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PETIT GLOSSAIRE DE L’AIS
Réalisé par le groupe option F
CAPA SH 2004/2005
ADAPTATION
Notion historiquement liée à l’évolution de la conception de la prise en charge des élèves « hors norme » (Cf historique de l’AIS) qui voit
le jour très officiellement avec les circulaires de 1982 et 1983.
Postulat de départ : Les élèves sont temporairement inadaptés, et capables de progrès : ils ne doivent pas être enfermés dans des filières
spéciales dans lesquelles ils recevraient un enseignement spécial, mais doivent être accompagnés dans leurs apprentissages
Définition :
L’inadaptation des élèves se définissant par une incapacité à assimiler/accommoder l’objet enseigné en conformité avec les exigences
liées à leur âge et à leur milieu (Cf. Piaget). Le rôle de l’enseignant sera de concevoir et proposer des ajustements de cet objet, de proposer
aux élèves des conditions et des aides matérielles et/ou procédurales donnant à chacun la possibilité de surmonter la situation de
déséquilibre engendrée par l’activité et donc de s’adapter.Il faut également que ces aménagements se situent dans la ZPD.
L’adaptation peut porter notamment sur :
-la programmation des activités
-la progressivité des activités et l’articulation entre les tâches
-un choix parmi les compétences à travailler
-le temps alloué aux tâches
-les guidages et aides
-la place et le rôle de l’écrit
-les modes d’évaluation
-les critères d’exigence….etc.
AIS : ADAPTATION ; INTÉGRATION SCOLAIRE
Historique :
Fin du XIXe, l’école est obligatoire mais comment appliquer cette obligation aux « enfants anormaux des deux sexes » ?
15/04/1909 loi qui institue les premières classes de perfectionnement pour les enfants « arriérés »
De 1950 à 1970 :notion d’enfance inadaptée :les structures spéciales se multiplient
1982 et 1983 deux circulaires incitent d’une part à intégrer les élèves handicapés dans des établissements ordinaires, d’autre part à
abandonner la notion d’enseignement spécialisé au profit de celle d’adaptation : c’est la naissance de l’AIS
Définition : secteur de l’enseignement dans lequel coexistent l’intégration des handicapés (loi de 1975) et l’adaptation des pratiques
pédagogiques pour les enfants et adolescents en grande difficulté
Des chiffres :
306 000 jeunes (chiffre en baisse constante),3/4 de l’effectif concernent des troubles des fonctions cognitives
36 000 emplois d’enseignants publics
ALLOCATION D’ÉDUCATION SPÉCIALE (AES)
Allocation accordée pour un enfant handicapé (art L.543-1 du code de la sécurité sociale) jusqu'à 20 ans (puis AAH par la COTOREP).
Les taux sont fixés par décret, la décision d’accorder une AES est prise en CDES.
Loi 75-534 du 30 juin 1975 dite Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées. Cette loi va faire l’objet d’une refonte
ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS
Les personnes handicapées, à partir de 20 ans (ou 16 ans si les jeunes ne sont plus pris en charge au sens des prestations familiales)
peuvent en bénéficier sous conditions.
L’attribution se fait par la Commission technique d’orientation et de classement professionnel (COTOREP) sur un taux d’incapacité
permanente égal ou supérieur à 80 %.
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APPRENTISSAGE (Théories de.)
BEHAVIORISME
On part du principe qu’on ne peut pas avoir accès aux structures mentales de l’individu et que seuls les comportements observables
peuvent être l’objet d’étude.
L’enseignant fixe un objectif (pédagogie par objectifs).
Si l’objectif est trop complexe, il le décompose en sous-objectifs.
Les nouveaux comportements sont récompensés.
Situations d’entraînement systématique pour automatiser le nouveau comportement
Fort guidage pour éviter l’erreur
maître
élève
état de connaissance initial
COGNITIVISME
Théorie dominante actuellement.
Piaget, Perret-Clermont, Doise, Mugny, Vigotsky (conflit socio-cognitif).
Théorie fondée par Piaget et développée et rénovée dans les années 1960 avec l’introduction de la dimension sociale des
apprentissages et des interactions.
Piaget : s’intéresse à l’appareil cognitif de l’enfant et non à la dimension affective. Il ne tient compte que de l’environnement
matériel de l’enfant. La présence de l’adulte n’est pas déterminante dans la construction des apprentissages. Intelligence =
adaptation = équilibration assimilation/accommodation.
Néo-piagétiens : introduisent la notion de conflit socio-cognitif (Vigotsky). Les interactions sociales (présence d’autrui) sont
importantes dans l’apprentissage.
SOCIOCONSTRUCTIVISME
rencontre avec nouvel équilibre
la situation problème
ancien équilibre
Apprendre, c’est donc passer d’une conception ancienne à une conception nouvelle plus performante après une phase de
remise en cause de la conception ancienne qui est donc tout à la fois un point d’appui et un obstacle à la connaissance
nouvelle. L’enfant construit son savoir dans une relation sociale d’où le nom de socio-constructivisme.
La stratégie consiste à créer un conflit cognitif interne en plaçant l’élève face à un problème. Ce conflit est provoqué par
une contradiction entre une anticipation (élaborée à partir de la conception ancienne ) et un démenti. Ce démenti peut
être apporté par le problème lui-même ( on parle de contradiction apportée par le milieu ) ou par les autres ( on parle
alors de conflit socio-cognitif ).
étapes intermédiaires
état de connaissance final
phase de déséquilibre
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PIAGET
VYGOTSKY
L'acquisition est une construction.
L'acquisition est une appropriation.
C'est la signification sociale des objets qui importe.
Le sujet seul face au monde pourrait ne rien apprendre du tout.
Le rôle du langage dans le développement de la connaissance est
secondaire.
Le rôle du langage dans le développement de la connaissance est
crucial.
Le développement précède l'apprentissage (conception
mentaliste)
C'est l'apprentissage qui pilote le développement.
Vygotsky distingue deux situations :
- celle où l'apprenant peut apprendre et accomplir seul certaines
activités,
- celle où l'apprenant peut apprendre et réaliser une activité avec
l'appui d'un autre. Celle-ci détermine sa "capacité potentielle de
développement".
Entre ces deux situations se situe la "zone proximale de
développement" (ZPD) dans laquelle l'individu peut progresser
grâce à l'appui de l'autre.
Pédagogie de la découverte:
L'enfant fait des expériences, en tire des résultats, les traite de façon
subtile et intéressante.
Pédagogie de la médiation:
Le médiateur intervient entre l'enfant et son environnement. Dans
une culture donnée, l'enfant ne peut pas tout redécouvrir lui-même.
Quelle serait la situation d'interactivité la plus favorable pour le
développement ?
CAP
Le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) donne une qualification d'ouvrier ou d'employé qualifié dans un métier déterminé.
Il existe environ 250 spécialités de CAP dans les secteurs industriels, commerciaux et des services. Les diplômés s'engagent souvent
dans la vie active. Ils peuvent aussi continuer leurs études : un CAP peut être complété, par exemple, par une mention complémentaire
(MC) ou par une formation complémentaire d'initiative locale (FCIL). Ces formations en 1 an sont des modules d'adaptation à l'emploi.
Au lycée professionnel (LP), le CAP se prépare en deux ans après la classe de troisième, ou en un an après un premier BEP ou un premier
CAP. Il peut aussi être préparé par la voie de l'apprentissage ou par la validation des acquis de l'expérience (article L.335-5 du code de
l'éducation).
http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PEHVN.htm (dernière loi sur le sujet juillet 2004)
http://www.education.gouv.fr/enspro/cap.htm (présentation générale)
http://www.cndp.fr/produits/pubadmin/acc_bdep.htm (référentiels par CAP)
CAPA - SH (BO du 26 02 04)
(Certificat d'aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de
handicap)
Le CAPA - SH est destitiné à attester la qualification des enseignants du premier degré pouvant être appelés à exercer leurs fonctions dans
les écoles, établissements, services accueillant des élèves présentant des besoins éducatifs particuliers liés à une situation de handicap, une
maladie, ou des difficultés scolaires graves et à contribuer à la mission de prévention des difficultés d'apprentissage.
L'examen est ouvert aux instituteurs et aux professeurs des écoles titulaires ainsi qu'aux maîtres contractuels ou agréés des établissements
d'enseignement privés sous contrat , rémunérés sur échelle d'instituteur ou rémunérés sur échelle de professeur des écoles.
L'examen comporte des options , fixées par arrété ministériel,correspondant aux diverses situations professionnelles auxquelles se
préparent les candidats.
Un candidat ne peut se présenter que trois fois aux épreuves de l'examen. Au cours d'une même session, il ne peut présenter qu'une seule
option.
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Le CAPA-SH se substitue au certificat d'aptitude aux actions pédagogiques spécialisées d'adaptation et d'intégration scolaires (
CAAPSAIS) et au certificat d'aptitude à l'éducation des enfants et d'adolescents déficients ou inadapté (CAEI).
Il comporte 7 options :
- Option A : enseignement et aide pédagogique aux élèves sourds ou malentendants
- Option B : enseignement et aide pédagogique aux élèves aveugles ou malvoyants
- Option C : enseignement et aide pédagogique aux élèves présentant une déficience motrice grave ou un trouble de la santé évoluant sur
une longue période et /ou invalidant
- Option D : enseignement et aide pédagogique aux élèves présentant des troubles importants des fonctions cognitives
- Option E : aides spécialisées à dominante pédagogique
- Option F : enseignement et aide pédagogique auprès des élèves des établissements et section d'enseignement général et professionnel
adapté
L'enseignant participe à la mise en oeuvre d'une formation dont la visée est, à terme, professionnelle. Elle conjugue des
enseignements généraux, technologiques et professionnels.
Il apporte aux élèves une aide à l'orientation et à l'insertion, leur permettant de construire leur projet personnel, en prenant
compte les compétences qu'ils sont effectivement susceptibles de mobiliser.
Il veille particulièrement à favoriser chez les élèves l'acquisition progressive de la plus grande autonomie possible, et le
développement d'une image positive d'eux- mêmes, afin qu'ils accomplissent dans les meileures conditions leur parcours de
formation.
- Option G : aides spécialisées à dominante rééducative
Dans tous les cas, l' intervention des enseignants spécialisés doit permettre la prévention des difficultés d'apprentissage ou de leur
aggravation et favoriser la réussite scolaire des élèves.
CAPSAIS
Historique :
1909 :CAEEA, enseignement aux arriérés
1939 : CDEPA, enseignements aux déficients physiques
1963 : CAEI, certificat d’aptitude à l’éducation des enfants ou et adolescents déficients ou inadaptés
1987 : CAPSAIS, Certificat d’aptitude aux actions pédagogiques spécialisées d’adaptation et d’intégration scolaire
2004 : CAPA SH
définition : Examen comportant 7 options ,de A à G(correspondant à un handicap ou une difficulté spécifique des élèves accueillis)qui
permet d’exercer dans le secteur de l’AIS
Des chiffres :
sur 36 000 emplois d’enseignants dans L’AIS, 7 000 sont occupés par des maîtres non titulaires du CAPSAIS
CLAD : CLASSE D’ADAPTATION
- 1970 : création des sections (maternelle) et classes (élémentaire) d’adaptation pour la prévention des inadaptations ; puis loi
d’orientation de 1989 + circulaire du 9 avril 1990.
→ remplacées par circulaire du 30 avril 2002
→ création des RASED (à la place des GAPP) → 2 formes d’aides pédagogiques :
- les classes d’adaptation lorsqu’il s’agit d’une carence globale des connaissances : classe permanente de 15 élèves au maximum (avec
décloisonnement limité). Placement pour 1 an max.
- les regroupements d’adaptation pour des besoins pédagogiques spécifiques (et non une carence globale dans les apprentissages) :
les enfants sont alors sortis de la classe pour une durée de 1h à 1h30 selon l’importance des difficultés.
- classes et regroupements d’adaptation sont pris en charge par des « maîtres E » ;
- les élèves pris en charge ont des difficultés graves (mais qui ne peuvent être considérées comme des handicaps) , pour lesquelles la
pédagogie différenciée dans la classe d’origine s’est avérée insuffisante ou inadaptée ; et la vocation de la CLAD est de les amener à
rejoindre une classe ordinaire au plus tard l’année suivante.
- les modalités de l’aide se décident dans le cadre d’une concertation organisée en conseil des maîtres du cycle, et il en résulte un
Projet d’Aide Spécialisée qui donne lieu à un document écrit.
Sites : www.aideeleves.net/reglementation/chronologie.htm
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www.ac-nancy-metz.fr/ia54/comenius/STANISLA/Nancy/Snancy16.htm
http://ais.edres74.ac-grenoble.fr/professionnels/generalites/historique2.htm
CLASSES DE PERFECTIONNEMENT
- ancêtre de le CLIS : loi de 1909 : les classes et écoles de perf sont crées pour scolariser les enfants « arriérés »
(QI entre 70 et 80) incapables de suivre une scolarité dans le cycle « normal ».
- 2 sortes :
- classes de perfectionnement annexées aux écoles élémentaires publiques ( 6 à 13 ans)
- écoles autonomes de perfectionnement = regroupement de plusieurs classes de perf avec
demi-pensionnat ou internat ( 6 à 16 ans).
- les élèves sont orientés en classe ou école de perf par une commission (inspecteur du primaire + directeur ou
maître d’une école de perf + médecin + un représentant de la famille « invité » )
biblio : textes fondamentaux p 14-15
sites : www.aideeleves.net/reglementation/loi1909.htm
www.aideeleves.net/reglementation/classedeperf.htm
CLASSES RELAIS
- Circulaire n° 98-120 du 12 juin 1998 + circulaire n° 99-147 du 4 octobre 1999
- « les dispositifs relais accueillent des élèves de collège encore sous obligation scolaire, en risque de
marginalisation, et qui sont déscolarisés ou en voie de déscolarisation. Cet accueil spécifique temporaire, d’une
durée de quelques semaines à plusieurs mois mais sans excéder une année scolaire, doit favoriser une
réinsertion effective dans un cursus de formation soit en collège, soit en formation professionnelle ».
- L’équipe éducative est composée d’enseignants, d’éducateurs spécialisés et d’aides-éducateurs en relation
étroite avec les personnels sociaux et de santé.
- Un groupe départemental de pilotage présidé par l’inspecteur d’académie régule la prise en charge et le suivi
des élèves, impulse le développement des classes relais, et coordonne les actions engagées.
Site : www.ac-versailles.fr/ia92/politique/relais.htm#textes
http://gamosse.free.fr/socio-construct/Rp70109.htm
http://www.instit.free.fr/pe1/entretien/format_doc/EA3.DOC
CLIS
Les classes d'intégration scolaires (clis) permettent l'accueil dans une école primaire ordinaire d'un petit groupe d'enfants (12 au
maximum) présentant le même type de handicap.
Il existe quatre catégories de CLIS destinées à accueillir des enfants atteints d'un handicap mental (CLIS 1),d'un handicap auditif (CLIS
2), d'un handicap visuel (CLIS 3) ou d'un handicap moteur (CLIS 4).
Les clis accueillent des enfants dont le handicap ne permet pas d'envisager une intégration individuelle continue dans une classe ordinaire
mais pouvant bénéficier, dans le cadre d'une école, d'une forme ajustée d'intégration : enseignement adapté au sein de la CLIS,
participation aux actions pédagogiques prévues dans le projet collectif de l'école, partage de nombreuses activités avec les autres écoliers.
De plus, chaque enfant accueilli dans une CLIS bénéficie, selon ses possibilités individuelles, de temps d'intégration dans une classe de
l'école où il peut effectuer des apprentissages scolaires à un rythme proche de celui des autres élèves.
C'est la CCPE qui propose l'orientation en CLIS. Mais le plus souvent, le dossier d'admission sera également examiné par la CDES de
façon à envisager l'admission dans un service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) qui apportera à l'enfant les soins et les
rééducations indispensables à sa scolarisation.
L'enseignement chargé d'une CLIS est un instituteur ou professeur des écoles spécialisé qui fait partie de l'équipe pédagogique de l'école
et qui organise, en liaison avec les maîtres des différents cycles et les services de soins, la mise en oeuvre du projet individuel de chaque
élève handicapé.
Dans la plupart des écoles possédant une CLIS, un ou plusieurs aides éducateurs effectuent un travail d'auxiliaire d'intégration scolaire
sous la responsabilité de l'enseignant de la CLIS et du directeur de l'école. Leur action, dans la classe ou en dehors de la classe, est
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