
 
Cette découverte fut lente et laborieuse. Si Galilée put voir les satellites de Jupiter grâce à sa 
lunette astronomique, c'est parce qu'ils ne sont pas très éloignés. Pour Michel Mayor le défi 
était tout autre, en effet, Peg 51B est situé à 42 années 
lumières  (420  000  milliards  de  kilomètres)  de  notre 
terre. A cette distance, Il est impossible de "voir" une 
planète avec les télescopes actuels. Néanmoins, on peut 
détecter  la  présence  des  astres  en  mesurant  leur 
influence  gravitationnelle  sur  la  trajectoire  de  l'étoile 
autour de laquelle elles tournent. Le problème principal 
de cette technique est quelle ne permet de repérer que 
les  planètes  suffisamment  massives  pour  avoir  un 
impact gravitationnel mesurable. La plus petite planète 
détectée aujourd'hui est 60 fois plus grosse que la terre. 
 
 
La  découverte  de  cette  première  exoplanète  n'était 
qu'un début, en effet, entre octobre 1995 et septembre 
2001, c'est 73 planètes qui ont été trouvées. Toutefois, 
le  coup  de  filet  le  plus  spectaculaire  fut  celui  d'avril 
1999 : ce n'est pas une planète, mais un vrai système 
planétaire qui fut trouvé autour de Upsilon Andromède, 
à  44  années-lumière  de  la  Terre,  par  deux  équipes 
américaines. 
 
 
 
 
 Différentes méthodes de recherche 
 
Tout  d’abord,  il  faut  savoir  qu’à  la  différence  des  étoiles,  on  n’a  pas  encore  pu  « voir » 
directement des exoplanètes. En effet, le rayonnement émis par une planètes n’est constitué 
que  de  son  rayonnement  infrarouge  (provenant  de  sa  propre  température)  et  du 
réfléchissement de la lumière de son étoile. Etant donné que la lumière réfléchie est masquée 
par celle émise directement par l’étoile et que la faible température des planètes par rapport 
aux étoiles rendent leurs rayonnements infrarouges quasi-indétectables, on est alors plus à la 
recherche de trace des planètes que des planètes elles-mêmes. 
 
Il  existe  plusieurs  techniques  pour  détecter  la  présence  des  exoplanètes.  Chacune  de  ces 
méthodes sert à repérer des types de planètes. On les regroupe en deux catégories : 
 
 Les méthodes directes 
 
La détection des infrarouges « lointain » : En effet, la loi de Planck veut que plus la 
température d’un astre est faible, plus son rayonnement infrarouge est décalé dans le spectre. 
Le  projet  Darwin,  par  exemple,  envisage  de  chercher  des  signes  d’exoplanètes  dans  ces 
longueurs d’ondes. Cependant, la détection de tels signaux à partir de la terre est très délicate 
car celle-ci est elle-même un émetteur de rayon infrarouge, ce qui engendre une perturbation 
des signaux reçus.  Afin de limiter ce bruit, on  envisage  d’utiliser  des  techniques  tels  que 
Photo  du  spectrographe  Elodie  qui 
permit  à  Michel  Mayor  de  découvrir 
Peg 51B. Les capots protecteurs et les 
isolations thermiques ont été retirés ici 
pour une intervention technique.