Économie 7 : Terminale STG CGRH
LA CROISSANCE
ÉCONOMIE 7 :
LA CROISSANCE.
INTRODUCTION :
On peut définir la croissance économique comme une augmentation soutenue des richesses produites par un
pays, sur une période suffisamment longue (sur une période courte, on parlera plutôt d’expansion
économique), d’un indicateur appelé le Produit Intérieur Brut (PIB) qui est la somme des valeurs ajoutées de
toutes les entreprises sur le territoire national.
Elle s’accompagne souvent de changements de structures.
Elle est un phénomène de long terme, fortement structurel, qui ne doit donc pas être confondu avec
l’expansion, représentant l’augmentation de l’agrégat choisi à court terme, et qui est donc de nature
conjoncturel.
Par ailleurs, il est important de noter que la croissance économique ne doit pas être confondue avec le
progrès économique ou le développement, qui sont, eux, représentés par l’évolution de nos sociétés vers de
meilleurs niveaux et conditions de vie.
Il est courant d’effectuer une certaine distinction entre la croissance extensive (qui provient d’une plus
grande consommation des facteurs de productions) et la croissance intensive (qui provient des gains de
productivité liés par exemple à une meilleure organisation du travail ou à des machines plus performantes).
On distingue aussi croissance potentielle (celle que devrait obtenir un pays sans l’augmentation du coût des
facteurs comme l’énergie) et croissance effective (croissance nette obtenue après prise en compte et
soustraction des effets des hausses des matières premières et des facteurs utilisés).
I. / SES LIMITES.
Elle représente un indicateur simple et pratique facilitant les comparaisons internationales de performances
économiques, mais elle omet (= néglige) par ailleurs, de nombreux facteurs.
Premièrement, en utilisant le PIB, on omet un grand nombre d’activités économiques pourtant
productives : de la production domestique au bénévolat en passant par les activités plus informelles (travail
au noir…).
Deuxièmement, l’utilisation du PIB ne prend pas en compte un certain nombre de nuisances ou, pire, les
compte comme contribution positive (une usine polluante nouvellement créée augmentera le PIB du montant
de sa valeur ajoutée, mais ne le réduira pas du montant des maladies ou désagréments qu’elle crée…).
Troisièmement, le PIB sous-estime les activités non marchandes, puisque ces dernières sont évaluées à
leur coût de production, alors que les activités marchandes sont, elles, comptabilisées au prix du marché.
II. / SA MESURE.
La mesure de la croissance économique nécessite un indicateur et il est courant d’utiliser la variation du
PIB. En effet, pour mesurer l’accroissement de l’activité, il est impossible d’utiliser la simple agrégation des
productions des firmes : cela reviendrait à compter plusieurs fois les biens utilisés sous forme de
consommations intermédiaires. Pour éviter ce biais, il convient de s’appuyer sur la somme des valeurs
ajoutées et non des chiffres d’affaires.
Par ailleurs, le PIB est un critère d’intériorité : il ne tient ainsi compte que des firmes présentes sur le
territoire national, quelles que soient leurs nationalités (à l’inverse du PNB, qui est un critère de nationalité
et qui ne retient donc que les firmes nationales, quelle que soit leur localisation géographique).