Communiqué aux médias Économie agricole, vendredi 14 août 2015 Page 2 sur 3
de permettre désormais le libre-échange agricole pour certaines catégories de produits pour
lesquelles la Suisse est bonne et forte. Notre agriculture serait ainsi plus compétitive et ses chances
d’exportation s’accroîtraient. Les clients de la branche du tourisme profiteraient d’importations et de
prix meilleurs marché. Plus nous attendons, plus le pays dépérit. Cette situation n’est plus
acceptable.»
Fromage: Exporter la qualité élevée, pression des prix moindre
Commerce Suisse renvoie à l’histoire à succès du fromage suisse, pour lequel le libre-échange a été
progressivement introduit. Comme l’a déjà démontré en 2012 une étude du BAK Basel Economics sur
mandat de l’Office fédéral de l’agriculture, la Suisse, en tant que pays du fromage, perdit de son
importance avant la libéralisation. Avec l’introduction progressive du libre-échange, les exportations
ont à nouveau augmenté. L’étude arrive à la conclusion que la Suisse exporte en Union européenne
(UE) un fromage plus cher depuis l’introduction du libre-échange du fromage avec l’UE. D’un autre
côté, des produits relativement meilleur marché sont importés en Suisse. En d’autres termes: «La
Suisse connaît donc le succès dans la concurrence axée sur la qualité, les producteurs de fromage
suisses sont en même temps moins exposés à la concurrence en matière de prix.»
Internet transforme le commerce, ne devant cependant pas être interdit
Commerce Suisse mise sur les chances du projet «Swissness» dans d’autres domaines également; il
s’agit avant tout de produits de niche tels que par exemple les herbes, les produits carnés ou
certaines huiles. Kaspar Engeli dit: «L’agriculture est ainsi forcée de s’adapter. D’autres branches de
l’économie le sont aussi quotidiennement. La gastronomie, l’industrie et le commerce sont soumis
chaque jour à un changement. Imaginez que l’on dirait que le commerce, tel qu’il se présente
aujourd’hui, jouit de la protection du patrimoine et a le droit divin de rester immuable. Nous voudrions
exiger l’interdiction d’Internet en Suisse, celui-ci étant un danger pour le commerce. Le fait est
qu’Internet transforme le commerce. Il n’est cependant pas tolérable que l’économie agricole ne
s’adapte pas au changement dans la même mesure que d’autres branches de l’économie.»
Réduire les subventions et encourager l’exportation de produits appropriés.
Commerce Suisse propose que les politiques interviennent dans un premier temps pour redresser les
finances, c’est-à-dire qu’elles réduisent les subventions et encouragent les produits suisses
appropriés à l’exportation. Cette stratégie garantit de meilleurs prix pour l’hôtellerie suisse et pour les
consommateurs suisses. Il s’agit maintenant de prendre part au débat. Kaspar Engeli déclare: «Je me
souviens des accords relatifs au libre-échange du fromage. Dans ce domaine, le libre-échange règne
par rapport aux quantités, aux prix, aux produits et aux convenances. Seuls des gagnants sont
présents dans ce domaine, à l’image d’une histoire à succès accomplie. La fin de l’économie laitière a
été préalablement prophétisée en Suisse. Seule l’Union suisse du commerce de fromage a pourtant
disparu, l’organisation étatique de commercialisation. La qualité du fromage suisse est par la suite
montée en flèche de façon insoupçonnée. C’est spectaculaire de voir ce qui est produit comme
fromage en Suisse. L’exportation fleurit et, au bout du compte, on enregistre des chiffres noirs.»
Avec 680’000 collaborateurs, le commerce représente l’employeur privé le plus important en Suisse.