La fiabilité des systèmes.
La rigueur qui doit s'imposer dans le recueil des éléments biologiques,
leur conservation et les méthodes d'analyse conditionnent assurément,
au premier chef, la fiabilité des empreintes génétiques en matière
judiciaire. D'autres maillons faibles peuvent exister touchant, par
exemple, la sécurisation des laboratoires et des bases de données,
l'interprétation des résultats et la transmission des informations, ce
dernier point revêtant une importance particulière dans la perspective
d'un fichier centralisant un nombre croissant de profils d'ADN.
D'autre part, la standardisation des techniques (marqueurs génétiques
et méthodes statistiques) comme celle des procédures (accréditation
des laboratoires, qualification des personnels et contrôles de qualité)
est d'une urgente nécessité pour la mise en _uvre d'une coopération
judiciaire efficace aux plans européen et international.
Les prélèvements
Le recueil des échantillons de matériel biologique
1. Les prélèvements de traces indiciaires sur les scènes de crime
Un problème général doit être ici mis en évidence, qui concerne, par
delà les empreintes génétiques, la constatation et le prélèvement de
tous les indices matériels : l'indispensable protection de la scène
de crime..
S'agissant des techniques de prélèvement, elles doivent prémunir
contre tout risque de contamination, soit d'une trace par une autre,
soit d'une trace par l'ADN d'un enquêteur (tenues de protection, gants
jetables, matériel stérilisé).
LA POLICE SCIENTIFIQUE : METHODES DE PRELEVEMENT
La police scientifique emploie donc de nombreuses méthodes pour résoudre ses enquêtes. Mais,
quand elle doit composer avec les éléments du vivant, et qu'elle s'apprête à mener des
investigations biologiques ou génétiques, elle doit faire très attention aux prélèvements. En effet, il
existe de nombreuses précautions à prendre lors de l'échantillonnage sur les lieux d'un crime.
Sinon, on risque de perdre toutes les informations.
Les méthodes de prélèvements
» Avant les prélèvements : Sur les lieux d'un crime, il ne faut
absolument rien toucher avant que les experts des différents
départements de la police scientifique n'arrivent. Pourquoi ? Parce que
sans le savoir, on pourrait totalement polluer le site avec notre propre
ADN. En n'y perdant qu'un seul cheveu on peut perturber les analyses et
rendre invalides les résultats.
» Les prélèvements : Les experts sont arrivés. Pour ne pas polluer les
lieux, ils endossent une combinaison intégrale en plastique et se
munissent d'un calot, d'une paire de gants et de couvre-chaussures. Fin
prêts, ils vont commencer à prélever leurs échantillons. Tous les moyens
sont bons pour ne pas laisser passer un micro-indice. Ils ont, d'ailleurs, à
leur disposition en plus des pinces, grattoirs etc., des tamponnoirs. Ce
sont de petits objets très efficaces. Il s'agit de pastilles d'aluminium
recouvertes d'un adhésif double-face qui permet de récolter toutes les
particules. Aucune pollution n'est possible car ils sont à usage unique et
dès que le prélèvement est fait, il se rangent dans des tubes hermétiques.
» Les prélèvements conservatoires : Ils sont effectués, idéalement
après le crime sur le terrain, pendant une autopsie ou directement sur les
suspects. Cela consiste à prendre quelques cheveux, curer les ongles,
relever les empreintes digitales, conserver les vêtements et objets
ensanglantés. Le but et de constituer un catalogue avec toutes les
références biologiques des individus.
» Prélèvements pour micro-analyse : Il s'agit de récolter tous les
indices qui vont être analysés rapidement pour identifier la victime et
dater la mort. On va alors se concentrer sur les récoltes d'insectes
nécrophages, les études dentaires, l'analyse des plaies, les données
anthropométriques etc.
Pour cela, les départements de la police scientifique possèdent des
véhicules d'intervention équipés de tout le matériel nécessaires (pinces,
tamponnoirs, réfrigérateur etc.)
De haut en bas par la gauche : un tamponnoir, des gants de chirurgien, des couvre-chaussures, un
calot et un masque. Photo © L'internaute
TESTS ADN
A chaque instant, nous disséminons notre ADN nous sommes. Des
cheveux qui tombent, des postillons de salive, des cellules mortes de la
peau etc. Sans nous en rendre compte, nous laissons un traceur
caractéristique. Mais si, pour nous, cela paraît anecdotique, pour la police
scientifique c'est un matériau de luxe pour l'identification
Des indices génétiques
Nous sommes tous différents, et notre ADN s'en ressent. Impossible
d'avoir les mêmes molécules d'ADN chez deux personnes.
Les molécules d'ADN sont très résistantes, les informations génétiques
sont enfermées dans chaque noyau de chaque cellule. l'ADN est donc
abondant.
Pour identifier une victime ou un criminel par cette méthode, il faut
absolument en avoir une quantité importante exploitable et non dégradée.
Les tests ADN consistent à retrouver le code génétique d'une personne,
car il est unique.
Pour ce faire, à partir d'échantillons divers (cheveux, poils, sang, sperme
etc.), on extrait l'ADN des cellules. Ensuite, on compare les longueurs des
différentes séquences ADN des échantillons à celles obtenues par
prélèvements sanguins, préalablement effectués sur les membres de la
famille de la personne recherchée.
Comparer la longueur des segments d'ADN est une méthode qui nécessite
de grosses quantités d'ADN.
Mais une autre technique peut être appliquée lorsque les quantités sont
insuffisantes, on parle alors d'amplification génique. En gros, cela permet
de multiplier les quantités contenues dans un échantillon. La méthode
présente un double avantage : d'une part, on n'a plus besoin de grosses
quantités d'ADN, de l'autre, les résultats sont obtenus
sous 24 à 48 heures contre huit jours pour la première technique.
LE SANG
Voir les tâches de sang
Les taches de sang ne sont pas toujours visibles et encore moins faciles à identifier.
A l'œil nu, on peut très souvent les confondre avec des taches de la même couleur. Il
arrive parfois que nos yeux ne parviennent pas à voir des taches de sang. Imaginons une
scène de crime nettoyée de fond en comble, nous ne verrons rien. Mais les enquêteurs
de la police scientifique sont bien mieux équipés que nous.
Grâce à la lumière bleue ou rouge, ils peuvent observer des contrastes sur certaines
surfaces qui ont été souillées par le sang.
La lumière ultra-violette va, elle, révéler les traces invisibles de sang.
Le test du Luminol
Source : The
Chemical
Detective
Les Experts usent
souvent d'une
technique bien
connue de la
police scientifique
pour mettre en
évidence des
traces de sang ou
tout autre fluide corporel retrouvé sur une scène de crime. Et ces traces ou fluides
peuvent être exploités de trois manières différentes :
Le fait de retrouver une tâche de sang à un endroit en particulier par exemple sur
une arme peut indiquer qu'il y a eu crime.
La taille, la position ou encore la forme de cette tâche peut permettre d'évaluer
l'ordre des évènements qui ont eu lieu.
Enfin, les analyses de sang peuvent permettre d'écarter un certain nombre de
suspects.
Il est très important sur une scène de crime de pouvoir déterminer si une tâche
correspond à du sang ou non ou encore de pouvoir mettre celles-ci en lumière car il
peut arriver que ces tâches aient été masquées d'une manière ou d'une autre.
Le sang humain contient un pigment que l'on appelle hémoglobine, qui est utilisé
pour transporter l'oxygène dans le corps. C'est justement ce pigment qui est
nécessaire pour détecter la présence de sang.
Un test permet cette détection, c'est le test du Luminol.
Il est important de noter que chaque molécule d'hémoglobine contient du fer car
c'est avec ce fer que le luminol va réagir pour devenir phosphorescent. Rien ne doit
venir perturber cet effet phosphorescent, le test doit donc se dérouler en pleine
obscurité. D'où l'utilisation d'un filtre que l'on peut voir dans les épisodes de 'CSI'.
1 / 20 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !