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La Sainte Cène
Il y a dans la Cène infiniment plus que ce que nous y voyons, infiniment plus que ce que nous pouvons
comprendre.
Jésus-Christ institua la Sainte Cène avant sa crucifixion. Pendant qu’ils mangeaient la Pâque, Il prit un pain. Nous
lisons à ce sujet, dans Matthieu 26.26-28: "Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir rendu
grâces, Il le rompit et le donna aux disciples en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une
coupe, et, après avoir rendu grâces, Il la leur donna en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de
l’alliance…". Nous voyons que c’est au milieu de ce repas de Pâque que Jésus prit un pain. Nous ferons bien de
nous approcher davantage de cette fête de Pâque, afin de voir ce que Dieu veut nous enseigner par elle. Nous
savons que la fête de la Pâque fut établie directement avant l’exode du peuple hors d’Egypte. Il en est de même de
la Sainte Cène. Elle fut instituée directement avant que Jésus-Christ, par sa mort à la croix, conduisît le peuple de
Dieu hors du péché.
Dans l’Ancien Testament, il s’agissait d’une libération physique de l’esclavage de Pharaon. Dans le Nouveau
Testament par contre, il s’agit de la libération intérieure de l’esclavage de Satan. Nous devons aussi savoir que
Jésus-Christ prit du pain sans levain pour la Cène, car Il se trouvait à la fête des pains sans levain. Ceci est en
rapport avec cela. Lisons Exode 34.25: "Tu n’offriras point avec du pain levé le sang de la victime immolée en
mon honneur; et le sacrifice de la fête de la Pâque ne sera point gardé pendant la nuit jusqu’au matin".
C’était l’ordre de Dieu dans l’Ancien Testament. Nous lisons encore à cet égard: Lévitique 2.4: "Si tu fais une
offrande de ce qui est cuit au four, qu’on se serve de fleurs de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain,
pétris à l’huile, et des galettes sans levain, arrosées d’huile". Ce qui nous frappe particulièrement, c’est qu’il s’agit
ici d’un pain sans levain.
La farine doit être pétrie à l’huile. Oh! quelle image magnifique! L’huile est employée dans la Bible comme
symbole du Saint-Esprit. Ainsi Jésus était-Il rempli de l’Esprit, mais l’Eglise également dans son corps doit être
pétri de la plénitude du même Esprit. Le levain fait lever toute la pâte, mais ce pain n’était pas destiné à
fermenter: il devait, au contraire, être maintenu compact par l’huile, laquelle représente l’onction du Saint-Esprit.
Parce que ce pain comportait une si grande signification pour le Nouveau Testament, Dieu n’a pas seulement
ordonné de le préparer sans levain, mais Il a aussi donné l’avertissement que tout homme qui mangeait du pain
levé serait exterminé. Exode 12.19-20: "Pendant sept jours, il ne se trouvera point de levain dans vos maisons; car
toute personne qui mangera du pain levé sera retranchée de l’assemblée d’Israël,… Vous ne mangerez point de
pain levé; dans toutes vos demeures, vous mangerez des pains sans levain". Le levain, encore employé de nos
jours par nos boulangers de campagne, c'était un morceau de vieille pâte qu'on laissait fermenter et qu'on
mélangeait ensuite à une pâte neuve pour la faire lever. Qui dit levain, dit fermentation, et en un sens: corruption.
Paul fait allusion à cette tradition lorsqu'il recommande aux Corinthiens: "Purifiez-vous du vieux levain, pour être
une pâque nouvelle, puisque déjà vous êtes sans levain" (1 Co 5,7). Les chrétiens doivent écarter tout levain, tout
ce qui risque de contaminer leur foi et leur vie communautaire, car ils sont une pâte sainte.
Dieu veut voir Son Eglise pure et sainte. Comme le pain est tri à l’huile, ainsi l’Eglise devait être pétrie
avec le Saint-Esprit.
Jésus nous appèle à une réflexion bien plus profonde sur le sens profond du partage du pain. Pour cela il convient
de se pénétrer, pétrir dirais-je, de la culture et la tradition juive du partage du pain. À l’origine, la Pâque était
célébrée indépendamment de la Semaine des Azymes. Plus tard, les deux fêtes furent unifiées et constituèrent la
première fête de pèlerinage à Jérusalem. La fête des pains se mêla à celle de la paques comme une image unique
du sacrifice de l’agneau et du pain de vie image du Messie d’Israël.
Pessa'h ("Il passa par-dessus") ou la Pâque juive est une fête instituée dans la Bible hébraïque. Cette
commémoration religieuse d'une durée de 7 jours (8 jours en dehors d'Israël) se déroule du 14 au 22 du mois
hébreu de Nissan (entre mi-mars et mi-avril), en souvenir de l'Exode et de la libération des Hébreux esclaves en
Égypte. La fête de Pâques est donc avant toutes choses une fête de LIBERATION.
C'est un commandement (mitzva) pour chaque juif de se considérer comme étant lui-même sorti d'Egypte, ainsi
qu'il est écrit dans la hagada qu’ils lisent les deux premiers soirs de pâques : " A chaque génération, chacun de
nous a le devoir de se considérer comme s'il était lui-même sorti d'Egypte, ainsi qu'il est dit : tu donneras alors
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cette explication à ton fils [Exode 13,8] " c'est pour cela que l'Eternel a agi en ma faveur, que je sortis d'Egypte ".
Ce ne sont pas seulement nos ancêtres que l’Eternel a délivrés ; mais nous aussi, il nous a délivrés avec eux, ainsi
qu'il est dit [Deutéronome 6, 23] "et nous, il nous fit sortir de là, pour nous amener ici, pour nous donner le pays
qu'il avait promis à nos pères".
Notre joie, le soir de la Pâques doit être pure, totale ! La libration, que nous ressentons comme étant la notre en
propre, est à la fois physique et spirituelle. Esclaves de nos penchants, nous reconnaissants que nous devons à
l'Eternel d'avoir brisé les liens de la servitude.
Lévitique 26:13 Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Egypte, qui vous ai tirés de la
servitude; j'ai brisé les liens de votre joug , et je vous ai fait marcher la tête levée.
Le Séder (en hébreu: רדס, littéralement l'ordre) est le repas rituel pris les deux premiers soirs de la fête juive de
Pâques (seulement le premier soir en Israël). Au cours de ce dîner, on lit la Haggada qui retrace l'histoire de
l'Exode des Hébreux hors d'Égypte ils étaient réduits en esclavage, d'après la tradition biblique. Le Séder
répond au commandement religieux que tous les Israélites doivent rappeler et transmettre dans leurs familles le
souvenir de la libération divine. De nombreux symboles sont utilisés au cours des Sédarim. Durant les 8 jours de
fête de Pâques, seule la consommation de pain azyme appelé « Matza » (galette préparée à base de farine et d'eau)
est autorisée.
Quelles céréales peut-ont utiliser pour en faire des matzoth nécessaires pour le Séder ?
Blé, orge, avoine, seigle et épeautre (nous utilisons que des azymes à base de blé). Ces céréales sont les seules,
selon la halakha, susceptibles de fermenter. La fermentation des autres céréales (riz par exemple) est considérée
comme un pourrissement.
Il faut donc utiliser un blé qui n'a pas germé et dont l'humidité naturelle au moment de la moisson est suffisante
pour permettre d'avoir une farine correcte sans mouiller le grain avant la mouture. De là, première nécessité d'une
surveillance : celle de la mouture.
On ne peut faire des matzoth utilisables au Séder qu'avec une pâte susceptible de lever, mais dont on n'empêche
qu'elle ne lève.
Matza (Matzoth au pluriel, Hébreu hum), est un pain non levé, consommé pendant Pessa'h. Son origine vient de
l'Exode des Israélites. Selon le texte biblique et la tradition orale, quand ils quittèrent l'Égypte, ils n'avaient pas le
temps pour laisser le pain se lever; le résultat donnait la matza. Pour Pessa'h, les ingrédients sont la farine de
matza et l'eau. Lors de l'élaboration de la matza, la pâte à utiliser doit être susceptible de se lever mais on doit l'en
empêcher. Pour cela, il faut que la pâte soit pétrie sans arrêt et il faut l'élaborer en moins de 18 minutes car c'est le
temps maximum pour empêcher la fermentation.
On parle de matza shmura (= lavé) lorsqu'elle est élaborée à partir d'un blé surveillé depuis la moisson pour éviter
toute humidité et qu'elle est cuite juste après le nettoyage des ustensiles et du four.
L'offrande de grain, matzoth, certaines assemblées l'utilise pour la Sainte Cène. Il est rayé et percé. Les rabbins
disent que ceci correspond à la chair de l'agneau Pascal. C'est exactement ce dont Jésus parle au 6e chapitre de
Jean; c'est un portrait de Son corps. Alors, le pain était rayé, percé et ensuite brisé. Le prophète Ésaïe nous dit : «
5 Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé, … et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
L'offrande de grain est un symbole du sacrifice de Jésus pour nos péchés. Par ailleurs, le grain devait être oint.
De l'huile devait être déversée sur lui. Le terme de base en Hébreu pour ‘huile' est shemen et réfère à l'onction.
Le terme ‘Christ' vient du Grec christos . Ce dernier est la manière grecque de dire le terme Hébreu ha Mashiach
(ou ‘Le Oint' ou encore ‘Le Messie'). Jésus a été oint pour Son enterrement.
D’une manière plus subtile la Bible c’est être plus explicite dans sa forme que dans son fond. Dans l’évangile de
Matthieu nous avons 153 occurrences du nom du Seigneur Yeshoua. La valeur 153 nous conduit à la gématria du
mot la Pâques, ha Pessah, xoph. Nous voyons que pour l’Eternel, la Pâques et le sacrifice du Seigneur Jésus
sont l’image de 2 sacrifices dont les valeurs sont intimement mêlées.
De Pâques à la pentecôte ou du décompte de l’Omer à Shavouoth.
La Pâques en fait n’est qu’un élément du plan divin qui s’inscrit dans un schémas bien plus large et profond. Le
peuple juif quitta l'Egypte à Pessah et, 50 jours plus tard (à la fête de Chavouot), reçut la Tora sur le mont Sinaï.
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Au lendemain de la Pâques débute une période particulière de 7 X 7 jours, 7 semaines, 50 jours avec Pâques que
l’on nomme le décompte de l’Omer.
"…quand vous serez arrivés dans le pays que je vous accorde et que vous y ferez la moisson, vous apporterez un
omer, prémice de votre moisson"(Lévitique 23:10) (…) "Puis vous compterez chacun, depuis le lendemain de la
fête, depuis le jour où vous aurez offert l'omer jusqu'au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et
vous offrirez à D.ieu une oblation nouvelle" (verset 16).
Entre Pessah et Shavouoth se situait la moisson en terre d'Israël ; au but on récoltait l'orge, et l'offrande de
l'omer était une mesure d'orge. Sept semaines plus tard on apportait deux pains de présent accompagnés, comme
l'omer de Pessah, de sacrifices. Omer, rmu signifie « gerbe »et c’est aussi une quantité.
Cela avait lieu le deuxième jour de Pessa'h à la suite de la cérémonie de la fauchaison des premiers épis d'orge la
nuit précédente. Cette-nuit-là (la deuxième de Pessa'h), les membres du Beth-dine (Cour de justice) et d'autres
juifs éminents de Jérusalem se rendaient dans un champ prépaà cette fin avant Pessa'h. Une certaine quantité
d'orge était alors fauchée manuellement au moyen d'une faux. Les grains verts et tendres étaient ensuite extraits
des épis et séchés dans des récipients sur un feu. On les réduisait enfin en fine farine qu'on faisait passer par treize
tamis jusqu'à ce que la farine fût tout à fait fine et pure. Puis une certaine mesure de celle-ci - un " Omer " (qui
équivalait au dixième d'une éphah) était offerte sur le Mizbéa'h (autel). Le 50ème jour, la fête de Chavouoth est
célébrée. En ce jour, deux pains de froment (blé tendre) nouvellement moissonné étaient offerts à Dieu en guise
de "Prémices", les "deux pains" offerts avec les sacrifices animaux ce jour là étaient également appelés les
prémices de la moisson de blé.
Mais maintenant le Machiah a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. 1 Corinthiens
15:20
Cette gerbe était constituée d’orge, et la prochaine offrande qui devait être apportée à l’issu des sept semaines,
était de blé : C’est un SYMBOLE D’EVOLUTION ET DE MATURITE.
L’orge est premièrement une céréale qui se récolte plus tôt et aussi une céréale moins évoluée que le blé.
L’offrande de gâteau de blé symbolise le résultat d’une maturation spirituelle acquise par un processus de
purification. Ces sept semaines correspondent donc à sept semaines de purification. Ce n’est pas un compte à
rebours mais croissant au contraire qui souligne une ascension.
Ainsi donc, l'Omère d'orge et les deux Pains de froment contiennent pour nous un message éternel, en ce qu'ils
symbolisent la transition et le progrès de " l'animal " à " l'homme", puisque l'orge est principalement une
nourriture animale, tandis que le froment est un aliment humain. Ce message est, de plus, renforcé par le fait que
l'Omer fut offert à Pessah, la saison de libération de l'esclavage, et les deux pains à Chavouoth, la saison de la
réception de la Torah au Sinaï.
Ce que nous venons d'énoncer signifie, en peu de mots, que le chemin de l'animal à l'homme, c'est-à-dire la
transformation de la nature animale dans l'homme en une nature purement humaine, obéissant à la Volonté
Divine : Ephésiens 4:13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du
Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, Christ étant l’image de la
semence parfaite, le blé, le pain de vie.
Les Juifs étaient descendus à un grand degré d’impureté pendant toutes ces siècles passés au contact de l’idolâtrie
égyptienne et ils n’étaient pas prêts pour recevoir la Thora. Un processus de nettoyage et de sanctification était
nécessaire et c’est ce que nous enseigne le compte du Omer.
L’Exode est mentionné cinquante fois dans la Thora et correspond aux cinquante jours de purification nécessaire
pour la réception de la Thora.
Il faut achever l'effort jusqu'au bout pour en récolter les fruits, comme nous le montre aussi l'image de la moisson
qui constitue le centre du livre de Ruth. Ruth la moabite, qui en revenant à Bethlehem (la maison du pain), gagna
son rachat et le droit de donner aux juifs leur plus grand roi, le roi David né le jour de Chavouot et mort le jour de
Chavouot, soixante dix ans plus tard.
A l’issu du décompte de l’Omer, c’est la fête de Chavouot, la réception de la Thora qui correspond au jour de la
Pentecôte les disciples reçurent le don du Rouah’ Hakodech, du Saint Esprit qui leur permis de recevoir la
Thora gravée sur leurs cœurs. Le nom de la fête de Chavouot vient de l'hébreu תועובש qui signifie semaines. Elle
est ainsi souvent connue sous le nom de "fête des semaines" ou encore de « pentecôte » juive. En effet, le terme
de racine grecque, "pentecôte", correspond aux 50 jours de Pessa'h à Chavouot.
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Nous retrouvons ce décompte de sept semaines ou périodes dans le compte des sept années, la septième étant une
année sabbatique ou Chmitah. Au bout de sept cycles d’années sabbatiques, qui nous donnent un total de 49 ans,
la cinquantième est appelée, l’année du Jubilé, le Yovel, l’année de liberté et chacun retrouve l’héritage de ses
pères.
Pessah nous délivre mais ne nous rend pas encore matures, il nous faut être éduqués et renouvelés dans la pensée
divine pour pouvoir devenir ce peuple de Dieu qui en est à la viande et non plus au lait.
La fête de Chavouoth est appelée Zmane Matane Toraténou (Moment du don de notre Torah). C'est donc la fête
du cadeau de la Torah, la lettre qui sera plus tard complété par l’Esprit Saint qui descendit à la Pentecôte.
Nous retrouvons au travers des fêtes de l’Eternel, le sens des symboles que le Seigneur cherche à enseigner à son
peuple notamment celui qui identifie le peuple à la moisson, Christ en étant les prémices.
Le pain et l’Eglise.
De même il est important pour nous que ce pain représente la seule et véritable Eglise, "qui est Son corps, la
plénitude de celui qui remplit tout en tous". C’est, entre beaucoup d’autres passages, cette parole d’Ephésiens
1.23 qui nous éclaire à ce sujet.
Paul voit aussi dans le pain de la Sainte Cène le symbole de cette Eglise qui est une. Nous lisons encore à ce
propos 1 Corinthiens 10.17: "Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps;
car nous participons tous à un même pain". O, quelle profondeur de la connaissance de Dieu nous est
communiquée par ce verset! Cependant, seule la véritable Eglise de Dieu comprend ce mystère. Cette Eglise n’est
pas une dénomination chrétienne. Aucun humain ne peut prétendre en être le fondateur. Elle n’a ni conseil de
direction, ni comité, et ne possède aucune université ou séminaire. Précisément, elle n’est pas une organisation
humaine, mais elle a été rachetée par Jésus-Christ Lui-même, et elle est fondée sur Sa Parole. C’est pourquoi,
celui qui lui appartient exalte et glorifie le Nom de Jésus.
Comme le pain est pétri à l’huile, puis travaillé pour former une unité, ainsi l’Eglise est-elle imprégnée du Saint-
Esprit pour former une unité. Jésus-Christ est la tête de cette seule Eglise. Ensuite, comme nous voyons le pain
être rompu, et qu’à partir de cette unité se crée une diversité, ainsi en est-il de l’Eglise lorsque le Saint-Esprit
révèle les divers dons spirituels répartis entre plusieurs membres de cette unité, qui est le corps de Christ. Nous
pouvons le voir dans 1 Corinthiens 12, 13 et 14. Oh! que Dieu, le Seigneur, nous fasse grâce, afin que nous
soyons capables de Lui préparer un chemin pour que Sa puissance et Sa gloire puissent être à nouveau révélées
dans Son Eglise. Ce n’est que par une obéissance véritable que ce chemin pourra être ouvert au Seigneur. Dieu est
conséquent avec Sa Parole.
Il apparaît plus qu’évident qu’on ne se présente pas à la table du Seigneur pétri de mauvaises intentions ou le
cœur corrompu par le péché. Mais il y a plus subtil et bien plus dangereux comme forme de corruption pour le
corps de l’Eglise. C’est le formalisme étatique ou religieux, comme nous le recommande Jésus.
Marc 8:15 Jésus leur fit cette recommandation: Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et du levain
d'Hérode. 18 Ayant des yeux, ne voyez-vous pas? Ayant des oreilles, n'entendez-vous pas? Et n'avez-vous point
de mémoire? 19 Quand j'ai rompu les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de paniers pleins de
morceaux avez-vous emportés? Douze, lui répondirent-ils. 20 Et quand j'ai rompu les sept pains pour les quatre
mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées? Sept, répondirent-ils.
21 Et il leur dit: Ne comprenez-vous pas encore?
Hérode avait pressuré le peuple de Palestine afin de réaliser ses projets démesurés : agrandissement du Temple,
construction de Césarée-sur-Mer et de son port, Sébaste, restauration des forteresses asmonéennes, etc. Il lui
fallait encore une importante fortune pour satisfaire ses goûts de luxe, sa vie de débauche et ses nombreuses
libéralités pour s'attirer et se garder les faveurs des grands du moment. Rome se fit verser ces impôts et taxes, qui
venaient s'ajouter aux redevances exigées pour le Temple. L'ensemble de ces impôts étaient récoltés en accord
avec le gouverneur romain par le Sanhédrin secondé par toute une foule de publicains. Dans un pays qui restait
épuisé après les dépenses somptuaires d'Hérode-le-Grand et de ses fils, une telle fiscalité ne faisait que monter la
pâte de la révolte. Ici la corruption d’un seul, corrompit toute la pâte.
Concernant les pharisiens, Jésus est encore plus dur.
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Luc 12:1 Sur ces entrefaites, les gens s'étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus
se mit à dire à ses disciples: Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie.
Jamais ailleurs dans son évangile Luc ne parle d'hypocrisie à propos des Pharisiens. Comment se manifeste cette
hypocrisie? Jésus l'a longuement expliqué, sans employer le terme, dans le chapitre précédent de saint Luc, au
cours d'un repas pris chez un Pharisien, justement. Le levain des Pharisiens, ce sur quoi ils comptent pour faire
lever la pâte et parvenir à leurs fins, c'est cette déformation de la vie de foi qui fait préférer l'extérieur, le visible,
l'ostentatoire, à l'authenticité de la recherche de Dieu. C'est également une altération du jugement, par laquelle le
croyant transforme toute sa vie en cérémonial et s'attache à des pratiques secondaires, toujours mesurables, aux
dépens de l'essentiel, qui est de s'ajuster à Dieu et à son projet d'amour.
Laisser travailler en soi le levain des Pharisiens, c'est rechercher en tout les premières places et les marques
d'estime. Souvent, c'est donner le change sur sa véritable vie spirituelle. Dans la vie communautaire, le levain
d'hypocrisie recouvre aussi des formes subtiles de calcul et de dissimulation, une distorsion plus ou moins
entretenue entre les motifs que l'on invoque et les visées réelles. Cette fermentation est encore à l'œuvre à tous les
moments l'on accepte de diviser pour mieux régner, de fermer les yeux pour n'avoir pas d'histoires, ou de
laisser du flou pour n'être pas contesté.
Mais l’épisode des 12 paniers de pains nous amène à une flexion bien plus profonde sur le sens de la mission
divine du Seigneur Jésus comme sacrificateur du Dieu très haut. Ceci est développé dans l’ordination d’Aaron et
de ses fils sanctifiés par le sang des taureaux et des béliers et l’offrande des pains de fleur de farine et d’huile.
Exode 29 : 1 Voici ce que tu feras pour les sanctifier, afin qu'ils soient à mon service dans le sacerdoce. Prends
un jeune taureau et deux béliers sans défaut. 2 Fais, avec de la fleur de farine de froment, des pains sans levain,
des gâteaux sans levain pétris à l'huile, et des galettes sans levain arrosées d'huile. 3 Tu les mettras dans une
corbeille, en offrant le jeune taureau et les deux béliers. 4 Tu feras avancer Aaron et ses fils vers l'entrée de la
tente d'assignation, et tu les laveras avec de l'eau. 5 Tu prendras les vêtements; tu revêtiras Aaron de la tunique,
de la robe de l'éphod, de l'éphod et du pectoral, et tu mettras sur lui la ceinture de l'éphod. 6 Tu poseras la tiare
sur sa tête, et tu placeras le diadème de sainteté sur la tiare. 7 Tu prendras l'huile d'onction, tu en répandras sur
sa tête, et tu l'oindras….
…tu prendras aussi dans la corbeille de pains sans levain, placée devant l'Eternel, un gâteau de pain, un gâteau à
l'huile et une galette. 24 Tu mettras toutes ces choses sur les mains d'Aaron et sur les mains de ses fils, et tu les
agiteras de côté et d'autre devant l'Eternel. 25 Tu les ôteras ensuite de leurs mains, et tu les brûleras sur l'autel,
par-dessus l'holocauste; c'est un sacrifice consumé par le feu devant l'Eternel, d'une agréable odeur à l'Eternel.
Nous voyons que l’oint de Dieu, hamashiah Aaron le souverain sacrificateur image du Messie à venir, se sanctifie
également par l’offrande des pains sans levain consumé sur l’autel. Cela prend une tournure encore plus profonde
quand le Messie véritable d’Israël, le Seigneur Jésus multiplie les pains pour former 12 paniers comme autant de
tribus d’Israël sanctifiées par le Saint de Dieu qu’il unit dans le sacerdoce afin de faire du peuple une nation
sanctifiée devant son Dieu.
C’est dans cette position de sanctification que le peuple peut se tenir dans la présence de l’Eternel, devant Sa face
dans le tabernacle, sous la forme des pains de proposition.
Le pain de proposition placé sous le regard de Dieu.
Littéralement : pain de la Présence dans le Temple, « LEHEM PANIM » « le pain des faces », celui qui est placé
sous le regard de Dieu. Ces pains d’offrande étaient placés en deux rangées de 6 sur la table d’or (SHULHAN =
table du roi à usage privé, à usage sacré) du lieu saint du tabernacle elles se trouvaient sans cesse devant le
Seigneur. Exode 25 :30 « Tu mettras sur la table les pains de proposition continuellement devant ma face. »
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Donne sur la table le pain des faces, en face de moi, toujours.
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