En octobre dernier, Souhayel avait déjà rencontré les élèves de Aïn Drahem et ce fut aussi un moment de
partage et d'échange. La majorité des enfants ont assisté pour la première fois à un concert et n'ont jamais vu et
encore moins touché un piano. «Les séances finissent par un atelier au cours duquel je fais jouer au enfants
des notes de base. C'est un moment magique et je vois la joie dans les yeux de mes invités», raconte Souhayel
Guesmi qui est soutenu par sa maman Hanen Rahoui.
Au lendemain des attentats de Tunis, ayant fait 12 morts et 20 blessés, Souhayel est plus motivé que jamais :
«Je suis tellement inspiré après tout ce qui s'est passé, j'ai plein d'idées car il ne faut pas que nous baissions
les bras. La culture est une des armes contre le terrorisme», a-t- dit, ajoutant: «Je veux surprendre les enfants
un jour dans des endroits inhabituels, pour engager les gens dans l'art, lutter contre toute forme d'extrémisme,
inspirer les jeunes, en préparant un piano pour 30 minutes peut-être. C'est suffisant pour faire un petit
concert et un atelier qui pourra changer et égayer leur vie.».
Des compositions du jeune virtuose tunisien ont été jouées sur des scènes internationales, notamment par
Kimball Gallagher, qui semble être fasciné par le talent de Souhayel Guesmi, et qui l'a invité en 2012 et 2013
pour un concert à New-York.
«Souhayel va devenir une figure importante pour la Tunisie et un des principaux compositeurs de sa
génération, il sait mêler la tradition tunisienne au classique européen», avait alors indiqué Kimball Gallagher.
Le jeune homme a notamment décroché le prix de la meilleure musique de film lors des 48 Hour Film Project
Tunisie, cette année…
Nous souhaitons beaucoup de réussite pour son initiative culturelle innovatrice «Tunisie 88».
Y. N.