La préhistoire (suite) Le tigre : You, un animal redoutable, à la fois dangereux et sauveur. Ambiguité dans cette représentation du tigre. Masque de Taoti : fréquemment sur les bronzes chinois. Ce masque, c’est le visage mort de Chiyou. Une tête ailée sans mâchoire inférieure. Cette représentation de Chiyou mort est destinée à effrayer les démons en leur montrant le sort qu’il leur serait réservé si ils font le mal. But de ces bronzes : pourvoir des vertues magiques pour écarter les maléfices. 4) L’ANTIQUITÉ De l’apparition de l’écriture à la fin de l’Empire Romain. Généralement l’antiquité désigne les civilisations du bassin méditerranéen. Le monde Greco-Romain, pourtant les contours géographiques sont flous. 4.1) Le panthéon grecque Le polythéisme grecque implique un panthéon : une société divine qui est constituée par un classement de dieux selon leur rapport d’affinités de rivalités de connivences d’exclusion. A travers le déchiffrement du panthéon apparaît une façon de percevoir le monde, et de concevoir la façon dont l’homme se place dans ce monde. Diapo : Zeus partage le ciel et la terre Poséidon, l’eau et la terre Hadès, le monde souterrain Manière de concevoir l’Univers à travers ces dieux, 3 frères Zeus, Poséidon, Hadès. La terre est communément partagée. Le polythéïsme est différent des grandes religions monothéistes, car elles reposent sur la révélation, sur un livre. En effet, dans ces religions, il est déposé une vérité éternelle dans le livre et admise. Dans le polythéisme grec, il n’y a pas de vérité éternelle, pas de spécialistes, de livre sacré. La religion est une adhésion spontané à des règles coutumières, comme à sa propre langue, les mythes sont des récits sans prétention théologique qui sont issus de la tradition orale. Ensembles de savoir, que chacun apprend au même titre de cuisiner. Du fait de l’absence de spécialistes, toutes les versions sont bonnes, il n’y a pas de dictature des idées. Les dieux ne sont pas transcendants. Ils ne sont pas en dehors du monde, ils ne sont pas d’une nature autre que le monde où les hommes vivent. Les dieux eux-même n’ont pas crée le monde. Ils sont venus au monde dans le monde. Gaïa et Ouranos ne sont pas des grands dieux civiques. 3 choses qui différencient les dieux des hommes : Immortalité, éternelle jeunesse, éternel bonheur. (pas comme les divinité orientales) 4.2) La naissance de la Cité Exemple d’Athènes. Les grecs de l’Antiquité ont ajouté à la ville quelque chose d’immatériel et de décisif : l’indépendance et l’autonomie des actes collectifs, la dimension politique qui va faire qu’une ville va devenir une cité. Cité : Rationnalité politique mettant de l’ordre entre les hommes. La naissance du mode de vie civique 7e siècle avJC. Athènes va s’élever sous le signe de la démocratie. Seul un homme né libre peut prétendre à des lois civiques. Les esclaves et étrangers et femmes exclus de la vie politiques. Diapo : L’Acropole, les athèniens rendent hommage à la démocratie, construction de monuments somptueux. Acropole : « Ville haute ». Propylées : symboles de la démocratie, entrée de l’Acropole. L’Agora : la place du marché, place centrale, lieu d’échanges de rencontre. Diapo : Palladium : un objet sacré censé protèger la cité. Il veille sur la cité, il est souvent façonné par le dieu lui-même. Palladium d’Athèna : c’est ellemême que se façonne à son image et qui est ensuite jetée du ciel par Zeus. Donc objet sacré. L’ostracisme : Diapo : Jeton de vote contre le bannissement d’un citoyen. Polis : une institution de la cité capable de concrétiser le pouvoir (Cratos). Il est conçu de tel sorte que personne ne peut se l’approprier. Il est placé au centre de façon à ce que personne ne puisse mettre la main dessus. Aristote : « L’Homme est un animal politique ». Reflexion ethique et philosophique sur ce que doit être le bien être de la cité. Pour autant, il n’est pas vraiment question d’Etat : quand une décision est prise, les athéniens ont décidé que … Contrairement à la politique moderne. La cité n’est pas seulement un ensemble de constructions, c’est un corps de croyances. Diapo : Delphes, expression du culte dans la vie civique. Courant du 6e siècle avJC, cœur du monde religieux grec. La Pythie était présente dans ce sanctuaire. Diapo : L’Omphalos, conservé dans le temple d’Apollon. « Nombril » du monde antique. Zeus a envoyé deux aigles, un en orient, occident ; l’Omphalos correspond au point de rencontre, le centre du monde. Pour rétablir une osmose entre les membres de différentes cités, on a un culte qui s’installe entre les cités : Panathénées, fête de tous les athéniens, occasion de concours sportifs entre cités : lien entre ces cités. Diapo : Stade d’athène 330 avJC. Diapo : Olympie, sanctuaire situé dans l’Altis. Fêtes périodiques dans ces sanctuaires : les Panigyries. Un pays morcellé en 350 cités environs, réunis dans une célébration collective. Cité est à la fois domaines des dieux et des hommes. Dans le polythéisme grec, il n’y a pas d’opposition entre sacré et profane, politique et religieux. La naissance de la cité va conditionner différents rapports au Mythe. 4.3) Les rapports au Mythe L’épopée énonce le Mythe, la tragédie le met en question et la comédie le tourne en dérision. Epopée : grec : action de faire un récit (éthymologie). Mythe : grec : suite de parole qui ont un sens (éthymologie). L’épopée a pour but d’exalter un grand sentiment collectif, c’est une histoire qui peut être transformé en légende. Homère : aveugle, longs cheveux, bandeau. Représentation non réaliste. La fonction du merveilleux dans l’épopée, c’est d’une part donner à l’action humaine un immense écho, l’agrandir aux dimensions du monde. Et en même temps, donner à ce monde un statut humain. L’Iliade et l’Odyssée : épopées, Achille et Ulysse. Héros confrontés à des dilemmes. Achille : choisir entre une vie brève et glorieuse, longue mais sans gloire. Ulysse : choisir entre immortalité anonyme ou un existence mortelle couronnée de gloire. L’Iliade : Guerre de Troie, la mort. L’Odyssée : Après la chute de Troie, la survie. Diapo : Le théâtre, tragédie entre autres. Lieu ouvert, adossée à une pente naturelle, c’est un édifice à caractère politique et pédagogique. Voir schéma des différentes parties du théâtre. Hémicycle, Theatron (spectateurs), Thymèle, Orchestra, Parodos (couloirs d’accès), Proskénion (scène), Skéné (Coulisse). 5e siècle avJC, surgit un genre tout à fait nouveau qui est la tragédie. La tragédie fait l’objet d’innovations institutionnelles, ce type de spectacles est organisé suivant les règles de la cité. Genre qui va atteindre son apogée en moins d’un siècle. Le moment tragique implique une interrogation problèmatique sur ce qu’est l’homme, le rapport de l’homme à ces actes, ses fautes, sa vengence, la e rétablissement de la justice. Autant de problèmes soulevés sur lesquels il est difficile de se positionner. Diapo : Pièce d’Euripide, récit durant la guerre de Troie. Généralement les grandes tragédies tournent souvent autour de crimes de sang, quelqu’un est toujours assassiné à la fin ou au début. La tragédie utilise le vocabulaire du droit. Elle est liée au fondement du jugement des crimes de sang. Les familles de personnages dans la tragédie sont continuellement confrontées entre un passé légendaire et la malédiction des dieux. Souvent le crime répond au crime. Fondamentalement, le théatre grec ne met pas en scène des personnages, ce qui importe, c’est le récit. La tragédie grecque est un espace maîtrisé, une simulation où on vérifie des hypothèses juridiques. Souvent elle s’attache à montrer d’un point de départ on aboutit à une catastrophe. Les personnages sont ni méchants, ni méprisables, la différence c’est que ce sont souvent des héros. La catastrophe ne vient pas de leur méchanceté, en fait, les hommes sont construits de telle manière que sans être méchants ils commettent une faute qui s’insère dans un ordre cosmique, civique et religieux. Le geste se détache de son auteur, la porté de l’acte dépasse ce que voulait l’auteur. Les conséquences dépassent souvent les choix. La tragédie renvoit l’homme à se questionnner sur lui-même. Souvent les choses nous échappent. La catarsice. Cf. : Photocopie Masque de Dionysos. Dionysos incarne l’irruption de l’étrangeté, de l’altérité au sein de la vie civique, la part Sauvage qu’il faut s’approprier pour être heureux. Il n’y a que 3 dieux représenté de face : Dionysos, Gorgone, Artémis. Souvent les perso sont représentés de profil, la scène laisse penser que tout se joue entre les persos que l’on regarde, qui se regardent. Il est question d’un principe identitaire d’une mise en récit des persos qui est transgressé par ces 3 dieux. Dionysos est le dieux de l’altérité donc il est courant qu’il transgresse le mode de représentation. Réciprocité entre voir et être vu. Voir c’est être visible, vivre. A travers le visage on offre ce que l’on voit des autres et de soi même. Dionysos, dieu de l’altérité tant pour les dieux que pour les hommes. Il cultive la folie, partout à la fois. Il possède par son masque, son regard. Il supprime les frontières entre dieu, homme et animal, il perturbe ces frontières. Souvent, on a un dieu qui joue à être un homme ou le contraire Soit régression vers la bestialité soit une communion parfaite avec un idéal. D’une certaine manière, refuser Dionysos c’est refuser l’autre, refuser l’autre c’est refuser sa propre identité, donc devenir autre. Dionysos nous dépayse de nous même. L’univers de la stabilité et de l’identité accepte cette altérité qui justement l’humanise. Artémis, divinité éducatrice de la jeunesse. 4.3.3) La comédie La comédie s’oppose à la tragédie sur plusieurs plans. Tons familier, quotidien qui s’oppose à la tragédie. Aristote, la tragédie veut représenter « Les hommes supérieurs aux hommes de la réalité » et la comédie les « hommes inférieurs ». Aristophane : 4e siècle avJC 4.4) Le Mythe D’une manière générale, philosophie, amour de la sagesse. Remise en question du prétendu savoir qu’on prétend posséder. Les enjeux, les règles du jeu politique, des pratiques de discours politique dont la philosophie va bénéficier. La philosophie va apporter sur la place publique le savoir, pour être argumenté. Des écoles philosophiques vont voir le jour. 4.4.2) Le mythe de Prométhée Il explique les origines de la technique donnée aux hommes en 3 actes. 1) L’histoire se passe à l’Age d’Or, une époque où les dieux ne sont pas encore séparé des hommes, ils ne connaissent ni le travail, ni les femmes. Prométhée va être chargé officiellement de séparer les deux mondes, il va truquer la part des dieux. 2) Zeus va se venger de cette tromperie, il refuse le feu aux hommes. Prométhée va voler le feu des dieux pour le donner aux hommes 3) Zeus demande à Héphaïstos de créer la Femme, une sorte d’image fallacieuse. Pandore, ancêtre de la femme. Souvent, on a un rituel qui est resté : brûler la mauvaise graisse et les os pour les dieux, et garder la chair pour les hommes. Cette faute initiale de Prométhée marque la condition humaine, travail, fatigue, mort. Ce mythe est une manière imagée de montrer les rapports des dieux et des hommes. Epyméthée, frère de Prométhée, symbole de la contemplation, celui qui a oublier de donner des défenses naturelles (Actimel). On décèle des contradictions, ces préceptes philosophique préfèrent la contemplation conceptuelle à l’action technique : généralement Socrate vise plutôt un idéal intemporel, Epyméthée. Maui, équivalent de Prométhée, dans les civilisations océaniennes. Un trickster, va déranger l’ordre. 4.5) Le fabriquant d’images dans la cité A travers ces images, la cité affirme son identité, dans l’antiquité, l’image peut avoir 3 exceptions, le rêve, apparition susciter par un dieu, image d’un défunt. L’image est inséparable de la cité, rendre grâce aux dieux, établir des liens entre hommes et dieux. L’image distingue la cité civilisée des barbares. Le statut du fabriquant d’image c’est 2 choses : maître de techniques et c’est un artisan qui est attaché à son atelier. Occupations répétitives, ennuyantes, pour créer différentes choses. La philosophie du beau est née en Grèce au 4e siecle avJC. Socrate invitait ses disciples à définir le Beau, le Bien, le Bon, le vrai, chercher des concepts généraux abstrait. La métaphysique de Platon, postule, qu’il existe un monde sensible qui est mensonger et la raison doit dépasser le monde sensible pour les idées. Platon condamne les arts de l’image qui reproduisent les apparences mais en ignorant les choses. Le Beau, chez Platon : 1) L’intégrité 2) L’Harmonie 3) La simplicité 4) L’immobilité, car la perfection se suffit à elle-même 5) La Félicité 6) La Clarté 7) La Vérité La beauté n’a rien à voir avec les arts d’imitation, infériorité du fabriquant d’image par rapport aux 9 degrés d’excellence : 1) La vie Philosophique 2) … 7) Le fabriquant d’image 8) Le sophiste 9) Le tyran La relation entre le Beau et l’art n’est pas réciproque. L’image n’est pas puissante à reproduire le beau parfait. Platon va parfois comparer Socrate à un Silem, laideur physique. Les Muses, Diapo : il n’y a pas de muses de la Peinture, Sculpture, Architecture. Elles personnifient les sources d’inspiration divine.