Certaines contraintes peuvent être maintenues pendant la transformation .
Transformation isobare : pression maintenue constante, par exemple, pour un gaz enfermé dans un
récipient dont le couvercle est un piston mobile sans frottement, en contact avec l'extérieur à pression
uniforme.
Transformation monobare : la pression finale est égale à la pression initiale, elles sont toutes deux
égaies à la pression extérieure, celle-ci n'ayant pas varié.
Transformation isochore : volume maintenu constant, grâce à un récipient à parois indéformables
et peu sensibles à la dilatation.
Transformation monochore le volume final est égal au volume initial.
Transformation isotherme : température maintenue constante, le milieu extérieur étant un
thermostat et la transformation étant suffisamment lente pour que l'équilibre thermique avec ce thermostat
soit constamment réalisé.
Transformation monotherme : la température finale est égale la température initiale, elles sont
toutes deux égales à la température extérieure, celle-ci n'ayant pas varié (thermostat).
Transformation adiabatique : sans échange de chaleur avec le milieu extérieur, grâce à une
enceinte isolée thermiquement. C'est la lenteur des échanges de chaleur par rapport à l'uniformisation d'autres
variables comme la pression qui permet de considérer dans certains cas une paroi comme adiabatique
pendant une transformation.
Transformation cyclique : l'état initial et l'état final sont identiques, les variables d'état reprennent
donc toutes leurs valeurs initiales après une telle transformation. (Elles ne sont pas nécessairement définies
pendant la transformation).
23-4-2 Notion de transformation réversible
Une transformation d'un système est réversible si et seulement si à chaque instant le système est en
équilibre interne et en équilibre avec l'extérieur.
En particulier, pendant une transformation réversible, on a à chaque instant égalité des grandeurs
intensives internes et externes, température et pression, si le système n'est pas isolé thermiquement ou
mécaniquement ; p = pE et T = TE.
Ceci suppose que la transformation soit suffisamment lente pour que les grandeurs intensives
s'uniformisent à l'intérieur du système au fur et à mesure de la transformation. En toute rigueur celle-ci doit
donc être infiniment lente, mais ce n'est pas une condition suffisante.
Si une transformation est réversible, la transformation inverse passant par les mêmes états
d'équilibre est alors possible.
Aussi, le meilleur critère pour savoir si une transformation est réversible ou irréversible est
d'imaginer un changement de signe du temps. On peut imaginer que la transformation a été filmée et que l'on
passe le film à l'envers...
23-4-3 Transformations quasi statiques
Une transformation d'un système est quasi-statique si et seulement si il y a à chaque instant
équilibre interne du système, (ou du moins si le système est à chaque instant dans un état infiniment
voisin d'un état d'équilibre).
Dans ce cas, les variables d'état intensives du système (température cinétique, pression cinétique...)
sont définies à chaque instant. Mais, si la transformation n'est pas réversible, certaines variables ont des
valeurs différentes de celles du milieu extérieur.
Une transformation réversible est par définition quasi statique mais la réciproque n'est pas vraie.
Comme les transformations réversibles, les transformations quasi statiques constituent un cas limite
idéal; les transformations réelles ne sont jamais parfaitement réversibles, ni même quasi statiques.
L'usage est aussi de supposer que dans une transformation quasi statique il y a réversibilité
mécanique, c'est-à-dire uniformité de la pression avec p = pE. Car l'uniformisation de la pression étant rapide,
on peut supposer qu'elle est réalisée à chaque instant si la transformation est très lente :
Une transformation quasi statique est en général supposée être mécaniquement réversible.