
date récente) à leurs filiales des restrictions à l’exportation; 4/ en manipulant
les prix entre unités du groupe; 5/ en écrémant le surplus, voire une partie du
nécessaire. Chacun de ces aspects serait à développer.
b/ Leur action à travers le FMI et la BM, leurs agents d’exécution. (Les pays du
Nord capitaliste, - de la "Triade" -, dont la politique reflète les intérêts de leurs
ETN, détiennent la majorité absolue des voix dans ces deux Institutions.8).
La dette d'un pays du 3M une fois entrée dans sa phase critique (où, incapable
d'acquitter les intérêts, il ne reçoit plus de nouveaux crédits des banques), ce
pays se voit forcé de s'adresser au FMI, qui lui prescrit sa fameuse médecine –
les programmes d'ajustement structurel – que la BM fait sienne.9 Deux exi-
gences en occupent aujourd'hui le centre: l/ la totale ouverture des frontières
aux marchandises et investissements étrangers, et 2/ la privatisation des acti-
vités publiques potentiellement rentables Cette dernière exigence de son côté
poursuit un double objectif:
- fournir au capital mondial, depuis quelque temps anxieusement à la recherche
de débouchés,10, un marché "captif", constitué des besoins essentiels de la po-
pulation (eau, électricité, santé, éducation, communications etc.), où celle-ci ne
peut donc se dérober.11
- et en même temps, faisant ainsi d’une pierre deux coups, prévenir efficace-
ment, en les privant des ressources nécessaires, toute velléité des gouverne-
ments de se mêler d' "économie".
c/ La dernière main apportée à l’ouvrage par l’Organisation mondiale du com-
merce (= OMC) fondée en 1994. Entre autres nouveautés,
l’OMC "met désormais les pays du Sud dans l’obligation d’accepter tout inves-
tissement étranger, de traiter en ‘compagnie nationale’ toute firme étrangère
établie sur leur sol dans l’agriculture, les mines, l’industrie et les services (-) et
d’abolir les ‘obstacles non tarifaires au commerce’ tels que la législation sur le
travail, la santé et l’environnement qui risqueraient d’augmenter les coûts de
production." Le Monde diplomatique (= Le M.d.) 4/1996/19.
Une toute dernière manœuvre, particulièrement dangereuse - l’Accord multila-
téral sur l’investissement (AMI) -, concoctée au sein de l’OCDE, a pu, grâce à
une indiscrétion, être (provisoirement) bloquée, v. Le M.d. 2/1998/22.
Avant de poursuivre, notons en passant que cette seconde étape de la mondia-
lisation à son tour a été facilitée par des complicités locales. La nécessité pour
le Sud, à partir d’un certain moment, d’importer des équipements et des tech-
nologies, n’entraînait pas la nécessité de faire appel à des investissements
étrangers directs. Ces importations pouvaient avoir lieu sans crise d'endette-
ment: la dimension des capitaux en fuite et les emprunts sur place des ETN
montrent qu'on disposait des ressources nécessaires.