Economie 2 : Mondialisation, finance international et intégration

Economie 2 :
Mondialisation, finance international et intégration européenne
2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la
production ?
Thème
Notions
Indications complémentaires
2.1 Quels sont les
fondements du
commerce
international et de
l’internationalisation
de la production ?
Avantage comparatif,
dotation factorielle,
libre-échange et
protectionnisme,
commerce intra-firme,
compétitivité prix et hors
prix, délocalisation,
externalisation, firmes
multinationales,
spécialisation
En partant d’une présentation stylisée des évolutions du commerce
mondial et en faisant référence à la notion d’avantage comparatif, on
s’interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et
services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les
inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme
pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements
politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s’interrogera
sur les effets d’une variation des taux de change sur l’économie des pays
concernés. En s’appuyant sur des données concernant le commerce intra-
firme et sur des exemples d’entreprises multinationales, on abordera la
mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des
entreprises et leurs stratégies d’internationalisation. On étudiera à cette
occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail,
en insistant sur le rôle des couts et la recherche d’une compétitivité hors
prix.
Acquis de première : gains à l’échange.
Mondialisation : c’est l'émergence d'un vaste marché mondial des biens et des capitaux qui s’affranchissent
de plus en plus des frontières entre les états.
Gains à l'échange : grâce à l'échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer plus de biens et
services et de manière plus diversifiée qu'en situation d’autarcie.
Spécialisation : processus par lequel les individus ou les pays développent une activité pour laquelle ils
disposent d'une compétence ou d'un avantage particulier. Elle s'accompagne du développement de la division
du travail.
Avantage comparatif : développé au 19e siècle par l'économiste britannique David Ricardo
(1772-1823). Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du ou des biens pour lesquels il dispose
d'un avantage comparatif par rapport aux autres pays et à acheter les biens qu'il n'a pas produit. L'avantage
est dit « comparatif » parce qu'il est envisagé par rapport aux autres pays et surtout par rapport aux autres
biens que le pays est susceptible de produire.
Dotation factorielle : quantités et proportions respectives des facteurs de production (travail et différents
types de capitaux) disponibles dans un pays donné. Ce qui déterminerait pour partie les avantages comparatifs
des entreprises de ce pays dans le commerce mondial (idée connue sous le nom de théorème HOS).
Libre-échange : c’est un système économique qui prône la libre circulation des produits et services au sein
d'une même zone géographique par la suppression des barrières douanières (droits et taxes) et de tout ce qui
peut entraver le commerce.
Protectionnisme : désigne la politique et les pratiques d'un Etat qui intervient dans l'économie afin de
défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de maintenir ou développer
ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en place sur un ou des secteurs
particuliers de l’économie.
Compétitivité prix : c’est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou service
équivalent, la plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas
Compétitivité hors prix : A prix équivalent, l’entreprise la plus compétitive est celle qui se démarque par des
facteurs comme la qualité, l’innovation, l’image de marque, les services associés (logistique, SAV…)
Délocalisation : désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans un autre lieu
afin de bénéficier d'avantages compétitifs, c'est-à-dire de conditions économiques plus favorables
Externalisation : consiste, pour une entreprise, à se séparer d'une activité réalisée jusque-là en interne et de
faire appel à une société de services spécialisés. C'est notamment le cas pour des activités considérées comme
non stratégiques qui sont confiées à des partenaires (sous-traitants) offrant de meilleures prestations, pour un
moindre coût et avec une meilleure flexibilité.
L'entreprise peut ainsi se restructurer et se centrer sur ses compétences de base.
Firme multinationale : une FMN (ou firme transnationale) est une entreprise qui agit à l'échelle de la planète.
Elle réalise des Investissements Directs à l'Etranger (IDE) et possède des implantations dans différents pays.
A. Quelles sont les grandes évolutions du commerce international ?
Doc 1 :
La mondialisation est l’émergence d’un vaste marché mondial de biens et services, de capitaux et de
main d’œuvre qui s’affranchit des frontières des Etats et qui accentue l’interdépendance entre les
pays.
La mondialisation a connu deux grands bouleversements. En effet, on peut distinguer deux grandes
vagues de mondialisation : la première avec la première révolution industrielle et la deuxième à partir
de 1950 a nos jours.
La première mondialisation correspond à la division traditionnelle du travail. Les pays Européens
importaient essentiellement les produits primaires et exportaient leurs produits manufacturés.
La deuxième repose sur le développement des firmes transnationales. Et beaucoup plus de pays sont
rentrés dans cette mondialisation comme les EU et les pays émergents à partir de 1970 comme l’Inde,
Taiwan. Cette mondialisation est également marquée par une très grande interdépendance des pays.
Cependant, la crise de 29 entraine une baisse des échanges internationaux et favorise une montée du
protectionnisme. Et lorsqu’une crise touche un pays, il y aura des répercussions sur d’autres pays.
On repère la mondialisation avec la croissance du commerce international, les flux de capitaux, les IDE.
IDE : flux de capitaux des multinationales pour créer une filiale dans un pays étranger ou pour
contrôler une société étrangère.
On repère aussi avec les migrations et les taux d’ouverture qui mesurent le degré d’ouverture d’une
économie sur le marché extérieur. Calcul (exportations+importations )/2/PIB
Doc 2
Evolution de l’ouverture des économies depuis 1970 (exportations+importations sur PIB)
Le taux d’ouverture a progressé dans tous les pays : la France par exemple est passée de 31,3% en
1970 à 48,5% en 2009.
Les économies sont de plus en plus tournées vers l’extérieur. Le taux d’ouverture est en général
inversement proportionnel à la taille du marché national (un petit pays a besoin de taux d’ouverture
élevé). Par exemple pour les USA le commerce mondial représente 10% du PIB alors que pour
l’Irlande, il représente 50% du PIB
Doc 3
La structure des échanges a évolué depuis les années 1910. En effet, la part des produits primaires
dans la part totale des exportations a beaucoup baissé et a même été divisé en deux, alors que ces
produits primaires étaient les produits les plus exportés avant. Cela s’explique par le fait que les
produits manufacturés sont de plus en plus exportés et les services commerciaux ont progressé mais
plus faiblement.
Doc 4
On peut repérer trois zones qui sont fortement insérées dans le commerce mondial : Asie, l’Amérique
du Nord et l’Union Européenne, ce sont les 3 pôles de la Triade. Ces zones sont rentrées plutôt dans la
révolution industrielle.
On peut également caractériser les différents secteurs d’exportations favorisés par les différentes
régions : par les pays de la tripolarisation exportent plus de produits manufacturés, les pays tels que
l’Afrique ou le Moyen Orient exportent beaucoup de combustibles, et l’Amérique du Nord favorise
plutôt la production agricole.
La Chine, pour augmenter le poids de la richesse nationale, utilise la stratégie de remontée de filière :
commencer avec un produit bas de gamme puis meilleur produit, car la Chine était rentrée plus
tardivement dans la mondialisation.
Elle utilise également la stratégie mercantiliste : favoriser LES X et limiter LES M
On peut également repérer des zones qui connaissent un excédent commercial comme l’Asie le
Moyen Orient et les UE, ou un déficit commercial comme les EU.
Doc 5
On peut distinguer deux types de commerce. Le commerce interbranche désigne les échanges de
biens différents entre des pays qui ont des spécialisations différentes. Il s’agit d’un commerce
complémentaire car ce sont des échanges de biens qu’un pays n’a pas. Il concerne donc les pays qui
ont des niveaux de vie différents et l’ancienne division internationale du travail.
Le commerce intrabranche désigne l’échange de produits similaires qui se fait entre des pays qui ont
un niveau de vie comparable. Mais ces produits se distinguent par leur qualité, leur utilisation, leur
technologie, leur marque. Et il concerne la nouvelle division internationale du travail où on échange
des produits comparables.
L’ancienne division du travail concerne l’échange de produits manufacturés contre les produits
primaires dans les pays du Sud (notion de complémentarité) alors que la nouvelle division désigne la
diversification des produits et permet aux entreprises d’avoir un monopole en différenciant les
produits et un pouvoir de marché et on peut éviter la concurrence sur les prix.
Le monde a connu au moins de vagues de mondialisation marquées par une intensification des échanges
commerciaux et une augmentation du degré d’ouverture des économies. Le commerce mondial actuel se
caractérise par trois points marquants : la domination commerciale des pays développés regroupés dans la
TRIADE (Europe, Amérique du Nord, Japon) ; l’insertion accélérée de l’Asie, principalement la Chine et l’Inde ;
la marginalisation de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est. Le commerce mondial de
marchandises concerne les produits agricoles, les produits des industries extractives, mais surtout les produits
manufacturés qui sont la catégorie la plus dynamique. Au sein du commerce des produits manufacturés, les
échanges intrabranches se développent au détriment des échanges interbranches. Les échanges de services
progressent également de manière importante et représentent aujourd’hui 20% du commerce mondial total.
B. Quels sont les déterminants de l’échange et de la spécialisation ?
Doc 6 :
● Gain à l’échange = surplus retiré après un échange marchand par les participants après spécialisation.
Il s’agit d’un échange qui est donc mutuellement profitable.
● Selon la théorie des avantages comparatifs les nations doivent, quite à débourser plus, recruter et produire
des biens dans leur pays car si tout est importé, ↗ chômage
Exemple de l’Avocat :
Selon Smith, l’avocat ne doit pas embaucher de secrétaire puisqu’elle n’a pas d’avantage absolu.
C’est-à-dire que pour lui, tous les pays n’ont pas forcément d’avantage absolu, et que ceux qui n’en ont pas ne
doivent pas participer à l’échange.
Samuelson pense que pour que l’avocat puisse se consacrer à ce dont il est doué, ce qui lui rapporterait le
plus, ce qui est propre à son métier d’avocat, il doit employer la secrétaire qui n’a cependant pas d’avantage
absolu.
● Cout d’opportunité = coût de renoncement, qté de produits qu’on doit sacrifier pour produire un autre bien.
Imaginons qu’une heure en tant qu’avocat vaut 1000€, et qu’une heure de dactylographie vaut 100€.
S’il ne se spécialise pas, il perd 900€. S’il se spécialise, il perd 100€
« Principes de l’économie politique et de l’impôt », Ricardo (1817)
« La richesse des Nations », Adam Smith (1776)
→ La division internationale du travail repose sur la spécialisation, sur les avantages absolus et permet des
gains à l’échange. Tous les pays y gagnent.
Le but est d’instaurer le libre-échange, d’ouvrir les marchés.
Cela permet une ↗ de la productivité (puisque ↘ prix, abondance des produits et amélioration qualité et
diversité).
Limite : Dans l’exemple de Samuelson, l’avocat a tous les avantages absolus. Cependant, le pays qui n’a pas
d’avantage absolu doit pouvoir se spécialiser dans le secteur où il est relativement le + efficace (Là où il est le
moins désavantagé) pour améliorer ses rendements.
Dans le modèle de Ricardo et de Smith, il y a trois avantages à la spécialisation :
- ↗ productivité globale (économies lors des temps de travail sur les biens dans lequel on est peu
efficaces et l’utiliser là où on est le + efficace)
- Gains de pouvoir d’achat / Gains à l’échange pour tous (on achètera moins cher les produits où on est
le moins efficace : importations)
- Allocation optimale des ressources : raisonnement en terme de temps de travail.
Doc 7
Le théorème HOS énonce qu’il faut :
- importer les produits incorporant une forte quantité de facteurs de production qu’on n’a pas
- exporter les produits incorporant une forte quantité de facteurs de production qu’on a
La main d’œuvre est abondante, pas cher et peu qualifiée dans les pays du Sud qui se spécialisent dans le
travail (textile notamment)
L’accumulation de capital et le travail trop cher font que les pays développés se spécialisent dans le capital
(technologie, capital)
Cela permet donc des échanges entre les pays du nord et les pays du sud.
Cela peut avoir pour conséquence une convergence des économies avec une égalisation des facteurs de
production. Tout va s’égaliser (profits, coûts du travail)
Dans les Pays du Sud, le coût du travail ↗ donc coût du capital + intéressant. Les pays du Sud vont « monter
en gamme » et réaliser des produits + complexes avec une + forte valeur ajoutée
Dans les Pays du Nord, le facteur capital, victime de la loi des rendements décroissants va rendre le facteur
travail + intéressant, il y aura donc une ↘ des profits.
Ricardo et Smith n’avaient pas envisagé les migrations et les délocalisations (ni les flux de capitaux). Pour eux,
les facteurs sont non mobiles.
1 / 18 100%

Economie 2 : Mondialisation, finance international et intégration

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