COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 3 MAI AU SIEGE DE LA FEDERATION A PARIS Préparé par C. Grinevald et JM Fortis Présents : P. Cabredo-Hofherr, M.-N. Chamoux , M. Dunham, B. Fagard, J.-M. Fortis, C. Grinevald, M. Ishibashi , M. Lemmens, C. Moyse-Faurie, B. Pottier, A. Risler. Excusés : P. Bourdin, P. Cadiot, C. Imbert, A. Kopecka, D. Lewis, C. Papahagi, C. Rossi, M. Vuillermet, N. Caceres. 1. INTRODUCTION A LA JOURNEE (C. GRINEVALD) Rappel du but et du fonctionnement de l’opération Trajectoire. Rappel de ce qui est à l’actif du groupe : site web : http://www.ddl.ish-lyon.cnrs.fr/trajectoire/ bibliographies (rajouter les références envoyées par C. Moyse-Faurie) lexique (y compris lexique des formes à travailler) introduction : traduction par B. Fagard et D. Lewis en cours. questionnaire : premier essai sur adpositions (C. Papahagi, resp.) Réunion de juillet : Maintien, pour le moment, des dates du 3 et 4 juillet, à Lyon (possibilité des 4 et 5 juillet). THEME principal : Asymétrie linguistique (syntaxique) source/but (A. Kopecka, M. Ishibashi). -Revue de la littérature (voir articles distribués ; lire en priorité : Bourdin et Ikegami) : Bourdin, Philippe (1996) On goal bias across languages: modal, configurational and orientational parameters. In Palek, Bohumil (ed.), Proceedings of LP ’96 : typology: prototypes, item orderings and universals, proceedings of the conference held in Prague, August 20-22, 1996 : 185-218. Ikegami, Yoshihiko (1984) ‘Source’ vs ‘Goal’: a case of linguistic dissymmetry. In Dirven, René & Radden, Günter (eds) Concepts of Case, Tübingen, Günter Narr Verlag : 122-146. Et accessoirement : Lakusta, Laura & Landau, Barbara (2005) Starting at the end : the importance of goals in spatial language. Cognition 96 : 1-33. [disponible en version électronique sur demande] Stefanowitsch, Anatol & Rohde, Ada (2004) The goal bias in the encoding of events. In Panther, K.-U. & Radden, G., Motivation in grammar, Berlin and New York: Mouton de Gruyter, pp. 249-268. [téléchargeable à http://www-user.unibremen.de/~anatol/publications.html ] Wälchli, Bernard & Zúñiga, Fernando (ms) The feature of systematic source-goal distinction and a typology of motion events in the clause. [téléchargeable à http://www.unileipzig.de/~zuniga/files/ cliquer sur displ-paper.pdf ] -Illustrations sur des langues du groupe -discussion des résultats du questionnaire Source/but (C. Papahagi) -discussion de méthodes de collecte de données : questionnaire / stimuli visuels AUTRE THEME : Quelle forme pour la « typologie » visée ? (C. Grinevald) linguistique typologique vs typologie linguistique… Tour de table pour présentation des linguistes présents, en particulier accueil de M. Lemmens, P. Cabredo-Hofherr, B. Fagard et B. Pottier. 1 Réunion future : B. Pottier viendrait à Lyon en octobre un mercredi, mais ne pourra pas se joindre à nous en juillet. 2. PREMIERS RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ‘JUSQU’A’ DE C. PAPAHAGI. Discussion par le groupe présent d’un résumé d’un document de C. Papahagi préparé et présenté par Fortis et Grinevald. Bientôt mis en ligne Discussion de la terminologie p1 : repères (rejetée par Risler à cause de l’usage du terme en linguistique de la LSF), sites « atteints » et parcours et sites atteints. Pas de consensus atteint dans la journée, et sentiment partagé qu’il faut reprendre ces termes. (JM Fortis nous rappelle qu’il a présenté la terminologie de Jackendoff dans le document « Lexique », celui-ci distingue bounded path and direction path). Risler explique l’importance du regard dans la détermination de la trajectoire en langue des signes, et distribue une première esquisse de son travail sur « jusqu’à » en LSF. A l’occasion de la discussion des degrés de grammaticalisation, discussion de jusque en français, pour remarquer qu’il n’est, en général, pas utilisé seul mais se combine toujours avec des adpositions (jusqu’à/ jusque devant/dessous/derrière…). JM Fortis remarque que les questionnaires sur jusque devraient inclure les traits sémantiquessyntaxiques de jusque français afin de voir s’ils sont présents ou non dans d’autres langues. Discussion toute la journée des notions d’adpositions dites statiques/ dynamiques/ neutres. B. Pottier propose de parler de prépositions cinétiques (au lieu de dynamiques), de prépositions bivalentes plutôt que neutres. Il remarque aussi que les adpositions sont plus ou moins conditionnées par le verbe (vs le régime) selon les langues (cf. espagnol : a avec la plupart des verbes de déplacement). Des publications sont mentionnées. D’une part les actes du colloque de Leuven sur les adpositions dynamiques (voir le site, page Ressources, titre : Adpositions of movement), et d’autre part les deux volumes de Modèles Linguistiques dirigées par D. Leeman et C. Vaguer (à paraître en 2006), consacrés aux prépositions. Discussion de la notion de relation interne/externe toujours pas évidentes pour un certain nombre… Rappel par B. Pottier des dimensions spatiale/temporelle/notionnelle/modale, et demande de ne pas séparer le spatial du temporel etc. Proposition de schémas par B. Pottier (inscription des verbes de mouvement dans une chronologie des événements). 2 B. Pottier dit ne pas voir l’utilité de distinguer entre direction path et bounded path (termes de Jackendoff). 3 3. LEXIQUE ESPACE ET TRAJECTOIRE : PARTIE II FORMES Essai de distribution des responsabilités pour compléter le lexique des formes. Directionnels/particules : C. Grinevald (maya), C. Moyse-Faurie (domaine océanien), P. Cabredo-Hofherr (allemand, somali), D. Lewis (anglais) Classes locatives (domaine bantou) : M. Dunham. Adpositions : C. Papahagi, B. Fagard (langues romanes, dimension historique) NLI, (noms) relateurs, relational/relator nouns (« parties du corps ») C. Imbert ?, C. Grinevald (domaine maya), C. Moyse-Faurie (relational nouns). Verbes composés, sérialisation, concaténation verbale : M. Ishibashi (japonais) (voir aussi la thèse de R. Lambert sur le fon) 4. DISCUSSION DU NOUVEAU QUESTIONNAIRE SOURCE /MEDIAN • Nécessité de contextualiser les phrases en les incluant dans un récit-type (remarque de B. Pottier : dans quel contexte entend-on je suis venu du marché ?). • Verbes initiaux : choisir partir plutôt que venir (introduit la deixis et de toute façon n’est pas initial). Régime : marché plutôt que gare (pour les terrains où il n’y a pas de gare…). Donc : Il part / est parti du marché. • verbes médians : ajouter des médians non-orientés, qui ne se comportent pas comme passer (ex. : sillonner, parcourir). • dire verbe de manière / mode de mouvement plutôt que manière de déplacement, car il y a des verbes qui n’impliquent pas le déplacement (cf. marcher sur place). • ajouter des verbes décrivant un déplacement sur d’autres axes (s’élever, sauter, plonger…). • ajouter des verbes d’émissions sonores aux verbes de mode de mouvement, afin de voir s’ils acceptent des compléments dynamiques. P. Cabredo-Hofherr observe qu’il y a peut-être un lien entre l’existence de constructions résultatives et la fréquence / extension des constructions à trajectoire satellisée. • varier les noms ayant un complément locatif (ne pas s’en tenir à route / chemin). Les noms se comportent de manière variable. • constructions sans verbe, du type En avant ! Préciser qu’on exclut les anaphores Ø (comme dans : — D’où viens-tu ? — De derrière.). • faire varier l’ordre des compléments locatifs ( ?arriver de Lyon à Paris vs arriver à Paris de Lyon). Ajouter des phrases avec extraction gauche, afin de voir si le résultat est statique ou dynamique (statique en français : Dans la cour, des enfants vont et viennent). • en ce qui concerne les trajectoires par rapport à des repères, employer comme régime nord / sud etc. qui excluent en général une interprétation [+ atteint]. • Les membres apprécient tous l’effort d’analyse et la richesse du questionnaire et remercient C. Papahagi du travail accompli. 4