralement la priorité sur les questions "vertes" (changement de l'utilisation ou de la couverture des terres, la destruction de l'habitat ou la réinstallation des populations) liées avec les projets de développement de l'infrastructure. C'est pourquoi, dans les projets de PME, un audit environnemental est un outil d'évaluation plus approprié qu'une EE qui convient mieux à de nouveaux développements. 1.10.3 Questions majeures Les questions majeures des projets d’intermédiaires financiers sont les suivantes: Capacité de l'IF • La qualité et l’efficacité de la procédure EE de l’IF et la gestion des impacts potentiels appelée ici Système de Gestion de l’Environnement (SGE) de l'EE dépendront largement de la capacité institutionnelle de l’IF et du cadre législatif et réglementaire du pays (voir ci-dessous). • L’évaluation de la capacité de l’IF et le développement du SGE doivent être les résultats majeurs de l’EE de tout projet d’IF (pour plus ample discussion voir Gestion de l’environnement au niveau du projet dans l'encadré 1.10.1) • Une liste de contrôle pour évaluer la capacité de l’IF pour la gestion des questions environnementales et questions connexes est donnée dans le tableau 1.13 • Les principales composantes d’un SGE de l’IF se trouvent dans le tableau 1.14 Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 60 Cadre de la réglementation environnementale nationale Un cadre de réglementation nationale faible concernant l’environnement peut contribuer à une mauvaise application du SGE de l’IF au niveau sous-projet, surtout dans le secteur des prêts aux PME du secteur privé. Le SGE de l’IF doit tenir compte du cadre juridique national et local pour les questions relatives à l’environnement et questions connexes par rapport aux principes et directives de la Banque mondiale. Spécificité du programme de prêt de l’IF • Des programmes de prêt de l’IF bien définis avec des paramètres de qualification de sous-projets relativement explicites quant au secteur et au type facilitent la détermination de l'étendue des impacts possibles sur l’environnement au stade d’évaluation du projet IF et permettent de mettre suffisamment l’accent sur le SGE de l’IF et les exigences devant être remplies par les sous-emprunteurs. • De même, des programmes d’IF moins bien précisés ou avec des objectifs plus larges, rendent l'évaluation plus difficile et pèsent plus sur l'IF (et, enfin de compte, sur la Banque mondiale) pour déterminer les projets qui exigent une EE plus approfondie et une gestion de l’environnement plus stricte. 1.10.4 Etude et rapport EE 1. Les consultants doivent faire l’étude et préparer le rapport EE pour un projet IF selon le format EE standard de la Banque mondiale: Un résumé analytique Le cadre politique, juridique et administratif Les objectifs et la description du projet Les données de base Les impacts sur l’environnement L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement 2. Pour les raisons examinées dans le cadre des questions majeures, le contenu d’une EE pour un projet IF sera différent de celui des EE des projets décrits dans les sections précédentes. Dans le cas d'une IF, l'EE se concentrera sur: • • • Les objectifs et la description du projet Le cadre politique, juridique et administratif Le plan de gestion de l’environnement, qui doit comprendre la préparation d’un manuel de procédures pour le système de gestion de l’environnement de l’IF. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 61 3. Les exigences générales de la Banque mondiale quant aux résultats d’une EE sont données dans l’introduction de ce chapitre, encadré 1.2 (pour plus de détails, voir OP/BP/GP 4.01 Evaluation environnementale à la Banque mondiale). Les aspects plus spécifiques, qui doivent être traités dans l' EE au niveau d’un projet de l’IF sont présentés dans l'encadré 1.10.1. Encadré 1.9 Résultats majeurs d’une EE au niveau projet pour un projet IF ou FS (en plus de l'encadré 1.2) Objectifs et description du projet Cette section doit décrire la nécessité du projet dans le contexte de la stratégie locale et nationale. L’effet sur les objectifs de développement économique et social de la localité, du pays et de la région quand le projet peut influer sur les ressources ou autres aspects au-delà des frontières, doit être décrit. Données de base Impacts sur l’environnement Analyse des alternatives Une description de la structure de l' IF doit être fournie, qui contiendra le financement, le personnel et la longévité prévue des types spécifiques de sous-servis par l'IF, avec les critères de qualification des sous-projets. La détermination des données de base à ce stade sera dictée par la spécificité du programme de prêt aux sous-projets. Si le programme est très spécifique, comme un projet de petite centrale thermique, il peut être possible d’identifier des exigences de données de base. Cependant, les sous-projets appartiennent d'habitude à plusieurs secteurs et sont d’échelle variable et les impacts possibles sont donc variables et la détermination des exigences en données de base particulières est d'autant plus difficile. Les normes de référence doivent comprendre les normes réglementaires locales et nationales ainsi que les directives environnementales générales de la Banque mondiale (Voir annexe III). Comme dans le cas des données de base ci-dessus, la détermination des impacts environnementaux éventuels dans une EE au niveau d'un projet IF dépendra de la spécificité des programmes de prêt aux sous-projets. Les projets IF centrés sur des secteurs particuliers permettront de mieux prévoir les impacts sociaux et/ou environnementaux. Pour les projets IF impliqués dans l’infrastructure, voir les sections spécifiques de projets concernées dans les sections précédentes de ce guide. L’analyse des alternatives du projet au niveau d'un projet IF sera généralement limitée à la planification du projet IF et à l’alternative “pas de projet”. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 62 Plan de gestion de l’environnement au niveau du projet Le PGE est la composante la plus importante d’une EE de l’IF. Il doit traiter les questions majeures notées à la section 1.10.3 et inclure le Système de Gestion de l’Environnement (SGE) que l'IF utilisera pour la sélection des sous-projets, la gestion des impacts potentiels, le suivi et les rapports. Le PGE doit comprendre les éléments suivants: Evaluation de la capacité institutionnelle de l'IF La capacité de l’IF d'appliquer et exécuter le PGE (sélection du point de vue de l’environnement, évaluation, atténuation, suivi et rapports) au niveau sous-projet doit être évaluée et les besoins doivent être identifiés. Les plans pour combler les insuffisances, y compris une formation spécialisée, l'identification des consultants locaux ou internationaux disponibles pour l'appui et/ou l'achat des équipements, doivent être déterminés le plus tôt possible dans le cycle du projet. Le budget doit être alloué et un plan d'exécution doit être développé. Une liste de contrôle pour évaluer la capacité de l’IF est fournie dans le tableau 1.13. Evaluation du cadre juridique Le cadre juridique et réglementaire local et national du pays hôte doit être étudié et comparé aux principes de protection de la Banque mondiale et aux directives du Manuel sur la prévention de la pollution. Les mécanismes pour l’harmonisation des principes et directives de la Banque mondiale avec ceux du pays hôte doivent être formulés. Système de gestion de l’environnement (SGE) • Les politiques et procédures pour la revue, la sélection, le suivi, la gestion et les rapports sur les questions environnementales associées aux sous-projets doivent être établies (voir tableau 1.14) • Ce système doit tenir compte des procédures réglementaires nationales et locales existantes et prévues, évaluer les points forts et les points faibles et les lacunes entre les exigences locales et celles de la Banque mondiale; lorsque c'est possible et approprié, ces procédures seront incorporées dans le système EE de l’IF pour réduire les duplications inutiles. • Les critères de sélection et d'acceptation au niveau du sous-projet IF pour définir les risques ou sous-projets non acceptables doivent être établis le plus clairement possible. • Les listes de contrôle, normes de référence, formats de rapport et autres formulaires nécessaires, ainsi que les procédures et dossiers de suivi doivent être établis. • Les limites du mécanisme d'application des règlements en cas de non conformité, y compris les procédures de pénalités et d'annulation pour raison de non conformité extrême doivent être établies. Plans de gestion de l’environnement pour les sous-projets L'IF, dans son PGE, demandera aux sous-emprunteurs de préparer et d'exécuter des plans de gestion de l’environnement pour sous-projets ayant des impacts sociaux et environnementaux significatifs possibles selon les définitions des principes et directives de la Banque mondiale. Le cadre général et l’approche aux PGE de sous-projet pour les projets IF sont dans l'encadré 1.10.2 et pour les projets SF dans l'encadré 1.10.3. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 63 Tableau 1.13 Liste de contrôle pour l'évaluation de la capacité et du cadre juridique et réglementaire de l'IF et du plan de mesures correctives Liste de contrôle Capacité IF • Engagement de la Direction supérieure envers le traitement et la gestion des questions relatives à l’environnement • Existence d’un service de gestion de l’environnement • Capacité du personnel de comprendre les questions relatives à l’environnement et questions connexes et à les trier et les revoir efficacement • Ressources adéquates fournies par la Direction • Rôles et responsabilités bien établies vis-à-vis des agences nationales de protection de l’environnement • Fourniture de directives écrites pour le triage environnemental, la préparation des EE, la supervision du plan de suivi et d'atténuation des effets sur l'environnement • La capacité potentielle d'appui à l’EE, locale et/ou internationale doit être déterminée et un mécanisme, avec les allocations financières nécessaires à l’acquisition de l'appui, doit être mis en place Cadre législatif • Etude des lois et décrets locaux pertinents • Existence de normes de qualité ambiante et de limitations des décharges de polluants • Présence de mécanismes d’application de la loi Plan d'action corrective • Déterminer les lacunes du cadre juridique et institutionnel; et • Préparer un plan d’action avec le budget nécessaire pour combler les lacunes du cadre juridique et institutionnel Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 64 Tableau 1.14 Exigences pour la préparation d’un système de gestion de l’environnement d’un IF (SGE) Composante Mesures à prendre Politiques générales Développer des politiques pour l’IF qui soient en harmonie avec le cadre juridique et réglementaire national et local ainsi qu’avec les politiques et directives de la Banque mondiale. Rôles et responsabilités Etablir les rôles et responsabilités en particulier des cadres supérieurs, avec responsabilité en ligne directe pour les questions relatives à l’environnement et questions connexes et personnel responsable des opérations au jour le jour. Procédures 1. Obtenir et préparer une brève description du projet et de ses aspects relatifs à l’environnement, la santé et la sécurité (listes de contrôle) 2. Sélection et classification du sous-projet 3. Suivre la procédure d’évaluation environnementale pour chaque catégorie de sousprojet 4. Assurer que l’emprunteur ait tous les permis d’exploitation nécessaires 5. Accepter ou rejeter le projet 6. Préparer les exigences relatives à l’environnement et exigences connexes pour inclusion dans le contrat d’accord de prêt (ces exigences peuvent comprendre diverses obligations y compris des programmes de suivi, plans de mesures correctives, etc) 7. Exiger et examiner les rapports annuels sur la performance concernant l’environnement. 8. Réaliser des audits réguliers des inspections sur les lieux. Encadré 1.10 PGE pour sous-projets d’infrastructure avec intermédiaire financier Les sous-projets financés par un intermédiaire financier peuvent être très divers selon le centre d’intérêt du fonds. Ces projets concernent souvent l’infrastructure et dans ce cas, bien que la plupart des projets seraient classés dans la Catégorie B et certains dans la Catégorie C, la possibilité de sous-projets de Catégorie A existe. Pour ces projets, les questions et résultats majeurs du PGE doivent correspondre à ceux des secteurs examinés plus haut pour des EE spécifiques de projets (énergie thermique, gestion des déchets solides, approvisionnement en eau et systèmes sanitaires, irrigation et drainage). En ce qui concerne les sous-projets de Catégories A ou B, le contenu du PGE du sous-projet devrait être semblable à ceux développés dans les chapitres précédents pour des EE spécifiques de projets, avec un niveau de détail approprié pour la catégorie du sous-projet et l'étendue des impacts néfastes, comme pour un PGE spécifique au projet. Les normes et directives concernant les émissions et les effluents doivent être conformes au Manuel sur la prévention et la réduction de la pollution de la Banque mondiale. Encadré 1.11 PGE pour sous-projets d’infrastructure avec intermédiaire financier Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 65 Comme les sous-projets financés par un fonds social (FS) sont d'habitude à petite échelle, les PGE exigés par le SGE du fonds social doivent être conçus selon le type de questions concernant l’environnement et questions connexes susceptibles de se poser. De nombreux sous-projets, quoiqu’à petite échelle, peuvent avoir les effets néfastes caractéristiques du secteur ou parce que ce sont de nouveaux projets d’infrastructure. Ces projets peuvent inclure: Tanneries Fonderies Abattoirs Utilisation et manutention de pesticides Electro-plaquage Nouvelles installations municipales pour déchets solides Construction de nouvelles routes rurales Nouvelles mares d’eaux usées Nouvelle construction d’installations sanitaires (par exemples fosses et canalisations d’égout) Agro-industries Pour de telles catégories, le PGE doit être semblable à ceux développés dans les chapitres précédents pour les EE spécifiques à ces projets. Les normes et directives concernant les émissions et les effluents doivent être conformes au Manuel sur la prévention et la réduction de la pollution de la Banque mondiale. Les sous-projets de FS concernent souvent la remise en état ou l’amélioration des structures et dans ce cas les effets néfastes sont souvent très limités et les effets positifs importants. Ils peuvent comprendre: • La remise en état des routes • Les améliorations de l'approvisionnement en eau et des installations sanitaires • La remise en état des écoles et cliniques Un PGE limité sera exigé comme dans les tableaux 2.10.3 et 2.10.4. Voir également les secteurs concernés dans les sections PGE des sections EE spécifiques de projets plus haut. Tableau 1.15 Impacts potentiels sur l’environnement et mesures d'atténuation proposées pour divers sous-projets FS Composante du projet (1) Remise en état de routes Impacts potentiels Mesures d'atténuation • Engorgement des voies de drainage naturelles • Empiétement sur les propriétés privées • Entretien des fossés de drainage • Levés topographiques des limites des propriétés et marquages sur place • Evacuation appropriée des débris de construction • Dépôt de débris de construction et déversements accidentels de carburants d’engins, etc • Risque d’endommager des sites archéologiques inconnus Composante du projet Impacts potentiels Banque mondiale • Agence responsable Indiquer l'agence concernée Utilisation d'une procédure de “découverte par hasard” et coordination avec l'agence gouvernementale concernée Mesures d'atténuation Agence responsible Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 66 Amélioration de l’approvisionne ment en eau et des installations sanitaires Remise en état des routes et cliniques • Contamination des canalisations d’eau par les égouts (par suite de différences de pression et de fuites) • Coordination avec l'agence compétente • Evacuation incorrecte des débris de construction • Evacuation appropriée des débris de construction • Destruction de sites historiques • Utilisation d'une procédure de “découverte par hasard” et coordination avec l'agence gouvernementale compétente • • • Evacuation appropriée de tous les déchets solides; conteneurisation des déchets contagieux Evacuation incorrecte des déchets Evacuation incorrecte des déchets médicaux Indiquer l'agence compétente Indiquer l'agence compétente • Conscience en matière de santé publique • Priorité donnée à la remise en état des toilettes dans les écoles/cliniques Tableau 1.16 Plan de suivi de sous-projets FS Sous-projet Indicateurs de suivi Responsabilité Fréquence (1) Remise en état de routes • Voies de drainage en bon état • Pas d’impacts négatifs visibles sur l’habitat environnant • Spécialistes de l’environnement en étroite collaboration avec les agences gouvernementales compétentes Evaluation semestrielle Amélioration des installations sanitaires • Toilettes propres et en bon état • Pas de fuites ou débordement de drains ou bouches d'égouts Remise en état des écoles • Spécialistes de l’environnement en étroite collaboration avec les agences gouvernementales compétentes • Toilettes propres et en bon état • Robinets d’eau potable propres et ne risquant pas la contamination Banque mondiale • Spécialistes de l’environnement en étroite collaboration avec les agences gouvernementales compétentes Evaluation semestrielle Evaluation semestrielle Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 67 2 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES SECTEURS 2.1 INTRODUCTION 1. L’évaluation environnementale (EE) dans la préparation des projets s’est avérée être un outil très utile pour la gestion des effets environnementaux spécifiques des projets. Cependant, la Banque mondiale adopte de plus en plus des programmes de prêt pour le développement de secteurs et les EE spécifiques de projets, même en série, ont de graves limitations en tant qu'outils pour examiner et gérer les effets d’un programme d’activités dans un secteur ou pour le développement d’un secteur entier. Ces applications bénéficieront d’une étude initiale plus large qui examine les questions de secteur, de politique et d’institutions dans leurs rapports avec la gestion future de l’environnement dans des projets spécifiques. Cette évaluation est désignée par le terme EE de secteur. Les EE de secteur examinent normalement les effets possibles sur l’environnement d’une série d’activités (c’est-à-dire de sousprojets) prévue pour plusieurs sites sur une certaine période (par exemple un programme national de développement de l’énergie). Cette évaluation commencera généralement plus tôt dans la planification du développement qu’une EE de projet et examinera les questions d’un point de vue plus “en amont” ou dans une perspective de contexte. Les questions telles que l’allocation de ressources limitées, la compatibilité avec la stratégie nationale sur l’environnement, l’effet du développement induit (impacts secondaires) et les impacts cumulés potentiels peuvent être traitées beaucoup plus efficacement qu’avec une EE spécifique de projet. 2. De même, une gamme plus large d’alternatives ou de mesures de prévention (par exemple, renforcement des cadres institutionnels et réglementaires de protection de l’environnement) peut être identifiée par une EE de secteur. De plus, bien qu’une EE de secteur n’éliminera pas la nécessité de faire une évaluation pour des projets particuliers, l'EE de secteur peut souvent fournir des données utiles et être un outil précieux et d'un bon rapport coût-efficacité pour établir la portée des EE spécifiques des projets. 3. C'est pourquoi la Banque mondiale a encouragé l’utilisation des EE de secteur et publié des directives sur leur application (1) 2.2 DE L'EE AU NIVEAU PROJET A L'EE AU NIVEAU SECTEUR 1. La décision de développer des EE en amont et d’assurer un certain degré d’évaluation de l’impact sur l’environnement de décisions stratégiques pour un plan de développement de secteur a été influencée par au moins deux facteurs importants: (1) Guide de l'évaluation environnementale, mise à jour N° 4: Evaluation environnementale (1993) Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 68 une meilleure compréhension des limitations et points faibles des EE au niveau d'un projet (particulièrement le choix des alternatives), et l'importance accordée aux processus de prise de décisions et une meilleure compréhension des liens entre les politiques et les projets individuels qui contribuent finalement à leur application. Ces liens ne sont pas toujours évidents et, en fait, les projets sont parfois en conflit avec les objectifs généraux d’une politique. 2. Les EE de secteur peuvent renforcer la cohérence entre les divers niveaux de planification du développement et éviter, ou, si ce n’est pas possible, souligner les objectifs contradictoires, assurant ainsi des décisions plus transparentes. En demandant un certain niveau de collaboration entre les agences de développement et les agences de protection de l’environnement, les EE de secteur peuvent promouvoir une meilleure compréhension et une coordination à long terme entre les institutions. 3. Comme dans l’EE au niveau des projets, l’EE de secteur peut aider à identifier, prévoir et évaluer les effets positifs ou négatifs d’activités de développement privées ou publiques. Cependant, la date de l’EE de secteur (en termes du cycle d'un projet habituel), l’échelle et la portée de la proposition étudiée, la gamme des alternatives considérées et la forte participation des groupes intéressés contribuent tous à distinguer l’EE de secteur de l’EE de projet. 4. La définition du processus d’évaluation comme partie intégrale du cycle de planification devient une nécessité absolue dans le cas des EE de secteur où des informations sur les implications des plans ou programmes proposés pour l’environnement doivent contribuer à un processus de prise de décisions souvent complexe et long. 5. Au niveau de l’EE de secteur, des opportunités se présentent de façonner la proposition de développement pour un secteur pour obtenir un meilleur équilibre entre les objectifs économiques, sociaux et de protection de l’environnement. Ces opportunités peuvent, par exemple, comprendre des discussions précoces sur les objectifs majeurs du projet, la nécessité ou la possibilité de coordonner ce projet avec d’autres activités ou développements politiques ou juridiques, l’examen d’alternatives et le processus continu de consultation du public. 6. Le rôle potentiellement important de l’EE de secteur pour façonner une proposition de développement a des implications sur l’envergure des questions sur lesquelles l’EE de secteur devra se concentrer. On distingue au moins deux points de vue sur cette question (Dalal-Clayton et Sadler 1998): • Le premier selon lequel l’EE de secteur devrait concerner principalement les questions de protection de l’environnement; • Le second selon leques l’EE de secteur devrait concerner la durabilité des résultats du projet et couvrir des aspects sociaux et économiques en plus des questions de protection de l’environnement; Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 69 La définition de l’EE de secteur adoptée par la Banque mondiale est donnée dans l'encadré 2.1. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 70 Encadré 2.1 Définition de l’EE de secteur adoptée par la Banque mondiale OP 4.01 Evaluation environnementale, annexe A, défnit ainsi l’EE de secteur: “Un instrument qui étudie les questions de l’environnement et les impacts liés à une stratégie, une politique, un plan ou un programme particulier, ou à une série de projets pour un secteur particulier (par exemple l'énergie, le transport ou l'agriculture), évalue et compare ces impacts par rapport à d’autres options, étudie les aspects juridiques et institutionnels de ces questions et impacts et recommande des mesures générales pour renforcer la gestion de l’environnement dans le secteur. L’EE de secteur accorde une attention particulière aux impacts cumulatifs potentiels d’activités multiples.” 2.3 AVANTAGES DE L’EE DE SECTEUR 1. Selon Dalal-Clayton et Sadler (1998), trois avantages principaux de l’EE de secteur sont souvent cités: • le renforcement de l’EE de projet • la promotion des objectifs de durabilité • le traitement des effets cumulatifs et à grande échelle 2. Ces caractéristiques et d’autres caractéristiques et avantages importants de l’EE de secteur sont résumés dans le tableau 2.1. Tableau 2.1 Principaux avantages de l’EE de secteur Avantages Description Données sur l’environnement et la durabilité Des données sur la situation de l’environnement et des ressources naturelles et sur les principales causes de pressions sont essentielles pour l’EE et la planification durable d’une façon générale. Lorsque ces données ne sont pas facilement disponibles, l’EE de secteur offre une opportunité précieuse pour recueillir et classer les données, identifier les lacunes et les besoins d’investissements futurs. L’EE de secteur peut présenter des méthodes, plans et responsabilités pour la collecte et la gestion des données durant l'exécution du programme ou du projet. Les données seront aussi essentielles pour le suivi des changements de l’environnement dans le temps et la performance générale du projet et du secteur. Durabilité dans la prise des décisions L’EE de secteur est davantage susceptible de traiter des questions et objectifs de développement durable. Le processus des EE de secteur, s’il est intégré avec le processus de planification, peut promouvoir activement la durabilité dans la prise des décisions. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 71 Avantages Description Alternatives Réalisée aux tout premiers stades de la planification, l’EE de secteur peut identifier et évaluer différentes politiques, plans et programmes possibles, permettant à l’emprunteur d’équilibrer les objectifs économiques avec les objectifs sociaux et environnementaux. Il peut ainsi tenir compte des coûts et des avantages, notamment les coûts sociaux et environnementaux qui sont souvent négligés dans la planification des projets de moindre coût. Institutions Normalement c’est le secteur public qui réalise ou commande des EE de secteur. Ces EE peuvent donc traiter les questions concernant les institutions au niveau sectoriel de la planification. A ce niveau, il est possible d’analyser le cadre juridique et institutionnel et identifier les lacunes, faire des recommandations (par exemple sur le renforcement des institutions, la création de nouvelles normes environnementales, la formation, les besoins technologiques) et identifier les problèmes potentiels de financement. Cela réduit le besoin de faire ces analyses plus en aval au niveau spécifique du projet. Collaboration et coordination En promouvant la collaboration et la consultation entre les différentes institutions impliquées dans le secteur, l’EE de secteur montre clairement le processus de planification et les choix intermédiaires qui se combinent dans les décisions définitives. Elle peut identifier, à un stade précoce, les alternatives ou décisions pouvant conduire à des projets ayant des impacts nuisibles. L’EE de secteur réduit les impacts négatifs et élimine la nécessité d’EE de projet de ces alternatives (voir aussi l'identification des questions en amont). Transparence Vues à long terme Impacts cumulatifs Atténuation Le processus d’EE de secteur devra être intégré, dans toute la mesure du possible, avec le processus de planification et fournir ainsi une base de collaboration et de coordination des différentes entités responsables du secteur (agences, ministères) et des autres secteurs. Cela améliorera la compréhension et l’échange des informations et devrait permettre d’éviter les conflits sur les politiques ou responsabilités des institutions parmi les différentes agences gouvernementales actives dans le secteur et réduire ou éviter la duplication des tâches. Le développement d’un secteur peut être planifié selon des vues et objectifs à plus long terme, y compris les vues et objectifs sociaux et environnementaux. Les impacts cumulatifs (positifs et négatifs, directs et indirects, à long et à court terme) proviennent d’une série d’activités dans un secteur dans lequel chaque effet particulier peut ne pas être significatif s’il est pris isolément. En adoptant une vue plus complète du développement d’un secteur, il est possible d’analyser les impacts cumulatifs d’investissements multiples (constants, planifiés ou simplement envisagés) ainsi que les impacts des politiques pertinentes. Comme dans le cas du traitement des alternatives, une EE de secteur en amont permet aux emprunteurs d’identifier une large gamme d’options d'atténuation qui peuvent entraîner des changements dans les politiques ou législation associées ainsi que des spécifications de planification structurelle. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 72 Avantages Description Identification des questions majeures du secteur en amont Le processus des EE de projet bénéficiera de diverses façons de la préparation d’une EE de secteur en amont. Cette dernière peut, par exemple: • simplifier la sélection de projets d'EE en fournissant les critères les plus importants sur la base des informations recueillies au niveau du secteur; • simplifier et réduire le coût et le temps nécessaires pour des EE spécifiques aux projets, par exemple, par l’exécution de certaines parties de l’analyse des alternatives, le démarrage de la collecte des données de base et la réalisation d’une partie de l’étude pour déterminer l'envergure du projet; • renforcer la préparation et la mise en route de projets particuliers en déterminant les normes et directives pour leur exécution et en améliorant la capacité et la coopération des institutions du secteur. Participation du public Le processus des EE de secteur peut fournir un instrument de participation du public à un stade très précoce de la sélection et de la planification (ou du plan ou de la politique) du projet aidant ainsi à obtenir le soutien nécessaire du public. Ce fait est particulièrement important pour le choix du type de projets à financer et pour la sélection du site et les implications sociales et environnementales associées. 2.4 TYPES D’EE DE SECTEUR 1. Deux types principaux d’EE de secteur ont été identifiés par la Banque mondiale sur la base de savoir où et quand elle a lieu dans le cycle de la planification. 2. EE de secteur au stade du diagnostic -Lorsqu'une EE de secteur est faite aux stades très précoces de la planification de secteur, quand il est beaucoup trop tôt pour étudier les sous-projets, elle contribue à la planification du projet en faisant partie du processus de l’étude diagnostique. Cela a l’avantage de permettre un examen complet et réaliste des alternatives (Banque mondiale 1997). 3. EE de secteur au stade de la programmation. La Banque mondiale utilise de plus en plus des prêts à des secteurs de programmes qui établissent un cadre pour la préparation et l'exécution de plusieurs sous-projets. A ce stade, l’EE de secteur traite de la planification ou du renforcement du cadre juridique réglementaire pour le triage environnemental, l’évaluation, la revue et le suivi des sous-projets. En étudiant les impacts les plus importants relatifs au secteur, l’EE de secteur prescrit aussi des approches standards envers la planification du projet et l'atténuation des effets négatifs (par exemple, par un manuel ou la définition de normes). Cela réduit l'envergure des travaux pour les EE spécifiques aux sous-projets et renforce généralement la capacité globale de l’emprunteur de réaliser l’EE (Banque mondiale 1997). Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 73 2.5 PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE: QUESTIONS ET RÉSULTATS MAJEURS POUR LES EE DE SECTEUR 1. Comme dans le cas des huit secteurs décrits au chapitre 2, les questions et résultats majeurs pour les EE de secteur sont décrits ci-dessous. Comme cette discussion concernant l’EE de secteur est un peu abstraite, les exemples sont forcément beaucoup plus conceptuels et généraux que ceux du Chapitre 1. Cette discussion traite aussi de l’EE de secteur au stade du programme, par opposition à l’EE de secteur au stade du diagnostic décrite ci-dessus. 2.5.1 Questions majeures 1. Comme indiqué précédemment, l'avantage principal de l’EE de secteur est de traiter les questions stratégiques de secteur en amont des projets eux-mêmes et de renforcer le cadre juridique et réglementaire nécessaire. Les questions majeures et thèmes de l’EE de secteur sont donnés dans le tableau ci-dessous. Tableau 2.2 Questions majeures et thèmes des EE de secteur Questions majeures Thèmes Objectifs de développement du secteur • • • • Analyse des alternatives • Scénarios de développement alternatifs • Calendrier, phases • Technologies, sites alternatifs Identification des questions relatives à l’environnement • Développement induit • Impacts cumulatifs • Compétition pour des ressources limitées ou conflits avec d’autres utilisateurs des ressources • Compatibilité avec les plans de développement à long terme • Infractions potentielles aux normes (présentes ou futures) sur les conditions ambiantes, limites d’émission, codes et pratiques d’exploitation, spécifications techniques Analyse des questions politiques, institutionnelles et de réglementation • Questions de politique nationale concernant le secteur (tarification, recouvrement des coûts,/collecte des revenus) • Lois, règlements et normes actuels sur l’environnement et programmes futurs/probables • Capacité existante/requise des institutions pour gérer et appliquer la loi • Procédures et instructions disponibles/requises pour renforcer le respect des normnes et règlements nationaux et des politiques et directives de la Banque mondiale. Questions majeures Banque mondiale Durabilité à long terme Conflits avec d’autres secteurs Moteurs économiques du développement du secteur Questions spécifiques au secteur (plan directeur, offre et demande, implications pour les ressources) Thèmes Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 74 Analyse des exigences en données de base sur l’environnement Planification des consultations, prise de décisions et gestion de l’environnement • Utilisation actuelle et future/prévue des terres du site et de la région • Désignations actuelles ou futures potentielles (réserve naturelle, zone de paysage naturel, site culturel, etc.) du site et des alentours • Etude de la nécessité de mesurer les conditions ambiantes de l’air, de l’eau, et de la qualité des sols • Existence de données de base géographiques et sur l’environnement, en particulier la topographie, les ressources en eau, la géologie et le climat (par exemple les vents, les précipitations, la qualité de l’air, la qualité des eaux de surface et souterraines) • Objectifs de consultation et identification des intervenants • Stratégie de consultation, dispositions pour assurer la transparence et détermination du degré de participation • Préparation du processus de prise des décisions • Identification des critères des prises de décisions 2.5.2 Etude et rapport d’EE de secteur 1. Le rapport sur l’EE de secteur aura normalement la même présentation que le rapport de la Banque mondiale pour une EE au niveau projet, avec les sections suivantes: Un résume analytique Le cadre politique, juridique et de réglementation Les objectifs et la description du projet Les données de base Les impacts sur l’environnement L'analyse des alternatives Le plan de gestion de l’environnement L'encadré 2.2. donne la description générale du contenu prévu de chacune des sections ci-dessus qui s'appliquent à tous les secteurs au niveau de l’EE de secteur. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 75 Encadré 2.2 Contenu général d’un rapport EE de secteur Résumé analytique Cadre politique, juridique et administratif Objectifs et description du projet Données de base Impacts sur l’environnement Analyse des alternatives Plan de gestion de l’environnement Il doit être conçu comme un document de consultation, et être disponible dans la langue utilisée par la majorité des parties intéressées du projet. Il doit contenir une déclaration concise des objectifs et une brève description du projet en plus d’une description des principaux résultats et recommandations majeures attendus pour la gestion de l’environnement. Le cadre juridique et administratif doit être analysé en considérant la stratégie à long terme pour le secteur et c'est une excellente occasion d’identifier des tâches et politiques des institutions et de promouvoir la coopération et la collaboration entre les agences de développement et de protection de l’environnement au niveau national. De même, lorsque c'est possible, l’analyse peut couvrir, au moins partiellement, les liens entre les cadres administratifs locaux et nationaux et les possibilités de renforcement de la coopération et de la collaboration entre ces niveaux. Cette section doit décrire la nécessité du projet dans le contexte de la situation actuelle et de la stratégie au niveau local et national. L’effet sur les objectifs de développement économique et social de la localité, du pays et de la région doivent être décrits. Si le projet est un programme de secteur, les principaux éléments du programme doit être présentés. La disponibilité de données de base appropriées pour la préparation des EE spécifiques aux projets futurs doit être analysée. Les lacunes dans les données ou les besoins doivent être identifiées et des recommandations ou TDR pour la collecte de données de base importantes doivent être inclus. Les impacts potentiels importants sur l’environnement dus à l’application du programme de secteur doivent être examinés. Normalement, ils seront considérés à l’échelle macro ou régionale plutôt qu’à l’échelle du site. Cependant, dans certains cas, l’attention peut être centrée sur des ressources environnementales, culturelles ou sociales spécifiques importantes. L'analyse des alternatives constitue normalement une section importante d’une EE de secteur et doit présenter une analyse poussée des alternatives considérées pour le secteur. Les options examinées doivent comprendre toutes les solutions et stratégies pertinentes y compris, mais sans s'y limiter, la gestion de la demande, les technologies, l’emplacement, le calendrier, etc. Dans de nombreux cas, les alternatives peuvent être propres au secteur et/ou au pays. Les raisons pour lesquelles les alternatives considérées ont été rejetées doivent être données. Un PGE d'une EE de secteur traitera normalement de questions au niveau politique et administratif par rapport au niveau projet ou sous-projet. Parmi ces questions: • L'établissement d’un programme de collecte de données de base • Des recommandations de normes d’émissions et d'effluents • L'établissement de critères pour le classement des sous-projets par ordre de priorité, le choix du site et autres procédures de prise de décisions prévues • Les politiques, formules et/ou critères pour le déplacement de la population ou la saisie des terres • Les besoins institutionnels, y compris la formation et les équipements. Comme dans un PGE de sous-projet ou spécifique à un projet, les responsabilités, les agences d'exécution ou consultants et les sources de financement doivent être spécifiés. Les normes, directives ou objectifs pour la mesure de la performance du programme de suivi doivent aussi être spécifiées. Elles peuvent comprendre des mesures socio-économiques dans les cas où le déplacement de la population est nécessaire. Les normes de performance sont normalement basées sur la législation nationale et les directives contenues dans le Manuel pour la prévention et la réduction de la pollution de la Banque mondiale. Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 76 2.5.3 Questions majeures dans quatre secteurs spécifiques 1. L’application d'une EE de secteur varie selon les caractéristiques et questions associées à chaque secteur. Le tableau 3.3 ci-dessous donne d’autres détails sur les questions majeures indiquées dans la section 1.5 et qui s'appliquent à tous les secteurs et aux quatre secteurs suivants dans lesquels l’EE de secteur a le plus de chances de s'appliquer dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MNA). Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue des évaluations environnementales (EE), Octobre 2000 77 Tableau 2.3 Questions majeures probables pour une EE sectorielle pour quatre secteurs dans la région MNA Questions majeures Objectifs de Développement du secteur Tous secteurs Questions spécifiques de secteurs pouvant se poser dans la région MNA Quelle est la stratégie du gouvernement dans ce secteur? quelle est la nécessité du programme du secteur dans le contexte particulier national et local? Energie: Développement du réseau national, nombre réduit de petits producteurs Croissance projetée de l’utilisation de l’énergie et déclin de l’intensité de l’énergie Plus grande utilisation de gaz naturel comprimé mais davantage d’exportations (par exemple sur l'Europe) Exploitation de la cogénération (par exemple pour le déssalement) Nécessité politique de la sécurité des approvisionnements et de la diversité des sources de carburants Disponibilité de capitaux d’investissement dans le budget national Disponibilité d'eau de refroidissement Besoins en énergie des secteurs en croissance (irrigation, climatisation, déssalement) Prestations de services aux centres de population informels Vols d’énergie Quels sont les moteurs économiques du développement du secteur et quel est donc le modèle plus probable de développement du secteur à court et moyen terme (par exemple, croissance économique élevée/ croissance faible) Quels sont les principaux éléments du programme de secteur? sont-ils interdépendants? quels sont leurs besoins en ressources (capitaux d’investissement, matières premières, compétences techniques et de gestion, main-d’oeuvre, ressources naturelles)? quels sont les résultats projetés? Quelles sont les activités externes ou hypothèses dont dépend l'exécution? Quels sont les facteurs qui détermineront la durabilité à long terme du développement du secteur (offre et demande, contraintes des ressources, perspectives de croissance économique, gestion et réglementation efficaces)? Des conflits avec d’autres secteurs sont-ils probables (par exemple, à cause de la compétition pour les ressources naturelles, les connaissances techniques et la main-d’oeuvre, les capitaux, les priorités politiques, et les compétences de gestion)? Eau et installations sanitaires Stratégie de développement rural Acceptabilité politique des mécanismes de recouvrement des coûts Bilan de l’eau et plans d'intervention en cas de sécheresse Prestations de services aux centres de population informels Réduction des pertes du système Vols d’eau Recyclage de l’eau usée par les industries et les centres de population en aval Irrigation et drainage Maintien de la sécurité des produits alimentaires (en conflit potentiel avec ce qui suit) Maintien de l’utilisation la plus efficiente de ressources en eau limitées Education et soutien des agriculteurs Conflit avec les consommateurs d’eau résidentiels Gestion des déchets solides Evacuation des déchets solides recueillis avec garantie de sécurité Croissance d’éléments de déchets non putrescibles Séparation des fractions dangereuses ou recyclables Attitudes du public envers la gestion des déchets solides et l’abandon des détritus Questions majeures Analyse des alternatives Tous secteurs Questions spécifiques de secteurs pouvant se poser dans MNA Scénarios de développement alternatifs Calendriers, phases Technologies, sites alternatifs Energie Carburants disponibles, durabilité et sécurité des approvisionnements en carburant Projections des émissions de gaz de serre selon les scénarios disponibles Exploitation de la cogénération (par exemple pour le déssalement de l'eau) Phases du développement de l’énergie (par exemple pour correspondre à la croissance industrielle ou de la population) Technologies choisies et effets sur l’investissement nécessaire, les émissions, l’efficacité du carburant, les dangers Eau et installations sanitaires Mélange de développements à grande échelle et à petite échelle Options d’évacuation et de traitement des eaux usées Niveau de service fourni Phases et proportion de la population à desservir dans chaque cas Niveau toléré de pertes, rapport coûts-avantages Irrigation et drainage Sources d’eau Points de livraison de l’eau Cultures qui bénéficieront de l’eau fournie Gestion des déchets solides Étendue de la couverture de la collecte des déchets solides Méthodes de collecte (porte à porte, bennes communales, véhicules de collecte, postes de transfert) Mode d’évacuation (tas d'ordures, décharge, incinérateur) Identification des questions sociales et de l’environnement Y a-t-il des plans d’utilisation des terres ou de développement à long terme ou des utilisations traditionnelles bien établis et dans quelle mesure le plan de secteur leur est-il compatible? Quels sera l’effet sur le développement économique et social de la localité, du pays et de la région? Les activités vont-elles créer des opportunités pour d’autres développement locaux et si oui, sont-elles compatibles avec les plans existants et seront-elles adéquatement contrôlées? Energie Besoins en terres pour lignes de transmission et réseaux de distribution afin de limiter l'exposition des habitants aux champs magnétiques et électriques Effets en aval (y compris au-delà des frontières) sur la qualité de l’air Evacuation des déchets dangereux (cendre et déchets de désulfuration des gaz de combustion) Source sûre d’eau de refroidissement, recyclage de l’eau Effet (bénéfique) du remplacement de générateurs à petite échelle et de carburants plus polluants (par exemple gazole) Source de matières premières pour (par exemple) la désulfuration des gaz de combustion) Questions majeures Tous secteurs Questions spécifiques de secteurs pouvant se poser dans MNA Quelle est la qualité de l’environnement de la zone à l’heure actuelle? est-ce que l’effet cumulé du programme de secteur et autres développements prévus produira des infractions aux normes sur les conditions ambiantes, les limites d’émission, les codes et pratiques d’exploitation, les spécifications techniques (actuelles ou futures)? Est-ce que les ressources naturelles (eau, sites de développement, opportunités de lieux de loisirs, habitats biologiques) actuellement utilisées ou recherchées par d’autres secteurs seront affectées? quels sont les coûts économiques et les avantages de ces utilisations en comparaison avec celles du programme de secteur? Analyse des questions de politique, institutionnelles et réglementaires Quelle est la politique nationale pour le secteur (tarification, recouvrement des coûts/collecte des revenus). Est-elle complète? Est-elle cohérente et adéquate pour satisfaire aux demandes futures? Quels sont les organismes responsables? Existe-t-il des aspects couverts par des conventions ou des traités internationaux? Quels sont les lois, règlements et normes en vigueur? sontils conformes à la bonne pratique internationale? Sont-ils susceptibles d’être réformés ou en cours de réforme? comment affectent-ils les développements proposés? Eau et installations sanitaires Assurance que l’exploitation accrue des ressources en eau est durable Protection de la qualité (égouts, installations de traitement pour utilisateurs en aval) Contrôle de la réutilisation pour celles qui conviennent à la qualité de l’eau Atteinte d’un équilibre raisonnable entre l'irrigation et l'utilisation ménagère Protection des zones de recharge des nappes phréatiques et ressources de surface Protection de la valeur écologique et de loisir des cours et étendues d’eau Développement de plans d’urgence (par exemple, réserves stratégiques) en cas de sécheresse Respect des accords internationaux de partage de l’eau Evacuation efficace des déchets de traitement (utilisation pour l'énergie ou comme engrais) Irrigation et drainage Capacité des ressources à répondre aux besoins à long terme du secteur Tendances pour la qualité, convenance des cultures pour différentes qualités Effets de l'extraction de l’eau sur la qualité (réduction de la dilution) Conflits potentiels entre projets à grande échelle et consommateurs traditionnels Vulnérabilité des sols à l’engorgement et la salinisation Gestion des déchets solides Types de sols et emplacement des nappes aquifères Contenu des écoulements des déchets Présence d'un sol de couverture (pour les décharges) Potentiel de recyclage et minimisation des déchets Activités potentielles des chiffonniers Gestion des systèmes de collecte et d’évacuation Questions majeures Tous secteurs Questions spécifiques au secteur probables dans MAN La capacité institutionnelle existante est-elle suffisante pour gérer le processus et appliquer la loi? Que faudrait-il faire pour développer cette capacité? Des procédures et directives sont-elles disponibles/requises pour appuyer l’application des règlements? Analyse des exigences de données de base sur l’environnement Quels sont les utilisations actuelles et prévues pour l’avenir des terres sur le site et en aval du site, selon les plans directeurs nationaux ou les observations faites lors de visites sur le site? Est-il certain que l'utilisation des terres sera contrôlée comme prévu? Quelle est l’histoire récente du développement de zones semblables? Quelles désignations actuelles ou potentielles futures (réserve naturelle, zone de paysage naturel, site culturel, etc.) peuvent s'appliquer au site et aux alentours? Y a-t-il des signes indiquant que les zones potentiellement affectées peuvent répondre aux critères de ces désignations? Y a-t-il une probabilité que les émissions du développement du secteur contribueront à une infraction cumulative aux normes de qualité de l’environnement? Y at-il des incertitudes telles qu’il ne serait pas possible d’évaluer correctement les effets de tout développement sur la qualité de l’environnement? Si oui, faut-il mesurer la qualité ambiante de l’air, de l’eau ou du sol? Données géographiques de base (topographie, ressources en eau, géologie, climat) A-t-on déterminé le degré de participation du public dans le développement du secteur et est-il approprié? Consultation, prise de décisions et planification de la gestion de l’environnement Existe-t-il une stratégie de consultation avec des objectifs clairs et une méthodologie pour identifier et intéresser les parties intéressées? Questions majeures Tous secteurs Des mesures ont-elles été prises pour garantir la transparence et l'ouverture? Le processus de prise de décision a-t-il été clairement élaboré et les critères de prise de décisions ont-ils été établis? Questions spécifiques au secteur probables dans MAN 3. PARTIE B - REVUE DES RAPPORTS D’ÉVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT 3.1 INTRODUCTION 1. Les informations sur l’environnement obtenues par le processus d’évaluation de l’environnement (EE) sont organisées et présentées, durant la phase initiale de la préparation du projet, comme un rapport d’évaluation de l’environnement (rapport EE). Un rapport EE constitue donc le produit majeur du processus d’EE. 2. L’examen d’un rapport EE doit permettre à la personne chargée de prendre les décisions d’identifier les impacts probables sur l’environnement et d’étudier leurs effets sur les ressources naturelles et les personnes pour pouvoir prendre une décision sur la viabilité du projet avec une bonne compréhension des coûts environnementaux et de des bénéfices possibles. Il doit donc fournir des données et une analyse pour montrer comment le projet, tel qu'initialement conçu, peut affecter l’environnement et il doit contenir un engagement ferme de la part de ceux qui soutiennent le projet, de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter, atténuer ou compenser ces effets. 3. Ce faisant, le rapport EE doit aussi clairement souligner toutes les incertitudes concernant la mesure, la prédiction et la réunion des éléments pouvant contribuer à la prise des décisions. 4. Le présent chapitre conseille les personnes examinant le rapport EE sur la façon d’évaluer les informations présentées comme un rapport EE dans le processus de développement du projet. Son objectif consiste à les aider à évaluer le caractère complet et la convenance des informations du point de vue technique et de la prise des décisions. A cette fin, une série de “Listes contrôle pour la revue de l'évaluation” est fournie, correspondant à la structure requise pour un rapport EE (comme spécifié dans la partie A). 5. Remarque: les listes de contrôle ne sont pas conçues comme un outil pour vérifier si les informations correspondent aux exigences légales car cela n’est possible que dans le contexte du cadre juridique et réglementaire spécifique du pays. 3.2 COMPOSANTES D’UN RAPPORT EE 1. Comme indiqué dans la partie A, les politiques et procédures de la Banque mondiale telles que soulignées dans OP/BP/GP. 4.01, exigent que le rapport EE contiennent les éléments suivants: 1. Le résumé analytique 2. Le cadre politique, juridique et administratif 3. Les objectifs et la description du projet 4. Les données de base 5. Les impacts sur l’environnement 6. L'analyse des alternatives 7. Le plan de gestion de l’environnement La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 82 2. Bien que n’étant pas spécifiquement requise comme section distincte dans le rapport EE, la consultation du public doit aussi être entreprise par le processus EE pour obtenir des informations provenant des personnes habitant sur les lieux du projet et les informer sur le projet à toutes les phases importantes du processus EE. Le rapport EE doit documenter ce processus et la consultation du public est donc incluse comme catégorie 8 des listes de contrôle pour la revue de l'EE. 3. L’approche, la présentation générale et la présentation des informations sont également essentielles pour la clarté et la qualité du rapport EE et de son utilité pour les personnes chargées de prendre les décisions. L’agencement du rapport est donc traité comme étant la catégorie 9 des listes de contrôle pour la revue de l'EE. 4. De plus, la toute première partie de la liste de contrôle “Engagement du client” s'appliquerait aux projets approuvés cherchant à obtenir un financement de la Banque mondiale. 3.3 COMMENT UTILISER CE CHAPITRE 1. Après lecture du rapport EE, la personne chargée de le revoir peut utiliser ce chapitre pour examiner la pertinence et la convenance des informations présentées. Essentiellement, le contenu et la qualité du rapport EE doivent être examinés pour chacune des catégories ci-dessus, en plus de la consultation publique (catégorie 8) et la forme et l’agencement (catégorie 9). Ce faisant, le réviseur peut, s’il le désire, tirer parti des informations contenues dans la partie A. 2. Dans la revue (et la notation - voir section 1.3.1 ci-dessous), le réviseur doit aussi tenir compte de ce qui suit: • les dispositions juridiques qui s'appliquent; • le niveau de prise des décisions auquel l’EE est effectuée: par exemple, est-ce que la décision concerne le principe du projet ou la planification d’ingénierie détaillée? quelles autres décisions sont encore prises sur le projet et est-ce que les questions sociales et environnementales seront considérées? • les caractéristiques particulières du projet proposé: par exemple, le projet est-il très grand ou implique-t-il une technologie nouvelle ou expérimentale? pourrait-il créer un précédent pour d’autres projets au même endroit ou ailleurs? • les caractéristiques particulières de l’environnement: par exemple, le projet est-il dans un lieu particulièrement sensible ou un lieu où il y a des impacts importants dus aux activités existantes? • les attitudes du public envers ce type de projet et ce projet en particulier: par exemple, est-ce un projet controversé ou qui soulève des questions environnementales de haut profil? 3.3.1 Liste de contrôle La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 83 1. Pour chaque question donnée dans la liste de contrôle, le réviseur doit décider tout d’abord si elle s'applique au type de développement proposé. Si ce n’est pas le cas, le réviseur le note et passe à la question suivante. Si la question estpertinente, le réviseur examine les informations fournies dans le rapport EE et les évalue. 2. Les critères d’évaluation fournis dans le tableau 3.1 ci-dessous permettent de donner des notes qualitatives à chaque sous-catégorie des catégories de 1 à 9. Une note D ou E indique que les informations de la sous-catégorie ne sont pas adéquates (c’est à dire qu’elles sont insuffisantes pour prendre des décisions) et que d’autres informations, données ou analyses sont nécessaires. 3. Le réviseur, lorsqu’il donne une note, doit garder à l’esprit l’objectif de l’EE qui est de renforcer la prise des décisions. Les concepts primaires dont il doit tenir compte sont: Est-ce que les informations présentées dans chaque partie du rapport EE sont suffisantes pour permettre de prendre une décision en toute certitude? Est-ce que les impacts du projet sont acceptables lorsque les mesures de contrôle ou d'atténuation sont en place? 4. Après avoir passé en revue les informations présentées dans le contexte de chaque subdivision des neuf catégories, une étape facultative suivante consisterait à cumuler les notes de chaque catégorie à l’aide des critères d’évaluation présentés au tableau 3.1. Pour aider à cette tâche, un formulaire pour regrouper les résultats généraux de l’évaluation pour chaque catégorie de la liste de contrôle de la revue du rapport EE est proposé à la fin de la liste de contrôle. La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 84 Tableau 3.1 Critères d’évaluation Note Critères (A) Excellent Les informations sur l’environnement contiennent tout ce qui est nécessaire pour la prise des décisions concernant ce projet. Il n’y a pas de lacunes. (B) Bon Les informations sur l’environnement contiennent la plupart des données requises dans la mesure où elles sont pertinentes dans les circonstances particulières de ce projet; les lacunes sont relativement mineures. (C) Satisfaisant Les informations présentées ne sont pas complètes; il y a d'importantes omissions mais, dans le contexte du projet proposé, leur envergure n'est pas telle qu’elles ne permettent pas de décider si le projet doit être poursuivi. (D) Insuffisant Certaines informations ont été fournies mais il y a des omissions majeures; dans le contexte du projet proposé, on doit s'en occuper avant de pouvoir décider si le projet peut se poursuivre. (E) Médiocre Les informations requises n’ont pas été fournies ou sont loin d’être complètes et, dans le contexte du projet proposé, on doit s'en occuper avant de pouvoir décider si le projet peut se poursuivre. La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 85 LISTE DE CONTROLE POUR L’ÉVALUATION DU RAPPORT EE Engagement du client pour un financement du projet par la Banque mondiale Acceptation par le client des résultats et recommandations de l’EE 1 Le rapport EE a-t-il été rédigé ou commandé par le client? 2 Le client a-t-il explicitement approuvé le rapport EE et son PGE? 3 Le client a-t-il commenté par écrit le rapport EE et le PGE et sces commentaires ont-ils été incorporés dans la version examinée? Ou encore, le client a-t-il simplement transmis le rapport EE avec une note de couverture? Que dit la note de couverture sur l’engagement du client? 4 5 Est-ce pertinent? (Oui/Non) Note Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e Catégorie 1 - Résumé analytique Résumé non technique 1 Il y a un résumé non technique des principales constatations de l’étude 2 Le résumé présente les principales constatations de l’étude et couvre les principales questions soulevées dans le texte Le résumé évite les termes techniques, les listes de données et les explications détaillées à caractère scientifique Le résumé indique la confiance qui peut être accordée aux résultats 3 4 5 Le résumé contient une matrice ou un tableau qui présente le plan de gestion de l’environnement proposé La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 86 Catégorie 2. Cadre politique, juridique et administratif Cadre autorisant et compétent 1 2 3 4 5 6 Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e Décrit clairement le cadre juridique et administratif s'appliquant à la nature et aux objectifs du projet Identifie clairement et fournit des normes et standards pertinents pour mesurer la performance du projet. Classe le projet dans le contexte de la législation EE nationale ou des critères nationaux de sélection, là où ces éléments s'appliquent Identifie tout litige à l’encontre du projet qui peut restreindre l’étude sur l’environnement Toutes les conventions internationales pertinentes ratifiées par l’emprunteur sont précisées et leurs implications éventuelles pour le projet sont clairement indiquées (une liste des conventions ratifiées par les pays MNA se trouve dans l'annexe V) Comprend des informations sur l'approbation du site et les questions problématiques. Cela peut inclure l'approbation conformément aux autorités locales et nationales. La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 87 Catégorie 3. Description du projet Principales caractéristiques du projet Est-ce pertinent? (O/N) 1 Explique les objectifs de développement 2 Indique la nature et le statut de la/des décision(s) pour laquelle/lesquelles les informations sur l’environnement ont été préparées Donne la durée estimée de la phase de construction du projet, de la phase d’exploitation et, le cas échéant, de la phase de mise hors service ainsi que le programme de ces phases Décrit le développement proposé, y compris sa planification et son envergure ou échelle. Des diagrammes, plans ou cartes sont généralement nécessaires à cette fin. Indique la présence physique ou l’aspect du développement réalisé dans l’environnement Décrit les méthodes de construction 3 4 5 6 7 8 9 Note attribué e Décrit la nature et les méthodes de production ou autres types d’activités impliquées par le fonctionnement du projet Décrit tous les services ou développements supplémentaires (eau, électricité, services d’urgence, etc) requis comme conséquence du projet Décrit les possibilités d’accidents, dangers et urgences pour le projet Besoins en terres 1 Définit la superficie occupée par le site du développement et toutes les zones d'installations auxiliaires et d'aménagement du paysage requises par le ou les sites de construction et présente clairement leur implantation sur une carte. Dans le cas d’un projet linéaire, décrit le corridor terrestre, le tracé vertical et horizontal et les tunnels et terrassements nécessaires 2 Décrit la façon dont les terrains seront utilisés et présente la démarcation des différentes utilisations 3 Décrit la remise en état et l’utilisation ultérieure des terrains utilisés durant la construction Intrants du projet 1 2 3 Décrit la nature et les quantités de matériaux nécessaires pour les phases de construction et d’exploitation Donne une estimation du nombre des travailleurs et visiteurs entrant sur le site du projet durant la construction et l’exploitation Décrit leur accès au site et les moyens de transport éventuels 4 Indique les moyens de transport des matériaux et produits en provenance et à destination du site durant la construction et l'exploitation et le nombre de déplacements nécessaires Résidus et émissions 1 2 3 Estime les types et quantités de déchets, énergie et autres matériaux résiduels produits durant la construction et l’exploitation du projet et les taux de production Indique comment ces déchets et matériaux résiduels seront manipulés et/ou traités avant émission ou décharge et les voies et sites par lesquelles ils seront finalement déchargés dans l’environnement Identifie tous les déchets spéciaux ou dangereux qui seront produits et décrit les méthodes d'évacuation en rapport avec les principaux impacts sur l’environnement La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 88 4 Indique les méthodes d'estimation des quantités de déchets et matériaux résiduels. Signale toute incertitude et donne les écarts de certitude le cas échéant.. La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 89 Catégorie 4. Données de base Description de la zone occupée par le projet et la zone environnante 1 2 Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e Indique la zone qui sera affectée de façon notable par les divers aspects du projet à l’aide de cartes appropriées. Donne la période durant laquelle ces impacts sont susceptibles de se produire Décrit la ou les utilisations du terrain sur le site et dans la zone environnante 3 Définit l’environnement affecté de façon assez large pour comprendre tous les effets potentiels notables se produisant loin des zones de construction et d'exploitation Conditions de base 1 2 3 4 5 6 Identifie et décrit les éléments de l’environnement pouvant être affectés par le projet Les méthodes utilisées pour étudier l’environnement affecté conviennent à l’envergure et à la complexité de la tâche. Toute incertitude est précisée. Prédit les conditions futures probables de l’environnement en l’absence du projet. Identifie la variabilité des systèmes naturels et l’utilisation par l'homme Utilise les sources de données techniques existantes, y compris les notes et études effectuées pour les agences de protection de l’environnement et les groupes d’intérêts particuliers Examine les politiques et plans locaux, régionaux et nationaux et autres données recueillies selon les besoins pour prédire les conditions futures de l’environnement Les agences locales, régionales et nationales détenant des informations sur les conditions de base de l’environnement ont été contactées La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 90 Catégorie 5. Impacts sur l’environnement Identification des impacts Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e 1 Considère les effets secondaires directs et indirects de la construction, de l’exploitation et, le cas échéant, l’utilisation ultérieure ou la mise hors service. Considère si ces effets seront le résultat d'un développement qui en est la conséquence 2 Etudie les impacts du type ci-dessus dans la mesure où ils affectent les personnes, la flore, la faune, le sol, l’eau, le climat, les paysages, les interactions entre les éléments précédents, les biens matériels ou le patrimoine culturel 3 De plus, tous aspects en plus des aspects ci-dessus couverts par les politiques de protection de la Banque mondiale: habitats naturels, lutte contre les parasites, propriété culturelle, populations autochtones, mouvements de population, forêts, sécurité des barrages et zones en litige 4 Si l'un quelconque des éléments ci-dessus n’est pas affecté par le projet particulier et son emplacement, cela est clairement indiqué 5 Identifie les impacts à l’aide d’une méthodologie systématique telle que des listes de contrôle particulières au projet, matrices, groupes d’experts, consultations approfondies, etc. Décrit les méthodes utilisées et les raisons de leur utilisation 6 L’étude de chaque type d’impact convient quant à son importance pour la décision, évitant informations inutiles et se concentrant sur les questions majeures 7 Considère les impacts qui peuvent ne pas être significatifs en eux-mêmes mais contribuent à un impact important 8 Considère les impacts pouvant provenir de conditions d’exploitation non habituelles, accidents et urgences 9 Si la nature du projet est telle que des accidents sont possibles qui peuvent gravement endommager l’environnement, une évaluation de la probabilité et des conséquences éventuelles de ces événements est effectuée et ses principaux résultats sont fournis Prévision et évaluation des impacts 1 2 3 4 Décrit les impacts en termes de la nature et de l’ampleur du changement qui va se produire et la nature, l’emplacement, la quantité, la valeur et la sensibilité des récepteurs affectés Prédit la période durant laquelle ces effets se produiront pour indiquer clairement si les impacts sont à court, moyen ou long terme, temporaires ou permanents, réversibles ou irréversibles Lorsque cela est possible, exprime les impacts prévus en termes quantitatifs. Les descriptions qualitatives, lorsque nécessaires, sont définies aussi complètement que possible Définit la probabilité des événements et le niveau d’incertitude des résultats Méthodes et données 1 Les méthodes utilisées pour prédire la nature, l’importance et la portée des principaux impacts sont suffisantes pour la tâche à accomplir, clairement décrites et leurs sources clairement identifiées. Toutes les lacunes dans les données sont indiquées et expliquées Evaluation de la signification des impacts 1 Examine la signification des effets en termes d’impacts sur la communauté locale et la protection des ressources de l’environnement La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 91 2 3 Examine la signification des effets en tenant compte des standards ou normes nationales et internationales appropriées lorsqu’elles sont disponibles (par exemple, les directives environnementales générales et les directives concernées du secteur industriel provenant du manuel sur la prévention et la réduction de la pollution Indique clairement quels impacts sont significatifs et quels impacts ne le sont pas. La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 92 Categorie 6. Analyse des alternatives Description des alternatives Est-ce pertinent? (O/N) 1 Les alternatives sont présentées et comparées 2 Les alternatives sont réalistes et existent Note attribué e 3 Donne des raisons pour sélectionner le projet proposé et le rôle que les facteurs relatifs à l’environnement ont joué dans la sélection 4 Compare clairement et objectivement les principaux impacts des alternatives sur l’environnement avec ceux du projet proposé et avec les conditions futures probables de l’environnement sans le projet proposé Atténuation des alternatives 1 2 3 4 5 6 Décrit les raisons de choisir le type particulier d'atténuation et les autres options disponibles Considère l'atténuation de tous les impacts négatifs importants et, si c'est possible, propose des mesures d'atténuation spécifiques pour réduire chaque impact Explique la mesure dans laquelle les mesures d'atténuation choisies seront effectives. S’il existe des incertitudes, cela est indiqué et des données sont présentées pour justifier l’acceptation de toutes les hypothèses Indique la signification de tous les impacts restants après l'atténuation et donne les raisons pour lesquelles ces impacts ne doivent pas être atténués Etudie et décrit tous les effets nuisibles à l’environnement provenant des mesures d'atténuation et des alternatives Examine les possibilités de conflit entre les avantages des alternatives d'atténuation et leurs impacts négatifs La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 93 Categorie 7. Plan de gestion de l’environnement Engagement envers l'atténuation et le suivi 1 2 3 4 5 Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e Comprend un plan de gestion de l’environnement complet (PGE), y compris un plan de réinstallation/compensation et un plan concernant les populations autochtones (le cas échéant) Donne des détails sur la façon dont les mesures d'atténuation seront appliquées ainsi que la période durant laquelle elles seront nécessaires Propose des arrangements de suivi pour tous les impacts importants, surtout en cas d’incertitude Propose une liste des personnes responsables pour l'exécution du PGE L’échelle de tout arrangement de suivi proposé correspond à l’échelle et à l’importance potentielle des écarts par rapport aux impacts prévus La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 94 Catégorie 8 - Consultation du public Critères 1 2 3 4 5 6 Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e Il y a eu une tentative authentique de contacter le public, les agences publiques compétentes, .les experts concernés et le cas échéant les groupes d’intérêts particuliers.. Indique les groupes contactés Les personnes devant être obligatoirement consultées ont été contactées. Fournit la liste de ces personnes Identifie les caractéristiques de l’environnement auxquels une valeur a été accordée sur la base de cette consultation Identifie toutes les activités de projet ayant des impacts importants sur les caractéristiques de l’environnement auxquels on a accordé une valeur. Identifie et sélectionne les impacts majeurs pour une étude plus poussée. Décrit et justifie les méthodes utilisées pour déterminer l'envergure de l'enquête Les coûts du PGE sont donnés et le PGE est présenté dans un calendrier de la durée du projet; il est clairement indiqué que le financement a été obtenu et les responsabilités et organisation des institutions sont clairement indiquées Inclut une copie ou un résumé des principaux commentaires des personnes consultées et du public et les mesures prises pour répondre à ces commentaires La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 95 Catégorie 9 - Présentation et agencement Organisation des informations 1 2 3 4 5 Est-ce pertinent? (O/N) Note attribué e Les chapitres ou sections ont des résumés soulignant les principales constatations de chaque phase de l’étude Présente les informations de façon qu’elles soient compréhensibles pour le non spécialiste. Utilise des cartes, tableaux, matériel graphique, et autres moyens quand il le faut. Evite l’utilisation d’un vocabulaire spécialisé technique ou obscur inutile Evite les informations superflues Indique toutes les lacunes dans les données requises et explique les moyens utilisés pour s'en occuper dans l’EE Les informations sont objectives et ne constituent pas un instrument de pression pour l’adoption d’un point de vue particulier. Les impacts négatifs ne sont pas déguisés par des euphémismes ou des platitudes. La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 96 EVALUATION GÉNÉRALE DE L’ INFORMATION Cette section est destinée à l'évaluation générale d’un rapport EE en se basant sur les neuf catégories de la liste de contrôle. Veuillez noter que l’obtention de notes qualitatives ne peut et ne doit pas remplacer le processus de prise de décision. No. Appréciation/ Catégorie examinée Commentaire Note 1 2 3 4 5 6 7 8 9 RÉSUMÉ ANALYTIQUE CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISRATIF OBJECTIVES DU PROJET ET DESCRIPTION DONNÉES DE BASE IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT ANALYSE DES ALTERNATIVES PLAN DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT CONSULTATION PUBLIQUE PRESENTATION ET AGENCEMENT Je recommande que ce rapport EE (préciser) : Soit renvoyé Soit approuvé C o m m e n t a i r e s La Banque mondiale Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 97 Autre recommandation (préciser) Signé : …………………………………… La Banque mondiale Date: ................................ Bureau : … Guide pour la préparation et la revue d’une évaluation de l ‘environnement (EE), Octobre 2000 98 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION i-viii 1. COMMANDE D'UNE ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 1 1.1 INTRODUCTION 1 1.2 1.3 1.4 2 2 1.9 1.10 CALENDRIER: L'EE ET LE CYCLE DU PROJET PRÉPARATION DES TERMES DE RÉFÉRENCE (TDR) PRÉPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - ENERGIE THERMIQUE PRÉPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - ROUTES ET AUTOROUTES PRÉPARATION DES TDR: QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - GESTION DES DÉCHETS SOLIDES PRÉPARATION DES TDR :QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - APPROVISIONNEMENT EN EAU ET INSTALLATIONS SANITAIRES PRÉPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - IRRIGATION ET DRAINAGE PRÉPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS - AGRICULTURE PRÉPARATION DES TDR : INTERMEDIAIRES FINANCIERS ET FONDS SOCIAUX 2 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE PAR SECTEUR 68 2.1 2.2 2.3 INTRODUCTION DE L'EE AU NIVEAU PROJET A L'EE AU NIVEAU SECTEUR AVANTAGES D’UNE EE DE SECTEUR 68 68 2.4 TYPES D'EE DE SECTEUR 1.5 1.6 1.7 18 2.5 PRÉPARATION DES TDR : QUESTIONS MAJEURES ET RÉSULTATS D’UNE EE DE SECTEUR 8 17 25 35 43 51 59 70 72 73 3 PARTIE B - REVUE DES RAPPORTS D’ÉVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT 82 3.1 3.2 3.3 INTRODUCTION COMPOSANTES D’UN RAPPORT D'EE COMMENT UTILISER CE CHAPITRE 82 83 84 ANNEXE I ANNEXE II ANNEXE III ANNEXE IV ANNEXE V POLITIQUE DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA BANQUE MONDIALE LES PRINCIPAUX SERVICES POUR LA CONFORMITÉ SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DES POLITIQUES DE SAUVEGARDE DANS LES PAYS MNA DIRECTIVES DE LA BANQUE MONDIALE POUR L’ENVIRONNEMENT MODELES DE TERMES DE RÉFÉRENCE ENGAGEMENTS DES PAYS DE LA RÉGION MNA ENVERS LES CONVENTIONS INTERNATIONALES ET ORGANISATIONS MEMBRES ENCADRÉS Encadré 1.1 Encadré 1.2 Encadré 1.3 Encadré1.4 Encadré 1.5 Encadré 1.6 Encadré 1.7 Encadré 1.8 Encadré 1.9 Encadré1.10 Encadré 1.11 Encadré 2.1 Encadré 2.2 Introduction et cadre général 5 Contenu général d’un rapport EE 6 Résultats majeurs d’une EE pour l'implantation d'une centrale thermique (en plus de l'encadré 1.2) 11 Résultats majeurs d’une EE pour un projet de routes et autoroutes (en plus de l'encadré 1.2) 20 Résultats majeurs d’une EE pour un projet de gestion de déchets solides (en plus de l'encadré 1.2) 28 Résultats majeurs d'une EE pour un projet d'approvisionnement en eau et d’installa tions sanitaires (en plus de l'encadré 1.2) 38 Résultats majeurs d'une EE pour un projet d’irrigation et de drainage (en plus de l'encadré 1.2) 47 Résultats majeurs d’une EE pour un projet agricole (en plus de l'encadré 1.2) 55 Résultats majeurs d'une EE pour un projet IF et SF (en plus de l'encadré 1.2) 62 PGE (Plan de gestion de l'environnement) pour sous-projets d’infrastructure avec intermédiaire financier (en plus de l'encadré 1.2) 65 PGE pour sous-projets de fonds sociaux (en plus de l'encadré 1.2) 66 Définition de la Banque mondiale d’une EE de secteur Contenu général d’un rapport EE de secteur 70 73 TABLEAUX Tableau 1.1 Tableau 1.2 Tableau 1.3 Tableau 1.4 Tableau 1.5 Tableau 1.6 Tableau 1.7 Tableau 1.8 Tableau 1.9 Tableau 1.10 Tableau 1.11 Tableau 1.12 Tableau 1.13 Tableau 1.14 Tableau 1.15 Tableau 1.16 Tableau 2.1 Tableau 2.2 Tableau 2.3 Tableau 3.1 Exemple de plan d'atténuation pour l’implantation d'une petite centrale thermique dans la région MNA Normes générales de qualité ambiante de l’air et de l’eau tirées des directives de la Banque Mondiale pour les nouvelles centrales thermiques et des directives environnementales générales du manuel de la Banque pour la prévention et la réduction de la pollution Programme de suivi continu pour une nouvelle centrale à gaz à cycle combiné Exemple de plan d'atténuation pour un projet de nouvelle route Programme de suivi continu pour un projet de nouvelle route Exemple de plan d'atténuation pour une nouvelle installation de gestion de déchets Solides Programme de suivi continu pour une nouvelle installation de gestion de déchets solides Exemple de plan d'atténuation pour un projet d’usine de traitement d'eaux usées Programme de suivi continu pour une usine de traitement des eaux usées Exemple de plan d'atténuation pour un projet de drainage Programme de suivi continu pour un projet de drainage Exemple de plan d'atténuation pour questions potentielles associées à des aspects spécifiques d’un projet agricole Liste de contrôle pour une évaluation de la capacité IF, du cadre juridique et réglementaire et du plan de mesures correctives Conditions pour la préparation d’un système de gestion de l’environnement (SGE) d'un IF Impacts potentiels sur l’environnement et mesures d'atténuation proposées pour différents sous-projets FS Plan de contrôle continu pour les sous-projets FS Principaux bénéfices d’une EE de secteur Questions et thèmes majeurs dans une EE de secteur Questions majeures probables pour une EE de secteur pour 4 secteurs dans la région MNA Critères d’évaluation 13 14 15 23 23 33 34 41 42 49 50 57 64 65 66 67 70 73 77 82 BIBLIOGRAPHIE Dalal-Clayton, B. et B. Sadler, 1998 Strategic Environmental Assessment, a Rapidly Evolving Approach [L'évaluation environnementale stratégique: une approche en évolution rapide]. Dans A Directory of Impact Assessment Guidelines [Répertoire de directives pour l'évaluation des impacts], deuxième édition par l'Institut international pour l'environnement et le développement, Londres. Banque mondiale, 1992a. Environmental Assessment Source Book [Guide de l'évaluation environnementale], 3 volumes, Washington, D.C. ______. 1993. "Sectoral Environmental Assessment." Environmental Assessment Sourcebook update ["Evaluation environnementale sectorielle" Guide de l'évaluation environnementale, édition mise à jour] ______. 1994. Roads and Environment Handbook [Manuel des routes et de l'environnement, rapport N° TWU13. Washington, D.C. ______. 1995f. Second Environmental Assessment Review: FY 1993-1994 [Deuxième revue de l'évaluation environnementale, exercice 1993-1994]. Washington, D.C.: Division des terres, de l'eau et des habitats naturels. ______. 1999. World Bank Operational Manual, Operational Policy 4.01: Environmental Assessment [Banque mondiale, Manuel des opérations, politique opérationnelle 4.01: évaluation environnementale. Washington, D.C. ______. 1999 (avril) Pollution Prevention and Abatment Handbook 1997: Towards Cleaner Production [Manuel de prévention et de réduction de la pollution 1997: vers une production plus propre. Washington, D./C., 550 pages.