Les courants de Foucault
Source : http://formation.paysdelaloire.iufm.fr/ressources/plp/maths_sciences/animati
on_explorer/circuit.htm
Les courants de Foucault sont des courants induits dans des pièces métalliques
seules. Pour qu’une pièce métallique placée dans une zone où il y a un champ
magnétique soit le siège d’un courant induit il est nécessaire qu’un circuit électrique
soit fermé.
1°) Pièce métallique en mouvement de translation dans B
Dans le cas d’un mouvement de translation de la pièce métallique comme le montre
la figure 1 ci-dessous. Un courant i induit circule dans la pièce métallique seule en
mouvement seulement lorsque celle-ci franchit les limites de la zone où se situe le
champ B.
Lorsque la plaque est entièrement dans la zone se situe B tous ses éléments
horizontaux sont des équipotentiels. Les lignes de courant ne peuvent se refermer
par conséquent on n’observe pas le phénomène de courant induit.
2°) Pièce métallique en mouvement de rotation dans B
Dans le cas où le mouvement de rotation de la pièce métallique à lieu dans une zone
il y a un champ B uniforme comme le montre la figure 1-a) ci-dessous : Il ne peut
y avoir de courant induit dans la pièce métallique seule en mouvement car les
équipotentielles sont des cercles concentriques.
ve
B
i
i
ve
- - - - - - -
+ + + + + + +
+
-
-
+
Figure 1 : Pièce métallique en mouvement de translation
dans une zone où il y a un champ B.
Figure 2 : Pièce métallique en mouvement de rotation où il y a un champ B.
a) dans une zone étendue et b) dans une zone locale.
Mais si la zone il y a un champ magnétique à une surface plus petite que celle de
la pièce métallique comme le montre la figure 2-b) ci-dessus : on observe un
ralentissement du mouvement de rotation de la pièce que l’on interprète par le
phénomène des courants de Foucault.
Dispositif utilisé comme ralentisseur de véhicules ; ne subissant aucune usure
mécanique (contrairement aux freins), il particulièrement adapté pour assurer la
sécurité dans les longues descentes.
Pour voir une vidéo sur le principe du ralentisseur, cliquer sur le lien suivant :
Vidéos-sur-le-champ-magnétique
3°) Pièce métallique au repos dans un champ magnétique variable
en fonction du temps.
Lorsqu’une pièce métallique massive est placée dans une bobine qui est parcourue
par un courant électrique variable iB(t) on constate un échauffement de la pièce
métallique. C’est le principe des plaques électriques “à induction“ dont le
fonctionnement est décrit par le phénomène dit des courants de Foucault. Comme le
montre la figure 3-a) ci-dessous ce sont les courants induits i qui sont à l’origine de
l’échauffement de la pièce métallique massive. L’échauffement est d’autant plus
important que la fréquence du courant excitateur (et donc du champ B) est élevée
Dans le cas d’un transformateur cet échauffement est néfaste à son
fonctionnement par conséquent on utilise un circuit magnétique feuilleté pour
éviter que les lignes de courant se referment comme le montre la figure3-b) ci-
dessous. Les feuilles métalliques canalisent les lignes de champ mais empêchent la
circulation des courants induits car elles sont isolées les unes des autres. Ce noyau
feuilleté améliore considérablement son rendement
B


.
+
+
+
+
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Figure 2-a)
B


.
+
+
-
-
Figure 2-b)
Figure 3 : Phénomène d’induction dans une pièce métallique a) massive et b)
feuilletée.
Quelques savants électriciens
Nikola Tesla (1856-1943).
Ingénieur électricien et
inventeur yougoslave. Après ses
études d'ingénieur à Budapest, il
s'installe à New York en 1887
pour fonder une entreprise de
construction d'alternateur. On
lui doit la réalisation du premier
moteur asynchrone et l'invention
des courants polyphasés, et du
montage en étoile. En 1889 il
étudia les circuits à hautes
fréquences et imagina le coulage
de deux circuits par induction
mutuelle. Ces études menèrent à
la mise au point des premiers
générateurs industriels d'ondes
hertziennes.
Circuit magnétique
Massif Feuilleté
u(t)
iB(t)
B
i
u(t)
iB(t)
B
Figure 3-a)
Figure 3-b)
Bobine
James Clerk Maxwell (1831-1879).
Physicien écossais. Professeur au King's College de
Londres jusqu'en 1865. Il démontre en 1860 qu'à
une même température, l'énergie cinétique
moyenne des molécules ne dépend pas de leur
nature. C'est dans le cadre de cette théorie qu'il
introduit le fameux "démon de Maxwell". Disciple
de Faraday, il crée en 1862 le concept de
"déplacement" et de "courant de déplacement
apparaissant dans les diélectriques soumis à un
champ électrique. Après de longues années
d'élaboration, il donne les équations générales du
champ électromagnétique.
Joseph Henry (1797-1878).
Ingénieur et professeur d'université
américain. Il améliora les électroaimants,
en enroulant une deuxième couche de spires
sur la première. Il développa en 1831 une
première forme de télégraphe avec une
ligne de 1 kilomètre et demi. Ses travaux
sur l'induction électromagnétique furent
menés parallèlement à ceux de Faraday. Il
est surtout connu pour sa découverte en
1832 de l'auto induction et de
l'extracourant.
Wilhelm Eduard Weber. (1804-1891)
Physicien allemand . Il étudie d'abord les
phénomènes d'acoustique, la polarisation des ondes
sonores et la compensation de température des
tuyaux d'orgues. Avec Gauss, il réalise en 1833,
d'après les indications d'Ampère, un télégraphe
électrique. En 1846, il donne la loi fondamentale
concernant les forces exercées par les particules
électrisées en mouvement.
Léon Foucault (1819-1868)
Physicien français , est le type même du
scientifique autodidacte. Il commença des études
de médecine avant de se diriger vers la physique.
Durant quelques temps, il rédige un feuilleton
scientifique dans un journal. Ses premières études
se penchent sur la détermination de la vitesse de
la lumière dans différents milieux tels que l'air ou
le vide. C'est vers 1850 qu'il donne l'explication de
la théorie d'Arago sur le magnétisme de rotation.
Ce qui le conduira à définir les courants induits
dans les masses métalliques.
Les courants sont appelés Courants de Foucault.
En 1851, il met en évidence la rotation de la terre
au moyen d'un pendule. Il s'agit d'une expérience
passionnante que l'on peut voir depuis peu à
Neuchâtel. Ses études sur le pendule l'amènent au
développement du gyroscope et à la réalisation de
divers types de télescopes.
Heinrich Friedrich Lenz (1804-1865).
Physicien russe. Il fut recteur de l'Académie de
Saint-Pétersbourg. Il est connu pour sa découverte
de la loi donnant le sens des courants induits, la Loi
de Lenz. Il observa en 1835 l'accroissement de la
résistance électrique des métaux avec la
température et étudia l'effet Peltier.
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