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Table des Matières
INTRODUCTION ........................................................ 2
1 SECTION I : La Mondialisation ....................... 3
1.1 La Mondialisation selon Reich ..................................................................... 3
1.2 La Mondialisation selon Michalet ................................................................. 4
1.2.1 Typologie des modalités de la Mondialisation ...................................... 4
1.3 Autres définitions de mondialisation ............................................................. 6
1.3.1 La mondialisation synonyme de multilatéralisme ? ............................... 6
1.3.2 La mondialisation un processus permanent et global ............................ 7
1.3.3 La mondialisation : une simultanéité de quatre phénomènes mondiaux :
7
2 SECTION II : La Régionalisation .................... 8
2.1 Les causes de la Régionalisation .................................................................... 8
2.2 Les formes de l’intégration .......................................................................... 10
2.3 La régionalisation selon Michalet ................................................................ 11
2.4 Les effets de la régionalisation .................................................................... 13
2.4.1 L’impact des accords régionaux sur la structure du commerce et les
flux d’investissement ........................................................................................... 13
2.4.2 L’impact des accords régionaux sur le processus multilatéral ............. 13
2.4.3 L’impact sur les pays tiers ................................................................... 14
2.4.4 Nouvelles puissances commerciales .................................................... 14
2.4.5 Codification des règles ......................................................................... 15
3 CONCLUSION ................................................ 16
4 BIBLIOGRAPHIE ........................................... 17
2
INTRODUCTION
L’économie internationale contemporaine apparaît sans cesse hésiter entre une
globalisation de plus en plus poussée et une régionalisation accrue.
La mondialisation des marchés va de pair avec les stratégies de globalisation
des firmes multinationales et la demande des consommateurs en quête de produits
nouveaux, tout comme celles des producteurs nationaux qui recherchent des matières
premières ou des produits intermédiaires de par le monde à moindre coût. La
régionalisation est liée aux politiques des Etats à la recherche d’union régionale pour
atteindre une taille suffisante lors de négociations internationales ou lors de
production en commun. Elle est aussi liée aux politiques commerciales restrictives
favorisées par la montée de la compétition mondiale et la poussée de nombreux
producteurs nationaux confrontés à une forte concurrence extérieure. Les
comportements eux-mêmes continuent « imperturbablement » à se globaliser ; qu’on
y songe : les carte de crédit, ce petit disque de plastique, permet, dès aujourd’hui, de
monétiser les transactions de Moscou à Valparaiso ou Tokyo. Après le Walkman ou le
Coca Cola, le Discman est devenu produit universel.
Ainsi, la globalisation et la régionalisation apparaissent comme Janus aux
deux visages en mettant en jeu deux forces antagonistes. Les deux forces
s’entretiennent l’une l’autre et les acteurs souvent identiques, agissent de façon
apparemment contradictoire. Les producteurs rechercheront à pousser la division
internationale de leurs productions par une forte segmentation de la fabrication de
leurs produits tout en essayant de faire pression pour réduire la concurrence
étrangère ; les consommateurs désireront profiter des plus faibles prix possibles en
suscitant l’importation de produits, mais, ils auront également le sentiment que de trop
forts déséquilibres extérieurs se retourneraient contre eux au niveau de l’emploi
national. Les Etats, enfin, prôneront les vertus de la libre circulation internationale des
hommes, des idées, des capitaux et des marchandises, mais ils chercheront également
à se protéger des déséquilibres extérieurs commerciaux ou monétaires.
Ainsi, chaque avancée vers une plus grande globalisation semble être
contrebalancée par une progression de la régionalisation.
Pour se faire, le présent dossier sera organisé comme suit :
La première partie relatera les différentes définitions du concept de Mondialisation.
La deuxième partie traitera du concept de Régionalisation pour aboutir à la conclusion
que les deux concepts sont complémentaires et interagissent ensemble.
3
1 SECTION I : La Mondialisation
1.1 La Mondialisation selon Reich
Actuellement nous assistons à une transformation économique et politique au
niveau mondial qui entraîne l'ouverture inéluctable des frontières. Ce phénomène
donne lieu au déplacement croissant, rapide et de plus en plus facile des capitaux, des
technologies, de l'information, des produits, du savoir-faire, de la force de travail, etc.,
tout au long de la planète. Pour mieux comprendre cette évolution de l'économie,
Robert Reich nous présente dans son livre "L'Economie Mondialisée" tout le
processus historique de transformation que le monde a connu ces derniers siècles.
En effet, à la fin du XIXème siècle il y a eu des grandes inventions qui ont
débouché à la production à grande échelle et au développement des transports. En
même temps les droits de douane s'implantent comme une tactique protectionniste
face à la concurrence étrangère. Au début du XXème siècle la concurrence, la
surproduction et la baisse des prix trouvent comme solution principale la création des
Grandes Firmes nationales, qui regroupent les concurrents de la même nation, basées
dans la production de masse standardisée. Au milieu du XXème siècle, ces firmes
sont devenues synonymes du développement économique des pays les plus riches.
Grâce aux "Champions Nationaux" et au "Compromis National" (entre gouvernement,
entreprises, syndicats, employés et la société en générale) il existe une grande
prospérité économique, qui se traduit dans le bien être des nations capitalistes.
Cependant, une concurrence féroce internationale avec des produits de très
bonne qualité et aux prix très compétitifs, entraîne une réduction des profits des
grandes firmes et la nécessité de changer de stratégie. Il y a eu le licenciement des
ouvriers, la fermeture des firmes inefficaces, le déplacement des usines dans les pays
la production est de bonne qualité et moins chère, etc. Enfin, on est passé d’une
production de masse à une production personnalisée (spécialisation). Dans ce type
d'entreprise, le profit ne provient pas des économies d'échelle mais il est dû au
développement des compétences et à la capacité d'identifier des problèmes (besoins
des clients), les résoudre (solutions) et relier les résolveurs et les identificateurs de
problèmes (courtage stratégique).
Les firmes traditionnelles se sont transformées, elles sont devenues des
réseaux d'entreprises composées par des groupes ou des sous-groupes décentralisés
situés dans le monde entier. Dans ce type de structure la vitesse et l'agilité sont
primordiales pour chercher rapidement la solution appropriée à des besoins
spécifiques de consommateurs se trouvant dans des endroits différents au moment
opportun. Les produits sont devenus des assemblages internationaux, tel est le cas de
la voiture "américaine" Pontiac Le Mans qui est financée par General Motors, montée
en Corée du Sud, les composants de pointe sont fabriqués au Japon, les petits
composants sont fabriqués en Taiwan, Singapour et Japon, la carrosserie a été
dessinée en Allemagne ainsi que l'achèvement des études de conception, le marketing
et la publicité ont été conçus en Grande-Bretagne, et en Irlande et finalement le
traitement des données s’est effectué aux Barbades .
4
Les liens entre les différents réseaux qui ignorent les frontières représentent
actuellement la majeure partie du commerce international entre les économies
avancées. De nos jours il est de plus en plus difficile d’identifier la nationalité d'un
produit fini, tout cela au processus de la mondialisation des économies qui
continue à se développer.
1.2 La Mondialisation selon Michalet
Au départ, l’utilisation du qualificatif global était limitée aux opérations
financières internationales, au champ de la global finance. Il a servi ensuite à désigner
la dynamique de la mondialisation qui recouvre aussi le renforcement de l’intégration
entre les économies nationales sultant de l’intensification des échanges, du
gonflement des flux d’investissement direct et des mouvements de délocalisation
industrielle
1
.
Le phénomène de la mondialisation concerne simultanément, la mobilité des
biens et services, la mobilité des activités productives, la mobilité des capitaux, la
mobilité des technologies et la mobilité des Hommes. Cette mobilité multiforme tend
à se développer à l’échelle mondiale
2
.
1.2.1 Typologie des modalités de la Mondialisation
Les trois dimensions les plus importantes de la mondialisation - les échanges
internationaux des biens et des services, les flux d’investissements directs à l’étranger,
la circulation des capitaux - ont toujours coexisté, mais dans des proportions
variables. La prédominance d’une modalité de la mondialisation sur les autres, selon
les périodes, constitue la base d’une typologie des modalités de la mondialisation.
Selon ces critères, trois phases peuvent être distinguées :
1. l’économie inter-nationale ;
2. l’économie multinationale ;
3. l’économie globale.
1) Caractéristiques de l’économie inter-nationale
La logique de l’économie inter-nationale a pour objet d’expliquer les échanges
de biens et services entre les Etats-Nations. Sa position dominante dans l’analyse de la
mondialisation s’est étendue sur une période allant des débuts du capitalisme, au
XVIe siècle, jusqu’au but des années soixante. Les territoires nationaux définis par
les économistes comme « les espaces clos de facteurs de production » occupent le
cœur du système des échanges. Les différents courants théoriques qui se succèdent se
concentrent sur l’explication des flux d’exportations et d’importations de biens entre
des économies nationales et sur les avantages de la spécialisation inter-nationale.
Il existe une réticence des gouvernements des pays à réduire les barrières
protectionnistes. L’augmentation du taux d’ouverture de l’économie est perçue
1
Ch.-A. Michalet : La Séduction des Nations ou Comment attirer les investisseurs, ECONOMICA,
Paris, 1999, p. 13.
2
Ibid.,
5
comme une menace pour l’autonomie économique des Etats et pour leur souveraineté
nationale, menace pour l’équilibre des paiements donc pour la stabilité de la monnaie.
Durant cette période l’interventionnisme économique de l’Etat est généralement jugé
comme étant positif et nécessaire.
2) Caractéristiques de l’économie multi-nationale
La nouvelle logique de l’économie multi-nationale émerge à partir des années
soixante. Elle privilégie la dimension des flux d’investissement direct à l’étranger et
la mobilité des activités productives d’un territoire à l’autre.
Ce changement dans la logique de la mondialisation ne signifie pas la
disparition des échanges commerciaux et des mouvements des capitaux. Le taux de
croissance du commerce international continue à être élevé, le double en moyenne du
PIB mondial. Seulement la circulation des biens et services connaît une profonde
modification. Une partie croissante de celle-ci correspond à des échanges intra-firmes
ou sont contrôlés par des multinationales. Simultanément, l’expansion des
investissements directs à l’étranger est beaucoup plus rapide. La conséquence
majeure de cette logique est l’apparition, a coté des Etats-Nations, d’un nouvel acteur,
les firmes multinationales, qui effectuent les investissements directs à l’étranger. Leur
rôle est de plus en plus déterminant dans les transformations de la mondialisation,
elles tentent de supplanter définitivement celui des Etats-Nations.
La dynamique de la mondialisation ne conteste pas de façon radicale la
référence aux territoires nationaux pour le fonctionnement de l’économie multi-
nationale. En effet cette logique peut s’analyser dans la très grande majorité des cas
comme un processus de substitution aux exportations. La production à l’étranger des
filiales des entreprises est destinée en priorité aux marchés locaux. En d’autres termes,
la production à l’étranger tend à se substituer en partie aux exportations parce que
l’économie inter-nationale n’a pas fonctionné dans la réalité selon les règles du jeu
posées dés le départ par les théoriciens de l’échange international, notamment le libre
échange généralisé, l’immobilité des facteurs de production, la diffusion instantanée
du progrès technique.
Alors que dans l’économie inter-nationale, le commerce constituait une
activité risquée mais dont la profitabilité était supérieure aux activités purement
domestiques, dans l’économie multi-nationale, la rentabilité des firmes qui
investissent à l’étranger est systématiquement supérieure à celles qui bornent leurs
activités au marché domestique.
3) L’économie globale
Cette configuration de la mondialisation s’impose à partir du début des années
quatre-vingts. Elle est caractérisée par la prédominance de la dimension financière. Ce
qui constitue un changement majeur par rapport à l’économie multi-nationale, c’est
que la stratégie et l’organisation des firmes est soumise à la recherche du taux de
rentabilité qui peut être obtenu par des investissements alternatifs sur le marché
financier.
Comme durant les décennies antérieures, les échanges de biens et services ont
continué à se développer rapidement, à un taux supérieur à celui du PIB mondial.
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