La convention d’Aarhus
La convention d’Aarhus signée le 25 juin 1998 est entrée en vigueur au niveau international,
le 30 octobre 2001 et au niveau belge, le 21 avril 2003. Elle repose sur trois piliers qui
entretiennent les uns avec les autres d’étroites relations. Il s’agit de l’accès à l’information, de
la participation du public et de l’accès à la justice. Pour connaître son environnement, il faut
pouvoir disposer des informations qui y ont trait ; de même pour participer au processus
décisionnel qui touche à l’environnement, il faut avoir accès à l’information en matière
d’environnement. Le droit d’accès à un juge vient compléter l’édifice en offrant aux citoyens
et aux associations actives dans le domaine de l’environnement un moyen de protéger leurs
droits et de défendre l’environnement. L’objectif ultime de la convention d’Aarhus est donc
de « contribuer à protéger le droit de chacun, dans les générations présentes et futures, de
vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être » (article 1er de la
convention) en se fondant sur l’idée généreuse et optimiste, portant en elle l’empreinte du
développement durable, qu’une meilleure protection de l’environnement passe par l’octroi de
plus de droits aux citoyens et aux ONG.
La loi du 5 août 2006 en détail : publicité active et passive
La publicité active des informations environnementales incombe aux services publics
fédéraux, aux services publics fédéraux de programmation et aux organismes d’intérêt public
qui sont soumis à l’autorité, au contrôle ou à la surveillance de l’autorité fédérale. Pour ce qui
concerne la publicité active, le législateur a voulu restreindre l’application de la loi aux
parastataux fédéraux dont les missions de service public sont en rapport avec l’environnement
et génèrent dans le cadre de leur mission des informations environnementales
. L’information
environnementale est comprise de manière extrêmement large
. Il s’agit de toute information,
peu importe le support et la forme matérielle, dont dispose une instance environnementale
concernant :
l’état des éléments de l’environnement (air, eau, sol, sites naturels, diversité
biologique, …),
des facteurs (substances, énergie, déchets, émissions, déversements…) qui ont
ou sont susceptibles d’avoir des incidences sur les éléments de
l’environnement,
les mesures, de celles qui autorisent des activités potentiellement dangereuses à
celles destinées à protéger les éléments de l’environnement,
les rapports sur l’application de la législation environnementale,
les analyses coûts-avantages,
Tels que le Bureau fédéral du plan, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA),
l’Institut belge de normalisation, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), l’Organisme national des
déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (ONDRAF), la Commission de régulation du gaz et de
l’électricité (CREG), l’Institut scientifique de Santé publique, le Centre d’étude et de recherches vétérinaires et
agrochimiques (CERVA), l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, le Conseil supérieur d’hygiène
(C.S.H.), l’Institut Royal de Météorologique de Belgique (IRM), l’Institut belge des services Postaux et
Télécommunications(IBPT).
Article 3, 4° de la loi du 5 août 2006 et le commentaire de l’article dans le projet de loi (doc ; parl.,
ch., session de la 51ième législature, 2005-2006, 2511/001, pp. 15 et s.)