permettant de distinguer les fausses évidences des vraies ? Réponse possible de Descartes :
n’est vraiment évident que ce qui apparaît clairement et distinctement à une raison attentive
(ce qui exclut les préjugés).
2/ L’ambition du projet cartésien. La philosophie comme combat pour la reconnaissance de
la science.
• Contexte historique : naissance de la physique moderne (Galilée); résistances de
l’institution religieuse.
• « Se rendre comme maître et possesseurs de la nature », grâce aux sciences et aux
techniques.
• Métaphore de l’arbre de la connaissance (racine : métaphysique ; tronc : physique ; 3
branches : mécanique, médecine, morale).
3/ La recherche d’une vérité première. Une philosophie du fondement.
• Projet des Méditations métaphysiques : « Etablir quelque chose de ferme et de
constant dans les sciences ».
• Le doute méthodique. Le doute, mesure de la certitude. Ne pas confondre avec le
doute sceptique. Tenir (provisoirement) pour faux tout ce qui n’est pas absolument
indubitable (comparaison avec le panier de pommes).
• Remise en cause des (fausses) évidences » de la perception, donc de l’existence des
choses matérielles, y compris de mon propre corps. L’argument des sens trompeurs et du rêve.
Pas de critère décisif permettant de distinguer le réel de l’imaginaire. Solipsisme.
• Remise en cause des évidences mathématiques. L’argument du Dieu trompeur.
• Le malin génie
• Le COGITO (La proposition « Je suis, j’existe » est nécessairement vraie chaque
fois que je la prononce ou la conçois en mon esprit. ») Le « je pense donc je suis » est à la
fois une certitude subjective et une vérité objective.
• Cette vérité première (fondamentale) va pouvoir servir de fondement à l’entreprise
de reconstruction du savoir. De proche en proche, elle permettra à DESCARTES d’établir un
critère du vrai (Est vrai ce qui relève de l’évidence, c'est-à-dire tout idée claire et distincte
pour une raison attentive) et de montrer que « je suis une chose pensante » ( = un sujet, une
conscience), que « l’âme est plus aisée à connaître que le corps », que Dieu existe, qu’Il
n’est pas trompeur (donc je peux faire confiance à ma raison), que la cause de l’erreur m’est
toujours imputable, que les évidences mathématiques peuvent être tenues pour vraies, que la
physique, en tant qu’elle est mathématique, doit également être tenue pour vraie, que si les
sens ne nous offrent le plus souvent que des idées obscures et confuses, ils ne sont pas pour
autant trompeurs, leur véritable rôle étant non pas de nous faire connaître le monde, mais de
nous avertir de ce qui est nuisible ou utile pour nous (fonction vitale et non de connaissance).
Texte 6 : DESCARTES, Extrait du Discours de la Méthode, IV : « Je pense, donc je suis ».
Devoir n° 3 – Dissertation. « Comment s’imaginer le réel ? » / « La raison
est-elle la maîtresse de la maison et l’imagination la folle du logis ? »
Textes (7 à 11) de référence : PASCAL (Pensées, 82 : l’imagination,
« maîtresse d’erreurs et de fausseté ») ; BAUDELAIRE (l’imagination,
« reine des facultés ») ; François JACOB (place et rôle de l’imagination
dans les mythes et les sciences) ; EINSTEIN (expliquer en sciences revient
à imaginer un mécanisme auquel la pensée ne saurait avoir accès – le