locatifs de déplacement. Par exemple, les verbes de leisure motion (comme flâner) refusent
les compléments finaux (*flâner à X). Les verbes de leisure motion ne sont donc jamais
déterminés.
11H30-12h30
Caroline Imbert : Le puzzle du codage de la trajectoire en vieil-anglais : l’histoire
fonctionnelle d’un changement typologique
Cette présentation a traité du changement typologique qui a fait passer l’anglais d’un système
où les verbes préfixés dominent à un système à “particules” et “adprep”. L’hypothèse est que
les particules émergent alors que la langue perd les moyens de spécifier univoquement les
relations spatiales (parce que les préfixes prennent un sens à la fois spatial et notionnel et que
les adverbes directionnels sont en voie de réduction).
Les particules tendent à exprimer la source ou l’orientation, tandis que le but tend à être
exprimé dans un syntagme adpositionnel. Cette observation est à verser au dossier de
l’asymétrie source / but.
13h30-14h30
Diana Lewis : Etude quantitative de quelques expressions directionnelles en anglais
britannique contemporain
Un échantillon de 382 propositions directionnelles contenant le verbe go a été analysé pour
essayer d'identifier la distribution du matériel sémantique dans le syntagme verbal. Cet
échantillon est pris dans la partie "démographique" de langage parlé du British National
Corpus.
Les constructions les plus fréquentes dans ces propositions sont [Sujet] + V + P + SN (28%),
[Sujet] + V + P +ø (24%) et [Sujet] + V + P + ((P + N) ou adv. spatial) (16%) où P est un
élément adverbal ou adnominal. Une expression de but, de source, et/ou de médian est
présente dans 55% des cas (42% nominal et 13% adv. spatial), et l'expression du but est
nettement plus fréquente (47% but, 1% source, 7% médian).
Les deux premières constructions donnent lieu pourtant à des ambiguïtés. Dans la plupart des
contextes, et pour des Ps telles que up, down, round ou over, go + P + (la deuxième
construction) signale qu'un but est atteint. La séquence go + P + SN (la première
construction) est plus ambiguë entre le but et le médian. Je soumets l'hypothèse que
l'expression du but correspond à un lien plus étroit entre le V et la P que l'expression du
médian – et que dans ces deux constructions P est adverbial - en attendant de confronter
l'hypothèse à de nouvelles données.
14h30-16h
Laure Sarda : Verbes référentiels vs. relationnels : verbes de mouvement transitifs.
Perspectives pour une approche interlangue.
Cette présentation fait suite à l'exposé du 9 mars 2007 : "Concepts pour l’analyse des verbes
de mouvement. Constructions intransitives et transitives", où les concepts pour l'analyse des
verbes de mouvement du français avaient été présentés, sur la base des travaux de Boons
(1987), Guillet & Leclere (1996), Laur (1991) (pour les références, prière de se reporter au
texte de la présentation, disponible sur le site).
L'analyse des verbes de déplacement transitifs du français (130 verbes environ) qui entrent
dans la structure SN (cible) V SN (site) soulève des questions sur l'applicabilité des critères de
classement proposés par Laur (1991) (polarité aspectuelle, type de localisation : interne vs.