6 - Zaïnab, fille de Jahch, cousine du Prophète, précédemment marié à Zaïd ibn Haritha,
esclave affranchi et fils adoptif de l'Envoyé de Dieu. Les circonstances du mariage, qui eut
lieu en l'an trois de l'Hégire, sont décrites dans le chapitre relatif à l'adoption. Sa mort remonte
à l'an 20 de l'Hégire.
7 - Juwaïriyya, fille d'al Harith, chef païen de la tribu des Banu Mustaliq qui, à la tête de sa
tribu, fut battu par les troupes musulmanes. Juwaïriyya figurait parmi les captifs. Elle se
convertit à l'Islam et demanda au Prophète de l'aider à payer sa rançon en échange de sa
libération. Le Messager de Dieu lui proposa de devenir son épouse, demande qu'elle accepta.
Elle décéda en l'an 57 de l'Hégire.
8 - Safiya, juive de Khaïbar, convertie à l'Islam. Le Prophète l'épousa en l'an 7 de l'Hégire
après la reddition de sa tribu.
9 - Maymuma, fille d'al-Harith, autre que celui précédemment cité. Ell était veuve et âgée de
trente-six ans au moment de son mariage qui eu lieu en l'an 7 de l'Hégire, une année après la
trêve de Hudalbiya.
Le Prophète eut également deux concubines citées par la tradition Raïhana qui était juive
convertie à l'Islam, et Maria, d'origine copte qui lui donna un fils nommé Ibrahim lequel mourut
en bas âge.
A propos de tous ces mariages, Muhammad Hamidullah donne cette explication : "...d'après le
Qur'ân, quatre est le nombre maximum de femmes qu'un Musulman a le droit de réunir en
mariage. Le Prophète ne se sentait jamais au-dessus des lois qu'il énonçait. Pourquoi donc
eut-il plus de liberté dans cette matière ? Était-ce un privilège particulier, basé su les
révélations divines ? Le Qur'ân n'en parle pas ; et les traditions, basées sur les paroles du
Prophète, ne renferment rien non plus sur ce point, que je sache. Reste une autre possibilité :
la restriction du nombre d'épouse serait une décision postérieure à sa dernière célébration de
mariage. Le faits ne contredisent pas cette hypothèse. "
Les scènes de ménage n'épargnaient pas la maison du Prophète, scènes parfois envenimées
par la jalousie d'Aïsha. Elles avaient à un moment donné si exaspéré l'Envoyé de Dieu qu'il
décida de se séparer de ses épouses pendant un mois avant de les reprendre. Une révélation
énonça à cet effet les droits du Prophète en la matière : "Il n'y a pas de reproche à te faire
si tu fais attendre celle d'entre elles que tu voudras et si tu recherches de nouveau
quelques-unes de celles que tu avais écartées. Voilà ce qui est le plus propre à les
réjouir, à leur ôter tout sujet de tristesse afin que toutes soient contentes de ce que tu
leur accordes. -Dieu connaît le contenu de vos coeurs. Dieu sait tout et il est plein de
mansuétude " (S. XXXIII, 51).
Les femmes du Prophète se montraient parfois exigeantes. Les expéditions avaient procuré
aux Musulmans un butin considérable qui avait permis d'élever leur niveau de vie. Les
épouses du Messager de Dieu ne recevaient pas les mêmes avantages que les autres
femmes ; elles enviaient alors les beaux vêtements de ces dernières et, d'une façon générale,
I'élévation de leur niveau social. Dieu les plaça devant le dilemme suivant : vivre dans
l'opulence, et dans ce cas, elles devaient consentir à divorcer après avoir reçu tous les
moyens matériels les autorisant à jouir des bienfaits de ce monde, ou bien, demeurer les
épouses du Prophète mais accepter leurs conditions actuelles avec la certitude de bénéficier
d'une belle récompense dans l'au-delà : " Ô Prophète ! Dis à tes épouses : si vous désirez
la vie de ce monde et son faste, venez : je vous procurerai quelques avantages puis je
vous donnerai un généreux congé. Si vous recherchez Dieu, son Prophète et la
demeure dernière, sachez que Dieu a préparé une récompense sans limites pour celles
d'entre vous qui font le bien" (S. XXXIII, 28, 29). Toutes les épouses optèrent pour la
seconde solution.