Partie 2 : Le mode d’action des gibbérellines (10 points)
Exploiter l’ensemble des données de ces documents pour proposer des modèles du mode
d’action des gibbérellines sur les entre-nœuds et de leur rôle lors de la germination des
grains de blé.
Les gibbérellines sont des phytohormones. Leur sites de production sont mal connus : sans doute
les jeunes feuilles, les bourgeons et la partie apicale des tiges. Certaines études suggèrent
également une production dans les racines. Les documents ci-dessous présentent des résultats
d’expériences concernant les effets biologiques et le mode d’action cellulaire des gibbérellines.
Doc.1. Effet de l’application de gibbérellines sur des tiges
d’avoine en croissance.
L’élongation des entre-nœuds de tiges d’avoine après
application de gibbérellines (courbe rouge) est mesurée et
comparée à celle des entre-nœuds de tiges non traitées
(courbe verte).
L’application de gibbérellines ne s’accompagne pas d’une
acidification de la paroi des cellules. Chez certains végétaux,
l’application de calcium sur l’organe inhibe l’auxèse en
diminuant la souplesse de la paroi. Les gibbérellines sont
capables de contrer cet effet du calcium et de lever
l’inhibition de l’auxèse.
Doc.2. Intervention des gibbérellines dans la germination du grain de blé.
Les grains de blé contiennent des réserves glucidiques sous forme d’amidon,
accumulé dans un tissu spécifique : l’albumen. Ces réserves sont utilisées au
cours de la germination. Elles permettent le développement de la jeune plante
à partir de l’embryon, tant que les racines et les feuilles ne sont pas
fonctionnelles.
On isole des cellules de la
couche à aleurone, située
autour de l’albumen. On mesure alors la quantité
d’ARN messagers codant pour une enzyme
dégradant l’amidon, l’amylase, dans des cellules de
la couche à aleurone cultivées in vitro en présence
de gibbérellines. Cette quantité est comparée
avec celle des mêmes ARNm dans des cellules de
la couche à aleurone cultivées dans un milieu
témoin dépourvus de gibbérellines.
Doc.3. Action des gibbérellines au niveau moléculaire.
Une électrophorèse est réalisée avec les mêmes fragments d’ADN de graminées,
préalablement marqués à la radioactivité et préincubés : 1. En présence de
protéines extraites de couches de la couche à aleurone traitées avec des
gibbérellines ; 2. En présence de protéines extraites de cellules de la couche à
aleurone non traitée avec des gibbérellines. L’ADN est ensuite localisé sur le gel
pour chacune des 2 études.