La présence humaine dans le Morvan

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La présence humaine dans l’histoire du Morvan
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-3 000 à -2 000 ans avant J.-C. : premières communautés paysannes du Néolithique, découvertes
d’outils en silex.
-1 200 à -700 ans avant J.-C. : découverte en 1982 du trésor du Blanot, visible actuellement au musée
archéologique de Dijon, et composé de bijoux en bronze et or, de vaisselle en bronze, d’un vêtement en
cuir.
-150 ans à -100 ans avant J.-C. : fondation de Bibracte (sur le Mont Beuvray), la capitale des Eduens,
l’un des plus puissants peuples gaulois.
-20 à -10 ans avant J.-C. : fondation d’Augustodunum (future Autun actuelle) après la victoire de César
à Alésia (-52 avant J.-C.) qui devient la nouvelle capitale des Eduens, alliés de Rome puis résistants aux
côtés de Vercingétorix. Sous la domination romaine, les Eduens conservent cependant certains
privilèges (avantages fiscaux et juridiques).
259 ans après J.-C. : invasions barbares (Alamans)
Fin du Ve siècle : installation des Burgondes entre Saône et Loire. Clotilde, nièce de Gondebaud, roi des
Burgondes, épouse Clovis, roi des Francs (481-511) et le pousse à se convertir au catholicisme.
Vézelay devient un haut lieu chrétien et le départ de nombreuses croisades (1146-1190-1202).
Pendant la guerre de 100 ans (1337 à 1453, France contre Angleterre), les soldats sillonnent et pillent le
pays. Les Bourguignons, partisans du roi d’Angleterre, s’opposent aux Armagnacs, partisans du roi de
France.
Traité d’Arras de 1482 : rattachement de la Bourgogne au royaume de France
Le Morvan doit ses paysages agraires à la période médiévale.
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Du XVIe au XIXe siècles : guerres de Religion (les premiers réformés protestants apparaissent à Autun
avant 1550), retour de la peste (1587, 1637), grandes disettes et famines (1693, 1736), hivers rigoureux
se succèdent.
A partir de 1550 : ascension et déclin du flottage. Les forêts du Morvan alimentent en bois de chauffage
la ville de Paris.Les quantités de bois flotté, dont le débitage et le transport sont assurés par la
paysannerie saisonnière (automne, hiver) ne cessent d’augmenter jusqu’en 1804, date de son apogée. Du
XVIe siècle jusqu’en 1914, le Morvan vit au rythme du flottage. Le bois est acheminé exclusivement
par voie d’eau. Des « ports » où sont jetées les bûches sont créés, des étangs aménagés afin de
provoquer des crues artificielles qui emportent le bois jusqu’à Clamecy (Yonne)et Vermenton (Cure).
Les bûches, marquées par les bûcherons du signe de chaque propriétaire (marteau gravé), y sont tirées
de l’eau et triées par propriétaires. Les flotteurs armés de longues perches à croc de fer, avaient pour
mission de briserles barrages (embâcles) pouvant se créer le long des 90 kms du parcours (en 24 h),
souvent au péril de leur vie. Les galvachers, quant à eux, assuraient le cheminement des marchandises
(bois, sel, vins, grains, minerais, sabots…) grâce à leurs paires de bœufs dans toute la Bourgogne du
XIXe siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale.
La Révolution de 1789 reçoit un écho favorable des paysans bourguignons. De nombreux nobles
émigrent en Allemagne ou en Angleterre laissant leurs domaines à des régisseurs roturiers. Par la suite,
les paysans bourguignons soutiendront les Bonaparte, contre le retour des privilèges.
A partir de 1880, les crises économiques, surtout celle du flottage, contraignent de nombreux journaliers
et petits paysans à quitter le Morvan pour la capitale.
A partir de 1850 se développe l’emploi de nourrices morvandelles par la haute société parisienne et ce
jusqu’à la première guerre mondiale. L’ « industrie» des nourrices morvandelles est un fait social de
grande ampleur. Qu’elles soient « nourrices sur place » accueillant des enfants de l’Assistance publique
(les « Petits-Paris » qui affluent massivement) ou « nourrices sur lieu » quittant le Morvan pour partir
allaiter les enfants des familles aisées surtout sur Paris, elles sont toutes issues des couches pauvres de la
société. Cette activité leur permet d’acquérir un important complément de ressources pour leur famille,
qui permettra l’achat de terres ou la réfection de la chaumière appelée alors « maison de lait ». Environ
47 000 enfants sont ainsi placés dans le Morvan au XIXe siècle, créant un essor démographique (malgré
la mortalité effrayante des enfants placés, mal nourris et en surnombre) et une amélioration des
conditions de vie. Par ailleurs les salaires élevés des nourrices sur lieu (souvent supérieurs aux revenus
du mari) ont pour conséquence l’émancipation de la femme morvandelle.
Les deux guerres mondiales privent la région d’une partie de ses forces vitales (10% de la jeunesse
morvandelle disparaît entre 1914-1918, féroces représailles ennemies sur la population entre 19391945 : 6 villages-martyrs). Dès 1942, le Morvan devient un important foyer de la Résistance.
Après la seconde guerre mondiale : introduction de la race bovine charolaise, mise en pâture de plus des
¾ des terres agricoles.
L’histoire politique récente du Morvan est marquée par l’ascension de François Mitterrand jusqu’à la
présidence de la République.
Aujourd’hui, le Morvan garde une faible densité de population dont le tiers a plus de 60 ans.
En 1970, la création du Parc régional donne un nouveau dynamisme touristique à cette région.
D’après le guide « Le parc régional du Morvan » encyclopédie du Voyage, Gallimard
(emprunt bibliothèque municipale)
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