Eléments de Correction du Bac Blanc Mai 2012 SVT TS
Partie I Collision (8 points)
Introduction , plan et Problématique: (0,5 point)
- On appelle marqueurs géologiques, des roches (sédimentaires, métamorphiques, magmatiques), des minéraux, des structures tectoniques qui ont
enregistrés les conditions de leur formation et qui permettent ainsi de décrire des évènements du passé. Afin de mettre en évidence la collision continentale
entre l’Afrique et l’Europe à l’origine des Alpes actuelle il faudra chercher des marqueurs prouvant la convergence, tandis que pour mettre en évidence
l’existence d’un océan passé entre ces deux lithosphères continentales, il faudra chercher des preuves de divergence.
- Quels sont donc ces marqueurs géologiques qui démontrent que les Alpes proviennent de la collision de deux lithosphères continentales autrefois séparées
par un océan subducté?
- La réponse à ce problème sera exposée de manière chronologique : dans une première partie seront présentés les marqueurs qui prouvent que ces deux
lithosphères étaient autrefois séparées par un océan, et dans une seconde partie seront présentés ceux qui mettent en évidence la collision de ces deux
lithosphères continentales.
Schémas titrés, légendés, et montrent les marqueurs géologiques recherchés (1 point)
I) Les marqueurs géologiques démontrant la présence d’un océan séparant les deux lithosphères continentales. (3 points)
A) Présence d’anciennes marges passives
- Dans les Alpes Franco-italiennes actuelles, on observe à l’affleurement des blocs basculés le long de failles normales présentant la succession des sédiments
pré, syn et post rift caractéristiques des marges passives d’un océan. Ce sont les restes, les vestiges, et donc les marqueurs géologiques qui prouvent la
fracturation d’une lithosphère continentale dans le passé, étape nécessaire à la création d’un océan. (1 point)
B) Présence d’une ancienne lithosphère océanique
- L’ophiolite du Chenaillet est un lambeau de lithosphère océanique chevauchant la lithosphère continentale européenne actuelle. Elle est composée de :
- basaltes en coussins tels que ceux que l’on trouve au niveau des dorsales océaniques actuelles.
- métagabbros à chlorite actinote, ou à hornblende, ces minéraux sont hydroxylés, ce sont des témoins, des marqueurs, d’un métamorphisme
hydrothermal de BT et BP que l’on rencontre lorsque l’on s’éloigne de l’axe d’une dorsale océanique actuelle.
- péridotites hydratées (serpentine).
Les roches composant cette ophiolite sont très inhabituelles au sein d’une croûte continentale car elles constituent la nature même d’une lithosphère
océanique actuelle. Cette ophiolite est donc un vestige, un marqueur géologique de l’existence d’une lithosphère océanique en expansion dans le passé (1
point).
C) Les témoins d’une paleosubduction
- Les ophiolites du Queyras et du Viso présentent respectivement des métagabbros riches en glaucophane, ou en grenat et jadéite, qui sont des minéraux
témoignant de conditions de HP et BT qui n’existent que dans les zones de subduction actuelles. Ces ophiolites sont des marqueurs de l’existence d’une
ancienne lithosphère océanique subduite. Elle témoigne de l’existence d’un océan dans le passé, mais en cours de fermeture (1 point).