LA GÊNE DU CLOWN
De Stanislas Cotton
Mise en scène Georges Lini
Avec Isabelle Defossé, Laurie Degand et Georges Lini
Scénographie Ronald Beurms - Création lumière Alain Collet
Création sonorebastien Fernandez
Une coproduction Belle de nuit et La Charge du Rhinocéros
LA CHARGE DU RHINOCEROS ASBL
Avenue de la couronne 216, 1050 Bruxelles
tél 0032 (0) 2 649.42.40 - mail : info@chargedurhinoceros.be
site : www.chargedurhinoceros.
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Bobby Dick, fonctionnaire tatillon mais exemplaire, rentre chez lui après sa journée de
travail. Dans le hall d’entrée de son immeuble, il rencontre Philomène Planchapain, sa
concierge, qui, souffrant de solitude, balaie en tripotant ses fantasmes, et notamment, celui
de passer quelques minutes brûlantes en compagnie dudit Bobby.
La pluie, le beau temps, la grippe et ses microbes s’installent dans leur conversation ainsi
qu’un certain nombre de quiproquos et puis, également, ce bruit plaintif qui agace les
oreilles du fonctionnaire, un bruit incessant qui vient tout droit de la loge de la concierge.
Mais Philomène ne semble pas pressée d’y jeter un œil.
Finalement, Bobby Dick s’enquiert d’Andromède, sa chère nièce, qui doit être rentrée de
l’école et doit certainement l’attendre. Mais Philomène l’informe qu’elle ne l’a pas vue
passer la porte…
C’est alors que diable sortant de sa boîte apparaît Andromède, ainsi que son cartable,
son manteau, un livre scolaire, des objets qui se brisent, un revolver… Il semble bien que la
nièce de Bobby Dick ait un certain nombre de choses urgentes à dire.
La Gêne du clown est un texte surprenant qui commence comme une farce (et on y rit
beaucoup) et finira, peut-être, de manière dramatique…
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Note dintention
« Le scarabée est un insecte qui se nourrit des excréments d’animaux autrement plus gros
que lui. Les intestins de ces animaux ont cru tirer tout ce qu’il y avait à tirer de la nourriture
ingurgitée par l’animal. Pourtant, le scarabée trouve, à l’intérieur de ce qui a été rejeté, la
nourriture nécessaire à sa survie grâce à un système intestinal dont la précision, la finesse et
une incroyable sensibilité surpassent celles de n’importe quel mammifère. De ces excréments
dont il se nourrit, le scarabée tire la substance appropriée à la production de cette carapace
si magnifique qu’on lui connaît et qui émeut notre regard : le vert jade du scarabée de Chine,
le rouge pourpre du scarabée d’Afrique, le noir de jais du scarabée d’Europe et le trésor du
scarabée d’or, mythique entre tous, introuvable, mystère des mystères. Un artiste est un
scarabée qui trouve, dans les excréments mêmes de la société, les aliments nécessaires pour
produire les œuvres qui fascinent et bouleversent ses semblables. L’artiste, tel un scarabée,
se nourrit de la merde du monde pour lequel il œuvre, et de cette nourriture abjecte il
parvient, parfois, à faire jaillir la beau » Wajdi Mouawad
Avec le texte de Stanislas Cotton, je veux me faire scarabée. Le théâtre que je défends à
cette caractéristique : son devoir d’insolence ; il préfère la vérité qui dérange au mensonge
qui rassure. La Gêne du Clown aborde un thème difficile, celui de l’inceste. Mais il est d’une
originalité troublante. Il aborde le sujet avec originalité. Il mêle humour et effroi. Il surprend
et prend le spectateur à revers. Dans une forme d’écriture inédite et résolument
contemporaine, Stanislas Cotton fait voler en éclat toute représentation classique du
tragique. Je veux monter ce texte parce qu’il m’effraie et me confronte, il a le goût et l’odeur
des défis. C’est aussi une belle continuité à ma recherche déjà ancienne sur le tragique, la
nécessaire confrontation au chaos, notre monstrueuse humanité.
Pour certains, les choses horribles, il faut les taire. Ils les rejettent en profondeur dans leur
conscience. Mon travail de metteur en scène en général et pour La Gêne du clown en
particulier est, à la manière dont le propose Wajdi Mouawad, de faire remonter à la surface
ces histoires et à leur donner une portée universelle. Parce que le Théâtre que je propose est
avant tout un théâtre politique dans le sens il a à voir avec la société, il suscite la
confrontation et est dur et proche du monde qui l’entoure, pour rendre compte de la réalité
de l’individu. Il témoigne ainsi de la déliquescence du monde. Ce théâtre ne peut pas laisser
indifférent. C’est un théâtre de l’immédiateté, qui parle à ses semblables dans un langage
accessible à tous pour leur raconter leur histoire difficile et actuelle.
C’est un théâtre avec un désir vital d’avoir les yeux ouverts pour porter un regard lucide sur
le monde et faire voler en éclat le miroir devant lequel nous posons.
Un théâtre dur, authentique et insolent qui fait voyager le spectateur entre les rires et les
larmes, qui le secoue, émotionnellement et intellectuellement sans pour autant le
désenchanter et sans lui faire renoncer à sa propre humanité.
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Un théâtre qui insuffle de la vie au cœur même du désastre.
Un théâtre aussi qui nous réconcilie avec nos pères et nous donne la sensation de ne pas
être seul. Parce que « vivre ensemble est un exercice périlleux et acrobatique, qu’il n’y a pas
de mode d’emploi, et que la vie, finalement, on boxe tous avec ».
Et aussi, ou surtout, parce qu’on n’est pas des gens bien tous les jours.
Autour de moi pour ce projet, une belle distribution et deux partenaires privilégiés: le
Théâtre des Martyrs et la Charge du Rhinocéros. Toute l’équipe est enthousiaste à l’idée de
réaliser ce projet audacieux et surtout à l’idée de porter ce texte, tout simplement splendide
d’un auteur majeur de notre théâtre belge.
« La seule chose que puisse une œuvre d’art c’est d’éveiller la nostalgie
d’un autre état du monde » Jean Genet.
Georges Lini
Metteur en scène
Et directeur artistique de la Compagnie Belle de Nuit
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L’EQUIPE
Georges Lini
Premier prix du conservatoire de Bruxelles en juin 1999, Georges
Lini est comédien, metteur en scène, fondateur et directeur
artistique du Zone Urbaine théâtre (ZUT) pour lequel il reçoit prix
spécial du jury du Prix de la critique pour une 1ère saison
exceptionnelle.
Pour le Cie Belle de Nuit, Georges Lini a mis en scène notamment :
Incendies de Wajdi Mouawad ( prix du meilleur spectacle au Prix de
la critique); l’Ouest solitaire de Martin Mc Donagh ( prix de la mise
en scène au Prix de la critique) ; La Cuisine d’Elvis de Lee Hall (prix
de la mise en scène au Prix de la critique), Marcia Hesse de Fabrice
Melquiot ( nomination au Prix de la critique catégorie meilleure
mise en scène) ; Britannicus de Racine ; La Fête sauvage de Mathieu Gosselin, Projet HLA de
Nicolas Fretel ; Getting Attention de Martin Grimp ; Youri de Fabrice Melquiot,…
On a pu également pu le voir sur scène notamment dans : No man’s land de Danis Movic ;
Bent de Martin Sherman, Trainspotting de Irvine Welsh, L’enfant froid de Marius Von
Mayenburg, Une liaison pornographique de Philippe Blasband, Gagarin Way de Gregory
Burke,…
Enfin, au cinéma et à la télévision, il a joué notamment dans Le Mur d’Alain Berliner,
Hotdogs de Frédérick Brival, La Meute de Franck Richard, Je suis supporter du Standard de
Riton Liebman,…
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