Cours 2 07/10/08 Mme Heyrart Hygiène Modes de transmission Objectifs : - Comprendre le processus de l’immunité naturelle et de l’acquise. - Identifier et situer le processus de rencontre d’agents pathogènes et de le comprendre dans une dynamique d’immunité. - Identifier les processus de la chaine infectante, l’agent causal, les modes de contamination et le vocabulaire. I) L’homme : son immunité Définition : Situation dans lequel se trouve un organisme s’il a une quantité d’anticorps pour lutter contre une maladie déterminée. Il y a 10 fois plus de bactéries que de cellules dans un organisme. On dénombre plus de 200 espèces bactériennes différentes, au niveau de la peau et des muqueuses. Muqueuse : Revêtement épithélial, très richement vascularisé, qui sont le lien entre le dedans et le dehors de l’organisme (bouche, nez, anus, verge, digestif,…) Les muqueuses sont barrières très efficaces pour éviter l’intrusion d’autres bactéries. Ce sont des colonies de bactéries pour l’organisme (bactéries commensales ou saprophytes) Dès la naissance le bébé va être en lien avec des microorganismes, il va mettre en œuvre toute une batterie de processus immunitaires. Sa mère lui a donné des anticorps qui vont lui permettre de se défendre. C’est l’immunité naturelle. Les globules blancs sont capables de lutter contre des microorganismes. A 6mois, l’enfant a une capacité de se défendre, jusqu’à 6 mois le lait de la mère fournit des anticorps. Egalement la stérilisation des biberons jusqu’à 6 mois permet de défendre l’organisme de son bébé. Il y a tout un système ingénieux face aux éléments infectieux chez l’enfant. Bactéries : êtres unicellulaires avec un ADN, elles ont de grandes capacités de mutation. Si l’on agresse trop les bonnes bactéries, elles peuvent devenir pathogènes. Il ne faut pas sur-désynfecter, etc.… Ce qui mène à des espèces multirésitantes comme les bénanies qui donnent lieu aux infections nosocomiales. Virus : Organisme intracellulaire, il est obligatoire pour lui d’avoir un hôte. Il ne contient que de l’ARN. Parasites : êtres vivants, organismes pluricellulaires. Prions : Protéines sans informations génétiques. Les prions sont apparus avec la maladie de Kreutzvel Jacob vers 70-80. Elles résistent aux radiations. On ne connaît pas grand chose sur elles. Champignons ou levures : êtres vivant appartenant au règne végétal. On parle de champignons fongiques. Les signes sont essentiellement cutanéomuqueux. La peau et les muqueuses sont les premières lignes de défense de l’organisme. Il y a une barrière physique et chimique par la sécrétion de substances antibactériennes et antifongiques. Ainsi elles interdisent par leur action, l’infiltration dans les tissus, d’agents microbiens. Toue plaie ou écorchure est une effraction dans ce système. 1. Les muqueuses Desquamation permanente de ces zones. Surtout les muqueuses intestinales. Ces muqueuses ont un revêtement humide qui piège les éléments étrangers. La chaleur élimine beaucoup de microorganismes. Des cils vibratiles piègent les éléments étrangers, grâce à un super mucus. La flore commensale ou saprophyte se situant dans la gorge, le colon, le vagin, la salive et l’estomac. 2. Les poils Ils sont une barrière mécanique très importante par rapport à la pénétration d’éléments étrangers. Ils sont situés au bord de tous les orifices. Certaines inflammations entrainant une élévation de température font partie des réactions de résistance automatique nécessaires. Le pus est aussi un élément inhérent à notre vie. Si l’organisme n’arrive pas à se défendre, il va mettre en place des défenses spécifiques qui mettent plusieurs jours avant d’être opérationnelles, elles sont spécifiques car spécifiquement dirigé contre l’élément étranger. Du coup il y a création d’une mémoire immunitaire. C’est de l’immunité acquise. Sérologie : mesure des anticorps contre telle ou telle infection. L’immunité acquise active est amenée par un vaccin. Celui-ci est spécifique. Sérothérapie : injection d’anticorps : immunité acquise passive. Patient immunodéprimé : sans défenses immunitaires. II) L’environnement : la chaine infectante Il y a un agent infectieux (causal), un réservoir, une transmission particulière, parfois un hôte et un vecteur. La transmission des microorganismes - directe : d’un individu à un autre, très souvent par manuportage, cela représente 60 à 80% de types de transmission et des infections nosocomiales. - Réservoir = lieu où un germe peut se multiplier et à partir duquel il peut contaminer un patient (ex : poignée de porte) - Indirecte : par un intermédiaire, objet souillé, matériel (1g de poussière = 1million et demi de bactéries) Un individu peut s’infecter par migration des bactéries par des manœuvres d’hygiène non adaptées. Des patients peuvent être porteurs sains de microorganismes. Les voies de pénétration par transmission 5 voies : - respiratoires (éternuement, postillons,…) - cutanéo muqueuses (écorchures, ongles, salive, urinaire) - entérite, digestive - uro-génitale - parentérale (gestes invasifs faits sur le patient)