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ionisants ou la protection contre ses effets négatifs (régies auparavant par une série d’arrêtés
et de décrets du ministère de la Santé). Cette étape a permis au législateur non seulement de
surmonter la fragmentation de la législation existante et de l’adapter aux exigences visant le
fond et la forme de la réglementation issues du changement de la situation politique en 1989,
mais surtout de simplifier la régulation des domaines connexes et d’accroître son efficacité.
La compétence dans les deux sphères a été confiée à l’Office national de sûreté nucléaire
(ci-après dénommé «l’ONSN»).
La loi nº 18/1997 du JO a également revu les questions législatives liées à son objet principal.
Elle a établi une base juridique pour la régulation de la qualification du personnel exerçant les
activités particulièrement importantes en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection, les
obligations visant les interventions d’urgence, les conditions d’approbation de type des
emballages pour le transport et le stockage des matières radioactives et fissiles et de certaines
sources de rayonnements ionisants et les exigences nécessaires en vue d’assurer la sûreté
nucléaire et la radioprotection pendant le transport des matières nucléaires et des matières
fissiles. Une contribution incontestable était la nouvelle réglementation de la gestion des
déchets radioactifs dans le contexte d’une économie de marché libérale, particulièrement
nécessaire et jusqu’à présent absente. La nouvelle loi transposait également dans la législation
tchèque les règles internationales en matière de responsabilité pour les dommages nucléaires
en cas d’accident nucléaire («nuclear incident», voir ci-après).
La loi nº 18/1997 du JO, dans sa version initiale, prenait en compte l’entrée imminente de la
République tchèque dans l'Union européenne ou plutôt dans la Communauté européenne de
l’énergie atomique (ci-après dénommée «Euratom») en transposant la majeure partie des
acquis communautaires existants pour la protection contre les effets des rayonnements
ionisants et la réponse aux accidents nucléaires. Une transposition significative a été apportée
par la modification de la loi nº 18/1997 du JO par la loi nº 13/2002 du JO portant modification
de la loi nº 18/1997 du JO sur les utilisations pacifiques de l’énergie atomique et des
rayonnements ionisants (loi nucléaire) et portant modification et complément de certaines lois,
telle que modifiée par la loi nº 505/1990 du JO sur la métrologie, telle que modifiée par la loi
nº 119/2000 du JO, la loi nº 258/2000 du JO relative à la protection de la santé publique et portant
modification de certaines lois connexes, telle que modifiée, et la loi nº 2/1969 du JO sur la
création de ministères et d’autres organes centraux de l’administration de la République tchèque,
telle que modifiée, et par l’adoption de l’arrêté nº 307/2002 du JO sur la radioprotection.
Cette étape a éliminé les lacunes ponctuelles existantes dans la mise en œuvre de la
directive 96/29/Euratom fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire de la
population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants. Un
autre changement important constituait, par exemple, la mise en place de la réglementation
relative à la sécurité technique en 2005 ou le transfert de la réglementation visant l’exposition
aux rayonnements à des fins médicales sous l’égide du ministère de la santé.
Au fil du temps, la loi nº 18/1997 du JO a fait l’objet de nombreuses modifications, soit en
raison des transpositions, soit souvent aussi en réponse à d’autres législations nationales
[loi nº 111/2009 du JO sur les registres de base, modification liée à l’adoption de la
loi nº 255/2012 du JO sur le contrôle (règles de contrôle)]. Tous ces changements ont eu un
impact négatif sur la compacité du texte législatif (cohérence interne, terminologie, système
de références). En même temps, la loi devenait objectivement obsolète, car elle n’était pas
assez souple pour réagir aux diverses recommandations non contraignantes de la communauté
scientifique internationale et de ce fait au progrès technique dans le domaine. En conséquence,
lesdites recommandations ont été reflétées dans les règlements d’application de la loi nº 18/1997
du JO, cependant, souvent sans l’appui nécessaire d’une délégation législative.