L’INDICATEUR PIB ET SES LIMITES
SYNTHESE :
La mesure des activités économiques est une préoccupation majeure des pouvoirs
publics, notamment depuis la crise du monde industrialisé des années 30. C’est
pourquoi, après la IIème guerre mondiale, les pays industriels ont été les premiers
à se doter de systèmes de comptabilité nationale pour constituer des agrégats
utiles dans l’élaboration des politiques économiques. Un agrégat fondamental est
le PIB, somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents sur le
territoire économiques national, qui mesure la création annuelle des richesses (les
biens et les services) d’une nation.
Depuis plus d’un demi-siècle, le PIB est donc un indicateur économique de
premier plan, bien que sa validité et sa pertinence soient limitées.
Nous verrons, donc dans une première partie, quel indicateur économique est le
PIB avant de mettre en évidence, dans une deuxième partie, ses imperfections et
l’aspect réducteur de sa dimension purement quantitative.
Le PIB est l’agrégat traditionnellement utilisé pour mesurer le montant de la
production annuelle sur le territoire national, la croissance économique et le
niveau de vie moyen.
La mesure de la production par le PIB révèle en effet le montant des richesses
réellement créées chaque année à l’intérieur d’un pays : elle indique donc la
puissance économique d’une nation, ce qui permet par exemple des
comparaisons nationales, voir régionales. Ainsi, en 2007, la France a-t-elle créé
à elle seule 5,8 fois plus de richesses que les 49 pays en développement les moins
avancés réunis. La France avait donc une puissance économique supérieure à
l’ensemble de ces pays (Document 1).
De plus, le taux de variation du PIB mesure la croissance économique et permet
de mettre en évidence son accélération ou son ralentissement. Par exemple, en 10
ans, de 1980 à 1990, la croissance économique française a été de 129,6 %, alors
qu’au cours de la décennie suivante, de 1990 à 2000, le PIB n’a augmenté que
de 40,4 % : au cours des années 90, on a donc assisté à un ralentissement de la
croissance économique par rapport aux années 80, une croissance 3 fois moins
rapide(Document 2).
Enfin, rapporté au nombre d’habitants, le PIB est un indicateur du niveau de vie
moyen de la population et permet dès lors des comparaisons dans le temps et
dans l’espace. Ainsi, le niveau de vie des habitants des pays développés, pays
riches, était en moyenne 29,4 fois plus élevé que celui des PMA, les plus pauvres
des pays pauvres (Document 1).
Indicateur essentiel donc dans l’élaboration des politiques économiques et
sociales, le PIB n’est pourtant pas entièrement satisfaisant.
Entrée en
matière et
définition
du concept
Annonce
du sujet
Annonce
du plan
Idée
générale
1ère
partie
Transition
En effet, Le PIB occulte certaines activités pourtant créatrices de richesses, en
comptabilise d’autres au contraire qui ne sont pas génératrices de bien-être, voire
qui le réduisent, et masque les inégalités de revenus.
Ainsi le PIB sous-évalue-t-il la création de richesses, faute de pouvoir
comptabiliser l’économie informelle. Il ne peut pas comptabiliser ces activités
puisqu’elles font « intervenir des facteurs de production qui ne sont pas échangés
sur le marché » : il s’agit de l’économie souterraine et des activités domestiques,
notamment (Document 3)
Par ailleurs, la Comptabilité Nationale ne défalque pas du PIB les externalités
négatives de la croissance et comptabilise même les productions uniquement
destinées à rétablir le bien-être perdu par la faute de ces externalités. Ainsi le
réchauffement climatique actuel de la planète est-il lié en grande partie aux
émissions de gaz à effets de serre résultants des activités humaines. Il faudrait,
selon les experts internationaux du climat, diviser par 2 nos émissions de gaz à
effet de serre pour espérer stabiliser la température de la terre et éviter ainsi la
progression des cataclysmes planétaires. Le coût économique et humain de la
dégradation climatique et des programmes de réduction des émissions de gaz mis
en œuvre ne sont pas pris en compte par les systèmes de Comptabilité nationales
(Documents 3 et 4).
Enfin, le PIB par habitant n’est qu’une moyenne, qui masque les inégalités de
niveaux de vie qui peuvent exister à l’intérieur de la nation. Le PIB/ht peut donc
être relativement élevé alors que la pauvreté touche une large partie de la
population (Document 3).
Le PIB reste donc un indicateur essentiel pour la mise en œuvre des politiques
économiques et sociales et pour les comparaisons internationales, malgré des
limites liées à sa nature exclusivement quantitative.
Cependant, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD,
émanation de l’ONU) promeut depuis 1990 un indicateur plus pertinent, parce
qu’à la fois quantitatif et qualitatif : l’Indice de Développement Humain (IDH)
qui synthétise le PIB/ht, l’espérance de vie à la naissance, le taux d’alphabétisme
et le taux de scolarisation. L’IDH révèle ainsi des écarts parfois importants avec
le PIB/ht dans l’évaluation du bien-être des nations.
Idée
nérale
2ème
partie
Bilan
Ouverture
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