L’enfouissement selon les régions doit atteindre de 1 à 10km mais surtout la température atteinte
doit être restée dans la fenêtre à huile. L’histoire d’un champ de pétrole s’étale sur 5 à 400Ma.
1 – dépôt de matières organiques dans un bassin sédimentaire.
2 – Maturation de ce dépôt pour former du kérogène au sein d’une roche pétrolifère appelée roche
mère. Il est nécessaire que l’enfouissement permette d’atteindre une température suffisante mais
pas trop élevée (entre 65,5 et 150°C). Il y a beaucoup de roches mères dans la terre mais
l’extraction du pétrole en est difficile car il y est très dispersé. La maturation par échauffement
jusqu’à une température comprise dans la fenêtre à huile peut se faire des Ma après
l’enfouissement.
3 – sous l’action de la pression, il y a migration du pétrole jusqu’à une roche magasin (migration
primaire). C’est en général une roche poreuse dans l’environnement plus ou moins proche de la
roche mère, c’est la véritable roche pétrolifère exploitable.
Pour la recherche des gisements, les étapes sont les suivantes :
a – rechercher s’il y a des roches mères dans une région.
b – l’histoire d’une éventuelle roche mère a-t-elle présenté des conditions favorables à la
maturation ?
c – y a-t-il des roches magasin possibles dans l’environnement de la roche mère.
4 - Il y a ensuite une migration secondaire correspondant à une remontée du pétrole vers la surface
sous l’effet de la pression. S’il parvient en surface on parle de dismigration et le pétrole s’altère en
bitume. S’il rencontre une formation géologique qui le piège, il y reste et devient un champ
pétrolifère exploitable.
En profondeur il y a compétition entre les écoulements d’eau et de pétrole, ce dernier est plus léger
que l’eau.
Dans les Alpes, il n’y a pas de pétrole car l’orogenèse a porté les roches mères à plus de 200°C. Il
reste des traces qui sont les terres noires et quelques sources naturelles de méthane sortant de
terre comme à Meylan ou à Pélenfrey (fontaines ardentes). Lorsque la température dépasse la limite
supérieure de la fenêtre à huile, le pétrole se transforme en gaz qui s’échappe.
Dans le kérogène, on retrouve de la matière organique gélifiée, des débris organiques et des
microfossiles. Ce sont ces microfossiles qui sont recherchés par les pétroliers comme témoins de
l’existence de roches mères. Ces microfossiles sont de très bons marqueurs de l’environnement et
ils permettent de savoir si les conditions ont pu être favorables. Dans les Alpes on rechercherait
dans les terres noires du jurassique.
Par exemple les conditions sont favorables lorsqu’il y a formation de blocs basculés ce qui crée des
fosses marines assez profondes et isolées favorables à une maturation en l’absence d’oxygène
(milieu réducteur). Les dépôts contemporains de la formation des rifts (synrifts) sont foncés à cause
de la présence de résidus organiques alors que les dépôts post rifts sont clairs.
L’enfouissement des roches mères se fait par subsidence l'échauffement est fonction de la
profondeur et de l’intensité du gradient géothermique ce qui fait que la fenêtre à huile 65,5°C<