Economie 2 : Mondialisation, finance international et intégration

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Economie 2 :
Mondialisation, finance international et intégration européenne
2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la
production ?
Thème
2.1 Quels sont les
fondements du
commerce
international et de
l’internationalisation
de la production ?
Notions
Indications complémentaires
Avantage comparatif,
dotation factorielle,
libre-échange et
protectionnisme,
commerce intra-firme,
compétitivité prix et hors
prix, délocalisation,
externalisation, firmes
multinationales,
spécialisation
En partant d’une présentation stylisée des évolutions du commerce
mondial et en faisant référence à la notion d’avantage comparatif, on
s’interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et
services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les
inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme
pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements
politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s’interrogera
sur les effets d’une variation des taux de change sur l’économie des pays
concernés. En s’appuyant sur des données concernant le commerce intrafirme et sur des exemples d’entreprises multinationales, on abordera la
mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des
entreprises et leurs stratégies d’internationalisation. On étudiera à cette
occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail,
en insistant sur le rôle des couts et la recherche d’une compétitivité hors
prix.
Acquis de première : gains à l’échange.
Mondialisation : c’est l'émergence d'un vaste marché mondial des biens et des capitaux qui s’affranchissent
de plus en plus des frontières entre les états.
Gains à l'échange : grâce à l'échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer plus de biens et
services et de manière plus diversifiée qu'en situation d’autarcie.
Spécialisation : processus par lequel les individus ou les pays développent une activité pour laquelle ils
disposent d'une compétence ou d'un avantage particulier. Elle s'accompagne du développement de la division
du travail.
Avantage comparatif : développé au 19e siècle par l'économiste britannique David Ricardo
(1772-1823). Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du ou des biens pour lesquels il dispose
d'un avantage comparatif par rapport aux autres pays et à acheter les biens qu'il n'a pas produit. L'avantage
est dit « comparatif » parce qu'il est envisagé par rapport aux autres pays et surtout par rapport aux autres
biens que le pays est susceptible de produire.
Dotation factorielle : quantités et proportions respectives des facteurs de production (travail et différents
types de capitaux) disponibles dans un pays donné. Ce qui déterminerait pour partie les avantages comparatifs
des entreprises de ce pays dans le commerce mondial (idée connue sous le nom de théorème HOS).
Libre-échange : c’est un système économique qui prône la libre circulation des produits et services au sein
d'une même zone géographique par la suppression des barrières douanières (droits et taxes) et de tout ce qui
peut entraver le commerce.
Protectionnisme : désigne la politique et les pratiques d'un Etat qui intervient dans l'économie afin de
défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de maintenir ou développer
ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en place sur un ou des secteurs
particuliers de l’économie.
Compétitivité prix : c’est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou service
équivalent, la plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas
Compétitivité hors prix : A prix équivalent, l’entreprise la plus compétitive est celle qui se démarque par des
facteurs comme la qualité, l’innovation, l’image de marque, les services associés (logistique, SAV…)
Délocalisation : désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans un autre lieu
afin de bénéficier d'avantages compétitifs, c'est-à-dire de conditions économiques plus favorables
Externalisation : consiste, pour une entreprise, à se séparer d'une activité réalisée jusque-là en interne et de
faire appel à une société de services spécialisés. C'est notamment le cas pour des activités considérées comme
non stratégiques qui sont confiées à des partenaires (sous-traitants) offrant de meilleures prestations, pour un
moindre coût et avec une meilleure flexibilité.
L'entreprise peut ainsi se restructurer et se centrer sur ses compétences de base.
Firme multinationale : une FMN (ou firme transnationale) est une entreprise qui agit à l'échelle de la planète.
Elle réalise des Investissements Directs à l'Etranger (IDE) et possède des implantations dans différents pays.
A. Quelles sont les grandes évolutions du commerce international ?
Doc 1 :
La mondialisation est l’émergence d’un vaste marché mondial de biens et services, de capitaux et de
main d’œuvre qui s’affranchit des frontières des Etats et qui accentue l’interdépendance entre les
pays.
La mondialisation a connu deux grands bouleversements. En effet, on peut distinguer deux grandes
vagues de mondialisation : la première avec la première révolution industrielle et la deuxième à partir
de 1950 a nos jours.
La première mondialisation correspond à la division traditionnelle du travail. Les pays Européens
importaient essentiellement les produits primaires et exportaient leurs produits manufacturés.
La deuxième repose sur le développement des firmes transnationales. Et beaucoup plus de pays sont
rentrés dans cette mondialisation comme les EU et les pays émergents à partir de 1970 comme l’Inde,
Taiwan. Cette mondialisation est également marquée par une très grande interdépendance des pays.
Cependant, la crise de 29 entraine une baisse des échanges internationaux et favorise une montée du
protectionnisme. Et lorsqu’une crise touche un pays, il y aura des répercussions sur d’autres pays.
On repère la mondialisation avec la croissance du commerce international, les flux de capitaux, les IDE.
IDE : flux de capitaux des multinationales pour créer une filiale dans un pays étranger ou pour
contrôler une société étrangère.
On repère aussi avec les migrations et les taux d’ouverture qui mesurent le degré d’ouverture d’une
économie sur le marché extérieur. Calcul (exportations+importations )/2/PIB
Doc 2
Evolution de l’ouverture des économies depuis 1970 (exportations+importations sur PIB)
Le taux d’ouverture a progressé dans tous les pays : la France par exemple est passée de 31,3% en
1970 à 48,5% en 2009.
Les économies sont de plus en plus tournées vers l’extérieur. Le taux d’ouverture est en général
inversement proportionnel à la taille du marché national (un petit pays a besoin de taux d’ouverture
élevé). Par exemple pour les USA le commerce mondial représente 10% du PIB alors que pour
l’Irlande, il représente 50% du PIB
Doc 3
La structure des échanges a évolué depuis les années 1910. En effet, la part des produits primaires
dans la part totale des exportations a beaucoup baissé et a même été divisé en deux, alors que ces
produits primaires étaient les produits les plus exportés avant. Cela s’explique par le fait que les
produits manufacturés sont de plus en plus exportés et les services commerciaux ont progressé mais
plus faiblement.
Doc 4
On peut repérer trois zones qui sont fortement insérées dans le commerce mondial : Asie, l’Amérique
du Nord et l’Union Européenne, ce sont les 3 pôles de la Triade. Ces zones sont rentrées plutôt dans la
révolution industrielle.
On peut également caractériser les différents secteurs d’exportations favorisés par les différentes
régions : par les pays de la tripolarisation exportent plus de produits manufacturés, les pays tels que
l’Afrique ou le Moyen Orient exportent beaucoup de combustibles, et l’Amérique du Nord favorise
plutôt la production agricole.
La Chine, pour augmenter le poids de la richesse nationale, utilise la stratégie de remontée de filière :
commencer avec un produit bas de gamme puis meilleur produit, car la Chine était rentrée plus
tardivement dans la mondialisation.
Elle utilise également la stratégie mercantiliste : favoriser LES X et limiter LES M
On peut également repérer des zones qui connaissent un excédent commercial comme l’Asie le
Moyen Orient et les UE, ou un déficit commercial comme les EU.
Doc 5
On peut distinguer deux types de commerce. Le commerce interbranche désigne les échanges de
biens différents entre des pays qui ont des spécialisations différentes. Il s’agit d’un commerce
complémentaire car ce sont des échanges de biens qu’un pays n’a pas. Il concerne donc les pays qui
ont des niveaux de vie différents et l’ancienne division internationale du travail.
Le commerce intrabranche désigne l’échange de produits similaires qui se fait entre des pays qui ont
un niveau de vie comparable. Mais ces produits se distinguent par leur qualité, leur utilisation, leur
technologie, leur marque. Et il concerne la nouvelle division internationale du travail où on échange
des produits comparables.
L’ancienne division du travail concerne l’échange de produits manufacturés contre les produits
primaires dans les pays du Sud (notion de complémentarité) alors que la nouvelle division désigne la
diversification des produits et permet aux entreprises d’avoir un monopole en différenciant les
produits et un pouvoir de marché et on peut éviter la concurrence sur les prix.
Le monde a connu au moins de vagues de mondialisation marquées par une intensification des échanges
commerciaux et une augmentation du degré d’ouverture des économies. Le commerce mondial actuel se
caractérise par trois points marquants : la domination commerciale des pays développés regroupés dans la
TRIADE (Europe, Amérique du Nord, Japon) ; l’insertion accélérée de l’Asie, principalement la Chine et l’Inde ;
la marginalisation de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est. Le commerce mondial de
marchandises concerne les produits agricoles, les produits des industries extractives, mais surtout les produits
manufacturés qui sont la catégorie la plus dynamique. Au sein du commerce des produits manufacturés, les
échanges intrabranches se développent au détriment des échanges interbranches. Les échanges de services
progressent également de manière importante et représentent aujourd’hui 20% du commerce mondial total.
B. Quels sont les déterminants de l’échange et de la spécialisation ?
Doc 6 :
● Gain à l’échange = surplus retiré après un échange marchand par les participants après spécialisation.
Il s’agit d’un échange qui est donc mutuellement profitable.
● Selon la théorie des avantages comparatifs les nations doivent, quite à débourser plus, recruter et produire
des biens dans leur pays car si tout est importé, ↗ chômage
● Exemple de l’Avocat :
Selon Smith, l’avocat ne doit pas embaucher de secrétaire puisqu’elle n’a pas d’avantage absolu.
C’est-à-dire que pour lui, tous les pays n’ont pas forcément d’avantage absolu, et que ceux qui n’en ont pas ne
doivent pas participer à l’échange.
Samuelson pense que pour que l’avocat puisse se consacrer à ce dont il est doué, ce qui lui rapporterait le
plus, ce qui est propre à son métier d’avocat, il doit employer la secrétaire qui n’a cependant pas d’avantage
absolu.
● Cout d’opportunité = coût de renoncement, qté de produits qu’on doit sacrifier pour produire un autre bien.
Imaginons qu’une heure en tant qu’avocat vaut 1000€, et qu’une heure de dactylographie vaut 100€.
S’il ne se spécialise pas, il perd 900€. S’il se spécialise, il perd 100€
« Principes de l’économie politique et de l’impôt », Ricardo (1817)
« La richesse des Nations », Adam Smith (1776)
→ La division internationale du travail repose sur la spécialisation, sur les avantages absolus et permet des
gains à l’échange. Tous les pays y gagnent.
Le but est d’instaurer le libre-échange, d’ouvrir les marchés.
Cela permet une ↗ de la productivité (puisque ↘ prix, abondance des produits et amélioration qualité et
diversité).
Limite : Dans l’exemple de Samuelson, l’avocat a tous les avantages absolus. Cependant, le pays qui n’a pas
d’avantage absolu doit pouvoir se spécialiser dans le secteur où il est relativement le + efficace (Là où il est le
moins désavantagé) pour améliorer ses rendements.
Dans le modèle de Ricardo et de Smith, il y a trois avantages à la spécialisation :
- ↗ productivité globale (économies lors des temps de travail sur les biens dans lequel on est peu
efficaces et l’utiliser là où on est le + efficace)
- Gains de pouvoir d’achat / Gains à l’échange pour tous (on achètera moins cher les produits où on est
le moins efficace : importations)
- Allocation optimale des ressources : raisonnement en terme de temps de travail.
Doc 7
● Le théorème HOS énonce qu’il faut :
- importer les produits incorporant une forte quantité de facteurs de production qu’on n’a pas
- exporter les produits incorporant une forte quantité de facteurs de production qu’on a
La main d’œuvre est abondante, pas cher et peu qualifiée dans les pays du Sud qui se spécialisent dans le
travail (textile notamment)
L’accumulation de capital et le travail trop cher font que les pays développés se spécialisent dans le capital
(technologie, capital)
Cela permet donc des échanges entre les pays du nord et les pays du sud.
Cela peut avoir pour conséquence une convergence des économies avec une égalisation des facteurs de
production. Tout va s’égaliser (profits, coûts du travail)
Dans les Pays du Sud, le coût du travail ↗ donc coût du capital + intéressant. Les pays du Sud vont « monter
en gamme » et réaliser des produits + complexes avec une + forte valeur ajoutée
Dans les Pays du Nord, le facteur capital, victime de la loi des rendements décroissants va rendre le facteur
travail + intéressant, il y aura donc une ↘ des profits.
Ricardo et Smith n’avaient pas envisagé les migrations et les délocalisations (ni les flux de capitaux). Pour eux,
les facteurs sont non mobiles.
Les avantages comparatifs peuvent évoluer,
Par exemple,
En 1967, La France avait pour avantage les minerais, l’or, la sidérurgie et le charbon,
Maintenant c’est l’aérospatiale et l’aéronautique (avec airbus), les produits pharmaceutiques et
l’agroalimentaire
Et certains anciens avantages peuvent devenir des désavantages comme l’automobile, les produits raffinés du
pétrole, du fer et de l’acier
Les USA eux ont gagné les gaz de schiste.
L’Allemagne : Ses avantages sont les industries extractives, les biens d’équipement, les voitures et les robots
industriels
La Chine : Ses avantages sont l’informatique, le textile (industries de main d’œuvre)
D’après les libéraux, c’est profitable d’enlever les secteurs à faible VA pour les remplacer par des secteurs à
forte VA (avec + de capitaux et – de travail).
Doc 9
Selon Krugman, les échanges mondiaux sont majoritairement des échanges intrabranches entre pays ayant un
développement similaire.
Ces échanges s’expliquent par les économies d’échelles (↘ prix unitaire) et les défaillances de marché.
Ce sont les firmes qui s’affirment et pas les Etats, il faut donc comprendre les stratégies des firmes pour
comprendre le commerce.
Toutes ces firmes cherchent à avoir un pouvoir de marché (fixer les prix & les quantités)
Elles vont, pour devenir un monopole international, devoir établir :
- Une différenciation des produits
- Une concentration (achat d’entreprises par d’autres entreprises) et permettre une élimination des
concurrents, réaliser des économies d’échelles
Cela constitue une défaillance de marché puisque l’atomicité des agents n’est pas respectée.
Après avoir conquis le marché national, l’entreprise va se tourner vers les marchés internationaux.
Pour établir une concurrence monopolistique, la différenciation des produits permet d’éviter la concurrence
sur les prix. La comparaison s’établit donc sur la qualité, le design du produit.
● Selon Krugman, la répartition des gains de l’échange n’est pas équitable : les pays développés ont une
avance.
Il peut y avoir des perdants à l’échange (mauvaise spécialisation : choix de produits primaires avec VA faible ou
dû à des aléas climatiques).
Les pays ayant une mauvaise spécialisation ont une balance commerciale déficitaire puisque leurs exportations
ne leurs permettent pas de financer leur importations (piège de l’ouverture).
Les classiques pensent que c’est équitable.
Les individus peu qualifiés dans les Pays du Nord sont des perdants ( ou aussi les travailleurs d’une industrie
qui disparait) de la mondialisation.
« La Mondialisation N'Est Pas Coupable: Vertus Et Limites Du Libre-Echange », Krugman (1996)
La plupart des reproches de la mondialisation viennent d’autres facteurs (perte d’emploi du au progrès
technique),
Les gains du commerce international sont inégalement répartis : beaucoup de pays ne jouent pas le jeu du
libre-échange et ont des pratiques mercantilistes).
On peut aussi ponctuellement avoir des pratiques protectionnistes pour se protéger des politiques
mercantilistes, le temps de se spécialiser, le temps qu’elle devienne rentable.
Cette pratique est cependant néfaste (désavantage le consommateur, avantage les lobis)
Doc 10
Différenciation horizontale
Différenciation perçue par les consommateurs,
les biens ont la même qualité
Différenciation verticale
Différenciation par la qualité
(voiture bas de gamme : petits revenus)
(voiture haut de gamme : gros revenus)
Ex : même qualité de voiture mais détails qui
changent (design notamment) ce qui permet
Cette différenciation s’établit à partir du niveau
une diversité de produits de même qualité pour moyen de revenus des habitants
le consommateur
Ce système permet donc de réaliser des échanges intrabranches.
La différenciation explique l’échange international puisqu’il faut des produits bas de gammes, des produits
haut de gamme, des couleurs et des détails différents pour permettre au consommateur d’avoir le choix.
DOC 11
La baisse des coûts de transport facilitent les échanges internationaux qui deviennent de plus accessibles.
Cette baisse peut-être dû à l’innovation.
De plus, avec la baisse des coûts de communication, les contacts entre pays sont plus simples. Le contrôle est
facilité (passement d’informations en temps réel)
De plus, cela s’est accompagné d’une amélioration des moyens de transport et des infrastructures. Il y a aussi
eu la révolution du conteneur qui est désormais standardisé dans le monde entier.
DOC 12
Le protectionnisme entraine une diminution des exportations, facteur de la demande globale qui diminue
aussi, c’est cela qui explique la crise de 1929.
Les grands principes de l’accord sont :
-
Le libre échange
Le multilatéralisme
Le but étant l’interdiction d’établir des restrictions quantitatives, l’abaissement des droits de douane,
l’interdiction de subventions de l’Etat ainsi que le dumping.
Les grandes négociations de l’OMC « sont en panne », il est difficile de mettre d’accord 160 pays.
Désormais il existe un tribunal puisqu’il est très difficile de trouver des accords en commun avec tous (ils ont
des intérêts différents). C’est ainsi que se développent des accords régionaux ou inter-régionaux dans le but de
faciliter le commerce international (des échanges commerciaux), le TAFTA par exemple qui est en négociations
depuis juillet 2013.
Les tarifs douaniers ont été divisés par 4 depuis 1960.
Synthèse :
Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui les pays développés restent
spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se spécialisent plutôt dans des
productions qui nécessitent une main d’œuvre abondante et peu rémunérée.
La structure des échanges et la spécialisation trouvent leur origine dans l’avantage comparatif qui conduit les
individus et les pays à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ils sont relativement les plus
efficaces. Ricardo fonde au début XIXe siècle la théorie libérale de l’échange international en montrant que
chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions dans lesquelles il détient l’avantage le plus grand et
le désavantage le moins grand, en fonction du coût d’opportunité. Cet avantage comparatif peut être donné
ou construit. Après spécialisation, l’échange engendre un surplus, cependant la répartition de ce gain à
l’échange peut être inégale.
Puis au cours du XXe siècle, trois économistes : Hecksher, Ohlin et Samuelson, montrent que les spécialisations
proviennent des différences de dotation des pays en facteurs de production. Chaque pays doit se spécialiser
dans les productions qui utilisent le facteur de production qu’il possède en abondance (théorème HOS).
Les théories traditionnelles du commerce international n’expliquent pas pourquoi l’essentiel des échanges
commerciaux se fait entre pays développés dont les dotations factorielles sont similaires, et qu’une part
importante du commerce soit du commerce intra-branche. Des travaux développés depuis les années 1980
(par exemple Krugman) montrent que les échanges internationaux entre pays au niveau de développement
analogue s’expliquent notamment par une concurrence imparfaite entre les firmes qui recherchent la
différenciation des produits et les économies d’échelles.
La spécialisation internationale peut s’expliquer aussi par le niveau moyen de revenu des habitants. Le pays
avec le revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de biens de qualité supérieure, celui avec
le revenu moyen le plus faible dans la production de qualité inférieure, et il existe des échanges internationaux
de produits de qualité différente (différenciation verticale). La demande de variété des consommateurs
(différenciation horizontale) constitue également une explication.
Le développement des échanges s’expliquent aussi par la baisse de coûts de transports et de communication,
ou encore les politiques de libéralisation des échanges (GATT puis OMC), qui ont conduit à l’abaissement des
droits de douane.
C. Avantages et inconvénients du commerce international
DOC 13
DOC 14/15
Avec la mondialisation, les pays développés risquent de se voir voler certains secteurs par les pays du Sud
voire de voir leurs entreprises se délocaliser. Cela entraine du chômage, de la destruction d’emploi / de
secteurs d’activités (perte de savoir-faire)
Délocalisation = transfert d’activité, de capital, d’emplois par une FMN/FTN
La spécialisation menace les emplois des personnes peu qualifiées dans le PDEM puisque dans les pays du Sud
le capital travail est moins cher. Cela entraine un grand écart de rémunération entre qualifiés et peu qualifiés.
Désormais dans les pays développés, la demande d’emploi des personnes peu qualifiée diminue. Il faut donc
tenter la reconversion.
La concurrence entre les pays ne se fait pas à armes égales puisque les pays développés ont des structures,
une éducation, de la technologique et surtout, ils ont déjà des économies d’échelle.
Il n’y a pas de concurrence pure et parfaite :
Les salaires ne fluctuent pas librement puisqu’on ne peut pas descendre en dessous du salaire minimum
(SMIC), cela représente donc un avantage pour les pays du Sud qui sont donc plus attractifs
Toutes les spécialités ne se valent pas, certaines sont plus ou moins rentables. La spécialisation dans les
matières premières n’est pas rentable. Certains pays sont même mono exportateurs.
Il peut arriver que les exportations ne financent pas les importations se qui créé un déficit de la balance
commerciale.
Termes de l’échange =
Cela permet de calculer le pouvoir d’achat des exportations. Si le résultat est supérieur à 100, le terme est
favorable.
Les pays du Nord ont des termes de l’échange favorables
Les pays du Sud ont des termes à l’échange défavorables
Piège de l’ouverture : Dans les années 70, 80, le FMI a conseillé aux pays du Sud de se spécialiser pour
participer au libre-échange (Sous l’influence du nouveau des idées libérales.
La spécialisation qu’ils choisissent est souvent peu rentable, il s’agit souvent d’une seule ressource agricole, les
pays ne sont donc plus auto suffisants.
Kruggman parle de « mercantillisme éclairé », il considère qu’il n’y a pas vraiment de libre-échange mondial
puisqu’il y a des subventions, des barrières protectionnistes et des manipulations de la monnaie notamment.
Les Etats font du mercantilisme rationnel.
DOC 16
Les tarifs douaniers moyens permettent de rendre + cher les produits étrangers
Sur certains produits, il existe des barrières, des normes sanitaires, techniques, technologiques et écologiques
pour se protéger de la concurrence étrangère.
On peut avoir une sorte de protectionnisme déguisé en réalisant le dumping (vente à perte), des subventions,
des avantages fiscaux (↘ Couts de Production donc ↘Prix)
Aux Etats-Unis il existe des restrictions pour l’accès au marché public pour certains marchés afin de protéger
les entreprises nationales.
Exemple d’obstacles non tarifaire : manipulation des taux de change (Chine par ex.) dans le but de protéger le
marché national de la concurrence étrangère.
Friedrich List, le protectionnisme éducateur :
Il faut protéger les industries naissantes jusqu’à qu’elles deviennent compétitives. Une entreprise ne peut pas
être directement lancée sur le marché international, il faut d’abord qu’elle participe à l’amélioration de la
production nationale.
DOC 17
Réduire les déséquilibres économiques
Amélioration de la production nationale
Dumping
Activités nationales prioritaires
Défense de l’emploi
Représailles
Représailles
Protection des industries vieillissantes
Réduction des échanges
Obtention des recettes fiscales
Jean Bodin affirme qu’il faut protéger les exportations
Lorsque le déficit est trop important, les pays sont tentés par le protectionnisme, contre la concurrence
déloyale.
Le GATT puis l’OMC autorise des dérogations au libre-échange :
Lorsque le pays a un trop gros déficit par exemple, ↗ droits de douane, clause de sauvegarde
Il peut aussi autoriser des accords régionaux pour ceux qui veulent aller vers le libre-échange..
On peut offrir aux pays en développement des avantages tarifaires.
La France à elle, des accords avec ses ex-colonies.
DOC 18
Un protectionnisme à l’échelle européenne ne traiterait qu’une partie des questions économiques et sociales
liées à la mondialisation car instaurer des barrières au sein de l’UE serait contre-productif.
Effets positifs du protectionnisme
Amélioration des comptes publics ainsi qu’une
augmentation de la production nationale,
Hausse des salaires, donc croissance
Relance de la demande globale
Effets négatifs du protectionnisme
Mesures de rétorsion des pays exportateurs
Le phénomène va se prolonger puisque les
entreprises, moins soumises à la concurrence ne
vont pas se sentir en danger, ne vont pas avoir
tendance à vouloir innover et ne pourront plus lutter
une fois la fin du protectionnisme. (↘gains de pté)
Disparition de certains produits non accessible
↗ des coûts donc ↗ des prix
Plus d’accès à l’épargne mondial qui aidait pour la
dette publique
Favorise les groupes d’intérêt (ceux qui savent se
faire entendre des pouvoirs publics)
Synthèse :
Le libre-échange consiste en la libre circulation des produits, des capitaux, de la monnaie et des hommes.
Du point de vue des producteurs il permet une extension des marchés qui favorise les économies d’échelle. Il
permet aussi des transferts de technologie et une concurrence forte entre les firmes qui les pousse à
l’ouverture afin de rester compétitives. Le libre-échange peut également être bénéfique pour les
consommateurs grâce aux prix bas qui renforcent le pouvoir d’achat, et à l’augmentation de la diversité des
produits offerts. Ainsi en favorisant la croissance, le libre-échange permettrait de développer l’emploi et de
réduire le chômage.
Cependant une entreprise qui utilise beaucoup le facteur travail peut chercher à transférer une unité de
production dans un pays où la main d’œuvre est abondante et peu couteuse (délocalisation), ce qui peut
conduire à la disparition de certains secteurs productifs, créant du chômage et réduisant la croissance. Le
libre-échange pénalise aussi les pays mono-exportateurs (en général un produit primaire) car ils sont soumis
aux variations des prix du produit qu’ils exportent, fixé par le marché (on parle de « piège de l’ouverture »).
D’autre part le libre-échange n’est pas une réalité : il subsiste de nombreux obstacles tarifaires et non
tarifaires.
Le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger les producteurs nationaux de la
concurrence des producteurs du reste du monde. Un pays peut avoir intérêt à mettre en place un
protectionnisme éducateur pour protéger les industries naissantes. Lorsque le pays cherche à protéger des
industries vieillissantes peu compétitives, on parle de protectionnisme défensif, afin de maintenir l’activité et
l’emploi.
Néanmoins le protectionnisme a des coûts élevés : les prix augmentent pour les consommateurs, tout comme
les coûts des entreprises, et les choix de consommation dont plus restreints. Il dispense les entreprises de se
moderniser pour affronter la compétition internationale, ce qui retarde leur adaptation.
D. Le poids des firmes multinationales dans l’internationalisation de la production
DOC 19
FTN = société qui détient plus de 10% du capital d’une autre entreprise dans un autre pays / Société qui
détient au moins une unité de production en dehors de son pays d’origine.
Les FMN sont majoritairement originaires des Etats-Unis, de l’Europe (RU, France, Italie, Allemagne), Chine,
Japon, Corée du Sud.
DOC 20
Ces exemples nous montrent qu’un produit n’a jamais quasiment été réalisé par un seul pays. Cela résulte
toujours de l’obtention de différents produits (pièces/objets) qu’un pays va s’approprier alors qu’il n’aura pas
été le seul acteur de l’achèvement du produit, dû à la spécialisation
DOC 21
La période récente de l’internationalisation des firmes est caractérisée par le fait que l’on peut choisir le lieu
du siège de l’entreprise (en fonction des taux d’imposition), on peut délocaliser les activités nobles, on peut
choisir la langue (qui est souvent l’anglais).
Avant les entreprises conservaient les activités les plus nobles sur le territoire national.
Depuis les années 1980, outsourcing : se concentrer sur ce que l’on sait mieux faire et délocaliser le reste.
1) Période de spécialisation : De la Seconde Révolution Industrielle à la 1ère Guerre Mondiale.
Cette période profite de la colonisation pour créer des filiales à l’étranger (utiliser des ressources sur place ou
matières premières ramenées sur le territoire national). A cette période, les firmes contrôlent tout le
processus de production. Elles étaient principalement européennes.
2) Période de multinationalisation : De 1950 à 1980
Ce sont principalement des firmes américaines qui investissent dans des pays développés (surtout en Europe).
Période de ↘des coûts de transport, on contourne les barrières protectionnistes, on évite le risque de taux de
change, on s’adapte aux attentes locales.
Les firmes américaines sont ensuite rejointes par des firmes européennes et japonaises.
Il y a donc des flux croisés d’investissement.
3) Période de globalisation : A partir des années 80
Globalisation des acteurs : nouveaux pays industrialisés + pays émergents
On fait jouer les avantages comparatifs pour organiser la production
Se développent les activités de main d’œuvre (Pays du Sud, Pays en voie de développement) avec des salaires
bas, un manque de réglementation (social, économique), absence de syndicats, de protection sociale.
Il se développe une inflation dans les pays développés
Dans les pays développés, on recherche du capital humain, technologique (main d’œuvre très qualifiée, forte
productivité, subventions, qualité des infrastructures.)
L’assemblage se fait majoritairement en Chine
Les firmes deviennent globales, la langue est l’anglais, les employés sont multiculturels.
DOC 22
Dans les années 60, il y avait 7000 FMN
Désormais + de 80 000 FMN qui contrôlent 800 000 filiales à l’étranger
Elles représentent ¼ du PIB mondial, 1/3 du commerce international
Synthèse :
Une firme multinationale ou transnationale correspond à une société qui détient plus de 10% du capital d’une
société étrangère. Elle réalise des investissements directs à l’étranger qui lui ont permis de racheter au moins
une unité de production. Les 83 000 FMN sont majoritairement originaires des pôles de la Triade et réalisent
25% du PIB mondial. En utilisant des ressources du monde entier (spécialisations, dotations factorielles,…),
elles fabriquent des produits made in world.
On distingue trois périodes de l’internationalisation des firmes. La première de 1860 à 1914 dite période de
spécialisation. Les pays développés profitent de la colonisation pour créer des firmes spécialisées sur des
produits primaires afin de les exporter vers les métropoles. La seconde phase de 1950 à 1980 dite de
multinationalisation où les firmes américaines puis européennes, développent des filiales dans les pays
développés.
Enfin, la troisième phase de 1980 à nos jours dite de globalisation où les FMN s’implantent dans les pays
asiatiques pour produire et essayer de tirer profit des avantages comparatifs (bas salaires, absence de
protection sociale...) ; dans le même temps les FMN localisent dans les pays européens des industries qui
demandent du capital humain et public. Les firmes des pays émergents concurrencent les firmes des pôles de
la Triade avec des flux croisés d’investissement. Aujourd’hui, on assiste à une hypermondialisation où
certaines firmes sont réellement globales car la plupart des fonctions sont externalisées, les effectifs sont de
toutes nationalités et elles n’ont plus réellement d’attaches nationales. Cependant, beaucoup de pays restent
attachés à constituer ou préserver des champions nationaux.
E. Quelles sont les stratégies de développement international des firmes multinationales
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Economies d’échelles = ↘ du prix unitaire permit par une augmentation de la production
L’externalisation est l’action de faire réaliser par une autre entreprise une partie de la production.
Sous-traitance = On réalise un appel d’offre avec un cahier des charges pour sous-traiter sa production. Il peut
y avoir des participations minoritaires au capital.
Production sous-licence = On donne le droit de copier ou d’utiliser la marque (dérivées)
Franchise = On donne le droit d’exploiter l’activité, le concept en échange de redevances chaque mois. Cela
permet le développement d’une activité sans prendre de risques.
Production captive = Production réalisée par une filiale ou une société affiliée (filiale relai, atelier)
Permet le secret de fabrication, la conservation technologique tout en bénéficiant des avantages comparatifs.
Partenariat = S’implanter sur un marché en tirant parti du meilleur des entreprises (possibilité d’un brevet
commun)
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Les entreprises cherchent à faire baisser leurs coûts unitaires. Elles recherchent la compétitivité
prix et hors de prix avec les activités qui génèrent le plus de valeur ajoutée.
La compétitivité et la capacité des firmes à affronter la concurrence et à augmenter leur part de marché.
L'importance des facteurs sur la décision de développement de ses activités à l'étranger
pour les entreprises françaises:
- Salaire plus faible.
- Se rapprocher des clients (Plus grand marché).
- Réglementation plus souple.
- Fiscalité allégée.
Cependant alors internationale la recherche de salaire plus faible n'est pas souvent dans les
premiers facteurs cela varie en fonction des pays.
Élasticité prix : impact de la hausse ou baisse du prix sur la consommation
Lorsque les entreprises jouent sur la différenciation Elle cherche à se démarquer de la
concurrence ainsi le prix n'est pas élastique. De même lorsque le produit commence à se
banaliser (Plus de concurrence) l'entreprise va commencer à faire des délocalisations.
Favorisent compétitivité prix
Favorisent compétitivité hors-prix
Couts des biens utilisés
Cout du travail
Cout du capital
Taux de change
Organisation du travail
Service après-vente et accompagnement des
clients
Force de vente, réseau commercial (surtout à
l’étranger)
Qualité des produits
Efforts de recherche et d’innovation
Investissement en formation
Qualification des salariés
Les entreprises décomposent le processus de production en différentes étapes successives et
complémentaires confiées à différentes entreprises dans différents pays en faisant jouer les avantages
comparatifs de chacun.
C’est la décomposition internationale du travail (DIPP)
DOC 25
Les petites entreprises + sensibles à la compétitivité prix
Les grandes s’intéressent surtout à la compétitivité hors-prix.
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Selon Raymond Vernon, les produits ont des cycles de vie, et pendant ces cycles, on met en place de
différentes stratégies pour accéder aux marchés internationaux. On lance un nouveau produit marché
national, prix élevé, bien peu sensibles aux variations du prix
Après, une fois ce produit exporté, le produit va être recopié et imité, il y aura de la concurrence basée sur les
prix.
Elasticité-prix = variation de la demande d’un bien en fonction du prix du bien / service
Il existe plusieurs types d’IDE:
- Investissement dans une filiale à l’étranger (Greenfields Investments).
- Acquisition d'une unité de production à l'étranger.
- Co-entreprise/ filiale commune (partage d'une filiale à l'étranger avec partage des coûts).
Participation : moins de 10 % d'une part d'une filiale.
La plus grande concentration d'IDE a lieu en Europe, ainsi la majorité des IDE sont à vocation
d'accès au marché. Aujourd'hui il y a de plus en plus de délocalisation intra-européenne.
Il existe la croissance interne (développe en augmentant la production pour conquérir de nouveaux clients) et
la croissance externe (développe en achetant des concurrents)
Synthèse :
Les firmes multinationales possèdent au moins une unité e production à l’étranger. Elles réalisent des
investissements directs étrangers (IDE), en créant ou en achetant des unités de production, ou en prenant des
participations dans des entreprises dans un pays. Elles peuvent aussi recourir à l’externationalisation de
certaines productions auprès de firmes étrangères. Dans la 2nde moitié du 20ème siècle, on assiste à une
mondialisation de la production caractérisée par l’augmentation du nombre de firmes transnationales. Cet
essor entraine la mise en place d’une division internationale des processus productifs : les tâches productives
sont réparties entre les différentes filiales afin de bénéficier des avantages comparatifs des pays d’accueil.
Cette organisation de la production a entrainé une progression de commerce intra firme, c’est-à-dire l’échange
de biens et de services entre les filiales d’une même FTN.
Les FTN s’implantent à l’étranger soit pour contourner les barrières protectionnistes, conquérir de nouveaux
marchés, et être au plus près des goûts de la clientèle locale (logique de demande) ; soit dans une logique
d’offre pour diminuer leurs coûts de production et améliorer ainsi leur compétitivité-prix, ce qui leur permet
de gagner des parts de marché. Elles peuvent également choisir d’améliorer leur compétitivité hors-prix : en
différenciant leurs produits elles se démarquent de la concurrence et peuvent imposer un prix plus élevé.
Cependant le coût du travail n’est pas le seul déterminant de l’implantation des entreprises : les FMN
valorisent également la qualification de la main d’œuvre, la qualité des infrastructures, du capital, et des
services publics.
F. Quelles sont les conséquences de l’internationalisation de la production ?
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Les flux sortants ont été multipliés par 7 depuis les années 80 en Eurpoe
Les flux entrants ont été multipliés par 6 depuis les années 80 en Europe
L’Europe est le 1er bénéficiaire des IDE, suivi par Amérique du Nord, Asie et Océanie.
DOC 28
Les pays à économie développés représentaient en 2010 :
48 ¨% des flux entrants
71 % des flux sortants
On peut voir des flux croisés entre pays développés et pays en développement
On a notamment des entreprises françaises rachetées par un pays émergent,
Exemple de l’Inde avec Arcelor – Mittal
C’est un évènement important puisque la sidérurgie était un symbole français mtn géré par un gérant indien
On a des créations de filiales, des délocalisations à l’intérieur de l’UE
Ex de Renault qui fabrique sa Dacia Duster en Roumanie.
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Le salaire chinois passe de 0,6€ en 2002 à 1,4€ en 2010
Cela rend la Chine moins attractive, cependant ↗ du niveau de vie, émergence de la classe moyenne (↗
Pouvoir d’Achat), création d’emplois et au fur et à mesure les emplois peu qualifiés au départ font des gains
de productivité et gagnent de l’expérience, ce qui va permettre au pays de monter en gamme, et réaliser des
productions de plus en plus sophistiquées
Pour les FMN, soit leur bénéfices ↘ puisque coûts ↗, soit délocalisation radicale (au Bangladesh par exemple)
Cela favorise alors la croissance économique et permet d’augmenter la demande globale, en soutenant la
consommation finale. Et au final ces pays peuvent à leur tour importer des produits étrangers. Cependant, il
peut y avoir pour ces pays une pression à la baisse pour maintenir des salaires faibles, une pression à la
réglementation pour ne pas perdre en compétitivité, pousse à la concurrence fiscale et sociale, une pression
sur l’environnement puisque les normes deviennent très élevées dans les pays développés.
Pour les pays d’origine, les IDE permettent de trouver de nouveaux débouchés donc il y a une augmentation
des ventes et des profits, et permettent de se concentrer sur la partie la plus qualifié du travail. Cela permet
aussi de créer des emplois plus qualifiés dans le pays d’origine.
La délocalisation peut avoir des avantages et des inconvénients. Tout d’abord, elle diminue les coûts de
production, fait des profits supplémentaires, permet de créer des emplois. En effet, la délocalisation doit
créer plus d’emplois (qualifiés) qu’elle n’en détruit (moins qualifiés). Ce qui oblige donc les entreprises à
innover. Puis pour le consommateur, le pouvoir d’achat augmente car les produits sont moins chers.
La bilan écologique s’est amélioré pour les pays développés car ils sous traitent les activité polluantes dans les
pays en développement.
DOC 32
Cohen est pro mondialisation
Sapir quant à lui est plus méfiant
Cohen
Sapir
Destruction d’emplois industriels dus au gain de pté
surtout et un peu à la mondialisation
La montée des inégalités liée à la financiarisation de
l’économie, désyndicalisation,
↗ emplois atypiques
Désindustrialisation due à la mondialisation,
Phénomène de dépression salariale, freine la
croissance, ↘ DG
Montée des inégalités dues à la mondialisation
Les pays en développement montent en grade et
nous rattrapent sur nos avantages comparatifs
Il veut mettre en place un protectionnisme altruiste
avec des normes sociales et économiques + élevées
On taxerai ces pays pour ensuite leur reverser la
différence pour les aider à se développer.
TD : Le rôle des monnaies dans l’échange international
Devise = monnaie convertible en monnaie étrangère sur le marché des changes
marché des changes : lieu fictif ou se rencontre l’offre et la demande des devises.
C’est un marché qui est surtout interbancaire 80% des échanges sont réalisées par les banques.
taux de change = valeur d’une monnaie exprimée en monnaie étrangère.
Sur le marché des changes on fait des transactions au comptant et aussi des transactions à terme.
Pour se prémunir contre le risque de change, on fait des contrats à terme. Le risque de charge étant le risque
que la monnaie perde de la valeur après le moment de la signature du contrat.
Le prix d’une devise sur un marché des changes se fixe par rapport aux variations de l’offre et de la demande
des devises.
C’est la banque centrale du pays qui fixe le taux de change (l’Etat choisit, la banque exécute).
• dévaluation = fixer volontairement une monnaie à un cours plus bas => favoriser les exportations.
● réévaluation = fixer une monnaie à un cours plus haut => favorise les importations.
La Chine, en dévaluant sa monnaie avait pour objectif de favoriser ses exportations (politique mercantiliste).
Appréciation de la monnaie
Dépréciation
• excédent commercial, les exportations sont
● déficit commercial, les exportations sont
supérieures aux importations, ce qui entraîne
inférieures aux importations, ce qui entraîne une
une demande de la monnaie nationale
offre de la monnaie nationale
● Entrée de capitaux dans un pays : demande de ● Sortie de capitaux dans un pays : offre de sa
sa devise
devise
● Si les taux d’intérêt augmentent
● Si les taux d’intérêt diminuent
• Le retour de la croissance économique attire
● Lorsque la récession s’aggrave, entraîne des
des placements financiers
sorties de capitaux
•
On a connu des régimes de change fixe par le passé comme l’étalon or et l’étalon dollars (Bretton
Woods).
Aujourd’hui on est dans un système de taux de change flottant. Les taux de change flottants sont fixés par
l’offre et la demande.
On attend du taux de change flottant : un rééquilibrage automatique, l’autorégulation de l’offre et de la
demande.
•
Un euro trop fort empêche l’économie française de croître car on a du mal à vendre nos produits qui
sont chers par rapport au dollar.
Un euro fort est une monnaie qui s’apprécie, donc favorise les importations donc contribue à dégrader le solde
commercial.
•
Lors d’une baisse de la valeur de l’euro, les gagnants sont les pays qui exportent en dehors de la zone
euro
Et les perdants sont les pays qui importent des produits venant en dehors de l’UE.
•
Les effets indésirables des politiques monétaires expansionnistes :
Les banques disposent beaucoup de liquidités avec le quantitative easing, qui vont placer dans des pays où les
taux d’intérêts sont élevés et ces pays sont ceux où il faut baisser l’inflation. Mais ils attirent massivement du
capital, qui va à son tour favoriser l’inflation. Donc création de bulles spéculatives. => Appréciation de la
monnaie qui se traduit par une balance déficitaire.
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