INTRODUCTION - Doctrine sociale de l`Eglise

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Guide d’étude – livre « L’art de vivre ensemble » - Kenneth R. Melchin- Novalis 2006
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INTRODUCTION
1. Vous est-il déjà arrivé de vous percevoir comme un être « mystérieux », en considérant la façon dont vous prenez vos
décisions morales ? Pourquoi le terme « mystérieux » est-il apporté ici ?
2. Pensez à la connaissance morale comme à un ensemble d’habiletés. Pouvez-vous déceler des situations dans votre vie
où vous avez eu des expériences morales qui faisaient appel à des « habiletés » ? de quel genre d’habiletés s’agissaitil ? Comment avez-vous acquis ces habiletés ? Quelles étapes avez-vous franchies pour parvenir à perfectionner ces
habiletés ? Comment vous les a-t-on enseignées ? Quels exercices avez-vous dû effectuer ? Comment êtes-vous en
mesure d’adapter ces habiletés dans différents contextes ?
3. Pouvez vous cerner une expérience de votre vie où vous avez perçu une distinction explicite entre savoir ce qui est
bien et faire ce qui est bien ? Qu’est-ce que cette distinction voulait dire pour vous à ce moment-là ?
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CHAPITRE 1
1. Qu’est-ce que l’éthique ?
2. Quelles sont les grandes sources d’inspiration morales dans votre vie (confessions religieuses, personnes, auteurs,
idées, expériences) ?
3. Quelles sont vos valeurs ? Avec qui partagez-vous ces valeurs ? Qui ne partage pas ces valeurs ?
4. Imaginez que vous rapportez un article dans un grand magasin ; L’article vaut 500€. Vous vous apercevez que le
commis qui est en train de vous préparer un bon de crédit, fait une erreur. Il inscrit 1000€ au lieu de 500€. Cernez
dans cet exemple les cinq opérations morales : de quoi s’agit-il ? est-ce que c’est bien ça qui se passe ? Qu’est ce
que je vais faire ? Est-ce que c’est bien la bonne chose à faire ? Est-ce que je vais vraiment le faire ?
5. Pouvez-vous décrire votre horizon moral ? De quoi vous souciez-vous, à quoi accordez vous de la valeur ? Qu’estce qui vous mène à l’indifférence ou est pour vous sans valeur ? Est-ce qu’il y a des domaines de la vie morale que
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vous connaissez, mais que vous ne comprenez pas ? Lesquels ? Quelle différence cela fait-il si l’horizon moral
personnel ne fait aucune place à la pensées de « ’inconnu inconnu » ?
6. Avez-vous déjà rencontré une personne d’une culture différente de la votre ? Qu’avez-vous expérimenté ? Quels
sentiments vous a inspiré une telle rencontre ? Décrivez les différences et les ressemblances sur le plan éthique
entre vos deux cultures. Est-ce que cette rencontre a changé quelque chose chez vous ? Si oui, comment ? Est-ce
qu’il se peut que l’autre personne ait changé aussi à la suite de cette rencontre ?
7. Avez-vous déjà eu des expériences de conversion ? Comparez ce qu’était votre vie avant et après ces expériences
de conversion.
8. Quand avez-vous fait l’expérience d’un désaccord moral dans votre vie ? Décrivez la façon dont un tel désaccord
se résout habituellement. Comment vous y prenez-vous pour aborder ces problèmes moraux avec d’autres
personnes ? Est-ce que vous affirmez vos opinions en vous opposant carrément aux opinions différentes ? Est-ce
que vous évitez les débats ? Est-ce que vous laissez tomber la discussion quand vous vous trouvez en présence de
gens agressifs ? Qu’est-ce que vous anticipez habituellement lorsque vous découvrez que vous êtes en désaccord
moral avec d’autres personnes ?
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9. A quels types de cercles appartenez-vous (famille, club, organisme, Eglise) ? Quelle est l’incidence de cette
appartenance sur votre vie ? Est-ce que cette appartenance a de l’importance pour vous ? Est-ce que votre vie serait
différente si vous cessiez d’appartenir à ces cercles ? Comment ? Quelles influences a sur les autres votre
appartenance à ces cercles ?
10.Décrivez une situation où vous avez dû venir en aide à quelqu’un. Enumérez autant de détails que vous le pouvez.
Que faisiez-vous avant de découvrir qu’une personne avait besoin de votre aide ? Quel changement s’est produit
en vous après que vous ayez porté secours à cette personne ? Quels sentiments avez-vous éprouvés avant, pendant
et après cette intervention ? Pouvez-vous cerner les « questions de fait » liées à cette situation ? Et les « questions
du faire ? Quelles valeurs pouvez-vous cerner, en relation avec cette situation ?
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GLOSSAIRE
Une question constitue le point de départ de la quête intérieure de connaissance morale. Une question forme la base
d’un acte qui transforme la dynamique d’un monde intérieur en une opération extérieure perceptible par autrui.
Un acte est une réponse à une question qui pousse une personne à accomplir une opération en fonction d’un objet, par
exemple la valeur morale. L’expérience morale se déploie en cinq actes spécifique : la compréhension des faits et le
jugement sur les données factuelles (axés sur les « questions de faits »), la compréhension des valeurs et le jugement sur les
valeurs (aces sur les « question du faire » et la décision d’agir.
Un horizon marque la frontière entre ce qui connu et ce qui est connu simplement comme étant inconnu (« l’inconnu
connu »). Au-delà de l’horizon de l’inconnu se profile un autre horizon, marquant la différence entre « l’inconnu connu » et
l’inconnu qui n’est même pas connu comme tel (« l’inconnu inconnu »). Les horizons indiquent la façon dont les
significations morales forment des agrégats différents pour chaque personne, à l’intérieur de son époque et de sa culture. Les
horizons deviennent manifestes lorsque s’opère la distinction des réalités d’importance primaire et secondaire.
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CHAPITRE 2
1. Imaginez que vous êtes en train de manger au restaurant. Enumérez les désirs différents que portent les personnes
présentes (vous-même, la personne qui vous accompagne, le serveur ou la serveuse, le ou la propriétaire, et ainsi de
suite). Cernez les différents stades de l’organisation sociale qui se profilent au cours d’un repas pris dans un restaurant
et décrivez-les avec autant de détails que possible. Quels sont différents buts visés à chaque stade ? Comment un stade
mène-t-il au suivant ? Déterminez les normes internes (obligations morales) de chaque stade. Qu’est-ce qui risque
d’arriver si une norme particulière n’est pas satisfaite ? Quel rôle la confiance joue-t-elle dans ce schème (par exemple
le fait que le client ne paie son repas qu’à la fin, ou le fait que le client ne vas pas inspecter les cuisines avant de
manger) ? de quelle façon les différents désirs personnels ne peuvent ils être satisfaits que dans un tel schème
coopératif ? Sur quelles structures sociales plus vastes ce schème a-t-il une influence ? Quelles valeurs (économiques,
sociales, personnelles) traduit ce schème ?
2. Décrivez les caractéristiques morales de la conduite en état d’ébriété. Quels sont les contextes ? Quelles peuvent être
les intentions d’une personne qui conduit en état d’ébriété ? Quelles structures sociales plus vastes sont affectées par
la conduite en état d’ébriété ? Expliquez les caractéristiques morales de la conduite en état d’ébriété en fonction des
trois significations du mot bon (désir personnel, organisation sociale et valeur). De quelle manière peut-on dire que
l’acte du conducteur ivre se constitue de lui-même ? Comment peut-on dire qu’il a une dimension sociale ? En quoi
l’interdiction de la conduite en état d’ébriété procède-t-elle d’une connaissance moralement objective ?
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3. En quel sens un prisonnier est-il à la fois libre et non libre ? rédigez votre explication en faisant appel aux notions de
liberté essentielle et de liberté réelle.
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CHAPITRE 3
1. Décrivez en détail une conversation simple que vous avez eue avec une autre personne. Comment s’est opéré un jeu
de rôles entre votre interlocuteur et vous ? Comment vos pensées, vos actions, vos actes d’expression ont-ils été
influencés par ce que votre interlocuteur faisait ou disait ? Quels effets a eu sur vous le contact avec cette personne ?
pouvez vous déterminer s’il y avait des questions « de fait » et des questions « du faire » dans votre conversation ?
2. Décrivez un conflit moral que vous avez connu avec une autre personne. Quels étaient les sujets de disputes ? Quelles
étaient les questions de fait de l’autre personne ? Quelles étaient les vôtres ? Quelles étaient les questions de valeur de
l’autre personne ? Quelles étaient les vôtres ? Quels effets a eus sur vous votre participation à ce conflit ? de quelle
façon pensez-vous que l’autre personne pour avoir été transformée ?
3. Cernez un dilemme moral particulièrement difficile dans votre vie. Donnez autant de détails que vous le pouvez.
Quels sentiments éprouvez-vous face à cette difficulté ? A quelles habiletés morales avez-vous recours pour vous
sortir de ce dilemme ? Est-ce que ces habiletés sont appropriées ? Ont-elles besoin d’être perfectionnées ? Qu’est ce
qui peu les améliorer ? déterminez la gamme des questions « de fait » et des questions « du faire » qui peuvent être
associées à ce dilemme moral. A quelle source puisez-vous les orientations vous permettant de résoudre ce problème
moral ?
De
quelle
façon
cette
difficulté
morale
vous
transforme-t-elle ?
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CHAPITRE 4
1. est-ce que votre foi, comme élément de la vie morale, anime votre agir moral ? Si c’est le cas, pensez à un exemple et
déterminez les ingrédients que la foi a ajoutés à l’évènement ou à la situation que vous avez en tête.
2. Réfléchissez au passage de l’Ecriture qui dit : « Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses,
mais la plus grande d’entre elles c’est la charité » (1 Corinthiens 13,13). En quoi ces trois choses constituent-elles la
clé d’une compréhension chrétienne de la vie morale ? Comment interagissent-elles pour structurer les actions
morales ?
3. Pouvez-vous vous souvenir d’un moment dans votre vie où cous avez sans le vouloir pris part au mal par une sorte
d’incapacité morale fondamentale ? Si c’est le cas, qu’avez-vous appris de cet événement à ce moment là ? Comment
pourriez-vous développer cette compréhension maintenant, en fonction des notions de ‘l’horizon » et de la
« déviation » et du caractère non planifié du mal, dont nous venons de parler ?
4. En quel sens existe-t-il une éthique chrétienne ou une compréhension chrétienne particulière de la responsabilité ?
Essayez de répondre de manière précise. Comment ce caractère distinct s’est-il manifesté dans une situation
particulière
que
vous
avez
vécue
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GLOSSAIRE
La grâce est l’activité que Dieu déploie dans le monde pour racheter la création du péché. Elle se manifeste
concrètement chez l’être humain comme un don du surnaturel absolu. Nous en faisons aussi l’expérience dans la société et
dans l’histoire, en particulier dans la personne de Jésus Christ, en qui nous reconnaissons l’existence singulière où Dieu
affronte le mal dans un évènement suprême.
La foi est une connaissance née d’un amour religieux. Plutôt que de refuser les difficultés que doit affronter notre vie
morale, la foi habilite la raison humaine dans le déploiement de la connaissance et de l’agir moraux.
Le mal est à la foi malveillance intentionnelle, individuelle ou collective, et les désordres moraux non planifiés et
souvent non intentionnels. Le mal structurel est une incidence directe de la malveillance ou de l’incapacité morale, mais il
possède un grand pouvoir d’accélération de l’échec moral et d’incitation à abandonner tout effort éthique.
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CHAPITRE 5
1. Pouvez-vous désigner un évènement ou un ensemble d’évènements où sont à l’œuvre, effectivement, les trois forces
historiques (le progrès, le déclin et la rédemption) ? Vous pouvez penser à un évènement historique connu de tout le
monde. A partir du principe selon lequel la foi représente une dimension essentielle de l’expérience morale, pouvezvous discerner l’aspect rédemption dans cet évènement et chez les personnes qui y ont pris part ?
2. Pensez à une règle ou à un principe que vous appliquez dans votre vie. Quels insights, quelle démarche de la
compréhension sont nécessaires pour appliquer cette règle ou ce principe dans des situations concrètes ? Désignez les
habiletés et les vertus que vous avez cultivées pour orienter l’application de cette règle dans un sens particulier. Si
vous avez fait appel à la foi, indiquez le rapport entre la foi et l’objectif que vous vouliez atteindre. Est-ce que cet
objectif avait rapport à l’un des quatre thèmes théologiques abordés dans ce chapitre (la justice divine, la dignité des
personnes, le bien commun, l’option préférentielle pour les pauvres) ? Si oui, comment ?
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CHAPITRE 6
1. Comment se concrétise votre attachement au bien commun ? Savez-vous comment intégrer votre agir moral et
personnel dans une vision du bien commun pour la région ou le pays ou vous vivez ? Qu’est-ce que cela signifie en
réalité ? Connaissez-vous quelqu’un, une personne importante dans votre collectivité ou un dirigeant politique, qui a
réussi à accomplir une telle intégration ? Pour quelles raisons cette personne vous vient-elle à l’esprit ?
2. Pensez à une question politique ou sociale délicate qui a de l’importance pour vous. A partir de la lecture de ce
chapitre, pouvez-vous concevoir des façons de vous attacher personnellement à cette problématique tout en faisant en
sorte que l’objectif de la collaboration sociale soit maintenu ? Comment la grâce de Dieu opère-t-elle dans votre vie
pour renouveler cet attachement à la responsabilité sociale ? Qu’est ce qu’implique pour vous la manifestation de
l’action de Dieu dans le monde ? est-ce que cela vous rend optimiste ? Si oui, de quel genre d’optimisme s’agit-il ?
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