II Les vaccinations actuelles et leur limites
1 Quelques techniques de stimulation de la mémoire immunitaire
Basée sur l’observation d’une résistance à la variole des sujets ayant survécu à une épidémie , la pratique de la
variolisation fut importée de Chine au XVIIIe siècle. À cette époque, on ignore s'il s'agit d'une résistance innée
ou acquise. Le principe de la vaccination fut élaboré en deux temps par Jenner (1796) et Pasteur (1885). Il
consiste à injecter chez un individu sain, un agent pathogène non virulent afin de déclencher une réponse
immunitaire qui le protégera spécifiquement contre une seconde infection. Il existe actuellement différents
types de vaccins :
- micro-organismes vivants de virulence atténuée
- micro-organismes inactivés, protéines purifiées, vecteurs vivants qui ne se répliquent pas dans l'hôte ;
- polysaccharides purifiés.
Source Belin TS
2 Les limites de la vaccination : l’exemple du sida livre p 156, 157
Les stratégies utilisées par la médecine moderne pour vacciner permettent d'introduire dans l'organisme des
antigènes qui stimulent le système immunitaire sans être dangereux pour l'individu vacciné. Dans la vaccination
génétique la portion de l'agent pathogène qui est injectée est réduite à sa plus simple expression : un gène
codant un antigène. Cette technique, au stade des essais cliniques, est très prometteuse.
L'exemple du sida montre que les stratégies de vaccination ont leurs limites, du fait des caractéristiques
particulières de certains agents pathogènes :
- la variabilité du virus liée au taux élevé de mutations( protéines de l’enveloppe et internes au virus )
empêche la reconnaissance du virus par les lymphocytes et les anticorps : le virus échappe au contrôle
- la nature des cellules cibles ( LT4 , macrophages et monocytes sont détruits alors que ce sont les
acteurs de la réponse immunitaire )
- la nature du virus ( rétrovirus qui peut rester à l’état latent intégré dans le génome de la cellule-hôte
sans être détecté)
- la difficulté à détecter le virus au début de l’infection ( contamination de cellules en cellules )
Perspectives en cours :
Tenant compte des difficultés précisées, les travaux en cours cherchent à déclencher une réponse immunitaire
en induisant la production d'anticorps anti-VIH contre des peptides variant peu, en augmentant la production de
lymphocytes T cytotoxiques et en agissant au niveau des muqueuses.