L`apport du genre dans l`économie solidaire

PSES-MES-RIPESS-MMF- Dakar – juillet 2005 - Proposition d’atelier Page 1 sur 2
Thème 2 : Alternatives populaires face au modèle de développement privé et étatique
Atelier 2 : L’apport du genre dans l’économie solidaire
1- Résumé du contenu
La place des femmes est très importante dans les initiatives économiques, notamment dans les
initiatives d’économie solidaire, en particulier dans les pays du Sud. Mais leur apport spécifique
dans la production comme dans les modes d’organisation est encore insuffisamment visible et
reconnu pour véritablement agir comme agent de transformation sociale et politique. Depuis
plusieurs années, différents acteurs concernés par cette problématique se sont regroupés autour du
chantier femmes et économie du PSES (pôle socio-économie solidaire). Les objectifs principaux
sont : l’approfondissement de la problématique, la visibilité des initiatives et la construction
d’alliances. C’est pourquoi, nous souhaitons co-organiser avec le mouvement de l’économie
solidaire, la marche mondiale des femmes et le RIPESS un atelier portant sur l’apport du genre
dans l’économie solidaire.
Les thèmes traités à ce séminaire seront les suivants :
- À quelles conditions les initiatives de femmes influent-elles sur le modèle de
développement ?
- En quoi représentent-elles un réel moyen de lutte contre la pauvreté ?
- En quoi renforcent-elles le pouvoir des femmes ?
- Quelles valeurs sous-tendent ces actions
- Quels indicateurs permettent d’identifier leurs capacités de changement ?
2- Résultats atteints
En Amérique Latine comme en Europe, plusieurs réseaux se développent sur cette question. De
nombreuses organisations de femmes se mobilisent pour obtenir une meilleure répartition des
tâches, de production et de reproduction. La construction de partenariat avec la marche Mondiale
des femmes permet de mobiliser les réseaux féministes sur l’importance des initiatives
économiques.
D’autre part, la problématique « genre » commence a être intégrée de manière pragmatique par
un certain nombre d’organismes internationaux (principes d’intervention méthodologique pour la
prise en compte du genre dans les projets de réhabilitation des marchés, par exemple)
Par contre il est essentiel d’arriver à visibiliser l’importance des actions et de la place des femmes
dans les initiatives en Afrique pour pouvoir ensuite les promouvoir et favoriser la démocratisation
des rapports de pouvoir.
3- Les facteurs clés
L’appui d’accompagnement technique adapté ainsi que la mise en réseau des initiatives est
essentielle pour le développement de celles-ci, notamment pour favoriser l’empowerment, ou le

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développement de la capacité d’action des femmes. L’articulation avec les politiques publics est
un deuxième facteur important, mais celui-ci est très variable selon les contextes et les continents.
La mise en réseau des initiatives est donc importante à plusieurs niveaux pour :
- une visibilité, une reconnaissance et une valorisation des initiatives,
- la construction de nouveaux rapport avec les pouvoirs publics (co construction de
politique au Nord et renforcement des états au Sud),
- une démocratisation des rapports de pouvoir.
4- Contribution aux questions clés (4, 5, 6)
C’est par la confrontation des expériences, la capitalisation des initiatives, la mutualisation des
méthodes, et la valorisation des expériences qu’on peut à l’occasion de diverses rencontres
organisées par la société civile (forums sociaux locaux, forums sociaux continentaux, forums
sociaux mondiales, rencontres de Globaliser la solidarité) tisser des liens à différents niveaux
territoriaux.
L’atelier analysera, à partir des expériences menées sur différents continents, l’apport des
femmes dans l’économie solidaire, et dans l’économie en général. Cela sera analysé au niveau
économique (production de richesses dans le sens large, et pas seulement financière), sociale
(acquisition des droits, organisation du travail), et au niveau politique (évolution des législations,
respect des droits,…).
5- Les intervenants
Relinda SOSA, Présidente et fondatrice de la Confederación Nacional de Mujeres por la Vida y
el Desarrollo Integral (CONAMUVIDI), Ex Présidente de la Federación de Mujeres Organizadas
en Centrales de Comedores Populares Autogestionarios y Afines de Lima y Callao
(FEMOCCPALC), Dirigeant d’une cantine populaire
Pierrette RITA SOUMBOU, Déléguée nationale de RéActives (Réseau d’activités d’économie
solidaire), Présidente de l’association ASIFA (Association interculturelle des femmes actives),
directrice du restaurant interculturel Plein Sud et membre du MES (Mouvement pour l’économie
solidaire).
Kaba DIAKAGBE, du réseau guinéen d’économie solidaire qui participe à la Marche Mondiale
des Femmes
Madeleine HERSENT, membre du Mouvement pour une Economie Solidaire (MES-France) et
du Pôle de Socio-Economie Solidaire (PSES) assurera la modération de l'atelier.